人でなしの恋

l’Amour d’une Brute

江戸川乱歩

Edogawa Ranpo

source: https://www.aozora.gr.jp/cards/001779/card57511.html

初出:「サンデー毎日」大阪毎日新聞社

1926(大正15)年10月1日

paru dans le Sunday Mainichi (Osaka-Shinbun-sha) 1-10-1926

人でなしの恋

人でなし: insensible, dur, cruel, sans coeur, etc.

+目次

一 1

門野、御存知でいらっしゃいましょう。十年以前になくなった先の夫なのでございます。こんなに月日がたちますと、門野と口に出していって見ましても、一向他人様の様で、あの出来事にしましても、何だかこう、夢ではなかったかしら、なんて思われるほどでございます。門野家へ私がお嫁入りをしましたのは、どうした御縁からでございましたかしら、申すまでもなく、お嫁入り前に、お互に好き合っていたなんて、そんなみだらなのではなく、仲人が母を説きつけて、母が又私に申し聞かせて、それを、おぼこ娘の私は、どう否やが申せましょう。おきまりでございますわ。畳にのの字を書きながら、ついうなずいてしまったのでございます。

Kadono, vous savez qui c’est, n'est-ce pas ? C’était mon mari, il est décédé il y a dix ans. Le temps a passé depuis, et même en prononçant son nom, Kadono, j'ai l'impression de parler d'un étranger, et ce qui s’est passé à l’époque me fait parfois l’effet d’un rêve. Comment suis-je entrée dans la famille Kadono ? Inutile de dire que ce n'était pas par un amour mutuel avant le mariage, ce serait si inconvenant. Un entremetteur avait convaincu ma mère, qui à son tour m’en avait parlé, et moi, jeune fille naïve, comment pouvais-je refuser ? C'était alors la coutume, et, tout en dessinant un ‘no’ sur le tatami, j'ai fini par acquiescer.

でも、あの人が私の夫になる方かと思いますと、狭い町のことで、それに先方も相当の家柄なものですから、顔位は見知っていましたけれど、噂によれば、何となく気むずかしい方の様だがとか、あんな綺麗な方のことだから、ええ、御承知かも知れませんが、門野というのは、それはそれは、凄い様な美男子で、いいえ、おのろけではございません。美しいといいます中にも、病身なせいもあったのでございましょう、どこやら陰気で、青白く、透き通る様な、ですから、一層水際立った殿御ぶりだったのでございますが、それが、ただ美しい以上に、何かこう凄い感じを与えたのでございます。その様に綺麗な方のことですから、きっと外に美しい娘さんもおありでしょうし、もしそうでないとしましても、私の様なこのお多福が、どうまあ一生可愛がって貰えよう、などと色々取越苦労もしますれば、従ってお友達だとか、召使などの、その方の噂話にも聞き耳を立てるといった調子なのでございます。

Mais, quand je pense que cette personne va devenir mon mari… Comme nous vivions dans la même petite ville et que sa famille était aussi d’un certain rang, j’avais au moins vu son visage. La rumeur disait qu'il était d’un caractère un peu difficile. Et comme il était beau ! oui, vous le savez peut-être déjà, Kadono était un homme d'une beauté remarquable. Non, je ne dis pas ça par vantardise. Il était beau, certes, mais pas seulement. À cause de sa santé fragile, peut-être, il avait quelque chose de pâle, de translucide, d’un peu sombre aussi. Précisément pour ces raisons, son allure de noble seigneur n’en était que plus marquante. Mais ce qui frappait surtout, c’était moins sa beauté que son impressionnante prestance. Compte tenu de son apparence, je me faisais bien sûr toutes sortes de soucis inutiles : il devait sûrement avoir des jeunes femmes admirables autour de lui… et si ce n’était pas le cas, comment moi, une simple fille ordinaire, pourrais-je espérer être aimée toute ma vie par un tel homme ? Je tendais donc l’oreille chaque fois que quelqu’un parlait de lui, mes amies ou les domestiques — toujours avide d’apprendre quelque chose.

そんな風にして、段々洩れ聞いた所を寄せ集めて見ますと、心配をしていた、一方のみだらな噂などはこれっぱかりもない代りには、もう一つの気むずかし屋の方は、どうして一通りでないことが分って来たのでございます。いわば変人とでも申すのでございましょう。お友達なども少く、多くは内の中に引込み勝ちで、それに一番いけないのは、女ぎらいという噂すらあったのでございます。それも、遊びのおつき合いをなさらぬための、そんな噂なら別条はないのですけれど、本当の女ぎらいらしく、私との縁談にしましてからが、元々親御さん達のお考えで、仲人に立った方は、私の方よりは、却て先方の御本人を説きふせるのに骨が折れたほどだと申すのでございます。尤もそんなハッキリした噂を聞いた訳ではなく、誰かが一寸口をすべらせたのから、私が、お嫁入りの前の娘の敏感で独合点をしていたのかも知れません。いいえ、いざお嫁入りをして、あんな目にあいますまでは、本当に私の独合点に過ぎないのだと、しいてもそんな風に、こちらに都合のよい様に、気休めを考えていたことでございます。これで、いくらか、うぬぼれもあったのでございますわね。

あの時分の娘々した気持を思い出しますと、われながら可愛らしい様でございます。一方ではそんな不安を感じながら、でも、隣町の呉服屋へ衣裳の見立に参ったり、それを家中の手で裁縫したり、道具類だとか、細々した手廻りの品々を用意したり、その中へ先方からは立派な結納が届く、お友達にはお祝いの言葉やら、羨望の言葉やら、誰かにあえばひやかされるのがなれっこになってしまって、それが又恥かしいほど嬉しくて、家中にみちみちた花やかな空気が、十九の娘を、もう有頂天にしてしまったのでございます。

En rassemblant peu à peu ce que j’avais entendu ici et là, je constatais qu'il n'y avait aucune rumeur inconvenante à son sujet, mais d’un autre côté, il était clair qu’il était d’un caractère difficile. On pourrait dire que c’était un original. Il avait peu d’amis, restait souvent reclus chez lui, et, pire encore, il y avait même des rumeurs disant qu’il n’aimait pas les femmes. Même si ce n'était que parce qu'il ne fréquentait pas les lieux de divertissement, cela ne m’aurait pas inquiétée, mais il semblait vraiment ne pas aimer les femmes. Même pour notre mariage, c’était à l’origine une idée de nos parents, et le médiateur avait eu plus de mal à convaincre le futur marié que moi-même. Bien sûr, je n'ai pas entendu ces rumeurs clairement, j'ai peut-être mal interprété ce que quelqu'un a dit par inadvertance, car j'étais une jeune fille sensible avant mon mariage. Non, jusqu'à ce que je sois mariée et que je vive cette expérience, je me disais que ce n'était que mon imagination et je me rassurais en pensant ainsi, comme cela m’arrangeait. Il y avait sans doute aussi un peu d’orgueil là-dedans.

Quand je repense à mes sentiments de jeune fille à cette époque, je me trouve moi-même attendrissante. D’un côté, j’avais toutes ces inquiétudes, mais de l’autre, j’allais choisir mes vêtements chez le marchand de tissus de la ville voisine, toute la maison cousait, on préparait les accessoires et mille petits objets, et de l’autre côté, une magnifique dot arrivait de chez lui. Les amis m’adressaient des félicitations ou des mots d’envie, et j’étais habituée à être taquinée par tous ceux que je rencontrais. J’en étais presque gênée de joie, et cette atmosphère festive qui régnait dans toute la maison rendait la jeune fille de dix-neuf ans que j’étais complètement euphorique.

一つは、どの様な変人であろうが、気むずかし屋さんであろうが、今申す水際立った殿御振に、私はすっかり魅せられていたのでもございましょう。それに又、そんな性質の方に限って、情が濃かなのではないか、私なら私一人を守って、凡ての愛情という愛情を私一人に注ぎつくして、可愛がって下さるのではないか、などと、私はまあなんてお人よしに出来ていたのでございましょう。そんな風に思っても見るのでございました。

初めの間は、遠い先のことの様に、指折数えていた日取りが、夢の間に近づいて、近づくに従って、甘い空想がずっと現実的な恐れに代って、いざ当日、御婚礼の行列が門前に勢揃いをいたします。その行列が又、自慢に申すのではありませんが、十幾つりの私の町にしては飛切り立派なものでしたが、それの中にはさまって、車に乗る時の心持というものは、どなたも味わいなさることでしょうけれど、本当にもう、気が遠くなる様でございましたっけ、まるで屠所の羊でございますわね。精神的に恐しいばかりでなく、もう身内がずきずき痛む様な、それはもう、何と申してよろしいのやら。……

D’un côté, je pense que j’étais tout simplement fascinée par cette allure élégante et singulière dont je parlais tout à l’heure, peu importe à quel point il pouvait être excentrique ou difficile de caractère. Et puis, je me disais aussi que, justement, les personnes de cette nature devaient être particulièrement profondes dans leurs sentiments : qu’il me protégerait, moi seule, qu’il déverserait sur moi toute l’affection dont il était capable, qu’il m’aimerait tendrement… Comme j’étais naïve de penser ainsi ! Mais c’est ainsi que je voyais les choses.

Dans les premiers temps, alors que le jour du mariage m’apparaissait comme un rêve encore lointain, approchait, je comptais les jours avec impatience, puis à mesure qu'il approchait, mes douces rêveries se sont peu à peu changées en une peur bien réelle. Le jour venu, le cortège du mariage s’est rassemblé devant la porte. Je ne dis pas cela pour me vanter, mais pour une petite ville comme la mienne, c’était vraiment une procession splendide, bien au-dessus de la moyenne. Mais, au moment de monter dans le palanquin, prise au milieu de ce cortège, ce que j’ai ressenti, je pense que toute mariée le connaît : j’avais littéralement la tête qui tournait, comme un agneau qu’on mène à l’abattoir. Ce n’était pas seulement une peur psychologique, j’avais l’impression que tout mon corps me faisait mal… Je ne saurais vraiment comment le décrire…

二 - 2

何がどうなったのですか、兎も角も夢中で御婚礼を済せて、一日二日は、夜さえ眠ったのやら眠らなかったのやら、舅姑がどの様な方なのか、召使達が幾人いるか、挨拶もし、挨拶されていながらも、まるで頭に残っていないという有様なのでございます。するともう、里帰り、夫と車を並べて、夫の後姿を眺めながら走っていても、それが夢なのか現なのか、……まあ、私はこんなことばかりおしゃべりしていまして、御免下さいまし、肝心の御話がどこかへ行ってしまいますわね。

Je ne sais comment cela s’est passé, mais finalement, j’ai traversé la cérémonie de mariage dans une sorte de brouillard, et pendant un ou deux jours je ne savais même plus si j’avais dormi la nuit ou non. Je n’arrivais pas à me souvenir si mes beaux-parents étaient bons ou sévères, combien de domestiques travaillaient à la maison, ni même à retenir leurs visages malgré les salutations échangées. Tout cela me semblait complètement flou, comme si rien n’était resté dans ma tête. Même pendant le retour à la maison, assise dans la voiture avec mon mari, regardant sa silhouette devant moi, je me demandais si tout cela était bien réel ou si je rêvais. Excusez-moi, je bavarde trop… Je finis par oublier le sujet principal de mon histoire.

