四人 : Quatre personnes

芥川 多加志 : Akutagawa Takashi

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Akutagawa Takashi :

né en 1922, deuxième fils de Akutagawa Ryûnosuke, mobilisé alors qu'il est étudiant en français à l'École des Langues Étrangères de Tokyo, mort au combat en Birmanie le 13 Avril 1945

四人

突然、すこしおそろしい音がした。それから、どたんばたんといろ/\の物音が矢つぎ早にしたかと思ふと、しいんとなつた。

はじめにした声は、俊一がその弟を叱りつけたのである。何か気に障つたことがあつたのだらう。弟と向ひ合つてゐて、俊一は突然怒鳴つた。そして、ちよつと仁王様に似たやうな顔付になつたが、その自分の怒つた顔に自信がないために、どこか抜けたところがありはしないかといふ怖れに駆られた、といつた様子でつと立上り、ばり/\と襖を押し開けて奥の間の自分の室へ行かうとした。何か重大な国際会議の席上から脱退する悲壮な日本代表のやうな調子であつた。ばりつと風を巻いて室から出ようとする時、壁に吊してあつた瓢箪が落ちた。勿論、俊一は、あつといふ間にその瓢箪を片足あげてふんづけた。気が立つてゐる時は、かういふ品物を一気に粉みぢんにするのは気持のいいものだ。が、あれほど俊一が力を籠めたにも拘らず、瓢箪は潰れなかつた。のみならずつるりと外れて俊一の足をすくつたから、彼はよろよろとして、危くひつくりかへるところであつた。怒り心頭に発した彼は、勿論電光石火の敏速さを以て瓢箪を潰さんともう一度試みるべきであつたし、又試みようとしたのだが、具合の悪いことに瓢箪は彼の足からすこし離れたところに在つた。それで、不覚にも彼は躊躇してしまつたのである。ちよつとの間、彼は足を出したものかやめたものかとぴく/\させてゐた。彼は、はたから見てゐて、それがどのくらゐ哀れな可笑しさを唆るものであるかといふことに忽ち気がついた。その上、尚悪いことには、すこしも騒がず坐つたまゝであつた弟の方をちらりと見てしまつたのである。弟は、意地悪さうな目付をしてにやりと笑ひかけてゐた。

Soudain, un bruit un peu effrayant se fit entendre. Ensuite, ce furent des fracas et des bruits divers, comme si tout tombait en même temps, puis tout redevint silencieux.

Le premier cri venait de Shun’ichi, qui réprimandait son petit frère. Quelque chose avait dû l’agacer. Face à lui, Shun’ichi s’était mis tout à coup à crier. Son visage prit alors une expression un peu semblable à celle d’une statue de Nio, mais, manquant de confiance en sa propre figure courroucée, il sembla pris d’un doute, craignant que quelque chose ne cloche. Il se leva brusquement, ouvrit les portes coulissantes avec fracas, et se dirigea vers sa chambre, au fond de la maison. Il avait l’air d’un représentant du Japon quittant avec gravité une conférence internationale d’une importance capitale.

Au moment de sortir de la pièce, une gourde accrochée au mur fut soulevée par une bourrasque et tomba. Évidemment, Shun’ichi, d’un geste instinctif, tenta de l’écraser du pied. Quand on est énervé, briser un objet en mille morceaux procure un certain soulagement. Mais, alors qu’il y avait mis toute sa force, la gourde ne se brisa pas. Pire encore, elle glissa et fit trébucher Shun’ichi, qui faillit tomber à la renverse. Dans une fureur extrême, il voulut évidemment, d’un éclair de réflexe, tenter de l’écraser à nouveau, et il s’y apprêtait. Mais malheureusement, la gourde avait roulé un peu plus loin de son pied. Pris au dépourvu, il hésita.

Un instant, il resta là, le pied tremblant, sans savoir s’il devait le lever ou le baisser. Il se rendit alors immédiatement compte à quel point, vue de l’extérieur, cette scène devait sembler misérable et ridicule. Et pour couronner le tout, jetant un coup d’œil furtif vers son frère cadet resté tranquillement assis sans un bruit, il vit celui-ci lui adresser un sourire en coin, avec un regard un brin malicieux.

俊一は、それからどしん/\と足音をさせて暴君のやうに廊下を通過して自分の室に入ると、机の前に出来るだけ力をつけてどかりと坐つた。同時に両手で頭を抱へた。今のみつともない手ちがひが、彼の頭の中をあつさり一と掻き掻き廻したのである。時々、ウウと低い唸り声を発した。自分が怒つたそも/\の原因は、もう忘れてしまつた。それより自分の惨めさと滑稽さが自分に分つたといふことが重大であつた。今、それが嵐のやうに草木を薙いでゐる。彼は閻魔大王の前にでも居るやうに平伏し、やたらに頭を下げ、夢中になり、なんだかボーフラや蚤の子や蜘蛛の子なぞがうじや/\してゐるんぢやないかと思はれるやうな暗くてべた/\したところを手足をめちやくちやに振り廻し、前後左右も知らず駈け廻つてゐた。これは、精神錯乱といふものかも知れない。しかし彼は、昨晩のうちに胃の腑へ収めた莫大な量の落花生と、同じく莫大な量の煙にした煙草と、これらが往々にして人間の頭に重大な影響を及ぼすといふことはもう、忘れた。

Shun’ichi, furieux, marcha à grands pas dans le couloir avec un air de tyran, il entra dans sa chambre et s’assit lourdement devant son bureau, avec toute la force possible. Il se prit alors la tête entre les mains. Ce faux pas pitoyable tournait en rond dans son esprit, le bouleversant complètement. De temps à autre, il poussait un grognement sourd, «Uuuh…».

Il avait déjà oublié la cause même de sa colère. Ce qui importait maintenant, c’était qu’il avait pris conscience de sa propre misère et de son ridicule. Cela balayait tout en lui comme un ouragan. Il se sentait prosterné, comme s’il était devant le roi Enma (le juge des morts), baissant frénétiquement la tête, agité, se débattant dans un lieu obscur et moite, plein de larves de moustiques, de puces, et de petites araignées grouillantes — du moins, c’est ainsi qu’il le percevait. Il agitait bras et jambes dans tous les sens, courant sans savoir ni où ni pourquoi.

C’était peut-être cela, la confusion mentale. Mais il avait déjà oublié que, la veille au soir, il avait avalé une quantité énorme de cacahuètes et fumé tout autant de cigarettes — choses qui, parfois, ont un effet considérable sur le cerveau humain.

窓から、平凡な景色が見えた。瓦があつて、青い木が生えてゐる。それから瓦、青い木、瓦、青い木、遠くに昔風の火見櫓がある。今日は、雲が低くて、みんな、雀まで息苦しくつて耐らないといふ風にだまつてゐた。こんな日は、平凡である。

青い木 : 青いreste utlisé pour décrire le verts des feuilles des arbres ou l'herbe

Par la fenêtre, une scène banale s'offrait à son regard. Il y avait des tuiles, et des arbres verts qui poussaient. Puis encore des tuiles, des arbres verts, des tuiles, des arbres verts, et au loin, un vieux poste d’observation pour les incendies. Ce jour-là, les nuages étaient bas, et tout, jusqu’aux moineaux, semblait accablé d’un silence pesant. En somme, c’était une journée ordinaire.

俊一は、すこししてから急に顔を上げた。そして、しばらく、ぼんやりと何かを見つめてゐた。自分の眼球の表面を見てゐるやうだつた。それから、顔は動かさずに、あまり大きくない眼の玉を精一ぱい下に向けて机の上の置時計を見た。止つてゐた。そして、今度はぐるり/\とその眼玉を二、三回廻して見た。ついでに壁にかゝつてゐるセザンヌの絵を見た。どうやら彼は、この運動に興味を持つたやうである。今度はゆつくりと、ぐるうり、ぐるうりと廻し始めた。視線の軌跡の中に、汚れた壁に走つた罅と、黒い小さい虫と、帽子掛と、舶来煙草の箱と、買溜めして積上げた原稿用紙と、罪と罰第一巻と、「独文法講義」と、模型の小さなされかうべと、風邪薬「一効散」があつた。眼の廻転を止めると、はじめて頸の筋肉を軟かにして手を伸ばし、本棚から本を一冊とり、ふわつと開いて机の上へ置いた。それから巻煙草を一本出して、火をつけて、口にくはへた。忽ち機関車の如く夥しい煙が吐き出された。蜘蛛が驚いて逃げた。それから本を、眉を寄せて読み始めた。書名は、ラ・ロシュフウコオ箴言集。いつまで経つても、頁は繰られなかつた。同じところを読んでゐるのである。

Jun’ichi, après un moment, releva soudainement la tête. Il fixa quelque chose d’un regard vague pendant un certain temps, comme s’il observait la surface de ses propres globes oculaires. Puis, sans bouger le visage, il déplaça lentement ses yeux, qui n’étaient pas très grands, vers l’horloge sur son bureau. Elle était arrêtée. Ensuite, il fit tourner ses globes oculaires deux ou trois fois en cercles. Par la même occasion, il jeta un œil sur une peinture de Cézanne accrochée au mur. Il semblait trouver un intérêt dans ce mouvement oculaire. Il commença cette fois à tourner doucement ses yeux en cercles, méthodiquement. Il y avait dans la trajectoire de son regard une fissure courant sur le mur sale, un petit insecte noir, un porte-chapeau, une boîte de cigarettes importées, une pile de feuilles de papier brouillon achetées en prévision, le premier volume de Crime et Châtiment, un manuel intitulé Cours de grammaire allemande , un crâne en modèle réduit, et un médicament contre le rhume appelé "¤Ikkōsan". Après avoir arrêté la rotation de ses yeux, il relâcha enfin les muscles de son cou, tendit la main, prit un livre dans la bibliothèque, l’ouvrit négligemment, et le posa sur le bureau. Puis, il sortit une cigarette roulée, l’alluma, et la plaça entre ses lèvres. Aussitôt, une abondante fumée jaillit comme d’une locomotive. Une araignée, effrayée, s’enfuit. Ensuite, il commença à lire un livre, fronçant les sourcils. Le titre était Maximes de La Rochefoucauld. Le temps passait, mais il ne tournait toujours pas les pages, lisant et relisant les mêmes passages.

