孤島の鬼 – 1 : le Démon de l'Île Solitaire - 1

江戸川 乱歩 : Edogawa Ranpo

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孤島の鬼

+目次

はしがき

私はまだ三十にもならぬに、濃い髪の毛が、一本も残らず真白になっている。この様な不思議な人間が外にあろうか。嘗て白頭宰相と云われた人にも劣らぬ見事な綿帽子が、若い私の頭上にかぶさっているのだ。私の身の上を知らぬ人は、私に会うと第一に私の頭に不審の目を向ける。無遠慮な人は、挨拶がすむかすまぬに、先ず私の白頭についていぶかしげに質問する。これは男女に拘らず私を悩ます所の質問であるが、その外にもう一つ、私の家内と極く親しい婦人丈けがそっと私に聞きに来る疑問がある。少々無躾に亙るが、それは私の妻の腰の左側の腿の上部の所にある、恐ろしく大きな傷の痕についてである。そこには不規則な円形の、大手術の跡かと見える、むごたらしい赤あざがあるのだ。

この二つの異様な事柄は、併し、別段私達の秘密だと云う訳ではないし、私は殊更にそれらのものの原因について語ることを拒む訳でもない。ただ、私の話を相手に分らせることが非常に面倒なのだ。それについては実に長々しい物語があるのだし、又仮令その煩しさを我慢して話をして見た所で、私の話のし方が下手なせいもあろうけれど、聞手は私の話を容易に信じてはくれない。大抵の人は「まさかそんなことが」と頭から相手にしない。私が大法螺吹きか何ぞの様に云う。私の白頭と、妻の傷痕という、れっきとした証拠物があるにも拘らず、人々は信用しない。それ程私達の経験した事柄というのは奇怪至極なものであったのだ。

私は、嘗て「白髪鬼」という小説を読んだことがある。それには、ある貴族が早過ぎた埋葬に会って、出るに出られぬ墓場の中で死の苦しみを嘗めた為、一夜にして漆黒の頭髪が、悉く白毛と化した事が書いてあった。又、鉄製の樽の中へ入ってナイヤガラの滝へ飛込んだ男の話を聞いたことがある。その男は仕合せにも大した怪我もせず、瀑布を下ることが出来たけれど、その一刹那に、頭髪がすっかり白くなってしまった由である。凡そ、人間の頭髪を真白にしてしまう程の出来事は、この様に、世にためしのない大恐怖か、大苦痛を伴っているものだ。三十にもならぬ私のこの白頭も、人々が信用し兼ねる程の異常事を、私が経験した証拠にはならないだろうか。妻の傷痕にしても同じことが云える。あの傷痕を外科医に見せたならば、彼はきっと、それが何故の傷であるかを判断するに苦しむに相違ない。あんな大きな腫物のあとなんてある筈がないし、筋肉の内部の病気にしても、これ程大きな切口を残す様な藪医者は何所にもないのだ。焼けどにしては、治癒のあとが違うし、生れつきのあざでもない。それは丁度そこからもう一本足が生えていて、それを切り取ったら定めしこんな傷痕が残るであろうと思われる様な、何かそんな風な変てこな感じを与える傷口なのだ。これとても亦、並大抵の異変で生じるものではないのである。

そんな訳で、私は、このことを逢う人毎に聞かれるのが煩しいばかりでなく、折角身の上話をしても、相手が信用してくれない歯痒さもあるし、それに実を云うと私は、世人が嘗て想像もしなかった様な、あの奇怪事を、――私達の経験した人外境を、この世にはこんな恐ろしい事実もあるのだぞと、ハッキリと人々に告げ知らせ度い慾望もある。そこで、例の質問をあびせられた時には、「それについては、私の著書に詳しく書いてあります。どうかこれを読んで御疑いをはらして下さい」と云って、その人の前に差出すことの出来る様な、一冊の書物に、私の経験談を書き上げて見ようと、思立った訳である。

だが、何を云うにも、私には文章の素養がない。小説が好きで読む方は随分読んでいるけれど、実業学校の初年級で作文を教わった以来、事務的な手紙の文章などの外には、文章というものを書いたことがないのだ。なに、今の小説を見るのに、ただ思ったことをダラダラと書いて行けばいいらしいのだから、私にだってあの位の真似は出来よう。それに私のは作り話でなく、身を以て経験した事柄なのだから、一層書き易いと云うものだ、などと、たかを括って、さて書き出して見た所が、仲々そんな楽なものでないことが分って来た。第一予想とは正反対に、物語が実際の出来事である為に、却って非常に骨が折れる。文章に不馴れな私は、文章を駆使するのでなくて文章に駆使されて、つい余計なことを書いてしまったり、必要なことが書けなかったりして、折角の事実が、世のつまらない小説よりも、一層作り話みたいになってしまう。本当のことを本当らしく書くことさえ、どんなに難しいかということを、今更らの様に感じたのである。

物語の発端丈けでも、私は二十回も、書いては破り書いては破りした。そして、結局、私と木崎初代との恋物語から始めるのが一番穏当だと思う様になった。実を云うと、自分の恋の打開け話を、書物にして衆人の目にさらすというのは、小説家でない私には、妙に恥しく、苦痛でさえあるのだが、どう考えて見ても、それを書かないでは、物語の筋道を失うので、初代との関係ばかりではなく、その外の同じ様な事実をも、甚しいのは、一人物との間に醸された同性恋愛的な事件までをも、恥を忍んで、私は暴露しなければなるまいかと思う。

際立った事件の方から云うと、この物語は二月ばかり間を置いて起った二人の人物の変死事件――殺人事件を発端とするので、この話が世の探偵小説、怪奇小説という様なものに類似していながら、その実甚だしく風変りであることは、全体としての事件が、まだ本筋に入らぬ内に、主人公(或は副主人公)である私の恋人木崎初代が殺されてしまい、もう一人は、私の尊敬する素人探偵で、私が初代変死事件の解決を依頼した深山木幸吉が、早くも殺されてしまうのである。しかも私の語ろうとする怪異談は、この二人物の変死事件を単に発端とするばかりで、本筋は、もっともっと驚嘆すべく、戦慄すべき大規模な邪悪、未だ嘗て何人も想像しなかった罪業に関する、私の経験談なのである。

素人の悲しさに、大袈裟な前ぶればかりしていて、一向読者に迫る所がない様であるから、(だが、この前ぶれが少しも誇張でないことは、後々に至って読者に合点が行くであろう)前置きはこの位に止めて、さて、私の拙い物語を始めることにしよう。

Je n’ai pas encore trente ans, et pourtant, tous mes cheveux, sans exception, sont devenus d’un blanc éclatant. Existe-t-il ailleurs un être humain aussi étrange ? Une chevelure aussi blanche que celle du fameux « Premier ministre à la tête blanche » recouvre la tête d’un homme encore jeune comme moi. Ceux qui ne connaissent rien de ma vie, lorsqu’ils me rencontrent, posent d’abord un regard intrigué sur ma tête. Les plus indiscrets, à peine la conversation entamée, ne manquent pas de m’interroger, d’un air soupçonneux, sur ma chevelure blanche. C’est une question qui me tourmente, hommes comme femmes me la posent, mais il en est une autre, que seules les femmes très proches de mon épouse viennent me demander en secret. Cela concerne la terrible cicatrice qui marque le haut de la cuisse gauche de ma femme, une trace effrayante, irrégulièrement circulaire, qui ressemble à la marque d’une lourde opération.

Ces deux faits singuliers ne sont pourtant pas des secrets pour nous, et je ne refuse pas d’en parler. Simplement, il est très difficile de faire comprendre leur origine à autrui. Il y a là une histoire interminable, et même si je prends la peine de la raconter, il semble que mon manque d’aisance à l’oral rende mon récit peu crédible. La plupart des gens n’y croient pas, pensant : « Voyons, ce n’est pas possible ! », et me prennent pour un affabulateur. Même avec la preuve évidente de mes cheveux blancs et de la cicatrice de ma femme, ils refusent d’y croire. C’est dire à quel point ce que nous avons vécu était extraordinaire.

J’ai lu autrefois un roman intitulé « Le Démon aux cheveux blancs ». On y raconte l’histoire d’un noble qui, ayant été enterré vivant, vit sa chevelure devenir blanche en une nuit à cause de la terreur qu'il ressentit. J’ai aussi entendu parler d’un homme qui, enfermé dans un tonneau de fer et précipité dans les chutes du Niagara, en ressortit presque indemne, mais dont les cheveux blanchirent instantanément. En somme, il semble que seuls des événements d’une terreur ou d’une douleur extrême puissent blanchir totalement une chevelure. Ma tête blanche, à moins de trente ans, ne serait-elle pas la preuve que j’ai vécu un événement aussi incroyable que ceux-là ? Il en va de même pour la cicatrice de ma femme : même un chirurgien serait bien en peine d’en déterminer la cause. Ce n’est ni la trace d’un abcès, ni celle d’une maladie musculaire, ni une brûlure, ni une tache de naissance. On dirait plutôt qu’une jambe supplémentaire poussait là et qu’on l’aurait amputée, laissant une telle marque. Ce n’est pas le genre de blessure que l’on voit habituellement.

Ainsi, non seulement je suis lassé d’être interrogé à ce sujet, mais je ressens aussi une frustration lorsque, prenant la peine de raconter mon histoire, on refuse de me croire. Pourtant, au fond, j’ai aussi le désir de révéler au monde, de façon claire, que de tels faits terrifiants peuvent exister. C’est pourquoi, lorsqu’on me pose ces questions, j’aimerais pouvoir répondre : « J’ai tout expliqué dans mon livre, lisez-le donc pour lever vos doutes », et c’est dans ce but que j’ai décidé d’écrire le récit de mon expérience.

Mais je dois avouer que je n’ai aucune formation littéraire. J’ai beau aimer lire des romans, je n’ai jamais écrit, depuis mes années de collège, que des lettres administratives. Mais, à voir les romans d’aujourd’hui, il semble qu’il suffise de coucher ses pensées sur le papier, alors je me suis dit que je pourrais bien en faire autant. Et puis, comme il s’agit de faits vécus et non d’une fiction, cela devrait être plus facile… Mais, en commençant à écrire, j’ai compris que ce n’était pas si simple. Au contraire, le fait de raconter des événements réels rend la tâche bien plus ardue. N’étant pas habitué à l’écriture, je me laisse dominer par elle, j’ajoute des détails inutiles ou j’oublie l’essentiel, si bien que mon récit paraît plus invraisemblable qu’un roman. J’ai compris combien il est difficile de raconter la vérité de façon crédible.

Rien que pour le début de l’histoire, j’ai écrit et déchiré ma feuille une vingtaine de fois. Finalement, j’ai décidé qu’il valait mieux commencer par l’histoire d’amour entre Kizaki Hatsuyo et moi. À vrai dire, exposer au grand jour ma propre histoire d’amour me gêne et me fait honte, mais je ne vois pas comment faire autrement : sans cela, le récit perdrait tout fil conducteur. Il me faudra même, à contrecœur, révéler d’autres faits du même ordre, y compris une histoire d’amour homosexuelle avec un certain personnage.

Du point de vue des faits marquants, ce récit commence par deux morts mystérieuses, à deux mois d’intervalle : deux meurtres. Cela pourrait faire penser à un roman policier ou fantastique, mais l’histoire est en réalité bien plus étrange. Car, avant même que l’intrigue principale ne commence, mon amante Kizaki Hatsuyo, l’héroïne (ou co-héroïne), est assassinée, puis c’est au tour de Fukayagi Kōkichi, le détective amateur à qui j’avais confié l’enquête, d’être tué. Et pourtant, le véritable sujet de mon récit, ce n’est pas ces deux morts, mais ce qui suit : une expérience d’un mal et d’une horreur à une échelle telle que jamais personne n’aurait pu l’imaginer.

Je crains qu’en tant qu’amateur, mes longues digressions n’ennuient le lecteur (mais je vous assure que ce préambule n’est nullement exagéré, et vous le comprendrez en lisant la suite), alors je vais m’arrêter là et commencer, tant bien que mal, mon histoire.