そうして、御婚礼のごたごたが一段落つきますと、案じるよりは生むが易いと申しますか、門野は噂程の変人というでもなく、却て世間並よりは物柔かで、私などにも、それは優しくしてくれるのでございます。私はほっと安心いたしますと、今までの苦痛に近い緊張が、すっかりほぐれてしまいまして、人生というものは、こんなにも幸福なものであったのかしら、なんて思う様になって参ったのでございます。それに舅姑御二人とも、お嫁入前に母親が心づけてくれましたことなど、まるで無駄に思われたほど、好い御方ですし、外には、門野は一人子だものですから、小舅などもなく、却て気抜けのする位、御嫁さんなんて気苦労の入らぬものだと思われたのでございました。

Une fois les festivités terminées, Kadono n’était pas, contre toute attente, aussi étrange ni aussi difficile que les rumeurs le décrivaient. Au contraire, il était même plus doux que la moyenne, et il se montrait extrêmement attentionné. Alors, la tension intense qui m’avait oppressée jusqu’alors disparut peu à peu, et je commençai à ressentir pour la première fois une joie profonde, presque incrédule : «La vie est donc ainsi ?» me disais-je. De plus, mes beaux-parents, que j’avais imaginés si redoutables, étaient en réalité des personnes excellentes, bien meilleures que ce que ma mère m’avait laissé entendre. Et comme Kadono était fils unique, cela signifiait qu’il n’y avait pas de beaux-frères ou belles-sœurs pour compliquer les relations familiales. Tout semblait presque trop facile.

門野の男ぶりは、いいえ、そうじゃございませんのよ。これがやっぱり、お話の内なのでございますわ。そうして一しょに暮す様になって見ますと、遠くから、垣間見ていたのと違って、私にとっては、生れてはじめての、この世にたった一人の方なのですもの、それは当り前でございましょうけれど、日が経つにつれて、段々立まさって見え、その水際立った男ぶりが、類なきものに思われ初めたのでございます。いいえ、お顔が綺麗だとか、そんなことばかりではありません。恋なんて何と不思議なものでございましょう、門野の世間並をはずれた所が、変人というほどではなくても、何とやら憂鬱で、しょっちゅう一途に物を思いつづけている様な、しんねりむっつりとした、それで、縹緻はと申せば、今いう透き通る様な美男子なのでございますよ、それがもう、いうにいわれぬ魅力となって、十九の小娘を、さんざんに責めさいなんだのでございます。

Quant à Kadono… non, ce n’est pas ce que vous pensez. Il faut que je continue mon récit. Une fois que nous avons commencé à vivre ensemble, j’ai compris qu’il n’était pas simplement beau à regarder de loin. Il était pour moi l’être unique, le seul au monde, mon premier amour. Et au fil des jours, cette admiration se renforçait, et sa prestance, son charme singulier, me semblaient incomparables. Non, ce n’était pas qu’une question de visage. L’amour est une chose si mystérieuse… Les traits de caractère de Kadono qui le distinguaient des autres — même s’il n’était pas fou ni dangereux — avaient quelque chose de mélancolique, d’intense, presque obsessionnel dans ses pensées. Il était calme, taciturne, et pourtant possédait cette beauté diaphane, presque irréelle. Toute cette singularité formait un attrait inexplicable qui bouleversa profondément mon cœur de jeune fille de dix-neuf ans.

ほんとうに世界が一変したのでございます。二た親のもとで育てられていた十九年を現実世界にたとえますなら、御婚礼の後の、それが不幸にもたった半年ばかりの間ではありましたけれど、その間はまるで夢の世界か、お伽噺の世界に住んでいる気持でございました。大げさに申しますれば、浦島太郎が乙姫様の御寵愛を受けたという龍宮世界、あれでございますわ、今から考えますと、その時分の私は、本当に浦島太郎の様に幸福だったのでございますわ。世間では、お嫁入りはつらいものとなっていますのに、私のはまるで正反対ですわね。いいえ、そう申すよりは、そのつらい所まで行かぬ内に、あの恐ろしい破綻が参ったという方が当たっているのかも知れませんけれど。

Le monde autour de moi semblait transformé. Si je considère les dix-neuf années passées sous la protection de mes parents comme la vraie réalité, alors les six mois — hélas trop courts — qui suivirent mon mariage ressemblaient à un rêve, à un conte merveilleux. Pour employer une expression exagérée, c’était comme si j’avais vécu dans le palais du Dragon, comme Urashima Taro comblé par la tendresse de la princesse Otohime. Aujourd’hui encore, quand j’y repense, je me dis que j’étais alors aussi heureuse qu’Urashima Taro. On dit souvent que le mariage est une épreuve pénible pour une jeune femme, mais pour moi, ce fut tout le contraire. Ou plutôt, pour être honnête, peut-être ai-je été épargnée par les difficultés justement parce que cette période fut interrompue si tragiquement.

その半年の間を、どの様にして暮しましたことやら、ただもう楽かったと申す外に、こまごましたことなど忘れても居りますし、それに、このお話には大して関係のないことですから、おのろけめいた思出話は止しにいたしましょうけれど、門野が私を可愛がってくれましたことは、それはもう、世間のどの様な女房思いの御亭主でも、とても真似も出来ないほどでございました。無論私は、それをただただ有難いことに思って、いわば陶酔してしまって、何の疑いを抱く余裕もなかったのでございますが、この門野が私を可愛がり過ぎたということには、あとになって考えますと、実に恐しい意味があったのでございます。といって、何も可愛がり過ぎたのが破綻の元だと申す訳ではありません、あの人は、真心をこめて、私を可愛がろうと努力していたに過ぎないのでございます。それが決して、だましてやろうという様な心持ではなかったのですから、あの人が努力すればするほど、私はそれを真に受けて、真から手頼って行く、身も心も投げ出してすがりついて行く、という訳でございました。ではなぜ、あの人がそんな努力をしましたか、尤もこれらのことは、ずっとずっと後になって、やっと気づいたのではありますけれど、それには、実に恐ろしい理由があったのでございます。

Ces six mois… comment les décrire ? Ils furent simplement merveilleux. Le reste, les détails quotidiens, je les ai presque oubliés, et de toute façon, ils n’ont guère d’importance ici. Je vais donc éviter de raconter trop longuement mes souvenirs attendris. Mais ce que je peux dire, c’est que Kadono m’a aimée avec une intensité à laquelle aucune autre femme n’aurait pu prétendre. J’accueillais cet amour avec gratitude, presque ivre de bonheur, sans jamais imaginer une ombre derrière son sourire. Et pourtant… en y réfléchissant plus tardivement, cet amour excessif que Kadono me portait dissimulait quelque chose de terrifiant. Non pas que cet amour fût la cause de notre rupture. Il faisait simplement tout son possible pour m’aimer sincèrement, avec le cœur. Il ne cherchait pas à me tromper. Et c’est précisément parce qu’il faisait tant d’efforts que j’y voyais un amour absolu, que je lui accordais toute ma confiance, que je remettais entièrement mon être entre ses mains. Mais pourquoi donc faisait-il tous ces efforts ? C’est une question à laquelle je n’ai trouvé réponse que bien des années plus tard. Car derrière tout cela se cachait une raison terrible, une vérité à glacer le sang…

三 - 3

「変だな」と気がついたのは、御婚礼から丁度半年ほどたった時分でございました。今から思えば、あの時、門野の力が、私を可愛がろうとする努力が、いたましくも尽きはててしまったものに相違ありません。その隙に乗じて、もう一つの魅力が、グングンとあの人を、そちらの方へひっぱり出したのでございましょう。

C’est environ six mois après notre mariage que j’ai commencé à sentir quelque chose d’étrange. En y repensant aujourd’hui, c’était précisément à ce moment-là que l’amour de Kadono, ses efforts pour me chérir, s’étaient épuisés sans doute jusqu’à leur dernière goutte. Et c’est alors qu’une autre fascination, peu à peu mais sûrement, l’a attiré inexorablement vers une autre direction.

男の愛というものが、どの様なものであるか、小娘の私が知ろう筈はありません。門野の様な愛し方こそ、すべての男の、いいえ、どの男にも勝った愛し方に相違ないと、長い間信じ切っていたのでございます。ところが、これほど信じ切っていた私でも、やがて、少しずつ少しずつ、門野の愛に何とやら偽りの分子を含むことを、感づき初めないではいられませんでした。……………………そのエクスタシイは形の上に過ぎなくて、心では、何か遙なものを追っている、妙に冷い空虚を感じたのでございます。私を眺める愛撫のまなざしの奥には、もう一つの冷い目が、遠くの方を凝視しているのでございます。愛の言葉を囁いてくれます、あの人の声音すら、何とやらうつろで、機械仕掛の声の様にも思われるのでございます。でも、まさか、その愛情が最初から総て偽りであったなどとは、当時の私には思いも及ばぬことでした。これはきっと、あの人の愛が私から離れて、どこかの人に移りはじめたしるしではあるまいか、そんな風に疑って見るのが、やっとだったのでございます。

À cette époque, qu’était-ce donc que l’amour d’un homme ? Comment une jeune fille inexpérimentée comme moi aurait-elle pu le comprendre ? Pendant longtemps, j’avais été persuadée que l’amour de Kadono était non seulement l’idéal suprême, mais aussi supérieur à tout amour masculin imaginable. Pourtant, même moi, qui avais cru si profondément en lui, finis par ressentir, peu à peu, imperceptiblement, une certaine fausseté dans son affection. Cette extase qu’il me montrait n’était qu’apparence ; au fond de lui, il semblait poursuivre un objet lointain. J’éprouvais une sensation étrange, inexplicablement froide et vide. Dans son regard tendre posé sur moi, je sentais comme un autre regard froid fixant obstinément l’horizon. Même quand il murmurait des mots d’amour, sa voix elle-même me paraissait creuse, mécanique, dépourvue de vie véritable. Cependant, jamais il ne m’est venu à l’esprit qu’il ait pu jouer la comédie depuis le début. Ce devait être cela — peut-être son cœur s’éloignait-il lentement de moi pour se tourner vers une autre femme.