そのうちに、俊一は、又突然頭を抱へた。ウウといふ唸り声が又洩れた。それから、決然とした様子で顔を上げて、「馬鹿!」と言つた。すると、悲しさうなだらしのない表情がその顔を掩つた。その実に見つともない顔付がかなり長くつゞいた。かういふちよつと形容出来ぬ顔付を時々するのがこの男の癖である。やがてもう一度、「馬鹿な」と呟くと、矢庭にぶるぶるぶるんと顔を左右に猛烈に振つた。そのためにあの表情は振り落されてしまつたらしく、今度は哲学者のやうな、詩人のやうな、ちよつと気取つて眉をしかめて、さつき開いた本の活字を睨み出した。が、すぐぱちんと閉ぢて、そろりとその本をもとあつたところへ収めた。そして渋い顔をしながら、「ええと、要するに……」と独り言を言つた。要するに、今見た本はおれにはちつとも分らなかつたのだ、と云はうとしたらしい。

Soudain, Jun’ichi se prit la tête entre les mains avec un grognement étouffé : «Uuuun…» Puis, levant résolument le visage, il murmura : «Idiot !» Son visage fut alors envahi par une expression triste et sans entrain. Cela dura assez longtemps. C’était une de ces expressions indescriptibles qu’il adoptait souvent. Après un moment, il murmura à nouveau : «Quel imbécile», puis secoua violemment la tête de gauche à droite, comme pour se débarasser de cette expression. Cette dernière céda la place à un air pseudo-philosophe ou poète, les sourcils légèrement fronçés avec affectation, et il fixa du regard les caractères imprimés du livre qu’il venait d’ouvrir. Mais presque immédiatement, il le referma brutalement et replaça doucement l’ouvrage là où il l’avait pris. Fronçant les sourcils, il marmonna : «Eh bien, en résumé…» Il semblait vouloir dire qu’il n’avait absolument rien compris au livre qu’il venait de lire.

さて、それから独り言は続く。独り言の趣味である。自分で自分の言葉を無意識に飴の如くしやぶりながら独り言を云つてゐる。

「ふうん…………ふうん…………いや、愚劣なことだ…………愚劣!…………まあ騒ぐなよ、騒いでもしやうがないぢやないか…………ああ…………ためいき出るね…………ほう?…………ためいき出るね…………ためいきの分類か、冗談ぢやないよ…………いまは分類がはやるからなあ…………」

ここまで来ると、彼は急に突拍子もない声を出した。

「おや、お、ぼうぼう火が燃える…………カチカチ山か、ちよつと懐しいな…………いや、懐かしくもない…………それで思ひ出したんだけれど…………何を…………忘れてしまつた…………おれはよつぽど馬鹿な男と見える…………そりやさうだらう…………何がさうなのだ…………あああ、と云はざるを得ないね…………デカダンスの秋…………気取つたことを云ふなよ…………僕はそんなことがあるなんて信じられません、か…………名せりふ…………何云つてやがる…………月を見るのだ、月を…………われら忽ち寒さの闇に陥らん…………やがて冬…………冬はさむいな、いやだな…………狐も冬ごもり…………」

Les monologues continuèrent. C’était sa passion. Il mâchonnait inconsciemment ses mots comme une friandise tout en parlant seul.

«Hmm... hmm... Non, quelle stupidité... Stupide !... Allons, calme-toi, ça ne sert à rien de paniquer... Ah... Un soupir m’échappe... Hein ?... Un soupir m’échappe... Classification des soupirs ? Je ne plaisante pas... Tout est classifié de nos jours...»

Arrivé là, il poussa soudain un cri inattendu :

«Oh, oh, le feu brûle vigoureusement... Le Renard et le Corbeau ? Ça me rappelle quelque chose... Non, pas vraiment... Ça me fait penser... À quoi déjà ?... J’ai oublié... Je dois être un sacré imbécile... Oui, sûrement... Qu’est-ce qui est ainsi ?... Ahhh, je suis obligé de le dire... L’automne du décadentisme... Arrête tes airs prétentieux... Je ne peux pas croire qu’une telle chose existe, hein ?... Une réplique célèbre... Qu’est-ce que je raconte... Regarde la lune, regarde la lune... Nous sommes sur le point de tomber dans l’obscurité froide... Bientôt l’hiver... L’hiver est froid, je n’aime pas ça... Même les renards hibernent...»

俊一は突然その独り言をやめた。しめた、といふ顔付で机の引出しを開けた。奥の方にノートがある。それを出して机の上に開いた。あり来りのノートで、ヴァリエテと表紙に書いてある。これは、彼の感想録である。何やら文句が、二、三行づつあけて、あまり上手でない字で書かれてある。みな、つまらぬ。彼自身もそれを自認してゐる。が、棄てる気になれない。何か勿体ないやうな気がするのである。けれどそのつまらない文句を保存しておく理由を発見するため、彼は日夜何か素晴らしい文句はないかと頭を悩ましてゐる。それを見つけられなかつたらこのノートを後生大事に保存しておく理由はなくなる。存在理由のないものは、無駄だ。それは棄てられねばならぬ。が、このノートは棄てられぬ。矛盾。おお駄目だと時々考へるけれど、このノートは棄てられない。そこで彼は殆んど必死にうまい文句を考へつかうと努力する。時々、ちよつと気が利いてゐると思へる文句を見つけるけれど、二、三日するといかにも平凡なつまらない文句と化する。そこで彼は永遠に常にうまい文句を探求せねばならない羽目に陥つた。すこし、馬鹿といつた感じがする。阿呆である、と彼自身も思つてゐる。

Jun’ichi arrêta subitement son monologue. Prenant un air satisfait, il ouvrit le tiroir de son bureau. Au fond se trouvait un carnet. Il le sortit et l’ouvrit sur le bureau. C’était un carnet ordinaire, avec le mot «Variétés» écrit sur la couverture. C’était son journal de réflexions. Des bribes de phrases étaient inscrites de manière espacée, écrites d’une écriture maladroite. Tout cela était sans intérêt. Il en était lui-même conscient. Pourtant, il ne pouvait se résoudre à jeter ce carnet. Il ressentait comme une sorte de gêne à l’abandonner. Mais, pour justifier la conservation de ces phrases insignifiantes, il se torturait jour et nuit à chercher des pensées extraordinaires. S’il n’en trouvait aucune, il n’y aurait plus de raison de conserver précieusement ce carnet. Ce qui n’a pas de raison d’être doit être jeté. Mais il ne pouvait s’y résoudre. Contradiction. Bien qu’il se dise parfois que ce carnet était inutile, il ne pouvait s’en séparer. Alors, il s’efforçait désespérément de trouver des phrases ingénieuses. De temps en temps, il trouvait des formulations qui semblaient pertinentes, mais au bout de deux ou trois jours, elles devenaient aussi plates et ennuyeuses que le reste. Ainsi, il était condamné à chercher éternellement des phrases brillantes. C’était un peu idiot. Il se considérait lui-même comme un imbécile.

さて、彼は、しめたといふ顔付で、そのノオトを開いた。そしてぱら/\と頁を繰つて、ペンをインキに浸し、「狡猾にして悪辣、だが、狐ほどのスマアトさはない。」と書いた。書いたと思ふと、さつと吸取紙で紙の上を掠め去り、さつと勢よく閉ぢてさつと引出しの中へ滑り込ませた。そして、すこし笑つた。けれど、ぢきにそは/\し出して、ものの一分と経たない内に我慢が出来なくなつたやうに引出しを開けてノートを引つぱり出して今書いたところを開き、じつと自分の字を見つめた。そして急に思ひ当つたやうに、なんだ、これはおれのことぢやないか、と独り言を云つた。

このあたりで、彼は少し朗らかになつてもいい筈であつた。実際、だん/\気が晴れて来たやうであつた。

と思つたのは間違ひであつた。なるほど、太陽は朝からの雲を突き破つて、てらてらと輝き、そこら一面ふわあつと蒸発するやうに明るくなつて、俊一のみじめな暗い顔は、その光の反射を受けてすこし違つた風になつたけれど、ほんとはやはり元のまゝだつた。そして両手で頭を抱へ込んで、いはゆる、穴あらば入りたしといつたやうな格構になつた。若しそこに何か穴があつたら、そのまゝもぞもぞと潜り込んでしまふであらうと思はれた。

Donc, l’air satisfait, il ouvrit ce carnet. Il tourna rapidement les pages, trempa sa plume dans l’encre, et écrivit : «Rusé et cruel, mais pas aussi smart qu’un renard.» Dès qu’il eut fini d’écrire, il appliqua rapidement un buvard sur la page, ferma vivement le carnet, et le glissa prestement dans le tiroir. Puis, il esquissa un sourire. Mais presque immédiatement, il commença à transpirer nerveusement. Moins d’une minute plus tard, incapable de se contenir, il rouvrit le tiroir, saisit le carnet, retrouva l’endroit où il venait d’écrire, et fixa intensément ses propres caractères. Soudain, comme frappé par une idée, il murmura : «Tiens, mais c’est moi, ça !»

À ce stade, il aurait pu se sentir un peu plus léger. Et en effet, il semblait progressivement que son humeur s’éclaircissait.

Mais ce n’était qu’une illusion. Certes, le soleil perça les nuages qui avaient assombri le ciel depuis le matin, éclatant de lumière et transformant la scène en une clarté évanescente. Le visage misérable et sombre de Jun’ichi reflétait maintenant différemment cette lumière, mais au fond, il restait inchangé. Il se prit la tête à deux mains, dans la posture typique de quelqu’un qui voudrait disparaître dans un trou. S’il y avait eu un trou à proximité, il serait probablement entré dedans en rampant.