思出の一夜

当時私は二十五歳の青年で、丸の内のあるビルディングにオフィスを持つ貿易商、合資会社S・K商会のクラークを勤めていた。実際は、僅ばかりの月給なぞ殆ど私自身のお小遣いになってしまうのだが、と云ってW実業学校を出た私を、それ以上の学校へ上げてくれる程、私の家は豊ではなかったのだ。

二十一歳から勤め出して、私はその春で丸四年勤続した訳であった。受持ちの仕事は会計の帳簿の一部分で、朝から夕方まで、パチパチ算盤玉をはじいていればよいのであったが、実業学校なんかやった癖に、小説や絵や芝居や活動写真がひどく好きで、一ぱし芸術が分る積りでいた私は、機械みたいなこの勤務を、外の店員達よりも一層いやに思っていたことは事実であった。同僚達は、夜な夜なカフェ廻りをやったり、ダンス場へ通ったり、そうでないのは暇さえあればスポーツの話ばかりしていると云った派手で勇敢で現実的な人々が大部分であったから、空想好きで内気者の私には、四年もいたのだけれど、本当の友達は一人もないと云ってよかった。それが一際私のオフィス勤めを味気ないものにしたのだった。

ところが、その半年ばかり前からというものは、私は朝々の出勤を、今迄程はいやに思わぬ様になっていた。と云うのは、その頃十八歳の木崎初代が初めて、見習タイピストとしてS・K商会の人となったからである。木崎初代は、私が生れるときから胸に描いていた様な女であった。色は憂鬱な白さで、と云って不健康な感じではなく、身体は鯨骨の様にしなやかで弾力に富み、と云ってアラビヤ馬みたいに勇壮なのではなく、女にしては高く白い額に左右不揃いな眉が不可思議な魅力をたたえ、切れの長い一かわ目に微妙な謎を宿し、高からぬ鼻と薄過ぎぬ唇が、小さい顎を持った、しまった頬の上に浮彫りされ、鼻と上唇の間が人並みよりは狭くて、その上唇が上方にややめくれ上った形をしていると、細かに書いてしまうと、一向初代らしい感じがしないのだが、彼女は大体その様に、一般の美人の標準にはずれた、その代りには私丈けには此上もない魅力を感じさせる種類の女性であった。

À cette époque, j’étais un jeune homme de vingt-cinq ans, employé comme clerc chez S.K. Shōkai, une société en commandite de négoce, dont les bureaux se trouvaient dans un immeuble du quartier Marunouchi. En réalité, mon modeste salaire ne me servait guère que s’argent de poche, et il faut dire que ma famille n’était pas assez aisée pour me permettre de poursuivre mes études au-delà de l’école professionnelle W.

J’avais commencé à travailler à vingt et un ans, et ce printemps-là marquait ma quatrième année d’ancienneté. Mon travail consistait à tenir une partie des livres de comptes : il me suffisait de faire claquer les boules du boulier du matin au soir. Pourtant, bien que j’aie suivi une formation commerciale, j’aimais passionnément les romans, la peinture, le théâtre, le cinéma ; je me croyais même un peu artiste, et je trouvais ce travail mécanique encore plus insupportable que mes collègues. La plupart d’entre eux étaient des gens extravertis, qui passaient leurs soirées dans les cafés ou les salles de danse, ou, à défaut, ne parlaient que de sport dès qu’ils avaient un moment : des types brillants, hardis, très ancrés dans la réalité. Pour moi, rêveur et timide, il était difficile, même en quatre ans, de me faire de véritables amis ; cela rendait mon emploi de bureau d’autant plus morne.

Pourtant, depuis environ six mois, je n’éprouvais plus la même aversion à l’idée d’aller travailler le matin. C’est qu’à cette époque, Kizaki Hatsuyo, dix-huit ans, avait rejoint S.K. Shōkai comme dactylo stagiaire. Kizaki Hatsuyo était exactement le genre de femme que j’avais idéalisé depuis l’enfance. Sa peau était d’une blancheur mélancolique mais sans paraître maladive ; son corps, souple et élastique comme celui d'une baleine, mais avec la prestance d’un pur-sang arabe ; son front, haut et blanc pour une femme, portait des sourcils inégaux qui lui donnaient un charme mystérieux ; ses yeux, longs et en amande, recelaient une énigme ; son nez, pas trop haut, ses lèvres ni trop fines ni trop épaisses, son petit menton, ses joues bien dessinées, et l’espace étroit entre son nez et sa lèvre supérieure, cette dernière légèrement retroussée… Si je la décris ainsi dans le détail, on ne retrouve pas vraiment l’impression qu’elle dégageait, mais elle était, en somme, une femme qui ne correspondait pas aux canons habituels de la beauté, mais qui, pour moi, était d’un attrait incomparable.

内気者の私は、ふと機会を失って、半年もの間、彼女と言葉も交わさず、朝顔を見合わせても目礼さえしない間柄であった。(社員の多いこのオフィスでは、仕事の共通なものや、特別に親しい者の外は、朝の挨拶などもしない様な習わしであった)それが、どういう魔(?)がさしたものか、ある日、私はふと彼女に声をかけたのである。後になって考えて見ると、この事が、いや私の勤めているオフィスに彼女が入社して来たことすらが、誠に不思議なめぐり合せであった。彼女と私との間に醸された恋のことを云うのではない。それよりも、その時彼女に声をかけたばっかりに、後に私を、この物語に記す様な、世にも恐ろしい出来事に導いた運命について云うのである。

その時木崎初代は、自分で結ったらしい、オールバックまがいの、恰好のいい頭を、タイプライターの上にうつむけて、藤色セルの仕事着の背中を、やや猫背にして、何か熱心にキイを叩いていた。

HIGUCHI HIGUCHI HIGUCHI HIGUCHI HIGUCHI ……

見ると、レタペーパの上には、樋口と読むのであろう、誰かの姓らしいものが、模様みたいにベッタリと並んでいた。

私は「木崎さん、御熱心ですね」とか何とか云うつもりであったのだ。それが、内気者の常として、私はうろたえてしまって、愚かにも可成頓狂な声で、

「樋口さん」

と呼んでしまった。すると、響に応じる様に、木崎初代は私の方をふり向いて、

「なあに?」

と至極落ちついて、だが、まるで小学生みたいなあどけない調子で答えたのである。彼女は樋口と呼ばれて少しも疑う所がないのだ。私は再びうろたえてしまった。木崎というのは私の飛んでもない思違いだったのかしら。彼女は彼女自身の姓を叩いていたに過ぎないのかしら。この疑問は少しの間私に羞恥を忘れさせ私は思わず長い言葉を喋った。

「あなた、樋口さんて云うの? 僕は木崎さんだとばかり思っていた」

Timide comme je l’étais, il me fallut six mois avant d’échanger un mot avec elle : même lorsque nos regards se croisaient le matin, nous ne nous saluions même pas (dans ce bureau bondé, seuls ceux qui travaillaient ensemble ou étaient particulièrement proches échangeaient un salut matinal). Et puis, un jour, je ne sais quelle impulsion me poussa à lui adresser la parole. Avec le recul, je me dis que l’arrivée de Hatsuyo dans mon bureau, et même le fait que je lui aie parlé ce jour-là, relèvent d’un étrange concours de circonstances. Je ne parle pas ici du sentiment amoureux qui naquit entre nous, mais bien du fait que ce simple échange fut le point de départ d’événements terrifiants, dignes de figurer dans ce récit.

Ce jour-là, Kizaki Hatsuyo, la tête penchée sur sa machine à écrire, coiffée d’un chignon tiré en arrière qu’elle avait sans doute fait elle-même, le dos légèrement voûté dans sa blouse de travail lilas, tapait avec ardeur sur les touches.

HIGUCHI HIGUCHI HIGUCHI HIGUCHI HIGUCHI…

Sur la feuille, le nom Higuchi — sans doute un nom de famille — s’alignait comme un motif.

J’avais l’intention de lui dire quelque chose comme : « Vous travaillez avec beaucoup d’ardeur, Mlle Kizaki », mais, fidèle à ma nature timide, je me suis laissé gagner par la nervosité et, d’une voix un peu saugrenue, j’ai appelé :

— Higuchi-san !

À ce nom, Kizaki Hatsuyo s’est retournée vers moi et, très calmement, mais avec la candeur d’une écolière, m’a répondu :

— Oui ?

Elle ne semblait nullement surprise d’être appelée Higuchi. Je me suis alors demandé si je ne m’étais pas trompé sur son nom, si elle ne s’appelait pas en réalité Higuchi, ou si elle tapait simplement son propre nom. Cette question m’a fait oublier ma gêne et, sans réfléchir, j’ai poursuivi :

— Vous vous appelez Higuchi ? J’ai toujours cru que vous étiez Kizaki.

すると、彼女も亦ハッとした様に、目のふちを薄赤くして、云うのである。

「マア、あたしうっかりして。……木崎ですのよ」

「じゃあ、樋口っていうのは?」

あなたのラヴ? と云いかけて、びっくりして口をつぐんだ。

「何んでもないのよ。……」

そして木崎初代は慌てて、レタペーパを器械からとりはずし、片手で、もみくちゃにするのであった。

私はなぜこんなつまらない会話を記したかというに、それには理由があるのだ。この会話が私達の間にもっと深い関係を作るきっかけを為したという意味ばかりではない。彼女が叩いていた「樋口」という姓には、又彼女が樋口と呼ばれて何の躊躇もなく返事をした事実には、実はこの物語の根本に関する大きな意味が含まれていたからである。

À ces mots, elle aussi sembla surprise, ses yeux se teintèrent d’un léger rose, et elle répondit :

— Oh, je n’y ai pas pensé… Je suis bien Kizaki.

— Et alors, ce Higuchi ?

J’ai failli lui demander si c’était l’élu de son cœur, mais je me suis ravisé à temps.

— Ce n’est rien… répondit-elle.

Puis, précipitamment, Kizaki Hatsuyo arracha la feuille de la machine et la froissa d’une main.

Si je raconte ce banal échange, c’est qu’il a son importance. Non seulement il fut le point de départ d'une relation plus profonde, mais le nom « Higuchi » qu’elle tapait, et le fait qu’elle ait répondu sans hésiter à ce nom, sont en réalité porteurs d’une signification essentielle pour toute cette histoire.

この書物は、恋物語を書くのが主眼でもなく、そんなことで暇どるには、余りに書くべき事柄が多いので、それからの、私と木崎初代との恋愛の進行については、ごくかいつまんで記すに止めるが、この偶然の会話を取交わして以来、どちらが待ち合わせるともなく、私達はちょくちょく帰りが一緒になる様になった。そして、エレベーターの中と、ビルディングから電車の停留所までと、電車にのってから、彼女は巣鴨の方へ、私は早稲田の方へ、その乗換場所までの、僅かの間を、私達は一日中の最も楽しい時間とする様になった。間もなく、私達は段々大胆になって行った。帰宅を少しおくらせて、事務所に近い日比谷公園に立寄り片隅のベンチに、短い語らいの時間を作ることもあった。又、小川町の乗換場で降りて、その辺のみすぼらしいカフェに這入り、一杯ずつお茶を命じる様なこともあった。だが、うぶな私達は、非常な勇気を出して、ある場末のホテルへ這入って行くまでには、殆ど半年もかかった程であった。

Ce livre n’a pas pour but principal de raconter une histoire d’amour, et il y a bien trop de choses à écrire pour que je m’attarde sur ce sujet ; je me contenterai donc de résumer brièvement l’évolution de ma relation avec Kizaki Hatsuyo. Depuis cette conversation fortuite, sans même que nous nous soyons donné rendez-vous, nous avons pris l’habitude de rentrer ensemble de plus en plus souvent. Dans l’ascenseur, sur le chemin du bureau à l’arrêt de tramway, puis dans le tram — elle allant vers Sugamo, moi vers Waseda, jusqu’à notre point de correspondance —, ce court trajet est vite devenu le moment le plus agréable de nos journées. Peu à peu, nous sommes devenus plus audacieux : il nous arrivait de retarder notre retour pour passer un moment sur un banc du parc Hibiya, tout près du bureau, ou de descendre à l’arrêt d’Ogawamachi pour aller dans un petit café minable du quartier, où nous commandions chacun une tasse de thé. Mais il nous a fallu presque six mois, tant nous étions naïfs, avant d’oser franchir le seuil d’un hôtel de la périphérie.

私が淋しがっていた様に、木崎初代も淋しがっていたのだ。お互に勇敢なる現代人ではなかったのだ。そして、彼女の容姿が私の生れた時から胸に描いていたものであった様に、嬉しいことには、私の容姿も亦彼女が生れた時から恋する所のものであったのだ。変なことを云う様だけれど、容貌については、私は以前からややたのむ所があった。諸戸道雄というのは矢張りこの物語に重要な役目を演ずる一人物であって、彼は医科大学を卒業して、そこの研究室である奇妙な実験に従事している男であったが、その諸戸道雄が、彼は医学生であり、私は実業学校の生徒であった頃から、この私に対して、可成真剣な同性の恋愛を感じているらしいのである。

彼は私の知る限りに於いて、肉体的にも精神的にも、最も高貴な感じの美青年であり、私の方では決して彼に妙な愛着を感じている訳ではないけれど、彼の気難しい撰択に適ったかと思うと、少くとも私は私の外形について聊かの自信を持ち得る様に感じることもあったのである。だが、私と諸戸との関係については、後に屡々述べる機会があるであろう。

Tout comme moi, Kizaki Hatsuyo souffrait de solitude. Aucun de nous n’était un de ces audacieux modernes. Et, tout comme elle correspondait à l’image de la femme que j’avais idéalisée depuis l’enfance, il se trouvait — chose heureuse — que mon apparence était aussi celle dont elle rêvait depuis toujours. Cela peut paraître étrange, mais j’ai toujours eu une certaine confiance dans mon physique. Moroto Michio, qui joue un rôle important dans cette histoire, était un jeune homme d’une beauté noble, aussi bien physiquement que moralement ; il travaillait à des expériences étranges dans un laboratoire de la faculté de médecine. Depuis l’époque où il était étudiant en médecine et moi élève à l’école professionnelle, il semblait éprouver pour moi une forme d’amour sincère et passionné.