疑いというものの癖として、一度そうしてきざしが現れますと、丁度夕立雲が広がる時の様な、恐しい早さでもって、相手の一挙一動、どんな微細な点までも、それが私の心一杯に、深い深い疑惑の雲となって、群がり立つのでございます。あの時の御言葉の裏にはきっとこういう意味を含んでいたに相違ない。いつやらの御不在は、あれは一体どこへいらしったのであろう。こんなこともあった、あんなこともあったと、疑い出しますと際限がなく、よく申す、足の下の地面が、突然なくなって、そこへ大きな真暗な空洞が開けて、はて知れぬ地獄へ吸い込まれて行く感じなのでございます。

Lorsqu’une once de doute naît en nous, elle se répand avec la rapidité terrifiante d’un nuage orageux à l’horizon. Chaque geste, chaque mouvement infime de l’autre, vient aussitôt nourrir dans notre cœur une épaisse nuée de soupçons, dense et envahissante. Je me disais : « Derrière ces paroles qu’il a prononcées, il devait certainement y avoir tel ou tel sens caché. » Ou bien : « Lorsqu’il est sorti ce jour-là, où pouvait-il bien aller ? » Une fois que les doutes commencent, ils ne connaissent plus de limites. C’est exactement cette sensation dont on parle souvent : celle où, soudain, le sol disparaît sous vos pieds, où s’ouvre devant vous une vaste caverne obscure, aspirant votre âme vers un abîme insondable.

ところが、それほどの疑惑にも拘らず、私は何一つ、疑い以上の、ハッキリしたものを掴むことは出来ないのでございました。門野が家をあけると申しましても、極く僅の間で、それが大抵は行先が知れているのですし、日記帳だとか手紙類、写真までも、こっそり調べて見ましても、あの人の心持を確め得る様な跡は、少しも見つかりはしないのでございます。ひょっとしたら、娘心のあさはかにも、根もないことを疑って、無駄な苦労を求めているのではないかしら、幾度か、そんな風に反省して見ましても、一度根を張った疑惑は、どう解こうすべもなく、ともすれば、私の存在をさえ忘れ果てた形で、ぼんやりと一つ所を見つめて、物思いに耽っているあの人の姿を見るにつけ、やっぱり何かあるに相違ない、きっときっと、それに極っている。では、もしや、あれではないのかしら。といいますのは、門野は先から申します様に、非常に憂鬱なたちだものですから、自然引込思案で、一間にとじ籠って本を読んでいる様な時間が多く、それも、書斎では気が散っていけないと申し、裏に建っていました土蔵の二階へ上って、幸いそこに先祖から伝わった古い書物が沢山積んでありましたので、薄暗い所で、夜などは昔ながらの雪洞をともして、一人ぼっちで書見をするのが、あの人の、もっと若い時分からの、一つの楽みになっていたのでございます。それが、私が参ってから半年ばかりというものは、忘れた様に、土蔵のそばへ足ぶみもしなくなっていたのが、ついその頃になって、又しても、繁々と土蔵へ入る様になって参ったのでございます。この事柄に何か意味がありはしないか。私はふとそこへ気がついたのでございました。

Pourtant, malgré tous ces soupçons, je n’ai jamais réussi à obtenir la moindre preuve concrète, rien de plus qu’un simple doute. Même lorsque Kadono quittait la maison, ce n’était jamais que pour de très courts moments, et la plupart du temps, je savais où il allait. J’ai même fouillé discrètement ses lettres, son journal, jusqu’aux photographies — en vain. Nulle trace, aucun indice permettant de percer le mystère de ses sentiments. Plusieurs fois, je me suis reprochée de nourrir des craintes sans fondement, fruit de ma seule imagination juvénile et naïve. Mais une fois que le doute a pris racine, impossible de s’en libérer. Surtout quand je voyais Kadono, complètement perdu dans ses pensées, fixer un point vague dans le vide, comme s’il avait oublié jusqu’à mon existence. Non, je ne me trompais pas. Il y avait forcément quelque chose. Ce ne pouvait être que cela. Mais quoi donc, au juste ?

Kadono, comme je vous l’ai dit plus tôt, avait un tempérament naturellement mélancolique et réservé. Il aimait passer de longues heures enfermé seul dans une pièce, plongé dans ses livres. Il disait que la concentration lui faisait défaut dans son bureau, il préférait monter à l’étage de la vieille remise située à l’arrière de la maison. Cette pièce était remplie de livres anciens transmis de génération en génération. Dans cette pièce sombre, il lui arrivait, surtout le soir, d’allumer une vieille lanterne à bougie et de lire seul, une habitude qu’il avait prise dès sa jeunesse. Mais, pendant les six mois suivant mon arrivée, il semblait avoir complètement abandonné cette pratique. Il ne mettait plus les pieds dans la remise. Mais peu à peu, au moment même où mes soupçons avaient commencé à grandir, il y retournait fréquemment, comme avant. N’y avait-il pas là un signe ? Une coïncidence trop troublante ? C’est à ce moment-là que j’ai commencé à me poser la question.

四 - 4

土蔵の二階で書見をするというのは少し風変りと申せ、別段とがむべきことでもなく、何の怪しい訳もない、と一応はそう思うのですけれど、又考え直せば、私としましては、出来るだけ気を配って、門野の一挙一動を監視もし、あの人の持物なども検べましたのに、何の変った所もなく、それで、一方ではあの抜けがらの愛情、うつろの目、そして時には私の存在をすら忘れたかと見える物思いでございましょう。もう蔵の二階を疑いでもする外には、何のてだても残っていないのでございます。それに妙なのは、あの人が蔵へ行きますのが、極って夜更けなことで、時には隣に寝ています私の寝息を窺う様にして、こっそりと床の中を抜け出して、御小用にでもいらっしったのかと思っていますと、そのまま長い間帰っていらっしゃらない。縁側に出て見れば、土蔵の窓から、ぼんやりとあかりがついているのでございます。何となく凄い様な、いうにいわれない感じに打たれることが屡々なのでございます。土蔵だけは、お嫁入りの当時、一巡中を見せて貰いましたのと時候の変り目に一二度入ったばかりで、たとえ、そこへ門野がとじ籠っていましても、まさか、蔵の中に私をうとうとしくする原因がひそんでいようとも考えられませんので、別段、あとをつけて見たこともなく、従って蔵の二階だけが、これまで、私の監視を脱れていたのでございますが、それをすら、今は疑いの目を以て見なければならなくなったのでございます。

Le fait qu’il passait des heures à l’étage de la remise à lire des livres anciens pouvait sembler un peu étrange, mais pas vraiment inquiétant ni répréhensible en soi. J’essayais bien de me convaincre que cela n’avait rien de suspect. Et pourtant, si l’on y réfléchissait, je m’étais efforcée, autant que possible, d’être attentive à chacun de ses gestes, surveillant même ses affaires personnelles — sans découvrir le moindre élément inhabituel. Alors comment expliquer cette affection vide, ce regard creux… et ces moments où il semblait complètement oublier ma propre existence ? Il ne me restait plus qu’à suspecter le deuxième étage du grenier, car je n’avais plus aucun autre moyen d’enquêter. Ce qui était encore plus troublant, c’est qu’il s’y rendait toujours tard dans la nuit. Parfois, alors que nous dormions côte à côte, je sentais son souffle ralentir, comme s’il feignait de s’endormir, puis il se glissait discrètement hors du lit. Je pensais alors qu’il devait être appelé par quelque besoin pressant… mais il ne revenait pas avant longtemps. Lorsque je me levais pour vérifier depuis la véranda, je voyais une faible lumière filtrer par la fenêtre de la remise. C’était une sensation singulièrement oppressante, presque effrayante. Lorsque j’étais arrivée ici en tant que jeune épouse, on m’avait fait visiter toute la maison, y compris la remise, et je n’y étais retournée qu’une ou deux fois depuis, à l’occasion des changements de saison. Même si Kadono s’y enfermait souvent, je n’y avais jamais vu aucune raison de m’inquiéter : il n’y avait là rien capable de me troubler ou de menacer mon bonheur. C’est pourquoi jusqu’alors, je n’avais jamais songé à le suivre. Ainsi, cet étage de la remise était resté hors de ma surveillance. Mais aujourd’hui, il devenait lui aussi objet de suspicion.

お嫁入りをしましたのが春の半、夫に疑いを抱き始めましたのがその秋の丁度名月時分でございました。今でも不思議に覚えていますのは、門野が縁側に向うむきに蹲って、青白い月光に洗われながら、長い間じっと物思いに耽っていた、あのうしろ姿、それを見て、どういう訳か、妙に胸を打たれましたのが、あの疑惑のきっかけになったのでございます。それから、やがてその疑いが深まって行き、遂には、あさましくも、門野のあとをつけて、土蔵の中へ入るまでになったのが、その秋の終りのことでございました。

何というはかない縁でありましょう。あの様にも私を有頂天にさせた、夫の深い愛情が(先にも申す通り、それは決して本当の愛情ではなかったのですけれど)たった半年の間にさめてしまって、私は今度は玉手箱をあけた浦島太郎の様に、生れて初めての陶酔境から、ハッと眼覚めると、そこには恐しい疑惑と嫉妬の、無限地獄が口を開いて待っていたのでございます。

C’est au milieu du printemps que j’étais entrée dans cette maison en tant qu’épouse, et c’est à l’automne, lors de la pleine lune, que je commençai à nourrir mes premiers doutes. Même maintenant, je m’en souviens comme si c’était hier : Kadono était accroupi sur la véranda, tourné vers l’extérieur, baigné dans la lumière blafarde de la lune. Il restait ainsi immobile, perdu dans ses pensées. En voyant sa silhouette de dos, quelque chose en moi fut profondément ébranlé — c’était le début de mes tourments. Peu à peu, cette méfiance grandit, jusqu’à ce que, dans ma détresse, je finisse par le suivre discrètement jusqu’à la remise, à la fin de l’automne.

Combien fragile était ce lien qui nous unissait ! Cette profonde tendresse de mon mari, qui m’avait autrefois transportée de bonheur (même si, comme je l’ai dit, ce n’était pas véritablement sincère), s’était éteinte en seulement six mois. Et moi, comme Urashima Taro après avoir ouvert le coffret interdit, je sortais brusquement de cet état d’ivresse merveilleuse… pour tomber nez à nez avec un abîme infini de doutes cruels et de jalousie dévorante.

でも最初は、土蔵の中が怪しいなどとハッキリ考えていた訳ではなく、疑惑に責められるまま、たった一人の時の夫の姿を垣間見て、出来るならば迷いを晴らしたい、どうかそこに私を安心させる様なものがあってくれます様にと祈りながら、一方ではその様な泥坊じみた行いが恐しく、といって一度思い立ったことを、今更中止するのは、どうにも心残りなままに、ある晩のこと、袷一枚ではもう肌寒い位で、この頃まで庭に鳴きしきっていました、秋の虫共も、いつか声をひそめ、それに丁度闇夜で、庭下駄で土蔵への道々、空をながめますと、星は綺麗でしたけれど、それが非常に遠く感じられ、不思議と物淋しい晩のことでありましたが、私はとうとう、土蔵へ忍びこんで、そこの二階にいる筈の夫の隙見を企てたのでございます。

Pourtant, au départ, je n’étais pas certaine que la remise fût le lieu du mystère. C’était simplement sous la pression de mes soupçons, incapable de résister à la tentation d’en savoir davantage, que j’avais voulu voir, ne fût-ce qu’un instant, mon mari lorsqu’il était seul, plongé dans ses réflexions. J’espérais peut-être y trouver quelque chose qui dissiperait mes craintes, me libérerait enfin de cette angoisse. D’un côté, je priais en silence : « Faites qu’il y ait là-bas quelque chose qui me rassure ». De l’autre, j’éprouvais une honte terrible à agir ainsi, comme une voleuse. Et pourtant, incapable de renoncer à ce projet une fois décidé, je me retrouvai, un soir, enveloppée d’un simple awase — à peine suffisant pour me protéger du frais automnal — à marcher vers la remise.