ところで、話は別だが、俊一は、弟と女中と三人で暮してゐる。主に、兄貴の方が働く。職場は、新聞社、雑誌社、自宅。このごろは、自宅が多い。ものを、書くのである。それから、親父から相当の援助をしてもらふ。この方が重大である。まあ、大体そんな生活。これ以上書くのは不必要だ。今度の事件のそもそもの原因は、弟の不行跡にある。ありきたりの不行跡である。だから、そんな、金をすこしたくさん使つてしまつたなどといふ平凡な過失に対して腹を立てるのは大人げないな、と俊一はすこしの間考へてゐた。けれど、もう怒つてしまつた。怒つた以上はこちらの権威を示さねばならぬ。権威を示さうとして、瓢箪をふんづけて、ひよろ/\した。瓢箪は健在であつた。だから甚だ不充分である。その上、まづいことをして後を振り向いたら、弟の奴、笑ひやがつた。……かういふことをくど/\と不本意にも思ひ出してゐる内に、動きのとれなくなつた自嘲の波の中で、彼はウオーと叫んで、手足をやたらに振り廻したくなつた。やつて見よう。ウオー。それから勢をつけて立上つて、ちよつと悲壮な気持になつたけれど、手足を振り廻すことは止めた。自分で自分の馬鹿さ加減に気がついたのである。

D’ailleurs, notons que Jun’ichi vivait avec son jeune frère et une servante. C’était principalement l’aîné qui travaillait. Son lieu de travail incluait la maison, les journaux, les magazines. Ces derniers temps, il travaillait surtout chez lui. Il écrivait. De plus, il recevait une aide financière substantielle de son père, et cela était crucial. Voilà, grosso modo, son mode de vie. Inutile d’en dire davantage. La cause profonde de l’incident actuel remontait aux mauvaises actions de son frère. Rien de très original : dépenser un peu trop d’argent, une faute banale. Pendant un moment, Jun’ichi pensa que s’énerver pour une telle vétille était puéril. Mais il était déjà furieux. Maintenant qu’il l’était, il devait affirmer son autorité. Dans sa tentative d’imposer son autorité, il avait piétiné une gourde, qui, vacillante, était restée intacte. Ce qui était fort insatisfaisant. De plus, lorsqu’il avait fait volte-face après cet échec, il avait vu son frère ricaner derrière lui. … Tandis que, ruminant inconsciemment ces événements humiliants, il était pris dans une vague d’autodérision dont il ne pouvait se libérer, il sentit l’envie irrésistible de hurler et d’agiter frénétiquement ses bras et ses jambes. Il décida de le faire. «Waaaah !» Puis, prenant son élan, il se leva avec une attitude presque tragique, mais il renonça finalement à agiter ses membres. Il venait de prendre conscience à quel point il était ridicule.

怒は、そのうちにだん/\と増して行つて、どうしても弟に対してもうすこし兄貴の権威を示さねばならぬと考へた。弟め、今ごろはおれの阿呆さを笑つてゐるだらう。いや、恐らく……おれなんか無視してゐるのかも知れない。平気で、おれのことなんか気に留めずに、好きな本でも読んでゐるのだ。……無視! この言葉を口にすると、俊一は、頭が傘のやうにつぼまつて、天辺から細い粉になつて空中へ四散して行くやうな感じのする程の憤怒をどうしやうもなかつた。

その時、彼は、ふと荻軒の菓子のことを思ひ出した。近所の荻軒といふ菓子屋兼喫茶店の菓子はなか/\うまい。週に二、三回、いまごろ売出される。今日はその日だ。しめた。彼は、非常に得をしたと思つた。

荻軒 ママ

菓子のことを思ひついたからと云つて、怒ることは忘れなかつた。それほど正直ではないのである。――先づ、怒る。襖を荒々しく開けて、弟と向き合つて、怒る。おまへは何て男なのだ。それでいいと思ふのか。考へたら分るだらう。もういくつになるのだ。おまへの親は……とにかくうんときめつけてやらなければ。なるたけ長くかけて、十分以上、云ふ必要がある。ぎゆつと押へつけて、それから、すこし優しい調子で、かう云へばいい。おれはちよつと外出して来るから、その間に、自分のしたことをじつくり考へて、悪かつたところを捉へるのだ。家のなかに一人で静かに考へてごらん。自分の悪かつたところをしつかり捉へるのだよ。さうして、いつも、それと格闘する気でゐたら、いいのだ。いままでのおまへは、すこし反省といふことが足りなかつた気がする。静かに、真剣に考へたら、いままで逃してゐたものが、ぢきに分るだらう。さうだよ、きつとぢきに分るよ。……ぢや、ちよつと外へ出るから。……

À ce moment-là, il pensa soudain aux pâtisseries de chez Ogiken. La boutique Ogiken, située non loin de la maison, vendait des pâtisseries délicieuses et servait également de café. Deux ou trois fois par semaine, elles sortainet fraîchement du four à cette heure-ci. Aujourd’hui était l’un de ces jours. «Parfait !» pensa-t-il. Il se sentit incroyablement chanceux.

Le fait qu’il ait pensé aux pâtisseries ne signifiait pas qu’il avait oublié sa colère. Il n’était pas si honnête que ça. — il fallait d’abord se mettre en colère. Il ouvrit brusquement la porte coulissante et fit face à son frère, furieux. "Quel genre d’homme es-tu donc ? Penses-tu vraiment que c’est acceptable ? Réfléchis un peu, tu comprendras. Quel âge as-tu maintenant ? Tes parents… En tout cas, je dois te faire la leçon sérieusement. Le plus longtemps possible, pendant au moins dix minutes, il faut que je parle. Je dois insister fermement, puis, avec une voix un peu plus douce, dire quelque chose comme : 'Je vais sortir un moment, alors pendant ce temps, réfléchis bien à ce que tu as fait et essaie de comprendre où tu as eu tort. Reste seul dans la maison pour réfléchir calmement. Saisis bien tes erreurs. Si tu luttes toujours contre elles, tout ira bien. Jusqu’à présent, j’ai l’impression que tu manques un peu de réflexion. Si tu y penses sérieusement, les choses que tu as ignorées jusqu’à présent deviendront évidentes. Oui, certainement très vite.' … Et puis, je vais juste sortir un instant…"

ばりつと襖が鳴つた。壊れかゝつてゐるのだからしやうがない。開けるときはばりつといつて、閉めるときはぎゆうといふ。速く閉めるときひいつ、とおそろしい音を上げる。俊一は、襖を押し開けて、廊下を歩いて行き、その間に顔の筋肉を適当に動かして厳めしい顔を作り、ちよつと心構へして、茶の間の襖を力一ぱい押し開けた。誰も居なかつた。ちよつと拍子抜けがした。厳しく作つた顔が卑屈な用心深さでだん/\とほぐれて行つた。それから、他の二、三の室を、そのたびに顔を作つて、のぞいて廻つた。便所の前にも立止つて見た。どこにも居なかつた。もう、おそろしい顔付をする必要はなくなつた。女中は、今日遊びにやらしてある。俊一は、弟が外出したと思はざるを得なかつた。そして、一人で怒り出した。何か感歎詞を発したくらゐである。おれには一言も断らないで外出した。けしからん。俊一は、弟が自分を無視したといふことに腹を立てゝゐたのだが、それ以上の無視である。と彼は思つた。けしからん。どろぼうに入られたらどうする。どろぼうが、開放した玄関から忍び込んで、金や、机や、釜や、時計や、そんなものを盗んだらどうする。おれは、莫大な損害を受けるのだ。金と引換ならまだしも、無償で、おれが金をかけて買つたものを取られてしまふのだ。彼は、息が塞りかけたと感じた。そして、すこし、あわてたと思つた。それから急にはたと手を拍つて、門のところへ飛出した。鍵がかかつてゐた。彼は、今度はほんたうに息が塞つたと思つた。そして、戸の格子につかまつて、オランウータンの如く二、三度がた/\と揺つて見た。自分でも何故だか分らなかつた。何か、絶海の孤島へ一人だけおいてきぼりを食つたことを想像するときの、死ぬやうな、頭の皮が四散するやうな、食道が裏がへるやうな絶望感を感じた。それから一度冷たくなると、改めて、ウームと云つた。きつと萩軒の菓子を目的に出て行つたに違ひない。なんと、兄貴を家の中へ閉ぢ込めて行つた。……

La porte coulissante grinça violemment. Elle était déjà en mauvais état, donc impossible de faire autrement. Lorsqu'on l'ouvrait, elle faisait "barrri", et lorsqu’on la fermait, elle produisait un "gyuu". Lorsqu’elle était fermée rapidement, elle émettait un son effrayant, "hiiin". Jun'ichi poussa la porte coulissante, traversa le couloir, ajusta ses traits pour prendre un air sévère, se prépara mentalement, puis ouvrit brutalement la porte du salon. Personne n’était là. Il ressentit une légère déception. Son visage sévère commença à s’adoucir, prenant une expression humble et prudente. Ensuite, il vérifia deux ou trois autres pièces, modifiant son expression à chaque fois avant d’y jeter un coup d’œil. Il s’arrêta même devant les toilettes. Toujours personne. Il n’avait plus besoin de faire une tête effrayante. La servante avait pris aujourd’hui son congé. Jun'ichi conclut que son frère avait dû sortir sans lui dire un mot. Il sentit monter de nouveau sa colère. Il marmonna quelques exclamations indignées. "Il est parti sans me dire un mot. C’est inacceptable." Ce qui irritait Jun’ichi, c’était que son frère semblait l’ignorer totalement, mais cette fois, c’était encore pire. "C’est scandaleux," pensa-t-il. "Et si des voleurs entraient ? Ils pourraient se faufiler par l’entrée laissée ouverte et voler de l’argent, mes affaires, ma bouilloire, ma montre… Je subirais un immense dommage. Même si c'était en échange d’argent, ce serait terrible, mais ils prendraient gratuitement ce que j’ai acheté à grand frais." Il sentit son souffle se bloquer et paniqua légèrement. Puis, il claqua des mains et se précipita vers l’entrée. La porte était verrouillée. Cette fois, il se sentit complètement suffoqué. Agrippé à la grille de la porte, il la secoua deux ou trois fois, tel un orang-outan. Il ne savait même pas pourquoi il faisait cela. Une sensation de désespoir absolu l’envahit, comme si on l’avait abandonné seul sur une île déserte, une sensation proche de la mort, où sa peau semblait se disperser et son œsophage se retourner. Puis, après être retrouvé son calme, il murmura : "Huum. Il est sûrement sorti pour aller chez Ogiken chercher des pâtisseries. Quelle audace ! Me laisser enfermé à la maison…"

俊一は茶の間へふらりと入つて、どかりと腰を下した。そして、壁の割目を見てゐた。時々、溜息をした。やゝ情ない表情であつた。さつきの厳然たる態度は消えてしまつた。さうして、すこしぼんやりしてゐた。

日の光が窓から射し込んで、ふわん/\鳴つてゐた。近頃にないいい天気らしい。日光と空気は実に適当で、あらゆる生物が満足し切つて一言の不平もなくだまりこんでこの陽気を楽しんでゐるやうだつた。それを見ながらすこしぼんやりしてゐるうちに、やがて俊一は、気を取り直した。立上つてのこ/\と庭へ出て行つた。前からやつて見たいと思つて居たことを試す気になつたのである。狭い庭の端の方へ行つて、手をのばして垣根につかまつた。ちよつと、丈夫かどうか試して見た。そして、用心深く足に力を入れて、伸び上つた。首だけ、垣根の上ににゆつと出た。往来には誰も居なかつた。すこし様子を見てゐたが、誰も来さうになかつたので、そうつと垣根の上によぢ登つた。そのとき、誰かが向ふの横丁からやつて来る気配がすると思つたので、急いで往来へ飛び降りた。足を、すりむいた。誰も来なかつた。あわてた、と小さな後悔を感じた。それから、やゝ得意になつて、大通りの方へ歩いて行つた。風が、この三十近い男の髪の毛をもてあそんだ。

Jun’ichi entra mollement dans le salon et s’affala lourdement. Il fixa une fissure dans le mur, soupirant de temps en temps, avec une expression un peu triste. Toute sa sévérité précédente avait disparu. Il sombrait dans une sorte de léthargie.