Je n’ai jamais ressenti pour lui d’attachement particulier, mais savoir que j’avais été choisi par quelqu’un d’aussi exigeant me donnait un peu confiance en moi. Mais j’aurai l’occasion de reparler plus tard de ma relation avec Moroto.

それは兎も角、木崎初代との、あの場末のホテルに於ての最初の夜は、今も猶私の忘れ兼ねる所のものであった。それはどこかのカフェで、その時私達はかけおち者の様な、いやに涙っぽく、やけな気持ちになっていたのだが、私は口馴れぬウィスキイをグラスに三つも重ねるし、初代も甘いカクテルを二杯ばかりもやって、二人共真赤になって、やや正気を失った形で、それ故、大した羞恥を感じることもなく、そのホテルのカウンタアの前に立つことが出来たのであった。私達は巾の広いベッドを置いた、壁紙にしみのある様な、いやに陰気な部屋に通された。ボーイが一隅の卓の上に、ドアの鍵と渋茶とを置いて、黙って出て行った時、私達は突然非常な驚きの目を見交わした。初代は見かけの弱々しい割には、心にしっかりした所のある娘であったが、それでも、酔のさめた様な青ざめた顔をして、ワナワナと唇の色をなくしていた。

Quoi qu’il en soit, la première nuit passée avec Kizaki Hatsuyo dans cet hôtel de quartier reste pour moi inoubliable. Ce soir-là, dans un café, nous étions tous deux dans un état d’esprit étrange, presque comme des fugitifs, submergés par une tristesse et une nervosité inhabituelles. J’ai enchaîné trois verres de whisky, elle deux cocktails sucrés ; tous deux le visage rouge, un peu grisés, nous avons perdu nos inhibitions et c’est ainsi que nous avons pu, sans trop de honte, nous présenter devant le comptoir de l’hôtel. On nous a conduits dans une chambre lugubre, aux murs tachés, avec un large lit. Le garçon a posé la clé et du thé brun sur la table, puis est sorti sans un mot. Nous nous sommes alors regardés, soudain saisis d’effroi.

Hatsuyo, malgré sa fragilité apparente, avait un caractère solide, mais là, elle était livide, les lèvres tremblantes, comme décolorées par la peur.

「君、怖いの?」

私は私自身の恐怖をまぎらす為に、そんなことを囁いた。彼女は黙って、目をつぶる様にして、見えぬ程に首を左右に動かした。だが云うまでもなく、彼女も怖がっているのだった。

それは誠に変てこな、気拙い場合であった。二人とも、まさかこんな風になろうとは予期していなかった。もっとさりげなく、世の大人達の様に、最初の夜を楽しむことが出来るものと信じていた。それが、その時の私達には、ベッドの上に横になる勇気さえなかったのだ。着物を脱いで、肌を露すことなど思いも及ばなかった。一口に言えば、私達は非常な焦慮を感じながら、已に度々交わしていた唇をさえ交わすことなく、無論その外の何事をもしないで、ベッドの上に並んで腰をかけて、気拙さをごまかす為に、ぎこちなく両足をブラブラさせながら、殆ど一時間もの間、黙っていたのである。

「ね、話しましょうよ。私何だか小さかった時分のことが話して見たくなったのよ」

彼女が低い透き通った声でこんなことを云った時、私は已に肉体的な激しい焦慮を通り越して、却って、妙にすがすがしい気持になっていた。

— Tu as peur ?

Pour masquer ma propre angoisse, j’ai chuchoté ces mots. Elle a fermé les yeux, secouant la tête presque imperceptiblement, mais bien sûr, elle avait peur elle aussi.

C’était une situation étrange, maladroite. Aucun de nous n’avait imaginé que cela se passerait ainsi. Nous pensions naïvement pouvoir vivre notre première nuit comme des adultes, mais nous n’avions même pas le courage de nous allonger sur le lit, encore moins de nous déshabiller. En un mot, bien que nous ressentions une impatience fébrile, nous sommes restés assis côte à côte sur le lit, balançant nerveusement nos jambes, sans échanger le moindre baiser, ni rien d’autre, et cela pendant près d’une heure, dans un silence gêné.

— Dis, parlons un peu. J’ai envie de te raconter des souvenirs de mon enfance, dit-elle d’une voix basse et limpide.

À ce moment-là, j’avais dépassé toute agitation physique, et je ressentais au contraire une étrange fraîcheur.

「アア、それがいい」私はよい所へ気がついたと云う意味で答えた。

「話して下さい。君の身の上話を」

彼女は身体を楽な姿勢にして、すみ切った細い声で、彼女の幼少の頃からの、不思議な思出を物語るのであった。私はじっと耳をすまして、長い間、殆ど身動きもせずそれに聞き入っていた。彼女の声は半ばは子守歌の様に、私の耳を楽しませたのである。

私は、それまでにも又それから以後にも、彼女の身の上話は、切れ切れに、度々耳にしたのであったが、この時程感銘深くそれを聞いたことはない。今でも、その折の彼女の一語一語を、まざまざと思い浮べることが出来る程である。だが、ここには、この物語の為には、彼女の身の上話を悉くは記す必要がない。私はその内から、後にこの話に関係を生じるであろう部分丈けを極く簡単に書きとめて置けばよい訳である。

— Oui, bonne idée, répondis-je, heureux qu’elle ait trouvé cette solution.

— Raconte-moi ton histoire.

Elle s’installa plus confortablement et, de sa voix claire, commença à me raconter les souvenirs étranges de sa petite enfance. Je l’écoutai, immobile, captivé par sa voix, qui avait quelque chose d’une berceuse.

Avant et après ce soir-là, j’ai entendu à plusieurs reprises des fragments de son histoire, mais jamais elle ne m’a autant marqué que cette nuit-là. Je me rappelle encore chaque mot qu’elle a prononcé. Mais il n’est pas nécessaire de tout rapporter ici : il me suffit de noter, pour la suite de ce récit, les éléments qui auront un lien avec ce qui va suivre.

「いつかもお話した様に、私はどこで生れた誰の子なのかも分らないのよ。今のお母さん――あなたはまだ逢わないけれど、私はそのお母さんと二人暮しで、お母さんの為にこうして働いている訳なの――その私のお母さんが云うのです。初代や、お前は私達夫婦が若かった時分、大阪の川口という船着場で、拾って来て、たんせいをして育て上げた子なのだよ。お前は汽船待合所の、薄暗い片隅に、手に小さな風呂敷包を持って、めそめそと泣いていたっけ。あとで、風呂敷包みを開けて見ると、中から多分お前の先祖のであろう、一冊の系図書と、一枚の書つけとが出て来て、その書きつけで初代というお前の名も、その時丁度お前が三つであったことも分ったのだよ。でもね、私達には子供がなかったので、神様から授った本当の娘だと思って、警察の手続もすませ、立派にお前を貰って来て、私達はたんせいをこらしたのさ。だからね、お前も水臭い考えを起したりなんぞしないで、私を――お父さんも死んでしまって、一人ぼっちなんだから――本当のお母さんだと思っていておくれよ。とね。でも、私それを聞いても、何だかお伽噺でも聞かせて貰っている様で、夢の様で、本当は悲しくもなんともなかったのですけれど、それが、妙なのよ。涙が止めどもなく流れて仕様がなかったの」

« Comme je te l’ai déjà raconté, je ne sais ni où je suis née, ni de qui je suis la fille. Ma mère actuelle — tu ne l’as pas encore rencontrée, mais je vis seule avec elle, et c’est pour elle que je travaille ainsi —, cette mère m’a dit ceci : “Hatsuyo, tu as été recueillie par nous, ton père et moi, quand nous étions jeunes, sur le quai de Kawaguchi à Osaka. Nous t’avons trouvée là, t’avons élevée avec soin. Tu étais dans un coin sombre de la salle d’attente des bateaux à vapeur, tenant un petit baluchon dans les mains, et tu pleurais doucement. Quand nous avons ouvert ce baluchon, nous y avons trouvé, sans doute de tes ancêtres, un livre de généalogie et un billet. Grâce à ce billet, nous avons appris ton nom, Hatsuyo, et que tu avais alors trois ans. Mais comme nous n’avions pas d’enfant, nous t’avons considérée comme une vraie fille envoyée par le ciel, nous avons fait les démarches auprès de la police et t’avons adoptée officiellement. Nous t’avons élevée avec tout notre amour. Alors, ne sois pas distante avec moi. Ton père est mort, je suis seule, alors considère-moi vraiment comme ta mère.” Voilà ce qu’elle me disait. Mais même en entendant cela, j’avais l’impression d’écouter un conte, comme dans un rêve, et je n’en ressentais pas vraiment de tristesse. Pourtant, c’était étrange, les larmes coulaient sans fin, je ne pouvais rien y faire. »

彼女の育ての父親が在世の頃、その系図書きを色々調べて、随分本当の親達を尋ね出そうと骨折ったのだ。けれど系図書きに破けた所があって、ただ先祖の名前や号やおくり名が羅列してあるばかりで、そんなものが残っている所を見れば相当の武士の家柄には相違ないのだが、その人達の属した藩なり、住居なりの記載が一つもないので、どうすることも出来なかったのである。

「三つにもなっていて、私馬鹿ですわねえ。両親の顔をまるで覚えていないのよ。そして、人混みの中で置き去りにされてしまうなんて。でもね。二つ丈け、私、今でもこう目をつむると、闇の中へ綺麗に浮き出して見える程、ハッキリ覚えていることがありますわ。その一つは、私がどこかの浜辺の芝生の様な所で、暖かい日に照らされて、可愛い赤さんと遊んでいる景色なの。それは可愛い赤さんで、私は姉さまぶって、その子のお守りをしていたのかもしれませんわ。下の方には海の色が真青に見えていて、そのずっと向うに、紫色に煙って、丁度牛の臥た形で、どこかの陸が見えるのです。私、時々思うことがありますわ。この赤さんは、私の実の弟か妹で、その子は私みたいに置去りにされないで、今でもどこかに両親と一緒に仕合せに暮しているのではないかと。そんなことを考えると、私何だか胸をしめつけられる様に、懐しい悲しい気持になって来ますのよ」

Du vivant de son père adoptif, elle avait mené de nombreuses recherches sur ce livre de généalogie, tentant de retrouver ses vrais parents. Mais le livre était abîmé, il n’y avait qu’une liste de noms, de titres et de noms posthumes d’ancêtres — preuve d’une lignée de samouraïs —, mais sans aucune mention du fief ou du lieu de résidence, ce qui rendait toute recherche impossible.

« J’avais déjà trois ans, tu te rends compte ? Je ne me souviens absolument pas du visage de mes vrais parents. Et puis, être abandonnée au milieu de la foule… Mais, il y a deux choses que je me rappelle très clairement, comme si je les voyais en fermant les yeux. La première, c’est une scène où je joue avec un adorable bébé sur une sorte de pelouse au bord de la mer, sous un chaud soleil. Ce bébé était si mignon que je jouais à la grande sœur, peut-être. En contrebas, la mer était d’un bleu profond, et au loin, dans la brume violette, on voyait une terre, comme un bœuf couché. Parfois, je me dis que ce bébé était peut-être mon vrai frère ou ma vraie sœur, et qu’il n’a pas été abandonné, qu’il vit encore aujourd’hui heureux avec nos parents quelque part. Quand j’y pense, j’ai le cœur serré, une nostalgie triste m’envahit. »

彼女は遠い所を見つめて、独言の様に云うのである。そして、もう一つの彼女の幼い時の記憶と云うのは、

「岩ばかりで出来た様な、小山があって、その中腹から眺めた景色なのよ。少し隔った所に、誰かの大きなお邸があって、万里の長城みたいにいかめしい土塀や、母屋の大鳥の羽根を拡げた様に見える立派な屋根や、その横手にある白い大きな土蔵なんかが、日に照されて、クッキリと見えているの。そして、それっ切りで、外に家らしいものは一軒もなく、そのお邸の向うの方には、やっぱり青々とした海が見えているし、その又向うには、やっぱり牛の臥た様な陸地がもやにかすんで、横わっているのよ。きっと何ですわ。私が赤さんと遊んでいた所と、同じ土地の景色なのね。私、幾度その同じ場所を夢に見たでしょう。夢の中で、アア又あすこへ行くんだなと思って、歩いていると、きっとその岩山の所へ出るに極っていますわ。私、日本中を隅々まで残らず歩き廻って見たら、きっとこの夢の中の景色と寸分違わぬ土地があるに違いないと思いますわ。そしてその土地こそ私の懐しい生れ故郷なのよ」

Elle regardait au loin, comme en se parlant à elle-même. Et puis, elle raconta un autre souvenir d’enfance :