Jusqu’alors, les insectes d’automne chantaient sans discontinuer dans le jardin, mais cette nuit-là, leurs voix s’étaient tues. Le ciel était sombre, sans lune, et les étoiles, bien que brillantes, semblaient terriblement lointaines. Une soirée étrangement solitaire. C’est dans cette atmosphère silencieuse que je décidai enfin de m’introduire discrètement dans la remise pour observer mon mari à l’étage.

もう母屋では、御両親をはじめ召使達も、とっくに床についておりました。田舎町の広い屋敷のことでございますから、まだ十時頃というのに、しんと静まり返って、蔵まで参りますのに、真っ暗なしげみを通るのが、こわい様でございました。その道が又、御天気でもじめじめした様な地面で、しげみの中には、大きな蝦蟇が住んでいて、グルルル……グルルル……といやな鳴き声さえ立てるのでございましょう。それをやっと辛抱して、蔵の中へたどりついても、そこも同じ様に真っ暗で、樟脳のほのかな薫りに混って、冷い、かび臭い蔵特有の一種の匂いが、ゾーッと身を包むのでございます。もし心の中に嫉妬の火が燃えていなかったら、十九の小娘に、どうまああの様な真似が出来ましょう。本当に恋ほど恐しいものはございませんわね。

Dans la maison principale, mes beaux-parents comme les domestiques étaient déjà couchés depuis longtemps. C’était une grande demeure de province, et même si l’horloge n’avait pas encore sonné dix heures, un calme absolu régnait. Pour rejoindre la remise, je dus traverser un chemin obscur bordé de buissons humides. Le sol était mou, et ces fourrés abritaient un gros crapaud qui lançait parfois un vilain cri rauque : « Grourourou, grourourou… » . J’ai serré les dents pour supporter cet instant difficile. Arrivée à la remise, ce fut pire encore : une obscurité totale, avec seulement l’odeur faible mais âcre du camphre mêlée à celle typique des vieilles pièces closes — froide, humide, chargée de moisissures. Sans cette flamme brûlante de jalousie en mon cœur, comment une jeune fille inexpérimentée de dix-neuf ans aurait-elle pu accomplir un acte pareil ? Vraiment, il n’existe pas de force plus terrifiante que celle de l’amour.

闇の中を手探りで、二階への階段まで近づき、そっと上を覗いて見ますと、暗いのも道理、梯子段を上った所の落し戸が、ピッタリ締っているのでございます。私は息を殺して、一段一段と音のせぬ様に注意しながら、やっとのことで梯子の上まで昇り、ソッと落し戸を押し試みて見ましたが、門野の用心深いことには、上から締りをして、開かぬ様になっているではございませんか。ただ御本を読むのなら、何も錠まで卸さなくてもと、そんな一寸したことまでが、気懸りの種になるのでございます。

どうしようかしら。ここを叩いて開けて頂こうかしら。いやいや、この夜更けに、そんなことをしたなら、はしたない心の内を見すかされ、猶更疎んじられはしないかしら。でも、この様な、蛇の生殺しの様な状態が、いつまでも続くのだったら、とても私には耐えられない。一そ思い切って、ここを開けて頂いて、母屋から離れた蔵の中を幸いに、今夜こそ、日頃の疑いを夫の前にさらけ出して、あの人の本当の心持を聞いて見ようかしら。などと、とつおいつ思い惑って、落し戸の下に佇んでいました時、丁度その時、実に恐ろしいことが起こったのでございます。

À tâtons dans l’obscurité, je m’approchai de l’escalier menant à l’étage et jetai un coup d’œil vers le haut. Il faisait noir, et pour cause : la trappe en haut de l’escalier était soigneusement fermée. Retenant mon souffle, je gravis les marches une à une, en prenant garde de ne pas faire de bruit, et arrivée en haut, j’essayai d’ouvrir doucement la trappe. Mais, par précaution, Kadono l’avait verrouillée de l’intérieur pour qu’on ne puisse pas l’ouvrir. S’il ne faisait que lire, pourquoi donc verrouiller la porte ? Même ce genre de détail insignifiant devenait pour moi source d’inquiétude.

Que faire à présent ? Devrais-je frapper doucement pour demaander qu’il m’ouvre ? Non, impossible… À cette heure tardive, il comprendrait aussitôt mes soupçons, et me prendrait pour une femme indiscrète, jalouse, peut-être même me mépriserait-il davantage. Mais si cette situation ambiguë persistait, je n’aurais bientôt plus la force de vivre. Alors, autant tout risquer, forcer cette trappe, et profitant de la solitude de la remise, loin de la maison principale, lui exposer ce soir même toutes mes craintes, lui demander enfin la vérité sur ses sentimants… Tout en me tourmentant ainsi, suspendue entre décision et terreur, j’étais là, debout sous la trappe close… et c’est alors que, tout à coup, quelque chose d’effroyable arriva.

五 - 5

その晩、どうして私が蔵の中へなど参ったのでございましょう。夜更けに蔵の二階で、何事のあろう筈もないことは、常識で考えても分りそうなものですのに、ほんとうに馬鹿馬鹿しい様な、疑心暗鬼から、ついそこへ参ったというのは、理窟では説明の出来ない、何かの感応があったのでございましょうか。俗にいう虫の知らせでもあったのでございましょうか。この世には、時々常識では判断のつかない様な、意外なことが起るものでございます。その時、私は蔵の二階から、ひそひそ話の声を、それも男女二人の話声を、洩れ聞いたのでございました。男の声はいうまでもなく門野のでしたが、相手の女は一体全体何者でございましょうか。

まさかまさかと思っていました、私の疑いが、余りに明かな事実となって現れたのを見ますと、世慣れぬ小娘の私は、ただもうハッとして、腹立たしいよりは恐ろしく、恐ろしさと、身も世もあらぬ悲しさに、ワッと泣き出したいのを、僅にくいしめて、瘧の様に身を戦かせながら、でも、そんなでいて、やっぱり上の話声に聞き耳を立てないではいられなかったのでございます。

Cette nuit-là, pourquoi donc suis-je allée jusqu’à me rendre dans cette remise ? À bien y réfléchir, il était pourtant plus que raisonnable de penser qu’il ne pouvait absolument rien s’y passer à une heure aussi tardive. Et pourtant, mue par un ridicule soupçon, j’y suis allée… Était-ce guidée par un instinct inexplicable, une sorte d’intuition ? Car il arrive souvent que se produisent des faits inattendus qui défient toute logique ordinaire. C’est alors que, venant de l’étage de la remise, je perçus faiblement des murmures étouffés… et pas moins que deux voix, celle d’un homme et d’une femme. L’homme, sans conteste possible, était Kadono — mais qui donc était cette femme ?

Je n’osais y croire… Et pourtant, lorsque mes doutes prirent brusquement la forme d’un fait trop clair, mon cœur de jeune épouse inexpérimentée fut saisi non seulement de colère, mais surtout d’une terreur profonde. Soudain submergée par une douleur si violente que tout mon corps tremblait comme sous l’effet de la fièvre, je dus me mordre les lèvres pour retenir mes larmes. Et malgré cela, comment aurais-je pu détourner l’oreille de leur conversation ? Je tendis l’oreille, frémissante.

「この様なおう瀬を続けていては、あたし、あなたの奥様にすみませんわね」

細々とした女の声は、それが余りに低いために、殆ど聞き取れぬほどでありましたが、聞えぬ所は想像で補って、やっと意味を取ることが出来たのでございます。声の調子で察しますと、女は私よりは三つ四つ年かさで、しかし私の様にこんな太っちょうではなく、ほっそりとした、丁度泉鏡花さんの小説に出て来る様な、夢の様に美しい方に違いないのでございます。

— « Si nous continuons ainsi à nous voir, je ne pourrai jamais me faire pardonner auprès de votre épouse… »

La voix féminine était très faible, presque un filet. Trop basse pour être parfaitement audible, mais grâce à l’imagination, j’ai réussi à saisir peu à peu le sens de ses mots. À son ton, je devinais qu’elle avait quelques années de plus que moi — trois ou quatre peut-être. Mais contrairement à ma silhouette ronde et ordinaire, elle devait être mince, élégante, du genre exactement décrit dans les romans de Kyōka Izumi, une beauté rêveuse et mystérieuse.

「私もそれを思わぬではないが」と、門野の声がいうのでございます「いつもいって聞かせる通り私はもう出来るだけのことをして、あの京子を愛しようと努めたのだけれど、悲しいことには、それがやっぱり駄目なのだ。若い時から馴染を重ねたお前のことが、どう思い返しても、思い返しても、私にはあきらめ兼ねるのだ。京子にはお詫のしようもないほど済まぬことだけれど、済まない済まないと思いながら、やっぱり、私はこうして、夜毎にお前の顔を見ないではいられぬのだ。どうか私の切ない心の内を察しておくれ」

門野の声ははっきりと、妙に切口上に、せりふめいて、私の心に食い入る様に響いて来るのでございます。

« Ce n’est pas que je n’y aie pas songé moi aussi, » dit la voix de Kadono, « mais comme je l’ai toujours répété, j’ai fait de mon mieux pour essayer d’aimer Kyoko. Cependant, hélas, c’était en vain. Malgré tous mes efforts, je n’arrive pas à me résigner au fait que ce n’est pas toi – toi, avec qui j’ai partagé tant de souvenirs depuis ma jeunesse – qui hante constamment mes pensées. Peu importe combien de fois je repense à toi, cela m’est insupportable. Je sais que je dois présenter des excuses sans fin à Kyoko, car elle mérite bien plus que ça. Mais malgré tout, nuit après nuit, je ne peux m’empêcher de venir te voir, de contempler ton visage. Je t’en prie, comprends la profonde détresse qui déchire mon cœur. »

La voix de Kadono résonnait clairement, étrangement fluide et théâtrale, semblable à une réplique qui s’imprimait profondément dans mon esprit.