La lumière du soleil entrait par la fenêtre, créant une ambiance lumineuse et vibrante. C’était une belle journée, inhabituelle ces derniers temps. La lumière et l’air étaient parfaitement équilibrés, donnant l’impression que toutes les créatures profitaient pleinement du beau temps sans un mot de plainte. Tout en observant cela, Jun'ichi resta un peu perdu dans ses pensées. Puis il reprit courage, se leva et sortit tranquillement dans le jardin. Il décida d’essayer quelque chose qu’il avait depuis longtemps envie de faire. Il alla jusqu’au bout du petit jardin, tendit la main et agrippa la clôture. Il vérifia rapidement qu’elle était assez solide, puis, avec précaution, il appuya sur ses pieds et se hissa. Seul son visage surgit au-dessus de la clôture. Il scruta la rue. Personne. Après avoir observé un moment, constatant que personne n’arrivait, il grimpa doucement sur la clôture. Juste à ce moment-là, il crut entendre quelqu’un approcher de la ruelle voisine, alors il sauta rapidement dans la rue. Il s’écorcha légèrement la jambe. Mais personne ne venait. "J’ai paniqué," pensa-t-il avec un léger regret. Puis, satisfait, il marcha vers la grande rue. Le vent jouait avec les cheveux de cet homme d’une trentaine d’années.

雲がいつの間にか吹き払はれて、実にいい天気だつた。やつぱり、春はいいな。俊一はさう思つた。しばらく、他のことは何も考へなかつた。この男が、珍らしいことである。それほど、いい天気だつたのだ。気持のいいこと。鉄道線路づたひの草ばうばうの道へ出ると、木がたくさんあるために、若葉の匂ひがずゐぶんした。アスファルト以外のところは、草がぎつしり生えてゐた。アスファルトがぼろぼろに綻びてゐるから、道は田舎道のやうに草に埋もれてゐる。日光が、きれいだつた。木の葉を通して、大きくなつたり小さくなつたりするいろんな斑紋を地面や草むらに描くと、日光は一そう美しかつた。空は、板のやうにつる/\してゐるやうでもあり、逆に限りなく深いもののやうでもあつた。けれど、その蒼さが、素晴らしかつた。その青と木々の緑とは、双生児のやうに同じなのぢやないかと思はれた。東京にこんな気分のところがあるのは、ちよつと信じられなかつた。他の人はともかく、俊一は、ここでこんな気分に浸ることはめつたになかつた。それで、嬉しくなつて、どん/\歩いて行つた。

Les nuages avaient été balayés sans qu’il s’en aperçoive, et le ciel était magnifique. "Ah oui, le printemps est vraiment agréable," pensa Jun’ichi. Pendant un moment, il oublia tout le reste. C’était rare pour lui de se perdre ainsi dans ses pensées. Le temps était si beau qu’il en était transporté. Il se sentait bien. En suivant le chemin le long de la voie ferrée, il remarqua que les arbres exhalaient une forte odeur de jeunes feuilles. Là où il n’y avait pas d’asphalte, l’herbe poussait abondamment. L’asphalte, fendillé et usé, en partie envahi par la végétation, donnait à la route un aspect campagnard. La lumière du soleil était magnifique. Filtrée par les feuilles, elle dessinait des motifs changeants sur le sol et dans les herbes, rendant la scène encore plus belle. Le ciel semblait à la fois lisse comme une planche et infiniment profond. Mais surtout, sa couleur bleue était splendide. Bleu et vert des arbres semblaient comme des jumeaux, inséparables. Trouver un endroit pareil à Tokyo paraissait incroyable. À la différence peut-être des autres gens, Jun’ichi n’avait que rarement l’occasion de ressentir une telle atmosphère. Il se sentit alors heureux et marcha d’un pas léger.

やがて道は下り坂になつて、大通りへ出た。ガアドをくぐり、淡々荘アパアトの前を通り、誰とか邸の門前を過ぎると、少々くたびれて来た。例の萩軒はもうぢきである。

萩軒のことを考へたので、俊一は弟との喧嘩のことを思ひ出してしまつた。けれど、ごくあつさりとであつた。ざつと概略が頭の中を通過し、すこし憂鬱と憤りを流してすうつと消え去つた。俊一はそんなに気に留めなかつた。さつき彼を朗らかにした日光が、その功徳を顕はして、忌はしい影を追ひ払つたか、又は、彼の頭をやゝ痴呆状態に陥れたのだ。ともかく彼はそんなことにはあまり患はされずに歩いて行つた。

Bientôt, le chemin descendit vers la grande rue. Jun’ichi passa sous une arche, devant l’immeuble appelé Tantan-sō Apartments, puis devant la porte d’une résidence privée, et il commença à se sentir légèrement fatigué. La boutique Ogiken n’était plus très loin.

Penser à Ogiken ramena Jun’ichi à la dispute avec son frère. Mais ce souvenir fut rapide et superficiel. Un résumé flou traversa son esprit, accompagné d’une pointe de mélancolie et de colère qui s’évanouit aussitôt. Il n’y prêta guère attention. La lumière du soleil qui l’avait auparavant réjoui avait peut-être chassé les ombres indésirables, ou bien elle avait plongé son esprit dans une sorte d’état second. De toute façon, il ne s’en souciait plus vraiment et continua à marcher.

やがて十字路がある。人が雑踏してゐて、彼はすこし不快になつた。第一、電線がこのあたりでめちや/\に空間を断つてゐるので、こんなきれいな空のときはよけいにいやであつた。店も、このへんは下品である。なんとなく下品である。このへんは、感じが悪いのだ。俊一はいつも避けて通ることにしてゐるが、今日はどうしたのか来てしまつた。下品か。それは問題だな。と彼は考へた。この人々から見ると、おれなんか上品過ぎるのか。第一この人々は、そんな品のことなぞ考へてやしないんだ。考へてゐないといふことは、別の規準から云つて品がない、といふことになるかな。又はそんなものを超えてるつてことになるかしら。

あまりいい天気過ぎるので、俊一はすこしぼうつとなつたに違ひない。彼は、面倒くさい、と云つて考へることを止めてしまつた。けれど、不快だけは残つた。

Il arriva enfin à un carrefour. La foule le rendit un peu mal à l’aise. D’abord, les fils électriques, qui ici coupaient partout l’espace, gâchaient la beauté du ciel. Les magasins aussi, dans ce quartier, lui semblaient vulgaires. C’était une sensation vague mais persistante. D’habitude, Jun’ichi évitait ce chemin, mais aujourd’hui, il s’y trouvait. "Vulgaire ? C’est un problème," pensa-t-il. "Peut-être que ces gens me considèrent comme trop raffiné. Ou plutôt, ils ne réfléchissent même pas à ces questions. Ne pas y penser signifie-t-il qu’ils sont vulgaires selon un autre critère ? Ou bien ont-ils dépassé tout cela ?"

Le temps était tellement beau que Jun’ichi se sentit un peu hébété. "C’est ennuyeux," murmura-t-il, et il cessa de réfléchir. Mais son malaise demeura.

十字路をちよつと過ぎると、どうしたわけか、彼は向ふからやつて来る弟とばたりと顔を合はせた。あつ、と彼は驚いた。弟の方でも大分驚いたらしい。ほんのちよつとの間、二人は大きな目をして見つめ合つてゐた。それから突然、弟は兄の方へ進んで来た。と思ふと、すつと横をすり抜けて十字路の方へ行かうとした。すり抜ける時、俊一は思はず弟の腕をつかんだ。弟は構はず歩いて行つた。俊一は格別強く握つてゐたわけではないので、手は引き放されてぶらんと下つた。弟はどん/\人混みの中を縫つて、消えてしまつた。俊一はぼんやり見てゐた。こんなところでは、喧嘩も出来ないではないか。彼はそのまゝ萩軒へ入つた。

Juste après le carrefour, il tomba par hasard nez à nez avec son frère qui arrivait en sens inverse. "Ah !" Il fut surpris, et son frère aussi sembla choqué. Pendant un court instant, ils se regardèrent fixement. Puis, soudain, son frère avança vers lui. Mais non, il glissa simplement à côté de Jun’ichi pour continuer vers le carrefour. Au moment où il passait, Jun'ichi lui attrapa instinctivement le bras. Mais son frère continua à marcher sans se soucier de lui. Comme Jun’ichi n’avait pas serré très fort, sa main retomba mollement. Son frère disparut rapidement dans la foule. Jun'ichi resta là, hébété. "Dans un endroit comme celui-ci, il est impossible de se disputer," pensa-t-il. Et sans plus attendre, il entra chez Ogiken.