« Il y avait une colline rocheuse, et depuis son flanc, j’apercevais un grand domaine, avec des murs de terre impressionnants comme la Grande Muraille de Chine, un toit principal large comme des ailes d’oiseau, et, sur le côté, un grand entrepôt blanc, tout cela baigné de lumière. Il n’y avait pas d’autres maisons alentour, et au-delà du domaine, on voyait encore la mer bleue, puis, plus loin, la même terre en forme de bœuf dans la brume. Je suis sûre que c’est le même endroit que dans le souvenir avec le bébé. J’ai rêvé tant de fois de ce lieu… Dans mes rêves, je marche, je sais que je vais arriver à cette colline, et j’y arrive toujours. Je me dis que si je parcourais tout le Japon, je finirais bien par retrouver ce paysage, et ce serait mon vrai pays natal. »

「ちょっと、ちょっと」私はその時、初代の話をとめて云った。「僕、まずいけれど、そこの君の夢に出て来る景色は、何だか絵になり相だな。書いて見ようか」

「そう、じゃあもっと詳しく話しましょうか」

そこで、私は机の上の籠に入れてあったホテルの用箋を取出して、備つけのペンで、彼女が岩山から見たという海岸の景色を描いた。その絵が丁度手元に残っていたので、版にしてここに掲げて置くが、この即席のいたずら書きが、後に私にとって甚だ重要な役目をつとめてくれ様などとは、無論その時には想像もしていなかったのである。

「マア、不思議ねえ。その通りですのよ。その通りですのよ」

初代は出来上った私の絵を見て、喜ばしげに叫んだ。

« Attends, attends, » l’interrompis-je. « Je ne suis pas doué, mais ce paysage de tes rêves, il ferait un joli dessin. Tu veux que j’essaie de le représenter ? »

« Oui, alors je vais te le décrire plus en détail. »

Je pris alors une feuille à en-tête de l’hôtel dans le panier sur le bureau, et, avec le stylo fourni, je dessinai le paysage de la côte vu de la colline, tel qu’elle me l’avait décrit. Comme ce dessin m’est resté, je l’ai reproduit ici ; mais à ce moment-là, je n’aurais jamais imaginé que ce simple croquis jouerait plus tard un rôle aussi important pour moi.

« Oh, c’est incroyable ! C’est exactement ça, c’est tout à fait ça ! » s’exclama-t-elle, ravie en voyant mon dessin.

「これ、僕貰って置いてもいいでしょう」

私は、恋人の夢を抱く気持で、その紙を小さく畳み、上衣の内ポケットにしまいながら云った。

初代は、それから又、彼女が物心ついてからの、様々の悲しみ喜びについて、尽きぬ思出を語ったのである。が、それはここに記す要はない。兎も角も、私達はそうして、私達の最初の夜を、美しい夢の様に過してしまったのである。無論私達はホテルに泊りはしないで、夜更けに、銘々の家に帰った。

« Est-ce que je peux le garder ? » lui demandai-je, repliant soigneusement la feuille et la glissant dans la poche intérieure de ma veste, comme on garde le rêve de celle qu’on aime.

Hatsuyo continua alors à me raconter, avec une émotion inépuisable, les joies et les peines de sa vie consciente. Mais il n’est pas nécessaire de tout rapporter ici. Quoi qu’il en soit, c’est ainsi que nous avons passé notre première nuit, comme dans un beau rêve. Bien sûr, nous n’avons pas dormi à l’hôtel : tard dans la nuit, nous sommes chacun rentrés chez nous.

異様なる恋

私と木崎初代との間柄は日と共に深くなって行った。それから一月ばかりたって、同じホテルに二度目の夜を過した時から、私達の関係はさきの少年の夢の様に、美しいばかりのものではなくなっていた。私は初代の家を訪ねて、彼女のやさしい養母とも話をした。そして、間もなく、私も初代も、銘々の母親に、私達の意中を打開ける様にさえなった。母親達にも別段積極的な異議があるらしくなかった。だが、私達は余りに若かった。結婚という様な事柄は、もやを隔てて遠い遠い向岸にあった。

La relation entre Kizaki Hatsuyo et moi devint de plus en plus profonde au fil des jours. Un mois environ après cette première nuit, lors de notre seconde nuit dans le même hôtel, notre relation n’était plus tout à fait belle et pure comme un rêve d’enfance, : elle avait changé. Je suis allé rendre visite à Hatsuyo chez elle, j’ai parlé avec sa gentille mère adoptive. Bientôt, nous avons chacun confié nos sentiments à nos mères respectives. Aucune d’elles ne semblait avoir d’objection sérieuse. Mais nous étions trop jeunes : le mariage nous paraissait encore lointain, séparé de nous par un brouillard épais.

若い私達は、子供が指切りをする様な真似をして、幼い贈物を、取交したものである。私は一ヶ月の給料をはたいて、初代の生れ月に相当する、電気石をはめた指環を買求めて、彼女に贈った。それを、私は活動写真で覚えた手つきで、ある日、日比谷公園のベンチの上で、彼女の指にはめてやったのである。すると、初代は子供みたいに、それを嬉しがって(貧乏な彼女の指にはまだ一つの指環さえなかったのだ)暫く考えていたが、

「アア、私思いついたわ」彼女はいつも持っている、手提げの口を開きながら云うのであった。

Comme des enfants scellant une promesse du bout du doigt, nous échangions de petits cadeaux. J’ai dépensé un mois de salaire pour acheter à Hatsuyo une bague ornée d’une tourmaline, sa pierre de naissance, et je la lui ai passée au doigt, un jour, sur un banc du parc Hibiya, imitant un geste vu dans un film. Elle, ravie comme une enfant (elle n’avait encore jamais eu de bague, tant elle était pauvre), réfléchit un instant, puis s’exclama :

« Ah, j’ai trouvé ! » dit-elle en ouvrant son sac à main.

「分る? 私今、何をお返しにすればいいかと思って、心配していたのよ。指環なんて、私買えないでしょう。でも、いいものがあるわ。ホラ、いつかもお話した私の知らないお父さまやお母さまの、たった一つのかたみの、あの系図書きよ。私大切にして、外出する時にも、私の御先祖から離れない様に、いつもこの手提に入れて持っていますのよ。でも、これ一つが私と、どっか遠い所にいらっしゃるお母さまを、結びつけているのかと思うと、どんなことがあっても、手離す気がしないのだけれど、外にお贈りするものがないのですから、私の命から二番目に大切なこれを、あなたに御預けしますわ。ね、いいでしょ。つまらない反古の様なものですけど、あなたも大切にしてね」

« Tu vois, je me demandais ce que je pourrais t’offrir en retour. Je ne peux pas t’acheter de bague… Mais j’ai quelque chose. Tu sais, ce livre de généalogie, l’unique souvenir de mes parents inconnus, dont je t’ai parlé ? Je le garde précieusement, toujours dans mon sac, pour ne jamais être séparée de mes ancêtres, même en sortant. Mais c’est tout ce qui me relie à ma mère lointaine, et je n’ai jamais voulu m’en séparer. Pourtant, puisque je n’ai rien d’autre à t’offrir, je veux te confier ce qui m’est le plus cher après ma propre vie. Ce n’est qu’un vieux papier, mais prends-en soin, d’accord ? »

そして、彼女は手提の中から、古めかしい織物の表紙のついた、薄い系図帳を取り出して、私に渡したのである。私はそれを受取って、パラパラとくって見たが、そこには、昔風な武張った名前が、朱線でつらねてあるばかりであった。

「そこに樋口って書いてあるでしょ。分って、いつか私がタイプライターでいたずらしていて、あなたに見つかった名前、ね、私木崎っていうよりも、樋口の方が本当の私の名前だと思っているものですから、あの時、あなたに樋口って呼ばれて、つい返事してしまったのよ」

彼女はそんなことを云った。

「これつまらない反古の様ですけれど、でも、いつか随分高い値をつけて買いに来た人があるのよ。近所の古本屋さんですの。お母さんがふと口をすべらせたのを、どっからか聞き込んで来たのでしょう。でも、どんなにお金になっても、こればかりは譲れませんって、お断りしましたの。ですから、まん更値打のないものでもありませんわねえ」

Elle sortit alors de son sac un mince carnet de généalogie à la couverture de tissu ancien, et me le remit. Je le feuilletai : il n’y avait qu’une liste de noms anciens, soulignés de rouge.

« Tu vois, c’est écrit Higuchi, là. C’est pour ça que, l’autre jour, quand tu m’as surprise à taper ce nom à la machine, je t’ai répondu sans hésiter : pour moi, Higuchi est mon vrai nom, plus encore que Kizaki. »

Elle ajouta :

« Ce n’est qu’un vieux papier, mais un jour, un bouquiniste du quartier a voulu me l’acheter très cher. Il avait dû apprendre par hasard son existence par une indiscrétion de ma mère. Mais, même pour beaucoup d’argent, je ne pouvais pas m’en séparer. Ce n’est donc pas sans valeur, tu sais. »

彼女は又、そんな子供らしい事も云った。

謂わば、それがお互の婚約の贈物であったのだ。

だが、間もなく、私達に取って少々面倒な事件が起った。それは、地位にしろ、財産にしろ、学殖にしろ、私とは段違いの求婚者が、突然初代の前に現れたことであった。彼は、有力な仲人を介し、初代の母親に対して、猛烈な求婚運動を始めたのである。

初代がそれを母親から聞き知ったのは、私達が例の贈物を取交わした、丁度翌日であったが、実はと云って母親が打開けた所によると、親戚関係をたどって、求婚の仲介者が母親の所へ来始めたのは、已に一ヶ月も以前からのことだというのであった。私はこれを聞いて、云うまでもなく驚いた。だが、私の驚いたのは、求婚者が私よりは数段立勝った人物であったことよりも、又、初代の母親の心がどうやらその人物の方へ傾いているらしいことよりも、初代に対する求婚者というのが、私と妙な関係を持っている、彼の諸戸道雄その人であったことである。この驚きが、他の諸々の驚きや、心痛を打消してしまった程も、ひどかったのだ。

C’était, en quelque sorte, notre échange de fiançailles.

Mais peu après, un événement vint compliquer notre situation : un prétendant, bien supérieur à moi par sa position, sa fortune et son éducation, fit soudain son apparition devant Hatsuyo. Il entreprit, par l’intermédiaire d’un entremetteur influent, une cour pressante auprès de sa mère.

Hatsuyo l’apprit de sa mère le lendemain même de notre échange de cadeaux, mais il s’avéra que l’entremetteur avait commencé à la solliciter depuis déjà un mois. J’en fus bouleversé : non seulement parce que le prétendant me surpassait en tout et que la mère de Hatsuyo semblait pencher en sa faveur, mais surtout parce que ce prétendant n’était autre que Moroto Michio, celui-là même qui entretenait avec moi une étrange relation. Cette révélation surpassa toutes les autres inquiétudes.

何ぜそんなに驚いたかというに、それについては、私は少しばかり恥かしい打開け話をしなければならないのであるが……。

先にも一寸述べた様に、科学者諸戸道雄は、私に対して、実に数年の長い間、ある不可思議な恋情を抱いていた。そして、私はと云うと、無論その様な恋情を理解することは出来なかったけれど、彼の学殖なり、一種天才的な言動なり、又異様な魅力を持つ容貌なりに、決して不快を感じてはいなかった。それ故彼の行為が、ある程度を越えない限りに於ては、彼の好意を、単なる友人としての好意を、受けるに吝でなかったのである。

私は実業学校の四年生であった頃、家の都合もあったのだが、寧ろ大部分は私の幼い好奇心から、同じ東京に家庭を持ちながら、私は神田の初音館という下宿屋に泊っていたことがあって、諸戸とはそこの同宿人として知合ったのが最初であった。年齢は六つも違って、その時私は十七歳、諸戸は二十三歳であったが、彼の方から誘うままに、何しろ彼は大学生で而も秀才として聞えていた程だから、私は寧ろ尊敬に近い気持ちで、喜んで彼とつき合っていた訳である。

Pourquoi fus-je si bouleversé ? Pour l’expliquer, il me faut faire un aveu un peu embarrassant…

Comme je l’ai évoqué, le scientifique Moroto Michio nourrissait pour moi depuis des années un mystérieux sentiment amoureux. Je ne pouvais certes pas comprendre ce genre d’amour, mais je n’ai jamais ressenti de gêne face à son érudition, à son génie, à son étrange beauté. Tant qu’il ne dépassait pas certaines limites, j’acceptais son amitié sans réserve.

Lorsque j’étais en quatrième année d’école professionnelle, pour des raisons familiales mais aussi par curiosité, et bien que ma famille fût à Tokyo, j’ai logé à la pension Hatsunekan à Kanda. C’est là que j’ai rencontré Moroto, qui était six ans plus âgé que moi (j’avais dix-sept ans, lui vingt-trois); il était alors étudiant en médecine. Il était brillant, et j’étais presque honoré de fréquenter un tel homme.