「嬉しうございます。あなたの様な美しい方に、あの御立派な奥様をさし置いて、それほどに思って頂くとは、私はまあ、何という果報者でしょう。嬉しうございますわ」

そして、極度に鋭敏になった私の耳は、女が門野の膝にでももたれたらしい気勢を感じるのでございます。……………………………………………………………………………………

まあ御想像なすっても下さいませ。私のその時の心持がどの様でございましたか。もし今の年でしたら、何の構うことがあるものですか、いきなり、戸を叩き破ってでも、二人のそばへ駈込んで、恨みつらみのありたけを、並べもしたでしょうけれど、何を申すにも、まだ小娘の当時では、とてもその様な勇気が出るものではございません。込み上げて来る悲しさを、袂の端で、じっと押えて、おろおろと、その場を立去りも得せず、死ぬる思いを続けたことでございます。

« Je suis heureuse… Qu’une personne aussi merveilleuse que vous, laissant de côté une épouse aussi remarquable, pense autant à moi… Quelle chance inouïe est la mienne. Je suis vraiment heureuse… »

Et, dans l’extrême acuité de mes sens, je perçus que la femme devait s’être appuyée sur les genoux de Kadono…

Imaginez un instant ce que j’ai pu ressentir à ce moment-là. Si cela m’arrivait aujourd’hui, je n’en aurais cure : j’aurais frappé à la porte, je me serais précipitée vers eux, et je leur aurais dit tout ce que j’avais sur le cœur, sans retenue. Mais à l’époque, j’étais encore une jeune fille, et je n’avais pas ce courage. Je retenais tant bien que mal mes larmes, pressant le bord de ma manche contre mes yeux, incapable de m’enfuir, restant là, bouleversée, comme si j’allais mourir.

やがて、ハッと気がつきますと、ハタハタと、板の間を歩く音がして、誰かが落し戸の方へ近づいて参るのでございます。今ここで顔を合わせては、私にしましても、又先方にしましても、あんまり恥かしいことですから、私は急いで梯子段を下ると、蔵の外へ出て、その辺の暗闇へ、そっと身をひそめ、一つには、そうして女奴の顔をよく見覚えてやりましょうと、恨みに燃える目をみはったのでございます。ガタガタと、落し戸を開く音がして、パッと明りがさし、雪洞を片手に、それでも足音を忍ばせて下りて来ましたのは、まごう方なき私の夫、そのあとに続く奴めと、いきまいて待てど暮せど、もうあの人は、蔵の大戸をガラガラと締めて、私の隠れている前を通り過ぎ、庭下駄の音が遠ざかっていったのに、女は下りて来る気勢もないのでございます。

Puis soudain, un bruit de pas résonna sur les planchers, quelqu’un s’approchait de la trappe. Il aurait été trop honteux, aussi bien pour moi que pour eux, qu’on se retrouve face à face à ce moment-là. Je descendit précipitamment l’éscalier, sortit de la réserve, et me cachai dans l’obscurité, décidée à bien observer le visage de cette femme, et animée d’un regard brûlant de jalousie. J’entendit le bruit de la trappe qu’on ouvrait, puis la lumière jaillit, et c’est bien mon mari, une lanterne à la main, qui descendit en prenant soin de ne pas faire de bruit. Je restai à attendre, persuadée que la femme allait le suivre, mais il ferma la grande porte de la réserve derrière lui, passa devant moi sans me voir, et le bruit de ses sandales s’éloigna dans la nuit. Mais la femme, elle, ne descendit jamais.

蔵のことゆえ一方口で、窓はあっても、皆金網で張りつめてありますので、外に出口はない筈。それが、こんなに待っても、戸の開く気勢も見えぬのは、余りといえば不思議なことでございます。第一、門野が、そんな大切な女を一人あとに残して、立去る訳もありません。これはもしや、長い間の企らみで、蔵のどこかに、秘密な抜け穴でも拵えてあるのではなかろうか。そう思えば、真っ暗な穴の中を、恋に狂った女が、男にあいたさ一心で、怖わさも忘れ、ゴソゴソと匍っている景色が幻の様に目に浮かび、その幽かな物音さえも聞える様で、私は俄に、そんな闇の中に一人でいるのが怖わくなったのでございます。また夫が私のいないのを不審に思ってはと、それも気がかりなものですから、兎も角も、その晩は、それだけで、母屋の方へ引返すことにいたしました。

La remise n’ayant qu’une seule porte et les fenêtres étant toutes protégées par des grillages, il ne devait pas y avoir d’autre issue. Pourtant, même après avoir attendu longtemps, il n’y eut aucun signe que la porte s’ouvre. C’était vraiment étrange. D’abord, il était impensable que Kadono laisse derrière lui une femme aussi précieuse. Peut-être y avait-il, après tout ce temps, une cachette secrète, un passage dissimulé quelque part dans le grenier ? En y pensant, je m’imaginais, comme dans un rêve, une femme éperdue d’amour rampant dans un tunnel obscur, oubliant toute peur dans le seul désir de retrouver l’homme aimé, et j’avais l’impression d’entendre même le moindre bruit. Soudain, j’ai eu peur de rester seule dans cette obscurité. Une autre crainte me prit également : et si Kadono remarquait mon absence ? Inquiète, je décidai finalement de rentrer à la maison principale, sans attendre davantage.

六 - 6

それ以来、私は幾度闇夜の蔵へ忍んで参ったことでございましょう。そして、そこで、夫達の様々の睦言を立聞きしては、どの様に、身も世もあらぬ思いをいたしたことでございましょう。その度毎に、どうかして相手の女を見てやりましょうと、色々に苦心をしたのですけれど、いつも最初の晩の通り、蔵から出て来るのは夫の門野だけで、女の姿なぞはチラリとも見えはしないのでございます。ある時はマッチを用意して行きまして、夫が立去るのを見すまし、ソッと蔵の二階へ上って、マッチの光でその辺を探し廻ったこともありましたが、どこへ隠れる暇もないのに、女の姿はもう影もささぬのでございます。またある時は、夫の隙を窺って、昼間、蔵の中へ忍び込み、隅から隅を覗き廻って、もしや抜け道でもありはしないか、又ひょっとして、窓の金網でも破れてはしないかと、様々に検べて見たのですけれど、蔵の中には、鼠一匹逃げ出す隙間も見当たらぬのでございました。

Depuis ce jour-là, combien de fois ai-je furtivement rejoint la réserve dans la nuit noire ! Et combien de fois, ayant surpris les tendres paroles échangées par mon mari et cette femme, j’ai ressenti une douleur indicible, un désespoir total… À chaque fois, je cherchais par tous les moyens à apercevoir le visage de cette femme, mais, comme la première nuit, seul mon mari Kadono sortait du grenier ; jamais je n’apercevais la moindre silhouette féminine. Une fois, j’avais même pris des allumettes avec moi, et, après avoir vu mon mari partir, j’étais montée discrètement à l’étage pour inspecter l’endroit à la lueur d’une flamme, mais il n’y avait aucune trace de la femme, alors qu’il n’y avait nulle part où se cacher. Une autre fois, profitant d’un moment d’inattention de mon mari, je m’étais glissée dans la réserve en plein jour, fouillant chaque recoin pour voir s’il n’y avait pas de passage secret ou si le grillage d’une fenêtre n’était pas abîmé, mais il n’y avait même pas de quoi laisser s’échapper une souris.

何という不思議でございましょう。それを確めますと、私はもう、悲しさ口惜しさよりも、いうにいわれぬ不気味さに、思わずゾッとしないではいられませんでした。そうしてその翌晩になれば、どこから忍んで参るのか、やっぱり、いつもの艶めかしい囁き声が、夫との睦言を繰返し、又幽霊の様に、いずことも知れず消え去ってしまうのでございます。もしや何かの生霊が、門野に魅入っているのではないでしょうか。生来憂鬱で、どことなく普通の人と違った所のある、蛇を思わせる様な門野には(それ故に又、私はあれほども、あの人に魅せられていたのかも知れません)そうした、生霊という様な、異形のものが、魅入り易いのではありますまいか。などと考えますと、はては、門野自身が、何かこう魔性のものにさえ見え出して、何とも形容の出来ない、変な気持になって参るのでございます。一そのこと、里へ帰って、一伍一什を話そうか、それとも、門野の親御さま達に、このことをお知らせしようか、私は余りの怖わさ不気味さに幾度かそれを決心しかけたのですけれど、でも、まるで雲を掴む様な、怪談めいた事柄を、うかつにいい出しては頭から笑われそうで、却て恥をかく様なことがあってはならぬと、娘心にもヤッと堪えて、一日二日と、その決心を延ばしていたのでございます。考えて見ますと、その時分から、私は随分きかん坊でもあったのでございますわね。

Quel mystère, vraiment ! En constatant cela, je ressentais moins de tristesse ou de rancœur que d’effroi, une angoisse inexprimable qui me glaçait le sang. Pourtant, la nuit suivante, je ne savais comment, les mêmes chuchotements sensuels revenaient, les mêmes mots d’amour, puis, comme un fantôme, la femme disparaissait à nouveau sans laisser de trace. Peut-être était-ce l’esprit d’une femme vivante qui hantait Kadono ? Lui, naturellement mélancolique, un peu différent des gens ordinaires, presque serpentiforme (c’est peut-être pour cela que j’étais tant fascinée par lui), n’était-il pas la proie idéale de telles créatures surnaturelles ? À force d’y penser, Kadono lui-même me paraissait parfois doté d’une nature démoniaque, et je me retrouvais envahie par un sentiment étrange, impossible à décrire. J’ai songé plus d’une fois à retourner chez mes parents pour tout leur raconter, ou à prévenir ses parents à lui, tant j’étais effrayée, mais je me disais que personne ne me croirait, qu’on se moquerait de moi pour avoir inventé une histoire aussi invraisemblable, et je me suis retenue, remettant chaque jour ma décision à plus tard. En y repensant, j’étais déjà bien têtue à cette époque.

そして、ある晩のことでございました。私はふと妙なことに気づいたのでございます。それは、蔵の二階で、門野達のいつものおう瀬が済みまして、門野がいざ二階を下りるという時に、パタンと軽く、何かの蓋のしまる音がして、それから、カチカチと錠前でも卸すらしい気勢がしたのでございます。よく考えて見れば、この物音は、ごく幽かではありましたが、いつの晩にも必ず聞いた様に思われるのでございます。蔵の二階でそのような音を立てるものは、そこに幾つも並んでいます長持の外にはありません。さては相手の女は長持の中に隠れているのではないかしら。生きた人間なれば、食事も摂らなければならず、第一、息苦しい長持の中に、そんな長い間忍んでいられよう道理はない筈ですけれど、なぜか、私には、それがもう間違いのない事実の様に思われて来るのでございます。

Puis, un soir, il se produisit quelque chose d’étrange. Ce soir-là, après que Kadono et la femme eurent fini leurs confidences habituelles au deuxième étage du grenier et que Kadono s’apprêtait à descendre, j’entendis distinctement un bruit de couvercle qu’on referme, puis le cliquetis d’une serrure. En y réfléchissant, ce bruit, bien que très faible, je l’avais entendu chaque nuit. Or, à cet étage, il n’y a que des coffres alignés. Se pourrait-il que la femme se cache à l’intérieur d’un de ces coffres ? Si c’est un être vivant, elle devrait manger, et il est impossible de rester si longtemps enfermée dans un coffre sans suffoquer, et pourtant, je ne pouvais m’empêcher de croire que c’était la vérité.