中へ入つても、ぼうつとしてゐた。何が何だか分らなくなりさうだつた。といふのは、そんなに深刻な意味でない。何だか、考へるのが面倒くさくなつたのだ。おれは家を出るとき、ひどく怒つてゐたな。それから、歩いてゐるうちに、少しへんになつた。頭の中から何か一部分を持つて行かれた見たいだ。或は、阿呆になつたのかも知れん。数々の事件をつなぎ合はすことが出来なくなつてしまつたのかな。さうしたら、へんなことになるぞ。今大喧嘩したやつのことを忽ち忘れて、そいつに普通の調子で話し出す。相手は、こいつ狂つたなと思ふ。おれは、狂つたのかな。いや、そんなことはない。たゞ日の光にあんまり照されたから、すこしいい気持になつただけなんだ。だが、弟のやつを、うんとやつつけてやらなければ。兄貴に対して、実にひどいことをしたものだ。(さうでもないのかな。そんなに、腹に一物あつてやつたわけぢやないんだ。ふざけ半分てとこだらうな。あいつは、そんなに悪……)いや、何しろけしからん。うんと云つてやらなければ駄目だ。家へ帰つたら……。

Une fois à l’intérieur, il resta hébété. Il commençait à ne plus savoir où il en était. Non pas à cause d’une réflexion profonde, mais parce que penser lui semblait trop fatigant. "Je suis sorti de la maison en étant furieux," se dit-il. "Puis, en marchant, je suis devenu bizarre. On aurait dit qu’une partie de mon esprit avait été emportée. Peut-être que je suis devenu idiot. Je ne peux plus relier les événements entre eux. Cela pourrait poser problème. J’oublie immédiatement que je viens de me disputer avec quelqu’un et je lui parle normalement. L’autre pensera : 'Ce type est fou.' Suis-je devenu fou ? Non, ce n’est pas ça. C’est juste que la lumière du soleil m’a trop éclairé, et j’ai commencé à me sentir bien. Mais il faut que je corrige encore une fois ce gars. Il a vraiment été impoli envers moi, qui suis son frère aîné." (Mais en réalité, ce n’était pas si grave. Il n’avait pas fait ça avec de mauvaises intentions. C’était probablement une blague. Ce type n’est pas si méchant…) "Non, peu importe, c’est inacceptable. Il faut que je le lui dise clairement. Quand je rentrerai à la maison…"

しかし、おれが垣根を越えたつてことに、さつきばつたり会つた時、気が付いた筈だ。そのことで、おれを軽蔑するかも知れん。あんなに深刻に「ちやんとした人」ぶつた兄貴が……とか何とか考へてるだらう。だが、いいや。口実はいくらでもある。例へば、おまへが急に居なくなつて心配だつたから、探しに出たのだ、とか。ところがあいつ、のんびりと菓子を食ひに出たんだ。……畜生。おれはたしかに抜けてゐるな。……何しろもう一度あいつをこらしめてやらなくちや。

俊一は、考へるのを止めてしまつた。完全に面倒くさくなつたのである。けれど、弟を是非こらしめることを忘れないやうにしよう、と思つた。

彼は菓子とのみものを註文して、ぐるりと室内を見廻した。あまりきれいな室でない。古ぼけた額が三枚ある。風景画二つに肖像画。約十五のテーブルの半分くらゐ塞つてゐる。その人々を一通り見廻して行くと、同様に周囲を見廻してゐた一人の男と眼が合つた。これは、友人の坂谷明であつた。

Cependant, lorsque nous nous sommes rencontrés tout à l’heure, il a sûrement remarqué que j’avais escaladé la clôture. Il doit me mépriser maintenant. "Mon frère, qui se prenait pour quelqu’un de si respectable…" C’est ce qu’il doit penser. "Mais peu importe. J’ai plein d’excuses. Par exemple, je peux dire que j’étais inquiet parce qu’il avait disparu soudainement et que j’étais sorti pour le chercher." Mais lui, il est sorti tranquillement manger des pâtisseries. "Diable. Je suis vraiment stupide…" pensa Jun’ichi. "De toute façon, il faut que je le corrige encore une fois."

Jun’ichi avait finit par s’arrêter complètement de réfléchir, tellement il trouvait cela pénible. Cependant, il se promit de ne surtout pas oublier de réprimander son frère.

Il commanda des pâtisseries et une boisson, puis jeta un regard circulaire dans la pièce. Ce n'était pas un endroit très propre. Il y avait trois vieux cadres accrochés aux murs : deux peintures de paysages et un portrait. La moitié environ des quinze tables étaient occupées. Après avoir rapidement balayé du regard les personnes présentes, ses yeux rencontrèrent ceux d'un homme qui faisait comme lui le tour de la salle du regard. C’était son ami Sakatani Akira.

やあ、と両方で云つて、坂谷の方が立つて、こつちへやつて来た。彼は小さな雑誌社へ勤めてゐる。そして大体俊一と同じやうなことをやつてゐる。この前から四、五日旅行に行つてゐたのだ。

「憂鬱さうだね。」と坂谷。

「うん。」

「元気がないね。」

「うん。」

「いつもそんなに黙つてゐるのか。」

「うん。」

「何とか云へよ。」

俊一は突然奇妙な調子で云ひ出した。

「この萩軒は古くからある店である。この室では、絵が壁と共に古びてゐる。テーブルは落ちついた光沢を持ち、数世紀以来の人の世の変転が、実にこの光沢の中に知らない間に捉へられてゐる。見よ。まなこを大にして。その光沢を見つめよ。そして数世紀来の人間歴史の苦悶の叫びを感ぜよ。卒然として来り我等を茫莫のうちに残すもの、ああ……咏歎の星河、燦々の星河、極みなき……。」

«Ah !» dirent-ils en même temps. Sakatani se leva et vint vers lui. Il travaillait pour une petite maison d'édition et faisait à peu près le même genre de travail que Jun'ichi. Il était parti en voyage pendant quatre ou cinq jours.

«Tu as l'air déprimé», dit Sakatani.

«Hmm.»

«Pas beaucoup d’énergie, hein ?»

«Hmm.»

«Tu es toujours aussi silencieux ?»

«Hmm.»

«Dis quelque chose, voyons.»

Jun'ichi se mit soudain à parler d’un ton étrange :

«Cette boutique Ogiken existe depuis longtemps. Dans cette salle, les tableaux ont vieilli avec les murs. Les tables ont une patine apaisante, et sans s’en rendre compte, elles capturent les transformations humaines sur plusieurs siècles. Regarde bien, ouvre grand les yeux. Fixe cette patine et ressens les cris de douleur de l’histoire humaine au fil des siècles. Soudain, quelque chose survient et nous laisse dans un état de perplexité… Ah… Les constellations poétiques, les étoiles scintillantes, infinies…»

「それから?」

「それから……何だ。」

「知らんよ、そんなこと。」

「どうかしてやしないか。」

「誰が。」

「ぼくが。」

「してるかも知れん。今の様子だと。」

「今日はすこしへんなのだ。」

「気候に対する順応性に欠けてるのだよ、君は。天気が変るとへんになる。」

「うん、さうかも知れんな。……君は旅をして来たんだらう。どうだつた。」

「別に云ふことはない。すこし、くたびれた。」

「それだけか。」

「それだけだ。」

「今日はいい天気だね。」

«Et ensuite ?»

«Ensuite… quoi donc ?»

«Je ne sais pas, moi, tout ça.»

«Quelque chose ne va pas chez moi ?»

«Qui ça ?»

«Moi.»

«Peut-être. À voir ton attitude actuelle.»

«Aujourd’hui, je suis un peu bizarre.»

«C’est parce que tu manques d’adaptabilité au climat. Quand le temps change, toi aussi tu changes.»

«Oui, peut-être. … Alors, tu es rentré de voyage, non ? Comment ça s’est passé ?»

«Rien de spécial à dire. J’étais juste un peu fatigué.»

«C’est tout ?»

«C’est tout.»

«Il fait beau aujourd’hui, hein ?»

「気がついたか。僕は前から気がついてるんだぜ。風が吹いてね、いやな雲をさあつと吹き払つちやつたんだ。ほら、あの優しくつて力の強い風の神様が乗つてゐたんだよ、きつと。さうするとね、蒼空がすつかり拡がつて、もうそりやきれいの何のつて、僕思はず見とれちやつたくらゐさ。おてんとさまがその真中できらりきらりと……これはすこしをかしいね? ぴかりぴかりと……これはもつとをかしいや……きらきらと……ぎらぎらと……ぎろぎろと……ぎよぎよと……だめだ、何て云つていいんだかわかんないや……とにかくとても明るく輝いてゐるんだ。ぼかあ、その時、いい天気だなつて思つてゐたんだよ。その時、すぐと気がついたんだよ。君なんかやつと今、気がついたんだね。」

きらりきらり

ぴかりぴかり

きらきら

ぎらぎら

ぎろぎろ

«Ah, tu t’en es enfin rendu compte ? Moi, je l’avais remarqué depuis un moment déjà. Le vent a soufflé et dispersé ces nuages désagréables. Regarde, ce dieu du vent doux mais puissant était là, j’en suis sûr. Et alors, le ciel bleu s’est entièrement déployé, magnifique au-delà des mots. J’étais tellement absorbé par la beauté que je me suis perdu dans sa contemplation. Le soleil brillait intensément… — comment dire ça ? — brillamment, scintillant, éclatant, mirageant… Non, je ne trouve pas les bons mots… Bref, tout brillait intensément. À ce moment-là, j’ai pensé : quel beau temps ! Et je l’ai immédiatement remarqué. Toi, tu viens juste de t’en rendre compte.»

「何を云つてゐるのだい。あほらしい。」

「君のさつきのテーブルの光沢の方がよつぽどあほらしい。」

「僕はどうかしてるんだよ。君はどうもしてやしない。万才はもう止めよう。」

「何しろ、君もたまには旅行したまへ。」

「旅行はいいな。」

「君は人生にむづかしい理屈をつけすぎる。」

「怒るな。」

「怒つてやしない。」

「さうか。」

「何だい。」

「何が。」

「君の云ひつぷりが。」

「さうか。すこしぼうつとしてゐる[#「してゐる」はママ]

「人生論なんか考へるからだよ。」

「別に考へてやしない。」

「考へたがつてゐる。」

「うゝむ。」

「むづかしいことさ。」

「何が。」

「いろんなことが。」

「これぢや話になりやしない。」

「へんな会話だね。」

「うん。」

«Mais qu’est-ce que tu racontes ? C’est absurde.»

«Ta patine de table tout à l’heure était encore plus absurde.»

«Je dois être un peu dérangé, moi. Toi, tu n’as pas l’air comme ça. Arrêtons les compliments, veux-tu.»

«De toute façon, toi aussi, essaie de voyager un peu.»

«Voyager, c’est bien.»

«Tu te compliques trop la vie avec des raisonnements philosophiques.»

«Ne te fâche pas.»

«Je ne suis pas fâché.»

«Vraiment ?»