私が彼の心持を知ったのは、初対面から二ヶ月ばかりたった頃であったが、それは直接彼からではなく、諸戸の友人達の間の噂話からであった。「諸戸と蓑浦は変だ」と盛んに云いふらす者があったのだ。それ以来注意して見ると、諸戸は私に対する時に限って、その白い頬のあたりに微かな羞恥の表情を示すことに気づいた。私は当時子供であったし、私の学校にも、遊戯に近い感じでは、同じような事柄が行われていたので、諸戸の気持を想像して、独りで顔を赤くするようなこともあった。それはそんなにひどく不快な感じではなかった。

彼がよく私を銭湯に誘ったことを思い出す。そこでは、きっと背中の流しっこをしたものであるが、彼は私の身体を石鹸のあぶくだらけにして、まるで母親が幼児に行水でも使わせる様に、丹念に洗ってくれたものである。最初の間は、私はそれを単なる親切と解していたが、後には彼の気持を意識しながら、それをさせていた。それほどの事は、別段私の自尊心を傷つけなかったからである。

J’ai compris ses sentiments environ deux mois après notre rencontre, non pas de lui-même, mais par les rumeurs de ses amis : « Moroto et Minoura, c’est bizarre » disait-on. Dès lors, j’ai remarqué que Moroto, en ma présence, affichait parfois une légère gêne sur ses joues pâles. J’étais encore un enfant, et dans mon école, des jeux similaires existaient, alors j’imaginais ses sentiments, rougissant parfois tout seul. Mais ce n’était pas désagréable.

Je me souviens qu’il m’emmenait souvent au bain public : il me lavait le dos avec un soin maternel, couvrait mon corps de mousse comme une mère lave son enfant. D’abord, j’ai cru à de la gentillesse, puis, conscient de ses sentiments, je le laissais faire, car cela ne blessait pas mon amour-propre.

散歩の時に手を引合ったり、肩を組み合う様なこともあった。それも私は意識してやっていた。時とすると、彼の指先が烈しい情熱を以って私の指をしめつけたりするのだけれど、私は無心を装って、併しやや胸をときめかしながら、彼のなすがままに委せた。と云って、決して私は彼の手を握り返すことはしなかったのである。

又、彼がそのような肉体的な事柄ではなく私に親切を尽したことは云うまでもなかった。彼は私に色々贈物をした。芝居や活動写真や運動競技などに連れて行ってくれた。私の語学を見て呉れた。私の試験の前などには、我事の様に骨折ったり心配したりしてくれた。その様な精神的な庇護については、今も猶彼の好意を忘れ兼ねる程である。

だが私達の関係が、いつまでもその程度に止まっている筈はなかった。ある期間を過ぎると、暫くの間、彼は私の顔さえ見れば憂鬱になってしまって、黙って溜息ばかりついているような時期が続いたが、やがて彼と知合って半年もたった頃、私達の上に遂にある危機が来たのだった。

Il nous arrivait aussi de nous tenir la main en promenade, de passer le bras autour des épaules. Parfois, il serrait mes doigts avec passion, et je le laissais faire, le cœur battant mais feignant l’indifférence et sans jamais serrer sa main en retour.

Il m’a aussi comblé d’attentions : il m’offrait des cadeaux, m’emmenait au théâtre, au cinéma, aux compétitions sportives, m’aidait dans mes études, s’inquiétait pour mes examens. Je n’ai pas oublié sa bienveillance.

Mais notre relation ne pouvait en rester là. Après quelque temps, il traversa une période où, dès qu’il me voyait, il devenait morose, soupirait en silence. Puis, environ six mois après notre rencontre, une crise éclata.

その夜、私達は下宿の飯がまずいと云って、近くのレストランへ行って、一緒に食事をしたのだが、彼はなぜかやけのようになって、したたか酒をあおり、私に呑めと云って聞かぬのだ。無論私は酒なんか呑めなかったけれど、勧められるままに、二三杯口にしたところが、忽ちカッと顔が熱くなり、頭の中にブランコでもゆすっているような気持で、何かしら放縦なものが心を占めて行くのを感じ始めた。

私達は肩を組み合い、もつれるようにして、一高の寮歌などを歌いながら、下宿に帰った。

「君の部屋へ行こう。君の部屋へ行こう」

諸戸はそう云って、私を引きずるようにして、私の部屋へ這入った、そこには私の万年床が敷き放しになっていた。彼につき倒されたのであったか、私が何かにつまずいたのであったか、私はいきなり、その万年床の上に転がったのである。

Un soir, trouvant que le dîner de la pension était mauvais, nous sommes allés manger ensemble au restaurant. Il était d’humeur étrange, but beaucoup, m’incita à boire aussi. Je ne tenais pas l’alcool, mais, poussé par lui, j’ai bu deux ou trois verres, et j’ai vite eu la tête qui tournait, le visage en feu, envahi par une sensation de vertige et d’abandon.

Nous sommes rentrés bras dessus, bras dessous, chantant des chansons d’étudiants, titubant un peu.

« Allons dans ta chambre, allons dans ta chambre », dit-il en me tirant.

Il entra, et, que je sois tombé ou qu’il m’ait poussé, je me suis retrouvé allongé sur mon futon.

諸戸は私の傍に突立って、じっと私の顔を見下していたが、ぶっきら棒に、

「君は美しい」

と云った。その刹那、非常に妙なことを云うようだけれど、私は女性に化して、そこに立っている、酔の為に上気はしていたけれど、それ故に一層魅力を加えた、この美貌の青年は、私の夫であるという、異様な観念が、私の頭をかすめて通過ぎたのである。

諸戸はそこに膝まずいて、だらしなく投出された私の右手を捉えて云った。

「あつい手だね」

私も同時に、火のような相手の掌を感じた。

Moroto resta debout à côté de moi, me fixant intensément, puis, d’un ton brusque, il déclara :

« Tu es beau. »

À cet instant, aussi étrange que cela puisse paraître, j’eus la sensation de devenir une femme, et il me traversa fugitivement l’idée que ce beau jeune homme, le visage rougi par l’alcool et d’autant plus séduisant, était mon mari.

Moroto s’agenouilla alors, prit ma main droite qui pendait négligemment, et dit :

« Ta main est chaude. »

En même temps, je sentis la chaleur brûlante de sa paume.

私が真青になって、部屋の隅に縮込んでしまった時、見る見る諸戸の眉間に、取返しのつかぬことをしたという、後悔の表情が浮んだ。そして喉につまった声で、

「冗談だよ。冗談だよ、今のは嘘だよ。僕はそんなことはしないよ」

と云った。

それから暫くの間、私達は各々そっぽを向いて、黙り込んでいたが、突然カタンという音がして、諸戸は私の机の上に俯伏してしまった。両腕を組合せて、その上に顔をふせて、じっとしている。私はそれを見て、彼は泣いているのではないかと思った。

「僕を軽蔑しないで呉れ給え。君は浅間しいと思うだろうね。僕は人種が違っているのだ。凡ての意味で異人種なのだ。だが、その意味を説明することが出来ない。僕は時々一人で怖くなって慄え上るのだ」やがて彼は顔を上げてこんなことを言った。

併し、彼は何をそんなに怖がっているのか、私にはよく理解出来なかった、ずっと後になってある場面に遭遇するまでは。

Je devins livide et me recroquevillai dans un coin de la pièce. Aussitôt, je vis une expression de regret irréparable se peindre sur le visage de Moroto. La voix étranglée, il dit :

« C’était une blague. C’était une blague, ce n’était pas vrai. Je ne ferais jamais une chose pareille. »

Nous restâmes un moment silencieux, détournant le regard l’un de l’autre, puis, soudain, un bruit se fit entendre et Moroto s’effondra, la tête sur mon bureau, le visage enfoui dans ses bras croisés. Je crus qu’il pleurait.

« Ne me méprise pas… Tu dois me trouver pitoyable. Je suis d’une autre espèce, dans tous les sens du terme. Mais je ne peux pas l’expliquer. Parfois, j’ai si peur que j’en tremble tout seul. » dit-il en relevant la tête.

Mais je ne comprenais pas encore ce qui le terrifiait tant, pas avant d’avoir vécu une certaine scène bien plus tard.

私が想像した通り、諸戸の顔は、涙に洗われたようになっていた。

「君は分っていてくれるだろうね。分ってさえいてくれればいいのだよ。それ以上望むのは僕の無理かも知れないのだから。だが、どうか僕から逃げないでくれ給え。僕の話相手になってくれ給え。そして僕の友情丈けなりとも受入れてくれ給え。僕が独で思っている。せめてもそれ丈けの自由を僕に許してくれないだろうか。ねえ、蓑浦君、せめてそれ丈けの……」

私は強情に押黙っていた。だが、かき口説きながら、頬に流れる諸戸の涙を見ている内に、私も亦まぶたの間に熱いものが、もり上って来るのをどうすることも出来なくなってしまった。

私の気まぐれな下宿生活は、この事件を境にして、中止された。あながち諸戸に嫌悪を感じたのではなかったが、二人の間に醸された妙な気拙さや、内気な私の羞恥心が、私をその下宿にいたたまれなくしたのである。

Comme je l’avais imaginé, le visage de Moroto était lavé de larmes.

« Tu comprends, n’est-ce pas ? Tant que tu comprends, cela me suffit. Je ne peux rien demander de plus. Mais, s’il te plaît, ne me fuis pas. Reste au moins mon confident, accepte au moins mon amitié. Laisse-moi au moins cette liberté… S’il te plaît, Minoura, au moins cela… »

Je restais obstinément silencieux. Mais, en voyant ses larmes couler sur ses joues, je sentis moi aussi une chaleur monter sous mes paupières, que je ne pus retenir.

Après cet incident, j’ai mis fin à ma vie de pensionnaire. Ce n’est pas que j’éprouvais du dégoût pour Moroto, mais le malaise né entre nous et ma propre timidité m’empêchaient de rester là.

それにしても、理解し難きは諸戸道雄の心持であった。彼はその後も彼の異様な恋情を棄てなかったばかりか、それは月日がたつに従って、愈々濃かに、愈々深くなりまさるかと思われた。そして、会々逢う機会があれば、それとなく会話の間に、多くの場合は、世にためしなき恋文の内に、彼の切ない思いをかき口説くのであった。しかもそれが私の二十五歳の当時までも続いていたというのは、余りにも理解し難き彼の心持ではなかったか。仮令、私のなめらかな頬に少年のおもかげが失せなかったにもしろ、私の筋肉が世の大人達のように発達せず、婦女子の如く艶かであったにもしろ。

そういう彼が、突如として、人もあろうに私の恋人に求婚したというのは、私に取って、甚だしい驚きであった。私は彼に対して恋の競争者として敵意を抱く前に、寧ろ一種の失望に似たものを感じないではいられなかった。

Pourtant, ce qui me restait le plus incompréhensible, c’était le sentiment de Moroto Michio. Non seulement il ne renonça pas à son étrange amour, mais il semblait même qu’avec le temps, il devînt plus profond, plus intense. Chaque fois que nous nous revoyions, il glissait dans la conversation — ou, le plus souvent, dans des lettres d’amour d’un genre inédit — l’expression de sa passion douloureuse. Et le fait que cela ait continué jusqu’à mes vingt-cinq ans montre à quel point son sentiment était difficile à comprendre, même si, à cet âge, mon visage gardait encore des traits juvéniles et que ma silhouette, peu développée, restait presque féminine.

Qu’il ait soudain, lui, choisi de demander la main de ma bien-aimée, voilà qui me bouleversa profondément. Avant même de le considérer comme un rival amoureux, je ressentis une sorte de déception.

「若しや……若しや彼は、私と初代との恋を知って、私を異性に与えまい為に、私を彼の心の内に、いつまでも一人で保って置きたい為に、自ら求婚者となって、私達の恋を妨げようと企てたのではあるまいか」

自惚の強い私の猜疑心は、そんな途方もないことまでも、想像するのであった。

Qu’il ait soudain, lui, choisi de demander la main de ma bien-aimée, voilà qui me bouleversa profondément. Avant même de le considérer comme un rival amoureux, je ressentis une sorte de déception.

« Se pourrait-il… se pourrait-il qu’il ait appris mon histoire d’amour avec Hatsuyo, et qu’il veuille, pour ne pas me perdre au profit d’une femme, se poser lui-même en prétendant afin de nous séparer ? »

Mon imagination, portée à l’excès, allait jusqu’à de telles suppositions.