そこへ気がつきますと、もうじっとしてはいられません。どうかして、長持の鍵を盗み出して、長持の蓋をあけて、相手の女奴を見てやらないでは気が済まぬのでございます。なあに、いざとなったら、くいついてでも、ひっ掻いてでも、あんな女に負けてなるものか、もうその女が長持の中に隠れているときまりでもした様に、私は歯ぎしりを噛んで、夜のあけるのを待ったものでございます。

その翌日、門野の手文庫から鍵を盗み出すことは、案外易々と成功いたしました。その時分には、私はもうまるで夢中ではありましたけれど、それでも、十九の小娘にしましては、身に余る大仕事でございました。それまでとても、眠られぬ夜が続き、さぞかし顔色も青ざめ、身体も痩せ細っていたことでありましょう。幸い御両親とは離れた部屋に起き伏していましたのと、夫の門野は、あの人自身のことで夢中になっていましたのとで、その半月ばかりの間を、怪しまれもせず過ごすことが出来たのでございます。さて、鍵を持って、昼間でも薄暗い、冷たい土の匂いのする、土蔵の中へ忍び込んだ時の気持、それがまあ、どんなでございましたか。よくまああの様な真似が出来たものだと、今思えば、一そ不思議な気もするのでございます。

Dès que j’eus cette idée, je ne pus plus tenir en place. Il fallait absolument que je vole la clé du coffre, que j’ouvre le couvercle et que je voie cette femme de mes propres yeux. Je me disais que s’il le fallait, le moment venu, je serais prête à me battre, à mordre, à griffer, mais je ne pouvais pas perdre face à une telle femme. J’étais convaincue qu’elle se cachait là, et j’attendais l’aube en grinçant des dents.

Le lendemain, voler la clé dans la boîte à papiers de Kadono fut étonnamment facile. J’étais dans un état second, mais pour une jeune fille de dix-neuf ans, c’était une entreprise considérable. Les nuits blanches s’étaient succédé, mon visage avait pâli, mon corps maigri. Heureusement, j’occupais une chambre éloignée de celle de mes beaux-parents, et Kadono était trop absorbé par ses propres affaires pour remarquer quoi que ce soit. Ainsi, pendant une quinzaine de jours, je n’ai éveillé aucun soupçon. Quand, enfin, je me suis glissée dans le grenier, clé en main, en plein jour, dans cette obscurité froide et imprégnée d’odeur de terre, je me demande encore aujourd’hui comment j’ai pu faire une chose pareille.

ところが鍵を盗み出す前でしたか、それとも蔵の二階へ上りながらでありましたか、千々に乱れる心の中で、わたしはふと滑稽なことを考えたものでございます。どうでもよいことではありますけれど、ついでに申上げて置きましょうか。それは、先日からのあの話声は、もしや門野が独で、声色を使っていたのではないかという疑いでございました。まるで落し話の様な想像ではありますが、例えば小説を書きますためとか、お芝居を演じますためとかに、人に聞えない蔵の二階で、そっとせりふのやり取りを稽古していらしったのではあるまいか、そして、長持の中には女なぞではなくて、ひょっとしたら、芝居の衣裳でも隠してあるのではないか、という途方もない疑いでございました。ほほほほほほ、私はもうのぼせ上っていたのでございますわね。意識が混乱して、ふとその様な、我身に都合のよい妄想が、浮かび上るほど、それほど私の頭は乱れ切っていたのでございます。なぜと申して、あの睦言の意味を考えましても、その様な馬鹿馬鹿しい声色を使う人が、どこの世界にあるものでございますか。

Mais, avant même de voler la clé, ou peut-être en montant l’escalier du grenier, dans mon esprit bouleversé, une idée absurde m’a traversé l’esprit. Cela n’a pas grande importance, mais permettez-moi de vous la raconter. Je me suis soudain demandé si, par hasard, Kadono ne faisait pas tout cela tout seul, en changeant sa voix, comme un acteur. Peut-être répétait-il en secret des dialogues, pour écrire un roman ou jouer une pièce, et il n’y avait dans le coffre que des costumes de théâtre, pas de femme du tout… Quelle idée extravagante ! J’étais tellement bouleversée que j’en venais à inventer des scénarios qui m’arrangeaient. Mais, à bien y réfléchir, qui, dans ce monde, irait jusqu’à feindre des mots d’amour aussi insensés, même pour s’exercer à changer de voix ?

七 - 7

門野家は町でも知られた旧家だものですから、蔵の二階には、先祖以来の様々の古めかしい品々が、まるで骨董屋の店先の様に並んでいるのでございます。三方の壁には今申す丹塗りの長持が、ズラリと並び、一方の隅には、昔風の縦に長い本箱が、五つ六つ、その上には、本箱に入り切らぬ黄表紙、青表紙が、虫の食った背中を見せて、ほこりまみれに積み重ねてあります。棚の上には、古びた軸物の箱だとか、大きな紋のついた両掛け、葛籠の類、古めかしい陶器類、それらに混って、異様に目を惹きますのは、鉄漿の道具だという、巨大なお椀の様な塗物、塗り盥、それには皆、年数がたって赤くなってはいますけれど、一々金紋が蒔絵になっているのでございます。それから一番不気味なのは、階段を上ったすぐの所に、まるで生きた人間の様に鎧櫃の上に腰かけている、二つの飾り具足、一つは黒糸縅のいかめしいので、もう一つはあれが緋縅と申すのでしょうか、黒ずんで、所々糸が切れてはいましたけれど、それが昔は、火の様に燃えて、さぞかし立派なものだったのでございましょう。兜もちゃんと頂いて、それに鼻から下を覆う、あの恐ろしい鉄の面までも揃っているのでございます。昼でも薄暗い蔵の中で、それをじっと見ていますと、今にも籠手、脛当が動き出して、丁度頭の上に懸けてある、大身の槍を取るかとも思われ、いきなりキャッと叫んで、逃げ出したい気持さえいたすのでございます。

La famille Kadono étant une vieille famille, bien connue dans la ville, la pièce à l’étage regorgeait de toutes sortes d’objets anciens, accumulés depuis des générations, alignés comme à la devanture d’un antiquaire. Le long de trois murs, s’alignaient de grands coffres laqués de rouge, et dans un coin, cinq ou six anciennes bibliothèques hautes, sur lesquelles s’amoncelaient, couverts de poussière, des livres à couverture jaune ou bleue, rongés par les vers. Sur les étagères, il y avait des boîtes à rouleaux de calligraphie vieillies, de grands paniers à armoiries, des malles en osier, de la vieille vaisselle ; parmi tout cela, ce qui attirait le plus l’œil, c’était de gigantesques bols laqués, des cuvettes, qui servaient autrefois aux ustensiles pour le noir à dents, tous ornés de motifs dorés, bien que le temps ait rougi leur surface. Mais le plus inquiétant, c’étaient deux armures d’apparat, posées juste en haut de l’escalier, comme si elles étaient vivantes, assises sur leurs coffres : l’une, imposante, lacée de fils noirs ; l’autre, sans doute lacée de rouge, bien que noircie et effilochée par endroits, avait dû autrefois briller comme le feu. Les casques étaient complets, avec même le masque de fer effrayant qui couvrait le bas du visage. Même en plein jour, l’intérieur du grenier restait sombre, et à force de fixer ces armures, on aurait cru voir les gantelets ou les protège-tibias s’animer, saisir la grande lance suspendue au-dessus de la tête, et cela donnait soudain envie de crier et de s’enfuir.

小さな窓から、金網を越して、淡い秋の光がさしてはいますけれど、その窓があまりに小さいため、蔵の中は、隅の方になると、夜の様に暗く、そこに蒔絵だとか、金具だとかいうものだけが、魑魅魍魎の目の様に、怪しく、鈍く、光っているのでございます。その中で、あの生霊の妄想を思い出しでもしようものなら、女の身で、どうまあ辛抱が出来ましょう。その怖わさ恐ろしさを、やっと堪えて、兎も角も、長持を開くことが出来ましたのは、やっぱり、恋という曲者の強い力でございましょうね。

À travers la petite fenêtre protégée de grillage, une lumière automnale pâle filtrait, mais la pièce était si grande que les coins restaient aussi sombres que la nuit, et seuls les motifs dorés ou les ferrures brillaient, tels des yeux de démons, dans l’obscurité. Si, en plus, je repensais à mes idées de fantômes, comment une femme aurait-elle pu supporter cela ? Si j’ai pu surmonter ma peur et ouvrir les coffres, c’est sans doute grâce à la force irrésistible de l’amour.

まさかそんなことがと思いながら、でも何となく薄気味悪くて、一つ一つ長持の蓋を開く時には、からだ中から冷いものがにじみ出し、ハッと息も止まる思いでございました。ところが、その蓋を持上げて、まるで棺桶の中でも覗く気で、思い切って、グッと首を入れて見ますと、予期していました通り、或は予期に反して、どれもこれも古めかしい衣類だとか、夜具、美しい文庫類などが入っているばかりで、何の疑わしいものも出ては来ないのでございます。でも、あの極った様に聞えて来た、蓋のしまる音、錠前のおりる音は、一体何を意味するのでありましょう。おかしい、おかしいと思いながら、ふと目にとまったのは、最後に開いた長持の中に、幾つかの白木の箱がつみ重なっていて、その表に、床しいお家流で「お雛様」だとか「五人囃子」だとか「三人上戸」だとか、書き記してある、雛人形の箱でございました。私は、どこにも怪しいものがいないことを確めて、いくらか安心していたのでもありましょう、その際ながら、女らしい好奇心から、ふとそれらの箱を開けて見る気になりました。

Je me disais que c’était absurde, mais j’étais tout de même prise d’un malaise étrange, et chaque fois que j’ouvrais un coffre, une sueur froide me parcourait, j’en retenais mon souffle. Mais, que je soulève le couvercle, la tête penchée comme pour regarder dans un cercueil, je ne trouvais, comme prévu ou à l’inverse de mes attentes, que de vieux vêtements, des couettes, de belles boîtes à papiers, rien de suspect. Pourtant, que signifiaient donc ces bruits distincts de couvercles et de serrures ? C’était étrange, vraiment étrange. Mon regard tomba alors sur le dernier coffre ouvert : à l’intérieur, étaient empilées plusieurs boîtes en bois blanc, portant des inscriptions de la famille : « poupées Hina », « les cinq musiciens », « les trois dames », etc. C’étaient des boîtes de poupées pour la fête des filles. Rassurée de ne rien trouver de suspect, je me laissai aller à la curiosité et décidai d’ouvrir ces boîtes.