«Quoi donc ?»

«Le ton de ta voix.»

«Ah, je suis un peu hébété.»

«C’est parce que tu réfléchis trop à la philosophie de la vie.»

«Je ne réfléchis pas spécialement.»

«Si, tu cherches à réfléchir.»

«Hmm.»

«C’est compliqué.»

«Quoi donc ?»

«Toutes sortes de choses.»

«Cette conversation ne mène nulle part.»

«C’est une drôle de discussion, oui.»

«Hmm.»

「とにかく旅行して見たまへ。槍ヶ岳のてつぺんで天と地を見較べると面白い。」

「こはいだらう。」

「すこしこはい。」

「何故。」

「自分が小さ過ぎるからだよ。又は自然が大き過ぎるのさ。だん/\こはくなる。恐らく自分が汚な過ぎるんだ。その場から逃げ出したくなる。」

「逃げ出したか。」

「逃げ出した。」

「だけど……平凡だね。自分が汚な過ぎるつてこと。」

「平凡だね。僕は非凡なことを感じる力はない。自分に関する事は、僕には凡だか非凡だか分らない。……もう止さう、こんな話。」

「うん。」

「ちよつと、用事を思ひ出した。そのうち、君の家へ行かう。」

坂谷は立上つて、自分の伝票と一しよに俊一のをもつかんで飛び出して行つた。俊一もついて行つた。

出口のところで坂谷は、「こんどはおごつてもらふぜ。」と云つて風の如く去つてしまつた。

«Bref, essaie de voyager. Compare le ciel et la terre depuis le sommet du mont Yari, c’est fascinant.»

«Ça doit être effrayant.»

«Un peu, oui.»

«Pourquoi ?»

«Parce qu’on se sent trop petit. Ou peut-être que la nature est trop grande. On devient progressivement effrayé. Peut-être qu’on se sent trop sale. On a envie de fuir cet endroit.»

«Tu as fui ?»

«Oui, j’ai fui.»

«Mais… C’est banal, cette idée de se sentir trop sale.»

«C’est banal, oui. Je n’ai pas la capacité de ressentir des choses extraordinaires. Quant à moi, je ne sais pas si ce que je vis est ordinaire ou extraordinaire. … Arrêtons là cette discussion.»

«D’accord.»

«Tiens, je viens de me souvenir d’une course. Je passerai chez toi un de ces jours.»

Sakatani se leva, prit sa note ainsi que celle de Jun'ichi, et s’élança dehors. Jun'ichi le suivit.

À la sortie, Sakatani lança : «La prochaine fois, c’est toi qui régales !» avant de disparaître comme une bourrasque.

俊一は、すこし朗らかになつた気がした。奴さん、相変らずだな。と呟いて、坂谷に何か礼を云ふ気になつた。が、やつぱり根は直らなかつた。殊更に自分をみじめに見まいとしたので、却つてよけいにみじめに見えて来たのである。どうもやりきれない、と思つた。おれもひとつ槍の頂上へ行つて寝そべつて見ようかな。なるほど、気持がいいに違ひない。空気も日光も上等だ。人生もへちまもあるまい。それにしても、弟のやつをもう一度叱りつけてからの話だ。……

風がさつきより出てゐた。街から外れて、住宅地帯へ入つて、両側に大きな邸宅の並んでゐるだら/\坂を下り出した。並木は桜で、その並木に沿つて行くと小さな公園へ入つてしまふ。何公園といふのか、名は知らない。それを抜けると、間もなく橋。それを過ぎると再び中産階級の住宅地帯である。それからもつと行くと踏切で、或る私設電鉄が走つてゐる。この踏切近くは、なか/\景色がいい。割合ときれいな川がぢやぼ/\と流れてゐる。この辺の人は公衆道徳をよく守ると見えて、川辺には何も穢らしいものは捨てゝないから気持がいい。それから社がある。小さな社だが境内は広い。社殿の後ろの方の境内の一部は荒れはてて、そこから先は低い崖になつて下には人家が連つてゐる。この崖に臨むあたりは、樹木が適当に生え、草も適当に生ひ茂つてゐる。若し傍を通る電車がなかつたら、逢引にはいいところだな、と俊一はここまで来て考へた。神様もゆるして下さるだらう……。

Jun'ichi se sentit un peu plus léger. «Toujours le même, ce gars», murmura-t-il, et il eut envie de remercier Sakatani. Mais au fond, rien n’avait changé. En essayant de paraître moins misérable, il s’était au contraire senti encore plus pathétique. «Je ne peux vraiment pas continuer comme ça», pensa-t-il. «Moi aussi, peut-être que je devrais aller m’allonger au sommet du mont Yari. Ça doit être agréable. L’air est pur, la lumière du soleil est magnifique. Peut-être que la vie n’a aucune importance. Mais d’abord, il faut que je réprimande encore une fois mon frère…»

Le vent soufflait plus fort qu’avant. Quittez la rue principale, entrez dans le quartier résidentiel, descendez une longue pente bordée de grandes demeures. Les arbres le long de l’allée sont des cerisiers. Suivez cette allée jusqu’à un petit parc — je ne connais pas son nom. En sortant du parc, vous arrivez bientôt à un pont. Après celui-ci, c’est à nouveau une zone résidentielle de classe moyenne. Continuez encore un peu, et vous atteignez un passage à niveau où passe un train d’une ligne privée. Près du passage à niveau, le paysage est magnifique. Une rivière relativement propre coule tranquillement. Les habitants respectent bien la morale publique, car il n’y a aucun déchet désagréable sur les berges. Puis, il y a un petit sanctuaire. Il est modeste, mais son enceinte est vaste. Derrière le pavillon principal, une partie est en friche, et plus loin, une falaise basse surplombe des maisons en contrebas. Autour de cette falaise, des arbres et de l’herbe poussent de manière harmonieuse. Sans les trains passant à proximité, ce serait un lieu parfait pour un rendez-vous secret, pensa Jun’ichi en arrivant là. Les dieux comprendront sûrement…

この時突然、「あら、俊一さん。」といふ声がした。俊一は仰天した。見ると、従妹の良子である。彼は戦慄した。無言で良子の手をとると、ぐい/\社殿の方へ引つぱつて行つた。逢引にいい場所だと考へてゐたので、何か無意識的に狼狽して急いでその場から逃れようとしたのである。社殿の前まで来ると、俊一はほつと息をついた。同時に、自分の馬鹿な動作に気がついた。良子はわけが分らずあつけにとられてゐた。そして「へんな人ね。」と云つた。俊一は絶体絶命であつた。どうにも言訳の口実が見つからなかつたのである。最後に、苦しまぎれに、かう云つた。「どうもこのごろはすこしどうかして……。神経衰弱ぢやないかと思ふんだ。」良子は何か云はないではならないといつた調子で、「あんまり勉強なさるからよ。」と云つた。それからすぐそんなことは忘れた、といふやうに朗らかになつた。もともとこの女は朗らかな性質である。

Soudain, une voix retentit : «Oh, Jun’ichi-san !» Jun’ichi fut pris de panique. Il vit sa cousine Yoshiko. Il frissonna. Sans un mot, il saisit la main de Yoshiko et la tira brusquement vers le pavillon du sanctuaire. Ayant imaginé cet endroit comme parfait pour un rendez-vous secret, il s’était inconsciemment affolé et voulait fuir immédiatement. Arrivé devant le pavillon, Jun’ichi poussa un soupir de soulagement. Simultanément, il réalisa à quel point son geste avait été stupide. Yoshiko, perplexe, lui dit : «Quel drôle de type tu es.» Jun'ichi était dans une situation critique. Il ne trouvait aucune excuse. Finalement, il bredouilla : «Ces derniers temps, je me sens un peu… Je crois que j’ai des signes de névrose.» Yoshiko, comme si elle se sentait obligée de dire quelque chose, répondit : «C’est parce que tu étudies trop.» Puis, immédiatement, elle retrouva son entrain habituel. Elle avait toujours eu un caractère enjoué.

「今、お使ひに行く途中なのよ。あなたはお散歩でせう。」

僕は散歩、と云はうとして相手に先に云はれてしまつたので、俊一は仕方なく「うん」と云つた。

「ちよつと休みに寄つたの。通りへ出ませう。おくれちやふわ。あなたお疲れ? そんなら構ひませんけど。」

「いや、僕は充分休んだ。」

「嘘つき。」

「え?」

「あなた、今いらしたばかりぢやないの。」

「あ、さうか。」

「へんな方ね。……これからお休みになるんでせう。」

「いや、もういいんです。」

「だつて。」

「いいんですよ。」

「あなた、今日、すこしどうかしてらつしやるわ。」

「さうですか。」

「さうですわよ。」

「あなたにはとても敵はない。」

「何が敵はないんですの?」

「わあ、とても敵はない。……いや、そのね、会話の才に於て敵はないんですよ。」

「さうぢやないわ。あなたが今日すこしどうかしていらつしやるからよ。」

俊一は面目ない、と云つた風な顔付をした。それから、やゝ平静をとり戻して云つた。

「とにかく、歩きませう。時間が無駄です。僕は休みに来たんではないからちつともかまはない。」

「ええ。」

«Je vais faire une course maintenant. Et toi, tu fais une promenade, non ?»

Jun’ichi, qui voulait dire "Je me promène", était devancé par Yoshiko et répondit simplement : «Hmm.»

«Je me suis arrêtée un instant pour me reposer. Sortons sur la route. Je vais être en retard. Tu es fatigué ? Si c’est le cas, ne t’inquiète pas.»

«Non, j’ai suffisamment récupéré.»

«Menteur.»

«Pardon ?»

«Tu viens d’arriver, non ?»

«Ah, oui, c’est vrai.»

«Quel type étrange… Tu vas te reposer maintenant ?»

«Non, ça va, merci.»

«Mais…»

«Ça va, vraiment.»

«Tu es un peu bizarre aujourd’hui.»

«Vraiment ?»

«Oui.»

«Personne ne peut rivaliser avec toi.»

«Rivaliser en quoi ?»

«Personne ne peut te surpasser… Enfin, je veux dire, personne ne peut rivaliser avec ton talent de conversation.»

«Ce n’est pas ça. C’est parce que tu es un peu bizarre aujourd’hui.»

Jun’ichi prit un air embarrassé. Puis, reprenant un peu sa contenance, il dit :

«Bref, marchons. Nous perdons du temps. Je ne suis pas venu ici pour me reposer, donc ça ne me dérange pas.»