怪老人 - Le vieil homme étrange

これは甚だ奇妙な事柄である。一人の男がもう一人の男を愛する余り、その男の恋人を奪おうとする。普通の人には想像も出来ない様な事柄である。私は先に述べた諸戸の求婚運動を、若しや私から初代を奪わんが為ではあるまいかと邪推した時、私自身私の猜疑心を嗤った位である。だが、この一度きざした疑いは、妙に私を捉えて離さなかった。私は覚えていた。諸戸はいつか、私に彼の異様な心持を、比較的詳しく打開けた折、「僕は婦人には何の魅力をも感ずることが出来ないのだ。寧ろ憎悪を感じ、汚くさえ思われるのだ。君には分るかしら。これは単に恥かしいという丈けの心持ちではないのだよ。恐ろしいのだ。僕は時々居ても立ってもいられぬ程恐ろしくなることがある」と述懐したことを覚えていた。

C’est là une chose bien étrange : qu’un homme, par amour pour un autre homme, tente de lui ravir sa bien-aimée. Même moi, en soupçonnant Moroto d’avoir entrepris cette démarche pour m’enlever Hatsuyo, je ne pouvais m’empêcher de sourire de ma propre jalousie. Mais ce soupçon, une fois né, ne me quitta plus. Je me souvenais que Moroto m’avait un jour confié, lors d’une conversation intime :

« Je ne ressens aucune attirance pour les femmes. Au contraire, elles m’inspirent du dégoût, parfois même de la haine. Tu comprends ? Ce n’est pas seulement de la gêne, c’est de la peur. Parfois, j’en ai une peur panique. »

その性来女嫌いの諸戸道雄が、突然結婚する気になり、しかもあんなに猛烈に求婚運動を始めたというのは、誠に変ではないか。私は今、「突然」という言葉を使ったが、実を云うと、その少し前までは、私は絶えず諸戸の一種異様な併し甚だ真剣な恋文を受取ってもいたし、丁度一ヶ月ばかり以前、諸戸に誘われて、一緒に帝国劇場を見物したことさえあった。そして、無論、諸戸のこの観劇勧誘の動機は、私に対するあの愛情にあったことは申すまでもない。それはその折の彼の様子で疑う余地はないのだ。それが僅か一ヶ月かそこいらの間に、豹変して私を捨て(というと、二人の間に何かいまわしい関係でも出来ていたようだが、決してそんなことはない)木崎初代に対して求婚運動を始めたのであるから全く「突然」に相違ないのである。しかも、その相手に選ばれたのが、申し合せた様に私の恋人の木崎初代であったというのは偶然にしては少々変に感じられるではないか。

Qu’un misogyne comme Moroto Michio ait soudain voulu se marier, et se soit lancé dans une cour aussi acharnée, c’était effectivement étrange. Je parle de « soudain », mais en réalité, peu avant, je recevais encore de lui de longues lettres d’amour, et il y a à peine un mois, il m’avait invité à aller au théâtre impérial avec lui — invitation motivée, bien sûr, par son affection pour moi. Son attitude ce soir-là ne laissait aucun doute. Et voilà qu’en l’espace d’un mois, il changeait du tout au tout, me « laissant tomber » (si l’on peut dire, car il ne s’était rien passé de fâcheux entre nous), pour se lancer dans une campagne de mariage auprès de Kizaki Hatsuyo. Le fait que l’élue soit précisément ma bien-aimée n’était-il pas, tout de même, un peu étrange ?

という様に、段々説明して見ると、私の疑いも満更ら無根の猜疑ばかりでなかったことが分るのである。だが、この諸戸道雄の奇妙な行動なり心理なりは、世の正常な人々には一寸会得しにくいかも知れぬ。そして、私のつまらぬ邪推を長々と述立てることを非難するかも知れぬ。私の様に直接諸戸の異様な言動に接していない人々にはそれも尤もだ。では、私は順序を少し逆にして、後に至って分った事を、ここで読者に打開けてしまった方がよいかも知れぬ。つまり、この私の疑いは決して邪推ではなかったのだ。諸戸道雄は、私の想像した通り、私と初代との仲を裂く目的で、あんな大騒ぎの求婚運動を始めたのであった。

En y réfléchissant, mon soupçon n’était donc pas si infondé. Mais le comportement et la psychologie de Moroto Michio sont peut-être difficiles à saisir pour la plupart des gens. On pourrait me reprocher de m’étendre sur mes soupçons. Mais pour ceux qui n’ont pas été confrontés directement à l’étrangeté de Moroto, cela se comprend. Peut-être vaut-il mieux, pour la clarté du récit, révéler tout de suite ce que j’ai appris plus tard : mon soupçon n’était pas erroné. Moroto Michio avait bien entrepris cette campagne de mariage dans le but de briser mon histoire avec Hatsuyo.

どんなに大騒ぎな求婚運動であったかというと、

「そりゃ、うるさいのよ。毎日の様に世話人がお母さんを口説きに来るらしいのよ。そして、あなたの事もちゃんと知っていて、あなたの家の財産だとか、あなたの会社の月給まで、お母さんに告口して、とても初代さんの夫となりお母さんを養って行けるような人柄じゃない。なんて、それはひどい事まで云うのですって。それに口惜しいのは、お母さんが向うの人の写真を見たり、学歴や暮し向きなんか聞いて、すっかり乗気になっているのですわ。お母さんはいい人なんですけれど、今度ばかりは、私本当にお母さんがにくらしくなった。浅間しいわ。近頃お母さんと私はまるで敵同士よ。物を云えば、すぐその事になって、喧嘩なんですもの」

Et cette campagne fut des plus bruyantes :

« C’est insupportable, tu sais. Tous les jours, l’entremetteur vient pour convaincre ma mère. Il connaît tout de toi, il lui parle de ta fortune, de ton salaire, et il va jusqu’à dire que tu n’es pas du tout fait pour être le mari de Hatsuyo ou pour subvenir à ses besoins. Et ce qui me fait mal, c’est que ma mère, après avoir vu sa photo et entendu parler de ses études et de sa situation, est tout à fait enthousiaste. Ma mère est une bonne personne, mais cette fois, je la déteste vraiment. Nous sommes devenues comme des ennemies, elle et moi. Dès que nous parlons, c’est la dispute. »

初代はそんな風に訴えるのだ。彼女の口裏から、私は諸戸の運動がどんなに烈しいものだかを察することが出来た。

「あんな人のお蔭で、お母さんと私の間が、変になってしまったことは、一月前には想像さえ出来なかった程ですわ。例えばね、お母さんたら、近頃はしょっちゅう、私の留守中に、私の机や手文庫なんかを検べるらしいの。あなたの手紙を探して、私達の間がどこまで行っているかを探るらしいのよ。私几帳面なたちですから、抽斗の中でも文庫の中でも、キチンとして置くのに、それがよく乱れていますの。本当にあさましいと思うわ」

そんな事さえあったのだ。大人しい、親思いの初代ではあったが、彼女はこの母親との戦いには決して負けていなかった。あくまでも意地を張り通して、母親の機嫌を損じる事等はかえりみていなかった。

Voilà ce que me confiait Hatsuyo. J’ai compris à quel point la campagne de Moroto était acharnée.

« À cause de lui, ma mère et moi ne nous entendons plus du tout, ce qui était inimaginable il y a un mois. Par exemple, ma mère, quand je ne suis pas là, passe son temps à fouillermon bureau et ma boîte de lettres, pour chercher tes lettres et savoir jusqu’où va notre relation. Je suis très ordonnée, alors je remarque tout de suite quand mes affaires ont été dérangées. C’est vraiment honteux. »

Même la douce et dévouée Hatsuyo ne cédait pas dans cette lutte contre sa mère. Elle tenait bon, sans se soucier de la vexer.

だがこの思いがけぬ障碍は、却って私達の関係を一層複雑にも、濃厚にもしたことであった。私は一時恐れを為した私の恋の大敵を見向きもせず、ひたすら私を慕って来る初代の真心を、どんなにか感謝したであろう。丁度それは晩春の頃であったが、私達は、初代が家に帰って母親と顔を合わすことを避けたがるので、会社がひけてから、長い時間、美しく燈の入った大通りや、若葉の匂のむせ返る公園などを、肩を並べて歩いたものである。休日には郊外電車の駅で待合わせて、よく緑の武蔵野を散歩した。こう目をつむると、小川が見えて来る。土橋が見えて来る。鎮守の森とでも云う様な、高い老樹の樹立や、石垣が見えて来る。それらの景色の中を、二十五歳の子供子供した私が、派手な銘仙に、私の好きな岩絵具の色をした織物の帯を、高く結んだ初代と、肩を並べ歩いているのだ。幼いと笑って下さるな。これが私の初恋の最も楽しい思出なのだ。僅々八九ヶ月の間柄ではあったが、二人はもう決して離れることの出来ない関係になっていた。私は会社の勤めも、家庭のこともすっかり忘れてしまって、ただもう桃色の雲の中に、無我夢中で漂っていたのである。私は諸戸の求婚などはもう少しも恐れなかった。初代の変心を気遣う理由は少しもなかったからである。初代も今はたった一人の母親の叱責をさえ気にかけなかった。彼女は私以外の求婚に応ずる心など微塵もなかったからである。

Mais cet obstacle inattendu n’a fait que rendre notre relation plus complexe et plus intense. Je n’avais plus peur de mon rival : je n’étais attentif qu’à la sincérité de Hatsuyo. C’était la fin du printemps, et, pour éviter de croiser sa mère, Hatsuyo préférait rester dehors avec moi après le travail, à marcher longtemps dans les grandes avenues illuminées ou dans les parcs parfumés de jeunes feuilles. Les jours de congé, nous nous retrouvions à la gare pour aller nous promener dans la verdure de Musashino. Je revois les petits ponts, les vieux arbres, les murs de pierre, et, dans ces paysages, moi, enfant de vingt-cinq ans, marchant aux côtés de Hatsuyo, vêtue d’un kimono éclatant et d’une ceinture aux couleurs minérales que j’aimais tant. Ne riez pas de ma naïveté : ce sont là mes plus beaux souvenirs de premier amour. En à peine huit ou neuf mois, nous étions devenus inséparables. J’avais oublié mon travail, ma famille, et je flottait sur un nuage rose, grisé de bonheur. Je n’avais plus peur de Moroto, ni de l’infidélité de Hatsuyo : elle n’avait d’yeux que pour moi.

私は今でも、あの当時の夢の様な楽しさを忘れることが出来ない。だが、それは本当に束の間の喜びであった。私達が最初口を利き合ってから丁度九ヶ月目、私ははっきりと覚えている、大正十四年の六月二十五日であった。その日限り私達の関係は打断たれてしまったのである。諸戸道雄の求婚運動が成功したのではない。当の木崎初代が死んでしまったからだ。それも普通の死方ではなく、世にも不思議な殺人事件の被害者として、無残にこの世を去ってしまったからである。

だが、木崎初代の変死事件に入るに先だって、私は少しく読者の注意を惹いて置き度い事がある。それは初代が死の数日前に、私に訴えた所の奇妙な事実についてである。これは後々にも関係のあることだから、読者の記憶の一隅に留めて置いて貰わねばならぬのだ。

Je n’ai jamais oublié ce bonheur, mais il fut de courte durée. Neuf mois après notre première conversation, le 25 juin 1925, notre relation fut brutalement interrompue. Ce n’est pas que Moroto ait réussi à la conquérir : c’est Hatsuyo elle-même qui mourut, et pas d’une mort ordinaire, mais victime d’un meurtre des plus mystérieux.

Mais avant d’en venir à l’affaire de la mort de Hatsuyo, je dois attirer l’attention du lecteur sur un fait étrange qu’elle m’a confié quelques jours avant sa mort, car il aura son importance par la suite.

ある日のこと、その日は会社の勤務時間中も初代は終日青ざめて、何かしらおびえている風に見えたのだが、会社が退けて、丸ノ内の大通りを並んで歩きながら、私がそれについて聞訊した時、初代はやっぱり、うしろを振返るようにしながら、私の脇にすりよって、次の様な事柄を訴えたのである。

「昨夜でもう三度目なのよ。いつもそれは私がおそくお湯に行く時なんですが、あなたも知っていらっしゃる通り淋しい町でしょう、夜なんぞはもう真暗なのよ。何の気なしに格子戸を開けて表へ出ると、丁度私の家の格子窓の所に、変なお爺さんが立止っていますの。三度とも同じことなのよ。私が格子を開けると、何だかハッとした様に、姿勢を変えて、何食わぬ顔で通過ぎてしまうのですけれど、でも、その瞬間まで、じっと窓の所から、家の中の様子を窺っていたらしいそぶりですの。二度目までは、私の気のせいかも知れないと思ってましたけれど、昨夜又それなんでしょう。決して偶然な通りすがりの人じゃありませんわ。と云って御近所にあんなお爺さんは見たこともないし、私何だか悪い事の前兆の様な気がして、気味が悪くて仕様がないのよ」

Un jour, au bureau, Hatsuyo était restée toute la journée pâle et effrayée. En rentrant, alors que nous marchions côte à côte sur l’avenue Marunouchi, je l’interrogeai. Elle se serra contre moi, jetant un regard en arrière, et me raconta ceci :

« C’était la troisième fois hier soir. Ça arrive toujours quand je vais tard au bain, tu sais comme le quartier est désert la nuit. Quand j’ouvre la porte à claire-voie pour sortir, il y a un vieux monsieur bizarre qui s’arrête juste devant la fenêtre à barreaux de notre maison. Les trois fois, c’était pareil : dès que j’ouvre la porte, il sursaute, change de posture et passe l’air de rien, mais jusqu’à cet instant, il semblait observer l’intérieur de la maison. Les deux premières fois, je me suis dit que c’était peut-être mon imagination, mais hier encore, c’était lui. Ce n’est sûrement pas quelqu'un qui passe là par hasard, et je n’ai jamais vu un tel vieillard dans le voisinage. J’ai un mauvais pressentiment, comme si c’était le signe d’un malheur. Ça me fait vraiment peur. »

私が危く笑い相になるのを見ると、彼女はやっきとなって続けるのだ。

「それが普通のお爺さんじゃないのよ。私あんな不気味なお爺さんて、見たことがありませんわ。年も五十や六十じゃなさそうなの。どうしたって八十以上のお爺さんよ。まるで背中の所で二つに折れたみたいに、腰が曲っていて、歩くにも、杖にすがって、鍵のように折れ曲って、首だけで向うを見て歩くのよ。だから遠くから見ると、背の高さが、普通の大人の半分位に見えますの。何だか気味の悪い虫が這ってでもいる様なの。そして、その顔と云ったら、皺だらけで、目立たなくなっていますけれど、あれじゃ若い時分だって、普通の顔じゃないわ。私恐いものだから、それに暗いので、よく見なかったけれど、でも、私の家の軒燈の光で、チラッと口の所だけ見てしまったのよ。上唇が丁度兎のように二つに割れていて、私と目を合わせた時、てれ隠しに、ニヤッと笑った口と云うものは、私今でも思い出すと、寒気がする様よ。あんな化物みたいな、八十以上にも見えるお爺さんが、しかも夜更けに、三度も私の家の前に立止っているなんて、変ですわ。ねえ、何か悪い事の起る前兆じゃないでしょうか」

Voyant que je laissai échapper un sourire, elle s’empressa de continuer, presque anxieuse.