一つ一つ外に取り出して、これがお雛様、これが左近の桜、右近の橘と、見て行くに従って、そこに、樟脳の匂いと一緒に、何とも古めかしく、物懐しい気持が漂って、昔物のきめの濃やかな人形の肌が、いつとなく、私を夢の国へ誘って行くのでございました。私はそうして、暫くの間は、雛人形で夢中になっていましたが、やがてふと気がつきますと、長持の一方の側に、外のとは違って、三尺以上もある様な長方形の白木の箱が、さも貴重品といった感じで、置かれてあるのでございます。その表には、同じくお家流で「拝領」と記されてあります。何であろうと、そっと取り出して、それを開いて中の物を一目見ますと、ハッと何かの気に打たれて、私は思わず顔をそむけたのでございます。そして、その瞬間に霊感というのは、ああした場合を申すのでございましょうね、数日来の疑いが、もう、すっかり解けてしまったのでございます。

Je les sortis une à une, découvrant les poupées Hina, le cerisier de gauche, le mandarinier de droite… Au fur et à mesure, l’odeur de camphre et la nostalgie des objets anciens me plongeaient dans une rêverie, la finesse de la peau de ces poupées d’autrefois me transportait dans un autre monde. Je restai ainsi un moment absorbée par ces poupées, quand soudain, je remarquai, sur le côté du coffre, une grande boîte rectangulaire en bois blanc, d’environ un mètre de long, qui semblait précieuse. Sur son couvercle figurait, dans l’écriture de la famille, le mot « offrande ». Intriguée, je la sortis doucement, l’ouvris, et à la vue de son contenu, je détournai instinctivement le regard, frappée d’un étrange pressentiment. Et, à cet instant, s’opéra ce qu’on appelle une révélation : tous mes doutes accumulés ces derniers jours se dissipèrent d’un coup.

八 - 8

それほど私を驚かせたものが、ただ一個の人形に過ぎなかったと申せば、あなたはきっと「なあんだ」とお笑いなさるかも知れません。ですが、それは、あなたが、まだ本当の人形というものを、昔の人形師の名人が精根を尽くして、拵え上げた芸術品を、御存知ないからでございます。あなたはもしや、博物館の片隅なぞで、ふと古めかしい人形に出あって、その余りの生々しさに、何とも知れぬ戦慄をお感じなすったことはないでしょうか。それが若し女児人形や稚児人形であった時には、それの持つ、この世の外の夢の様な魅力に、びっくりなすったことはないでしょうか。あなたは御みやげ人形といわれるものの、不思議な凄味を御存知でいらっしゃいましょうか。或は又、往昔衆道の盛んでございました時分、好き者達が、馴染の色若衆の似顔人形を刻ませて、日夜愛撫したという、あの奇態な事実を御存知でいらっしゃいましょうか。いいえ、その様な遠いことを申さずとも、例えば、文楽の浄瑠璃人形にまつわる不思議な伝説、近代の名人安本亀八の生人形なぞを御承知でございましたなら、私がその時、ただ一個の人形を見て、あの様に驚いた心持を、十分御察し下さることが出来ると存じます。

Si je vous dis que ce qui m’a tant bouleversée n’était rien d’autre qu’une simple poupée, vous allez sûrement sourire et dire : « Ce n’était que ça ? » Mais cela, c’est parce que vous ne connaissez pas les véritables poupées, ces chefs-d’œuvre créés avec tout le talent et la passion des grands maîtres artisans d’autrefois. N’avez-vous jamais, par hasard, croisé dans un coin de musée une poupée ancienne, et ressenti un frisson inexplicable devant son réalisme troublant ? Si c’était une poupée de jeune fille ou d’enfant, n’avez-vous pas été saisi par le charme onirique, venu d’un autre monde, qu’elle dégageait ? Connaissez-vous la mystérieuse inquiétude que provoquent les poupées dites « souvenirs » ? Ou bien, savez-vous qu’à l’époque où l’amour entre hommes était courant, certains faisaient sculpter le portrait de leur jeune favori en poupée, qu’ils caressaient jour et nuit ? Non, même sans aller si loin, si vous connaissez les légendes étranges entourant les poupées de bunraku ou les poupées vivantes du grand maître moderne Yasumoto Kamehachi, alors vous comprendrez ce que j’ai ressenti en voyant cette poupée, et pourquoi j’ai été à ce point bouleversée.

私が長持の中で見つけました人形は後になって、門野のお父さまに、そっと御尋ねして知ったのでございますが、殿様から拝領の品とかで、安政の頃の名人形師立木と申す人の作と申すことでございます。俗に京人形と呼ばれておりますけれど、実は浮世人形とやらいうものなそうで、身の丈三尺余り、十歳ばかりの小児の大きさで、手足も完全に出来、頭には昔風の島田を結い、昔染の大柄友染が着せてあるのでございます。これも後に伺ったのですけれど、それが立木という人形師の作風なのだそうで、そんな昔の出来にも拘らず、その女児人形は、不思議と近代的な顔をしているのでございます。真ッ赤に充血して何かを求めている様な、厚味のある唇、唇の両脇で二段になった豊頬、物いいたげにパッチリ開いた二重瞼、その上に大様に頬笑んでいる濃い眉、そして何よりも不思議なのは、羽二重で紅綿を包んだ様に、ほんのりと色づいている、微妙な耳の魅力でございました。その花やかな、情慾的な顔が、時代のために幾分色があせて、唇の外は妙に青ざめ、手垢がついたものか、滑かな肌がヌメヌメと汗ばんで、それゆえに、一層悩ましく、艶かしく見えるのでございます。

La poupée que j’ai trouvée dans le coffre -- je l’ai appris plus tard en interrogeant discrètement le père de Kadono -- était un objet offert par un seigneur, œuvre d’un célèbre maître du nom de Tatsuki, datant de l’ère Ansei. On l’appelle communément « poupée de Kyôto », mais il s’agissait en réalité d’une « poupée du monde flottant » (ukiyo ningyô), mesurant plus de 90 centimètres, de la taille d’une fillette de dix ans, avec des bras et des jambes parfaitement formés, les cheveux coiffés à l’ancienne en chignon shimada, vêtue d’un kimono à grands motifs, teints à l’ancienne. J’ai appris aussi que c’était la marque de fabrique de Tatsuki, et malgré l’ancienneté de la poupée, son visage avait un étrange air de modernité. Ses lèvres épaisses, rouges comme injectées de sang, semblaient quémander quelque chose ; ses joues pleines, en deux niveaux de chaque côté de la bouche, ses grands yeux à double paupière grands ouverts comme pour parler, ses sourcils épais joliment arqués dans un sourire, et surtout, ce qui fascinait le plus, c’était le charme subtil de ses oreilles, teintées d’un rose délicat, comme enveloppées de soie et de coton. Ce visage éclatant, sensuel, avait perdu un peu de sa couleur avec le temps, les lèvres étaient étrangement pâles, la peau satinée semblait moite de sueur, peut-être à force d’être manipulée, ce qui la rendait encore plus troublante, plus ensorcelante.

薄暗く、樟脳臭い、土蔵の中で、その人形を見ました時には、ふっくらと恰好よくふくらんだ乳のあたりが、呼吸をして、今にも唇がほころびそうで、その余りの生々しさに私はハッと身震を感じたほどでありました。

まあ何ということでございましょう、私の夫は、命のない、冷たい人形を恋していたのでございます。この人形の不思議な魅力を見ましては、もう、その外に謎の解き様はありません。人嫌いな夫の性質、蔵の中の睦言、長持の蓋のしまる音、姿を見せぬ相手の女、色々の点を考え合せて、その女と申すのは、実はこの人形であったと解釈する外はないのでございます。

Dans l’obscurité du grenier, imprégné d’odeur de camphre, j’ai eu l’impression en voyant cette poupée que sa poitrine bien formée se soulevait, que ses lèvres allaient s’entrouvrir d’un instant à l’autre, et ce réalisme m’a fait frissonner d’effroi.

Quelle révélation ! Mon mari était tombé amoureux d’une poupée froide et sans vie. Face à l’étrange pouvoir de fascination de cette poupée, je n’ai plus eu de doute : il n’y avait pas d’autre explication possible. Le caractère misanthrope de mon mari, ses paroles tendres dans le grenier, le bruit du couvercle du coffre, l’absence de toute autre femme : tout cela ne laissait qu’une seule interprétation : la femme en question n’était autre que cette poupée.

これは後になって、二三の方から伺ったことを、寄せ集めて、想像しているのでございますが、門野は生れながらに夢見勝ちな、不思議な性癖を持っていて、人間の女を恋する前に、ふとしたことから、長持の中の人形を発見して、それの持つ強い魅力に魂を奪われてしまったのでございましょう。あの人は、ずっと最初から、蔵の中で本なぞ読んではいなかったのでございます。ある方から伺いますと、人間が人形とか仏像とかに恋したためしは、昔から決して少くはないと申します。不幸にも私の夫がそうした男で、更に不幸なことには、その夫の家に偶然稀代の名作人形が保存されていたのでございます。

J’ai reconstitué tout cela plus tard, d’après ce que j’ai appris de plusieurs personnes. Kadono, de nature rêveuse et étrange dès l’enfance, avait, avant d’aimer une vraie femme, découvert un jour cette poupée dans le coffre, et son âme avait été happée par son charme irrésistible. Il n’avait jamais vraiment lu dans le grenier. On m’a dit aussi que, depuis toujours, il n’était pas rare que des humains tombent amoureux de poupées ou de statues de Bouddha. Malheureusement, mon mari était de ceux-là, et, plus malheureux encore, il se trouvait que sa famille possédait par hasard une poupée d’un maître hors du commun.

人でなしの恋、この世の外の恋でございます。その様な恋をするものは、一方では、生きた人間では味わうことの出来ない、悪夢の様な、或は又お伽噺の様な、不思議な歓楽に魂をしびらせながら、しかし又一方では、絶え間なき罪の苛責に責められて、どうかしてその地獄を逃れたいと、あせりもがくのでございます。門野が、私を娶ったのも、無我夢中に私を愛しようと努めたのも、皆そのはかない苦悶の跡に過ぎぬのではございませんか。そう思えば、あの睦言の「京子に済まぬ云々」という、言葉の意味も解けて来るのでございます。夫が人形のために女の声色を使っていたことも、疑う余地はありません。ああ、私は、何という月日の下に生れた女でございましょう。

Un amour inhumain, un amour venu d’un autre monde. Ceux qui aiment ainsi goûtent à des plaisirs étranges, dignes d’un cauchemar ou d’un conte de fées, que les vivants ne connaîtront jamais, mais ils sont aussi rongés par une culpabilité incessante, cherchant désespérément à échapper à cet enfer. Que Kadono m’ait épousée, qu’il ait tenté de m’aimer de tout son cœur, tout cela n’était que les traces de cette vaine lutte intérieure. Ainsi, le sens de ses paroles d’amour, de ses excuses envers Kyoko, s’éclaire. Il n’y a plus de doute non plus qu’il imitait la voix d’une femme pour la poupée. Ah, quelle destinée étrange que la mienne, d’être née sous une telle étoile !