«D’accord.»

歩きながら俊一は、だん/\平静になつて行つた。突然、かういふ目に遭ふと、しどろもどろになつてしまふのである。彼はすこし横目を使つて良子の顔を見た。可愛いいな、と思つた。彼女は今年廿歳。彼とは大分年の差がある。けれど、かなり親しくしてゐる。恋愛関係は、ない。

Tandis qu'ils marchaient, Jun'ichi se calma progressivement. Quand il était soudainement pris dans une situation délicate, il avait tendance à perdre tous ses moyens. Il jeta un coup d'œil de côté vers le visage de Yoshiko. "Elle est mignonne", pensa-t-il. Elle avait vingt ans cette année, et il y avait une grande différence d'âge entre eux. Cependant, ils étaient assez proches. Mais non, il n'y avait aucune relation amoureuse.

「あなた、今日弘(俊一の弟)さんと喧嘩なさつたでせう。」すこしいぢわるな調子だ。

「……しました。」

「さつき弘さんにお会ひしたのよ。」

「ああ、さうですか。」

「なんだか話してて張合がないやうですわね。」

「同感です。」

「あら、未だなほらないわ。どうしませう。」

「何がです。僕のこと? とぼけてゐるつてことですか。」

「ええ。」

「そんなら心配はない。もうぢきなほります。このまゝずつと続くことは決してない。大丈夫です。」

「まあ。」

«Vous vous êtes disputé avec Hiroshi (le frère de Jun’ichi) aujourd'hui, n'est-ce pas ?» dit-elle sur un ton légèrement taquin.

«… Oui, c’est vrai.»

«Tout à l’heure, j’ai rencontré Hiroshi.»

«Ah bon, je vois.»

«D’une manière ou d’une autre, il n’avait pas beaucoup d’énergie quand nous parlions.»

«Je suis d’accord.»

«Tiens, tu es encore troublé. Que faire donc ?»

«À quel propos ? Moi ? Tu veux dire que je fais semblant ?»

«Oui.»

«Dans ce cas, ne t’inquiète pas. Ça va bientôt s’arranger. Ce genre de chose ne dure jamais éternellement. Ne t’en fais pas.»

俊一が確信をこめた真面目な強い調子で云つたので、良子はあつけにとられてしまつた。俊一もそれに気がついて、どうしたらいいのか弱つてしまつた。良子が詰問するやうな調子で、

「勉強のやり過ぎは毒ね。」と云つた。

「いや、僕の今の状態は、ほんの一時的なものですよ。もつとも一時的でなかつたら、かうしちや居られないけれど。」

「勉強のやり過ぎが毒でないといふ証明にはなりませんわ。」

「勉強のやり過ぎだけぢやないんですよ。」

Jun’ichi avait parlé avec une assurance sérieuse et convaincante, ce qui laissa Yoshiko perplexe. Jun’ichi s'en rendit compte et se sentit soudain faible, ne sachant comment réagir. Puis, Yoshiko demanda d’un ton interrogateur :

«Trop de travail, c’est toxique, non ?»

«Non, mon état actuel n’est que temporaire. Et si ce n’était pas temporaire, je ne pourrais pas rester comme ça.»

«Ça ne prouve pas que trop de travail n’est pas toxique.»

«Ce n’est pas seulement à cause du travail.»

「喧嘩なさつたからでせう?」

「ええ……まあ。……おやつ、そのこと、どうして知つてるんです。」

「さつき云つたぢやありませんか……ほんとにどうなさつたの?」

「どうも忘れつぽくていかん。とにかく、あれがあなたに云つたんですね。」

「ええ。今兄貴と喧嘩してゐる、つて。」

「ちえつ、よけいなことを……。」

「あら、何だか御自分がお悪いやうですわね。」

「いや、悪いのは弟です。」

「何故弘さんにお怒りになつたの。」

「然るべき理由があつたからです。女の関はる問題ではない。」

「ひどいこと。」

「ひどくないです、ちつとも。僕と弟との喧嘩に、他の人が関はる必要はありません。」

「関つてますわ。」

「どうして。」

「弘さんがすつかりお話しになつてよ。」

「すつかり?」

「僕もたしかに金を使ひ過ぎたんだけど、兄貴が考へてるほどぢやないんだ、ですつて。」

「それは嘘だ。」

「それでね、若し今兄貴が思つてゐる程、金を使つたんなら、あんなに怒るのも当然だらうが、そんなに僕は使やしなくて、兄貴が何か思ひ違ひをしてるんだ。……」

«C’est à cause de votre dispute ?»

«Euh… oui, enfin… Attends, comment sais-tu cela ?»

«Tu viens juste de me le dire… Alors, qu’est-ce qui ne va pas chez toi ?»

«Je suis distrait, c’est tout. Enfin, c’est lui qui t’a raconté ça, n’est-ce pas ?»

«Oui. Il a dit : “Je me dispute avec mon frère.”»

«Zut, il parle trop…»

«Oh là là, on dirait que quelque chose ne va vraiment pas chez toi.»

«Non, c’est mon frère qui a tort.»

«Pourquoi es-tu fâché contre Hiroshi ?»

«J’ai mes raisons. Ce n’est pas lié aux femmes.»

«C’est horrible.»

«Pas du tout. Notre dispute ne concerne personne d’autre.»

«Si, elle concerne quelqu’un.»

«Comment ça ?»

«Hiroshi m’a tout expliqué.»

«Tout ?»

«Oui, il m’a dit : “D’accord, j’ai peut-être dépensé trop d’argent, mais pas autant que mon frère l’imagine. Si j’avais vraiment dépensé autant qu’il le pense, alors il aurait raison d’être furieux. Mais je n’ai pas dépensé autant, et c’est lui qui fait erreur.”»

「ちよ、ちよつと……」

「まあ、お待ちになつて。それから……兄貴は一度怒ると理性を失つちやつて、いや、理性はあり過ぎる程あるんだけれど、それを統御する力を失つちやつて……とかむづかしいことをおつしやつてたわ……とにかく、前後の見境がなくなつて、いくらほんとのことを云つてもてんで分らないから、逆にうんと怒らせといて、こつちは知らん顔をしてゐる、そのうちにその或るポイントを捕へて話し合ひをやる。すると、分つて呉れる。不思議なもので、こつちの云ふことがとてもよくわかつてもらへる。――けれどその『或るポイント』つてやつを押へるのがむづかしいので、なか/\技術の要ることなんだ。ですつて。」

«Hmm, hmm... attends un peu…»

«Attends ! Et puis… il dit que quand son frère se met en colère, il perd complètement le contrôle de sa raison. Ou plutôt, il a trop de raison, mais il perd la capacité de la maîtriser… des choses très compliquées… Bref, il finit par ne plus rien comprendre, même si on lui explique calmement. Donc, il vaut mieux le laisser fulminer, faire semblant de ne pas s’en soucier, et trouver le bon moment pour discuter. Une fois qu’on atteint ce fameux point, il comprend très bien ce qu’on lui dit. — Mais capturer ce ‘point précis’, c’est très difficile et demande beaucoup de technique."»

「ほう。ほう。或ひはさうかも知れない。」

「感心していらつしやるわね。」

「感心した。」

「あら。……一体弘さんはあなたがお思ひになつていらつしやる程お金をお使ひになつたんですの?」

「知らない。」

「だつて、そのことで怒つてらつしやるんでせう?」

「さうです。」

「さうでせう?」

「さうですよ。だから僕が間違つてゐたのかも知れない、といふことです。」

«Hmm, hmm. Peut-être que c’est vrai.»

«Tu parais impressionné.»

«Je le suis.»

«Oh là là… Alors, Hiroshi a vraiment dépensé autant d’argent que tu le penses ?»

«Je ne sais pas.»

«Mais… n’est-ce pas la raison pour laquelle tu es en colère ?»

«Si.»

«N’est-ce pas ?»

«Oui. Ce qui signifie peut-être que j’avais tort.»

「いやにおとなしくおなりですこと。」

「笑つちやいけません。実際、あなたを経て話を聞くと、みんな尤もらしく思へる。僕には。」

「それぢや、弘さんのおつしやつたこと本当?」

「本当でせう。」

「それなら、お怒りになつて、ぼうつとなさつてらつしやる必要もありませんわね。」

「誰が。」

「あなたが。」

「僕は別に怒る必要はない、つてことになりますな。」

「それぢやもう弘さんを赦しておあげになつてもいいですわね。」

「変ですなあ。僕は弟のやつをもうすこし叱つてやらなければならん、と思つてゐたんですがね。」

「さつき怒る原因はない、とお認めになつたぢやありませんか。」

「認めました。」

「ぢやあもういいですわね。」

«Comme tu es soudainement docile.»

«Ne ris pas. Après avoir entendu tout ça par toi, tout semble logique, même pour moi.»

«Alors, ce que Hiroshi a dit est vrai ?»

«Probablement.»

«Dans ce cas, tu n’as aucune raison de te mettre en colère ni de te sentir confus, n’est-ce pas ?»

«Qui ?»

«Toi.»

«Cela veut dire que je n’ai aucune raison de continuer à être en colère, n’est-ce pas ?»

«Alors, tu peux pardonner Hiroshi, n’est-ce pas ?»

«C’est curieux. J’étais justement en train de penser que je devais encore gronder ce gars-là un peu plus.»

«Tout à l’heure, tu as admis qu’il n’y avait pas de raison de te mettre en colère.»

«C’est vrai, j’ai admis ça.»

«Alors, c’est réglé !»

(一枚抜ケテヰル 作者)

(Une page manque ici - ndlr)

よくなりましたからね。」

「相変らずぢやありませんこと。」

「よくなりましたよ。不思議に。さつき……あなたの涙を見たとき。」

俊一はさう云つてはつとした。良子は何も云はなかつた。細かい感動がちよつと顔に、特に唇に表はれて、すぐ消えた。それから無言で、二人は公園の端まで歩いて行つた。

「ほんとに、僕帰りますよ。」

「ええ、わたしも帰りますわ。何だか一降り来さうですわね。」

「降りますね。今日はいい天気過ぎたかな。ぢやあ……さよなら。」

「さやうなら。弘さんによろしくね。」

「ええ。」

«Je vais mieux maintenant.»

«Toujours pareil, hein ?»