« Ce n’est pas un vieux monsieur ordinaire. Je n’ai jamais vu un vieillard aussi inquiétant. Il n’a certainement pas cinquante ou soixante ans, il doit avoir plus de quatre-vingts ans. Il est tellement voûté qu’on dirait qu’il est plié en deux, il marche appuyé sur une canne, tordu comme une clé, avançant en ne regardant devant lui que du bout du cou. De loin, il paraît n’avoir que la moitié de la taille d’un adulte normal. On dirait une sorte d’insecte effrayant qui rampe. Son visage tout ridé est devenu presque méconnaissable, mais, même dans sa jeunesse, il ne devait pas avoir un visage ordinaire. J’ai eu trop peur, et il faisait trop sombre pour bien voir, mais à la lumière du lampion sous l’avant-toit, j’ai aperçu sa bouche : sa lèvre supérieure était fendue en deux, comme celle d’un lapin, et quand nos regards se sont croisés, il a esquissé un sourire gêné. Rien qu’en y repensant, j’en ai des frissons. Qu’un vieillard pareil, qui paraît avoir plus de quatre-vingts ans, se soit arrêté trois fois devant notre maison en pleine nuit, c’est vraiment étrange. Tu ne trouves pas que c’est un mauvais présage ? »

私は初代の唇が色を失って、細かく震えているのを見た。余程怖かったものに相違ない。私はその時無理にも、彼女の思過しだと云って、笑って見せた事であるが、仮令この初代の見た所が真実であったとしても、それが何を意味するのか少しも分らなかったし、八十以上の腰の曲ったお爺さんに危険な企らみがあろうとも思えなんだ。私はそれを少女の馬鹿馬鹿しい恐怖として、殆ど気にも止めなかったのである。だが、後になって、この初代の直覚が、恐ろしい程当っていた事が分って来たのであるが。

Je vis que les lèvres de Hatsuyo avaient pâli et tremblaient finement. Elle avait dû avoir très peur. À ce moment-là, je me forçai à sourire et à lui dire que ce n’était qu'un produit de son imagination, mais, même si ce qu’elle avait vu était réel, je n’en comprenais pas le sens et je n’imaginais pas qu’un vieillard voûté de plus de quatre-vingts ans puisse nourrir de mauvaises intentions. Je pris cela pour une peur enfantine et n’y prêtai guère attention. Pourtant, par la suite, je devais découvrir à quel point l’intuition de Hatsuyo était effroyablement juste.

入口のない部屋 - La chambre sans issue

さて、私は大正十四年六月二十五日の、あの恐ろしい出来事を語らねばならぬ順序となった。

その前日、いやその前夜七時頃までも、私は初代と語り合っていたのだった。晩春の銀座の夜を思出す。私は滅多に銀座など歩くことはなかったのだが、その夜は、どうしたのか初代が銀座へ行って見ましょうと云い出した。初代は見立てのいい柄の、仕立卸しの黒っぽい単衣物を着ていた。帯はやっぱり黒地に少し銀糸を混ぜた織物であった。臙脂色の鼻緒の草履も卸したばかりだった。私のよく磨いた靴と彼女の草履とが、足並を揃えて、ペーヴメントの上を、スッスッと進んで行った。私達はその時、遠慮勝ちに、新時代の青年男女の流行風俗を真似て見たのであった。恰度月給日だったので、私達は少しおごって、新橋のある鳥料理へ上ったものだ。そして、七時頃まで少しお酒も飲みながら、私達は楽しく語り合った。酔って来ると、私は諸戸なんか、今に御覧なさい私だって、という様な気焔を上げた。そして、今頃諸戸はきっとくしゃみをしているでしょうね、と云って思上った笑い方をしたのを覚えている。アア、私は何という愚ものであったのだろう。

Je dois maintenant raconter l’effroyable événement du 25 juin 1925.

La veille, ou plutôt la veille au soir jusqu’à sept heures, j’avais encore parlé longuement avec Hatsuyo. Je me souviens de cette nuit de la fin du printemps à Ginza. Je n’allais presque jamais à Ginza, mais ce soir-là, c’est Hatsuyo qui avait proposé d’y aller. Elle portait un kimono d’été noir, bien coupé, et une ceinture noire tissée de fils d’argent. Ses sandales à lanières cramoisies étaient neuves. Mes chaussures bien cirées et ses sandales avançaient de concert sur le pavé. Ce soir-là, nous avions timidement imité la mode des jeunes gens de la nouvelle génération. C’était le jour de la paie, alors nous nous sommes permis un petit luxe et sommes allés dans un restaurant de yakitori à Shimbashi. Nous avons parlé gaiement en buvant un peu de saké jusqu’à sept heures environ. Enivré, je me suis mis à fanfaronner : « Moroto ? Attends un peu, tu verras bien ! » Et je me souviens avoir plaisanté en disant qu’à ce moment-là, Moroto devait sûrement éternuer quelque part. Ah, quelle folie j’étais !

私はその翌朝、昨夜別れる時、初代が残して行った、私のすきでたまらない彼女の笑顔と、ある懐しい言葉とを思い出しながら、春の様にうららかな気持で、S・K商会のドアを開けた。そして、いつもする様に、先ず第一に初代の席を眺めた。毎朝どちらが先に出勤するかという様なことさえ、私達の楽しい話題の一つになるのであったから。

だが、もう出勤時間が少し過ぎていたのに、そこには初代の姿はなく、タイプライターの覆いもとれてはいなかった。変だなと思って、自分の席の方へ行こうとすると、突然横合から、昂奮した声で呼びかけられた。

「蓑浦君、大変だよ。びっくりしちゃいけないよ。木崎さんが殺されたんだって」

それは人事を扱っている、庶務主任のK氏だった。

Le lendemain matin, en me souvenant du sourire de Hatsuyo et de quelques mots tendres qu’elle m’avait laissés la veille, j’entrai de bonne humeur chez S.K. Shōkai. Comme toujours, je jetai d’abord un coup d’œil à la place de Hatsuyo. Savoir qui arrivait le premier au bureau était devenu l’un de nos petits plaisirs.

Mais, ce matin-là, bien que l’heure d’arrivée fût déjà passée, elle n’était pas là, et la housse de la machine à écrire n’avait pas été retirée. Trouvant cela étrange, je me dirigeai vers mon propre bureau, quand soudain une voix excitée m’interpella.

« Minoura, c’est terrible. Ne sois pas choqué, mais il paraît que Kizaki-san a été assassinée. »

C’était M. K., le chef du personnel.

「今し方、警察の方から知らせがあったんだ。僕はこれから見舞に行こうと思うんだが、君も一緒に行くかい」

K氏は幾分は好意的に、幾分はひやかし気味に云った。私達の関係は殆ど社内に知れ渡っていたのだから。

「エエ、御一緒に参りましょう」

私は何も考えることが出来なくて、機械的に答えた。私は一寸同僚に断って(S・K商会は非常に自由な制度だった)K氏と同道して、自動車に乗った。

「どこで、誰に殺されたのですか」

車が走り出してから、私は乾いた唇で、かすれた声で、やっとそれを訊ねることが出来た。

« La police vient de nous prévenir. Je comptais aller lui rendre visite, tu veux venir avec moi ? »

Il me dit cela avec une part de bienveillance, une part de moquerie : tout le monde au bureau connaissait notre relation.

« Oui, allons-y ensemble. »

Je répondis machinalement, incapable de réfléchir. J’allai prévenir un collègue (chez S.K. Shōkai, le règlement était très souple), puis je partis avec M. K. en voiture.

« Où et par qui a-t-elle été tuée ? »

Ce n’est qu’une fois la voiture en marche que je pus, d’une voix sèche, poser cette question.

「家でだよ。君は行ったことがあるんだろう。下手人はまるで分らないと云うことだよ。とんだ目に遭ったものだね」

好人物のK氏は、人事でないという調子で答えた。

痛さが余り烈しい時には、人はすぐに泣き出さず、却て妙な笑顔をするものだが、悲しみの場合も同じことで、それが余りひどい時は、涙を忘れ、悲しいと感じる力さえ失った様になるものである。そして、やっとしてから、余程日数がたってから、本当の悲しさというものがわかって来るのだ。私の場合も丁度それで、私は自動車の上でも、先方について、初代の死体を見た時でさえも、何だか他人のことの様で、ボンヤリと普通の見舞客みたいに振舞っていたことを記憶している。

« Chez elle. Tu y es déjà allé, non ? On ne sait absolument pas qui est le coupable. C’est terrible. »

M. K., homme affable, répondit comme s’il s’agissait d’une affaire étrangère.

Quand la douleur est trop forte, on ne pleure pas tout de suite ; il en va de même pour la tristesse : lorsqu’elle est trop grande, on oublie même de pleurer, on ne ressent plus rien. Ce n’est qu’après, bien plus tard, que la vraie tristesse vous envahit. Ce fut mon cas : même dans la voiture, même en voyant le corps de Hatsuyo, je me souviens m’être comporté comme un simple visiteur, étrangement détaché, comme si tout cela ne me concernait pas vraiment.

初代の家は巣鴨宮仲の表通りとも裏通りとも判別のつかぬ、小規模な商家としもうた家とが軒を並べている様な、細い町にあった。彼女の家と隣の古道具屋と丈けが平屋建てで、屋根が低くなっているので、遠くからでも目印になった。初代はその三間か四間の小さな家に彼女の養母とたった二人で住んでいたのである。

私達がそこに着いた時には、もう死体の調べなども済んで、警察の人達が附近の住人達を取調べている所であった。初代の家の格子戸の前には、一人の制服の巡査が、門番みたいに立はだかっていたが、K氏と私とは、S・K商会の名刺を見せて、中へ入って行った。

La maison de Hatsuyo se trouvait à Sugamo-Miyanaka, dans une petite rue où s’alignaient des échoppes et des maisons modestes, si bien qu’on ne savait jamais s’il s’agissait d’une rue principale ou d’une ruelle. Seule la maison de Hatsuyo et celle du brocanteur voisin étaient de plain-pied, avec un toit plus bas que les autres, ce qui les rendait reconnaissables de loin. Hatsuyo vivait là, dans cette petite maison de trois ou quatre ken, seule avec sa mère adoptive.

Quand nous sommes arrivés, l’examen du corps était déjà terminé et la police interrogeait les habitants du quartier. Devant la porte à claire-voie, un agent en uniforme montait la garde comme un portier, mais K. et moi avons pu entrer en présentant la carte de visite de la S.K. Shōkai.