九 - 9

さて、私の懺悔話と申しますのは、実はこれからあとの、恐ろしい出来事についてでございます。長々とつまらないおしゃべりをしました上に「まだ続きがあるのか」と、さぞうんざりなさいましょうが、いいえ、御心配には及びません。その要点と申しますのは、ほんの僅かな時間で、すっかりお話出来ることなのでございますから。

Eh bien, ce que j’appelle ici ma confession, cela concerne en réalité les terribles événements qui se sont produits par la suite. Après tous ces bavardages sans intérêt, vous allez sans doute soupirer : « Il y a encore une suite ? » Mais non, rassurez-vous. Ce qui en constitue l’essentiel, je peux vous le raconter en très peu de temps.

びっくりなすってはいけません。その恐ろしい出来事と申しますのは、実はこの私が人殺しの罪を犯したお話でございます。その様な大罪人が、どうして処罰をも受けないで安穏に暮しているかと申しますと、その人殺しは私自身直接に手を下した訳でなく、いわば間接の罪なものですから、たとえあの時私がすべてを自白していましても、罪を受けるほどのことはなかったのでございます。とはいえ、法律上の罪はなくとも、私は明かにあの人を死に導いた下手人でございます。それを、娘心のあさはかにも、一時の恐れにとりのぼせて、つい白状しないで過ごしましたことは、返す返すも申訳なく、それ以来ずっと今日まで、私は一夜としてやすらかに眠ったことはありません。今こうして懺悔話をいたしますのも、亡き夫への、せめてもの罪亡ぼしでございます。

Ne soyez pas trop surpris. Cet événement terrible, c’est en fait que j’ai commis un meurtre. Pourquoi l’auteur d’un crime d’une telle gravité vit-elle paisiblement sans avoir été punie ? C’est que ce meurtre n’a pas été commis directement de mes propres mains, mais relève plutôt d’une faute indirecte : même si, à l’époque, j’avais tout avoué, je n’aurais pas été condamnée. Pourtant, même si je ne porte pas de culpabilité légale, il est certain que j’ai conduit cette personne à la mort. Par légèreté de cœur, emportée par la peur du moment, je n’ai pas osé l’avouer, et c’est un remords qui me poursuit sans cesse : depuis ce jour, je n’ai jamais connu une nuit de sommeil paisible. Si je fais aujourd’hui cette confession, c’est au moins pour expier, autant que possible, ma faute envers mon défunt mari.

しかし、その当時の私は、恋に目がくらんでいたのでございましょう。私の恋敵が、相手もあろうに生きた人間ではなくて、いかに名作とはいえ、冷い一個の人形だと分りますと、そんな無生の泥人形に見返られたかと、もう口惜しくて口惜しくて、口惜しいよりは畜生道の夫の心が浅間しく、もしこの様な人形がなかったなら、こんなことにもなるまいと、はては立木という人形師さえうらめしく思われるのでございます。エエ、ままよこの人形奴の、艶かしい這面を、叩きのめし、手足を引ちぎってしまったなら、門野とてまさか相手のない恋も出来はすまい。そう思うと、もう一ときも猶予がならず、その晩、念のために、もう一度夫と人形とのおう瀬を確めた上、翌早朝、蔵の二階へ駈上って、とうとう人形を滅茶滅茶に引ちぎり目も鼻も口も分らぬ様に叩きつぶしてしまったのでございます。こうして置いて、夫のそぶりを注意すれば、まさかそんな筈はないのですけれど私の想像が間違っていたかどうかも分る訳なのでございます。

そうして丁度人間の轢死人の様に、人形の首、胴、手足とばらばらになって、昨日に変る醜いむくろをさらしているのを見ますと、私はやっと胸をさすることが出来たのでございます。

Mais à cette époque, j’étais encore aveuglée par l’amour. Découvrir que ma rivale n’était pas une femme vivante, mais, aussi précieuse fût-elle, une simple poupée froide et inanimée, m’a remplie d’une rage inouïe : que mon mari ait pu être séduit par une poupée d’argile sans vie, quelle humiliation ! Plus que la colère, c’était l’horreur du cœur dévoyé de mon mari qui me révoltait. Je me disais que si cette poupée n’avait pas existé, rien de tout cela ne serait arrivé, et j’en venais même à en vouloir au sculpteur Tatsuki lui-même. Eh bien, qu’à cela ne tienne ! Si je détruisais le visage séduisant de cette poupée, si j’arrachais ses bras et ses jambes, Kadono ne pourrait plus aimer un être qui n’existe plus. Une fois cette idée en tête, il n’y avait plus à attendre. Cette nuit-là, après avoir une dernière fois vérifié les ébats de mon mari avec la poupée, je suis montée à l’aube à l’étage et, finalement, j’ai mis la poupée en pièces, la frappant si fort qu’il ne restait plus rien de reconnaissable de son visage, de son nez ou de sa bouche. Ce n’est qu’ainsi, en observant ensuite le comportement de mon mari, que je pourrais savoir si mon imagination était erronée ou non.

Voyant alors, tel un cadavre écrasé par un train, la poupée démembrée, sa tête, son corps, ses bras et ses jambes éparpillés, exposant une laideur toute différente de la veille, j’ai enfin pu pousser un soupir de soulagement.

十 - 10

その夜、何も知らぬ門野は、又しても私の寐息を窺いながら、雪洞をつけて、縁外の闇へと消えました。申すまでもなく人形とのおう瀬を急ぐのでございます。私は眠ったふりをしながら、そっとその後姿を見送って、一応は小気味のよい様な、しかし又何となく悲しい様な、不思議な感情を味わったことでございます。

人形の死骸を発見した時、あの人はどの様な態度を示すでしょう。異常な恋の恥かしさに、そっと人形のむくろを取り片づけて、そ知らぬふりをしているか、それとも、下手人を探し出して、怒りつけるか、怒りのまま叩かれようと、怒鳴られようと、もしそうであったなら、私はどんなに嬉しかろう。門野が怒るからには、あの人は人形と恋なぞしていなかったしるしなのですもの。私はもう気もそぞろに、じっと耳をすまして、土蔵の中の気勢を窺ったのでございます。

Cette nuit-là, Kadono, ignorant tout, attendit une fois de plus que ma respiration devienne régulière, puis alluma sa lanterne et disparut dans l’obscurité du dehors. Inutile de le préciser, il se hâtait de retrouver la poupée. Je fis semblant de dormir, le regardant partir en silence, éprouvant à la fois une satisfaction amère et une étrange tristesse.

Que ferait-il en découvrant le cadavre de la poupée ? Par honte de son amour anormal, la ramasserait-il discrètement pour la faire disparaître, feignant de ne rien savoir ? Ou bien chercherait-il à découvrir le coupable et se mettrait-il en colère ? S’il devait me frapper ou me crier dessus, j’en serais presque heureuse : car s’il se met en colère, c’est la preuve qu’il n’aimait pas vraiment la poupée. Pleine d’impatience, j’écoutais attentivement les bruits du grenier.

そうして、どれほど待ったことでしょう。待っても待っても、夫は帰って来ないのでございます。壊れた人形を見た上は、蔵の中に何の用事もない筈のあの人が、もういつもほどの時間もたったのになぜ帰って来ないのでしょう。もしかしたら、相手はやっぱり人形ではなくて、生きた人間だったのでありましょうか。それを思うと気が気でなく、私はもう辛抱がしきれなくて、床から起き上りますと、もう一つの雪洞を用意して、闇のしげみを蔵の方へと走るのでございました。

蔵の梯子段を駈上りながら、見れば例の落し戸は、いつになく開いたまま、それでも上には雪洞がともっていると見え、赤茶けた光りが、階段の下までも、ぼんやり照しております。ある予感にハッと胸を躍らせて、一飛びに階上へ飛上って、「旦那様」と叫びながら、雪洞のあかりにすかして見ますと、ああ私の不吉な予感は適中したのでございました。そこには夫のと、人形のと、二つのむくろが折り重なって、板の間は血潮の海、二人のそばに家重代の名刀が、血を啜ってころがっているのでございます。人間と土くれとの情死、それが滑稽に見えるどころか、何とも知れぬ厳粛なものが、サーッと私の胸を引しめて、声も出ず涙も出ず、ただもう茫然と、そこに立ちつくす外はないのでございました。

見れば、私に叩きひしがれて、半残った人形の唇から、さも人形自身が血を吐いたかの様に、血潮の飛沫が一しずく、その首を抱いた夫の腕の上へタラリと垂れて、そして人形は、断末魔の不気味な笑いを笑っているのでございました。

Mais j’attendis, j’attendis… et mon mari ne revenait toujours pas. Après avoir vu la poupée détruite, il n’avait pourtant plus rien à faire là-bas, alors pourquoi ne rentrait-il pas, après tout ce temps ? Peut-être, après tout, la rivale n’était-elle pas une poupée, mais une femme vivante ? Cette pensée me rendit folle d’inquiétude. N’y tenant plus, je me levai, préparai une autre lanterne, et courus dans la nuit en direction du grenier.

En montant précipitamment l’échelle, je vis que, chose rare, la trappe était restée ouverte, et une lumière rougeâtre, celle de la lanterne, baignait l’escalier jusqu’en bas. Saisie d’un mauvais pressentiment, je bondis à l’étage, appelant « Monsieur ! » et, à la lueur de la lanterne, je vis que mon funeste pressentiment était justifié. Là, les corps de mon mari et de la poupée étaient étendus l’un sur l’autre, le plancher inondé de sang, et près d’eux gisait, couverte de sang, le sabre de famille. La mort d’un homme et d’une poupée de terre, loin de me sembler grotesque, avait quelque chose d’une gravité indescriptible qui me serra le cœur : je restai là, sans voix, sans larmes, totalement hébétée.

Je vis alors, sur les lèvres à moitié détruites de la poupée que j’avais fracassée, une goutte de sang semblait couler, comme si la poupée elle-même avait saigné, tombant sur le bras de mon mari qui tenait sa tête, et la poupée, dans son agonie, arborait un effrayant sourire de mort.

***

底本:「江戸川乱歩全集第3巻陰獣」光文社文庫、光文社

2005(平成17)年11月20日初版1刷発行

底本の親本:「創作探偵小説集第四巻」春陽堂

1926(大正15)年9月26日発行

初出:「サンデー毎日」大阪毎日新聞社

1926(大正15)年10月1日

※底本巻末の平山雄一氏による註釈は省略しました。

※「怒」に対するルビの「おこ」と「いか」の混在は底本通りです。

入力:金城学院大学電子書籍制作

校正:まつもこ

2018年6月27日作成

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