«Non, je vais mieux. C’est bizarre. Tout à l’heure… quand j’ai vu tes larmes.»

Jun'ichi s’interrompit brusquement après cette phrase. Yoshiko ne dit rien. Un léger éclat de sensibilité traversa brièvement son visage, surtout ses lèvres, avant de disparaître aussitôt. Ils continuèrent ensuite en silence jusqu’à l’extrémité du parc.

«Bon, je rentre maintenant.»

«Oui, moi aussi. On dirait qu’il va pleuvoir.»

«Oui, il va pleuvoir. Le temps était trop beau aujourd’hui. Eh bien… au revoir.»

«Au revoir. Salue Hiroshi de ma part.»

«D’accord.»

俊一はやつと一人になつた。もう何を考へるのもいやになつて、すた/\歩いて行つた。案の定、空気が気味の悪い動揺を始めて来た。太陽は、相変らず空に頑張つてゐる。俊一はすた/\と歩きつゞけて、家の門についた。弟のやつ……と又怒りが出さうになつた。とにかく、中へ入らう。戸に鍵がかゝつてゐるかな。すこし決心みたいなものを持つて、俊一は戸の把手に手をかけた。するすると開いた。それから玄関の格子戸もするすると開けて、中へ入つた。

弟が居た。新聞を読んでゐた。俊一を見ると、顔を上げて、「おかへりなさい」と云つた。俊一は黙つて腰を下した。不思議と、初めに、疲れたといふ感じが出た。力士が土俵で呼吸をはかるやうに、彼は何だか計つてゐるやうであつた。それから、「おい弘。」と云つた。弟は顔を上げた。頭から怒鳴られるだらうと思つてゐた彼はちよつと意外に思つてゐた。

Jun'ichi se retrouva enfin seul. Il n’avait plus envie de réfléchir à quoi que ce soit et marcha d’un pas rapide et monotone. Comme prévu, l’air commença à vibrer étrangement. Le soleil, obstinément accroché au ciel, continuait de briller. Jun'ichi poursuivit sa marche précipitée jusqu’à atteindre la porte de chez lui. "Ce gamin de frère…" La colère menaça de ressurgir. Peu importe, il fallait entrer. Se demandant si la porte était verrouillée, Jun'ichi saisit la poignée avec une sorte de détermination. Elle s’ouvrit sans résistance. Puis, la porte grillagée de l’entrée glissa également sans difficulté, et il pénétra à l’intérieur.

Son frère était là, en train de lire un journal. En voyant Jun'ichi, il leva les yeux et dit : «Bienvenue.» Jun'ichi s’assit sans un mot. Curieusement, la première chose qu’il ressentit fut une profonde fatigue. Comme un lutteur sur le ring qui mesure son souffle, Jun'ichi semblait peser quelque chose en lui-même. Puis, il dit : «Écoute, Hiroshi.» Son frère leva les yeux, s’attendant à être grondé sévèrement, mais il sembla légèrement surpris par le ton calme de Jun'ichi.

「おまへ、ひどいことをしたな。戸に鍵をかけて、一人で外出したりして。」

「わるかつた。あやまります。」

「おれはもう怒らん。実は良子さんに会つたんだ。あのひとは、おまへに会つたと云つてゐた。」

「ええ、会ひました。」

「そして、おまへがあのひとに云つたことを、みんな聞いて来た。」

「彼女は正直ですからね。」

「なんだか、おれがおまへを誤解してるつて話だつたが。」

「ええ、兄さんは僕を誤解してます。」

«Ce que tu as fait était terrible. Partir seul après avoir fermé la porte à clé.»

«Désolé. Je m’excuse.»

«Je ne suis plus en colère. En fait, j’ai rencontré Yoshiko. Elle m’a dit qu’elle t’avait vu.»

«Oui, nous nous sommes vus.»

«Et elle m’a tout raconté ce que tu lui as dit.»

«Elle est honnête, c’est vrai.»

«Apparemment, je t’aurais mal compris.»

«Oui, tu m’as mal compris.»

俊一は、自分がどうしてかう落ちついて話が出来るのか分らなかつた。別に怒る必要もないぢやないか、といふ考へが奇妙に存在して、その考へは否定するどころではなく、寧ろ肯定すべきものだと俊一には思へるやうだつた。俊一としては珍らしいことである。

「誤解してるならそれでいい。改めよう。たゞし、何処で何故誤解したか、そんなことは面倒くさいから考へない。実際今日は疲れたよ。そのくせ、あんまり不快にもならなかつた。坂谷と、良子さんに会つたからかも知れない。」

「兄さんとしては珍らしいな。」

「うん。珍らしいね。」

「良子さん、何か他のこと云つてましたか。」

「いいや。……」

それから俊一は何か考へ込む風だつた。沈黙がつづいた。その間、雲が蒼空を次第に侵して行き、太陽に迫つて行つた。太陽は逃げ場がなくてうろ/\してゐるやうだつた。そして、とうとう黒いむつくりした触手の中へ捉へられてしまつた。

Jun'ichi ne comprenait pas pourquoi il pouvait parler aussi calmement. L’idée qu’il n’avait aucune raison particulière de se mettre en colère flottait étrangement dans son esprit, et loin de rejeter cette pensée, il sentait qu’il devait l’accepter. C’était une expérience inhabituelle pour lui.

«Si je me suis trompé, alors très bien. Corrigeons ça. Mais peu importe où ou pourquoi je me suis trompé, je n’ai pas envie de réfléchir à ces détails fatigants. Honnêtement, je suis crevé aujourd’hui. Pourtant, curieusement, je ne me sens pas si mal que ça. Peut-être parce que j’ai rencontré Sakatani et Yoshiko.»

«C’est rare, venant de toi.»

«Oui, c’est rare.»

«Yoshiko t’a-t-elle dit autre chose ?»

«Non… rien.»

Jun'ichi sembla alors plongé dans ses pensées. Un silence s’installa entre eux. Pendant ce temps, les nuages envahissaient progressivement le ciel bleu, se rapprochant du soleil. Celui-ci semblait piégé, errant sans issue, jusqu’à être finalement englouti par des tentacules sombres et bouffis.

「暗くなつたな。」

二人は空を見上げた。それから俊一は、「飯の仕度にかゝらうか。」と云つて腰を上げた。女中は今日遊びにやらせたのである。

「おれが、副食物を買つて来る。」俊一はやゝ疲れてゐるにも拘らず副食物を買ひに出る気になつた。益々珍らしいことである。

茶の間を出ようとするとき、ふと立止つて弟の方を見た。それから、引返して、弟の傍へ坐つた。

「おまへ、良子さん好きかい。」

弟は、うなづいた。すこしあわてた。それから、仕方がない、といふ顔付をした。

«Il fait sombre», remarqua Jun'ichi.

Les deux frères levèrent les yeux vers le ciel. Puis Jun'ichi se leva en disant : «Allons préparer le dîner.» La servante avait pris congé pour la journée.

«Je vais acheter les accompagnements», déclara Jun'ichi. Malgré sa fatigue, il se sentait motivé pour sortir faire les courses — une décision encore plus inhabituelle.

Alors qu’il s’apprêtait à quitter la salle à manger, il s’arrêta soudain et regarda son frère. Puis, faisant demi-tour, il s’assit près de lui.

«Dis-moi, Hiroshi… Tu aimes Yoshiko ?» demanda-t-il doucement.

Hiroshi hocha la tête, légèrement paniqué. Puis, résigné, il fit une expression qui semblait dire : «Que puis-je y faire ?»

「別に何でもない。」独り言のやうに云つて、俊一は立上り、外へ出た。拡げた傘へ、最初の雨滴がぽつんと当つた。

「しばらくあいつ一人だけにして置いてやるんだ。仕方がない。」

間もなく、物凄い雨が来た。俊一は構はず傘を楯にして歩いて行つた。

今日といふ日は、珍らしい日だつた。俊一自身もさう思つてゐた。けれど、明日は、どうなるか分らない。又もとの、頑固な、利己的な、陰険な、彼自身も限りない嫌悪を抱いてゐる卑怯な暮し方を取り戻すかも知れない。恐らく、さうなるだらう。が、しかし今日だけは、今日一日だけは異つてゐた。今、雨の中を歩いて行く姿。不思議に今日だけ異つた姿。

雨は烈しい。夏のやうな雨。土砂降りだ。土砂がはね上つて、雨と共に落ちて来る。俊一は、懸命に傘を握つて一人歩いて行つた。雨のため、すぐ近くのものも見えない。ほら、もうその姿は幻のやうになつた。そして、忽ち、水幕の中へ消え失せてしまつた。あとに、雨水が滝のやうにざあつと流れた。一面水であつた。

«Ce n’est pas grave», murmura Jun'ichi comme pour lui-même. Il se leva ensuite et sortit. La première goutte de pluie vint s’écraser doucement sur son parapluie ouvert.

«Je vais le laisser tranquille pour un moment. Il n’y a rien d’autre à faire.»

Peu après, une pluie torrentielle s’abattit. Sans se soucier de l’averse, Jun'ichi avançait, utilisant son parapluie comme un bouclier.

Ce jour-là fut un jour étrange, unique. Jun'ichi lui-même en avait conscience. Mais demain ? Qui sait ce que l’avenir lui réservait. Peut-être redeviendrait-il l’homme borné, égoïste, mesquin qu’il avait toujours été, nourrissant une haine sans fin pour sa propre vie. C’était probable, même. Mais aujourd’hui, rien qu’aujourd’hui, il avait été différent. Sa silhouette marchant sous la pluie semblait étrangement transformée, comme si ce jour-là n’appartenait pas à son existence habituelle.

La pluie était violente, presque estivale. Une véritable averse. La boue éclaboussait autour de lui, retombant avec les gouttes. Jun'ichi, serrant fermement son parapluie, avançait seul sous la pluie. À cause de l’épais rideau d’eau, il ne distinguait même plus ce qui se trouvait juste devant lui. Sa silhouette, déjà fantomatique, disparut bientôt derrière un voile liquide. Derrière lui, l’eau ruisselait comme une cascade. Tout n’était plus qu’eau, à perte de vue.

(了)

**

底本:「新潮 第百四巻第七号」新潮社

2007(平成19)年7月1日

※本文末の編集部注は省略しました。

※底本のテキストは、著者自筆稿によります。

入力:フクポー

校正:The Creative CAT

2020年10月28日作成

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