六畳の奥の間に、初代はもう仏になって横わっていた。全身に白い布が覆われ、その前に白布をかけた机を据えて、小さな蝋燭と線香が立ててあった。一度逢ったことのある、小柄な彼女の母親が、仏の枕元に泣き伏していた。その側に、彼女の亡夫の弟だという人が、憮然として坐っていた。私はK氏の次に母親に悔みを述べて、机の前で一礼すると仏の側へ寄ってそっと白布をまくり、初代の顔を覗いた。心臓を一抉りにやられたということであったが、顔には苦悶の痕もなく、微笑しているのかと思われる程、なごやかな表情をしていた。生前から赤味の少い顔であったが、それが白蝋の様に白けて、じっと目をふさいでいた。胸の傷痕には、丁度彼女が生前帯をしめていた恰好で、厚ぼったく繃帯が巻いてあった。それを見ながら、私は、今からたった十三四時間前に、新橋の鳥屋で差向いに坐って笑い興じていた初代を思出した。すると、内臓の病気ではないかと思った程、胸の奥がギュウと引締められる様な気がした。その刹那、ポタポタと音を立てて、仏の枕元の畳の上に、続けざまに私は涙をこぼしたのであった。

Dans la pièce du fond, de six tatamis, Hatsuyo reposait déjà, devenue une défunte. Son corps était recouvert d’un drap blanc, devant lequel on avait dressé une petite table recouverte elle aussi d’un linge blanc, avec une bougie et de l’encens. Sa mère, petite femme que j’avais déjà rencontrée, était effondrée en pleurs à la tête du lit funèbre. À côté d’elle, un homme que l’on disait être le frère du défunt mari de Hatsuyo était assis, l’air sombre. Après que K. eut présenté ses condoléances, je fis de même, puis je m’inclinai devant l’autel et soulevai doucement le drap pour regarder le visage de Hatsuyo. On disait que le cœur avait été transpercé d’un seul coup, mais son visage ne portait aucune trace de souffrance : il semblait presque sourire, paisible. Elle avait le teint pâle déjà de son vivant, mais son visage, les yeux clos, était à présent blanc comme de la cire. Sur sa poitrine, là où elle portait habituellement sa ceinture, un large bandage recouvrait la blessure. En voyant cela, je me rappelai que, treize ou quatorze heures plus tôt à peine, nous riions ensemble, attablés face à face dans un restaurant de yakitori à Shimbashi. J’eus alors une douleur si vive à la poitrine que je crus un instant être malade. Et soudain, mes larmes tombèrent en gouttes épaisses sur le tatami, au chevet du corps.

いや、私は余りに帰らぬ思出に耽り過ぎた様である。こんな泣言を並べるのがこの書物の目的ではなかったのだ。読者よ、どうか私の愚痴を許して下さい。

K氏と、私とは、その現場でも、また後日役所に呼び出されさえして、色々と初代の日常に関して取調べを受けたのであるが、それによって得た知識、又初代の母親や近所の人達から聞知った所などを綜合すると、この悲むべき殺人事件の経過は、大体次の様なものであった。

Mais je m’attarde trop sur mes souvenirs. Ce n’était pas le but de ce livre de m’épancher ainsi : lecteurs, pardonnez mes plaintes.

K. et moi fûmes interrogés sur place, puis convoqués pour plus tard à l’administration pour répondre à des questions sur la vie quotidienne de Hatsuyo. En croisant ces témoignages avec ce que nous avons appris de sa mère et des voisins, il ressort que les faits de ce meurtre tragique se sont déroulés à peu près ainsi.

初代の母親は、その前夜、やっぱり娘の縁談のことについて相談する為に、品川の方にいる彼女の亡夫の弟の所へ出向いて、遠方の事故、帰宅したのはもう一時を過ぎていた。戸締りをして、起きて来た娘と暫く話をして、彼女の寝室に定めてある方の、玄関ともいうべき四畳半へ臥った。ここで一寸、この家の間取を説明して置くと、今云った玄関の四畳半の奥に六畳の茶の間があり、それが横に長い六畳で、そこから奥の間の六畳と三畳の台所と両方へ行ける様になっている。奥の間の六畳というのは、客座敷と初代の居間との兼用になっていて、初代は勤めに出て家計を助けているので、主人格として一番上等の部屋を当てがわれていたのである。玄関の四畳半は、南に面していて、冬は日当りがよく、夏は涼しく、明るくて気持がよいというので、母親が居間の様にして、そこで針仕事などすることになっていた。中の茶の間は、広いけれど障子一重で台所だし、光線が入らず、陰気でじめじめしているので、母親はそこを嫌って寝室にも玄関を撰んだ訳であった。何故私はこんなにこまごまと間取を説明したかというに、実はこの部屋の関係が初代変死事件をあれ程面倒なものにした、一つの素因をなしていたからである。事の序にもう一つ、この事件を困難にした事情を述べて置くが、初代の母親は少し耳が遠くなっていた。それに、その夜は夜更しをした上に一寸昂奮する様な出来事もあったので、寝つきが悪かった代りには、僅の間であったが、ぐっすりと熟睡してしまって、朝六時頃に目を覚ましたまでは何事も知らず、少々の物音には気のつかぬ状態であった。

La veille au soir, la mère de Hatsuyo était sortie pour aller à Shinagawa, chez le frère du défunt mari de sa fille, discuter d’un projet de mariage ; elle ne rentra qu’après une heure du matin. Après avoir fermé la porte, elle parla un moment avec sa fille, puis alla s’allonger dans la pièce de quatre tatamis et demi, près de l’entrée, qui lui servait de chambre. Pour expliquer la disposition de la maison : derrière cette pièce d’entrée se trouvait un salon de six tatamis, assez long, qui desservait à la fois la pièce du fond (six tatamis) et la cuisine (trois tatamis). La pièce du fond servait à la fois de salon pour les invités et de chambre à Hatsuyo, qui, travaillant pour aider sa mère, occupait la meilleure pièce de la maison. La pièce d’entrée, exposée au sud, était agréable en toute saison, et la mère y faisait souvent de la couture ou y dormait, car la pièce centrale, sombre et humide, ne lui plaisait pas. Je détaille ainsi la disposition car elle joue un rôle dans la complexité de l’affaire. Autre point important : la mère de Hatsuyo entendait mal, et, cette nuit-là, fatiguée et un peu agitée, elle était tombée dans un profond sommeil et ne s'était réveillée qu’à six heures, sans avoir rien entendu.

母親は六時に目を覚ますと、いつもする様に、戸を開ける前に、台所へ行って、仕かけて置いた竈の下をたきつけて、少し気掛りなことがあったものだから、茶の間の襖をあけて、初代の寝間を覗いて見たのだが、雨戸の隙間からの光と、まだつけたままの机の上の置電燈の光によって、一目でその場の様子が分った。布団がまくれて、仰臥した初代の胸が真赤に染まり、そこに小さな白鞘の短刀が突立ったままになっていた。格闘の跡もなく、さしたる苦悶の表情もなく、初代は一寸暑いので、布団から乗出したという恰好で、静かに死んでいた。曲者の手練が、たった一突きで心臓を抉ったので、殆ど苦痛を訴える隙もなかったのであろう。

À son réveil, comme à son habitude, elle était allée d’abord à la cuisine allumer le feu, puis, inquiète, avait ouvert la porte coulissante pour jeter un œil dans la chambre de sa fille. À la lumière filtrant par les volets et celle de la lampe de bureau restée allumée, elle avait aussitôt comprits la situation : la couette était rejetée, la poitrine de Hatsuyo, allongée sur le dos, était tachée de sang, et un petit poignard à fourreau blanc était resté planté dans la plaie. Il n’y avait aucune trace de lutte, ni de souffrance sur son visage : elle était morte paisiblement, comme si, ayant trop chaud, elle s’était simplement découverte dans son sommeil. Le meurtrier, d’un seul coup, avait transpercé le cœur, sans lui laisser le temps de souffrir.

母親はあまりの驚きに、そこにベッタリ坐ったまま、「どなたか、来て下さいよ」と連呼した。耳が遠いのでふだんから大声であったが、それが思切り叫んだのであるから、忽ち壁一重の隣家を驚かせた。それから大騒ぎになって、一寸の間に近所の人達が五六人も集って来たが、入ろうにも戸締りをしたままなので、家の中へ入ることが出来ない。人々は「お婆さんここを開けなさい」と叫んでドンドン入口の戸を叩いた、もどかしがって裏へ廻る者もあったが、そこも締りのままで開くことが出来ない。でも暫くすると、母親が気が顛動していたのでという意味の詫言をして、締をはずしたので、人々はやっと屋内に入り、恐ろしい殺人事件が起ったことを知ったのである。それから警察に知らせるやら、母親の亡夫の弟の所へ使を走らせるやら、大騒ぎになったが、もうその頃は町内中総出の有様で、隣家の古道具屋の店先などは、そこの老主人の言葉を借りると、「葬式なんかの折の休憩所」といった観を呈していた。町内が狭い所へ、どの家からも、二三人の人が門口へ出て居るので、一入騒ぎが大きく見えた。

Sous le choc, la mère s’effondra là, répétant à voix haute : « Quelqu’un, venez, je vous en prie ! » Déjà dure d’oreille, elle criait de toute sa force, si bien que, d’un coup, elle alarma la maison voisine, séparée seulement par une cloison. Ce fut alors un grand tumulte : en un rien de temps, cinq ou six voisins accoururent, mais, la porte étant fermée à clé, ils ne purent entrer. On cria à la vieille dame d’ouvrir, on frappa violemment à la porte d’entrée, certains, impatients, contournèrent la maison pour tenter d’entrer par l’arrière, mais là aussi tout était verrouillé. Au bout d’un moment, la mère, s’excusant d’avoir perdu la tête, finit par ouvrir, et les voisins purent enfin pénétrer dans la maison, découvrant avec effroi le meurtre qui venait d’être commis. On prévint la police, on envoya chercher le frère du défunt mari, et la nouvelle se répandit aussitôt dans tout le quartier : devant la boutique du brocanteur voisin, selon ses propres mots, « cela avait l’air d’un salon funéraire ». Comme la rue était étroite et que de chaque maison deux ou trois personnes étaient sorties sur le pas de la porte, l’agitation paraissait encore plus grande.

兇行のあったのは、後に警察医の検診によって、午前の三時頃ということが分ったが、兇行の理由と見做すべき事柄は、やや曖昧にしか分らなかった。初代の居間は、大して取乱した様子もなく、箪笥なんかにも異状はなかったが、段々検べて行くと初代の母親は二つの品物の紛失していることに気附いた。其一つは初代がいつも持っていた手提袋で、その中には丁度貰ったばかりの月給が入っていた。その前夜少しごたごたしたことがあったので、それを袋から出す隙もなく、初代の机の上に置いたままになっていた筈だと母親は云うのだ。

L’enquête du médecin légiste révéla que le crime avait eu lieu vers trois heures du matin, mais les raisons du meurtre restaient floues. La chambre de Hatsuyo ne portait pas de traces de lutte, la commode n’avait pas été forcée, mais en examinant les lieux, la mère remarqua la disparition de deux objets. Le premier était le sac à main qu’Hatsuyo portait toujours, contenant tout juste son salaire, qu’elle venait de recevoir. La veille, il y avait eu un peu d’agitation, si bien qu’elle n’avait pas eu le temps de le ranger ailleurs et l’avait laissé sur son bureau.

これだけの事実によって判断すると、この事件は、何者かが、多分夜盗の類であったに相違ないが、初代の居間に忍び込んで、予め目星をつけ置いた月給入の手提袋を盗み去ろうとした時、初代が目を覚まして声を立てるか何かしたので、うろたえた賊が所持の短刀で初代を刺し、そのまま手提袋を持って逃亡した。という風に想像することが出来た。母親がその騒ぎに気附かなんだのは少々変であるが、前にも述べた通り初代の寝間と母親の寝間とが離れていたこと、母親は耳が遠い上にその夜は殊に疲れて熟睡していたことなど考えると、無理もないことであった。それは又、初代が大声で叫び立てる隙を与えず、咄嗟の間に賊が彼女の急所を刺した為だとも考えることが出来た。

読者は、私はそんな平凡な月給泥棒の話を、何ぜ細々と記しているのかと、定めし不審に思われるでありましょう。成程以上の事実は誠に平凡である。だが事件全体は決して決して平凡ではなかった。実を云うと、その平凡でない部分を、私はまだ少しも、読者に告げていないのである。物には順序があるからだ。

À partir de ces faits, on pouvait penser qu’un voleur — sans doute un cambrioleur — s’était introduit dans la chambre de Hatsuyo pour dérober le sac à main repéré à l’avance, mais qu’au moment où elle s’était réveillée ou avait crié, le malfaiteur, affolé, l’avait poignardée avec le couteau qu’il portait, avant de s’enfuir avec le sac. Il est certes étrange que la mère n’ait rien entendu, mais, comme déjà dit, les chambres étaient éloignées, elle était dure d’oreille et, cette nuit-là, profondément endormie. On peut aussi supposer que le meurtrier a frappé si vite qu’Hatsuyo n’a pas eu le temps de crier.

Le lecteur s’étonnera peut-être que je m’attarde ainsi sur une banale histoire de vol de salaire. En effet, ces faits sont d’une grande banalité. Mais l’affaire, dans son ensemble, ne l’est absolument pas. Car je n’ai pas encore révélé ce qui fait toute sa singularité : il y a un ordre à respecter dans le récit.

では、その平凡でない部分とは何であるかと云うに、先ず第一は月給泥棒が、何故チョコレートの罐を一緒に盗んで行ったかということである。母親が発見した二つの紛失物の内の一つが、そのチョコレートの罐であったのだ。チョコレートと聞いて私は思い出した。その前夜私達が銀座を散歩した時、私は初代がチョコレートが好きなことを知っていたものだから、彼女と一緒に一軒の菓子屋に入って、ガラス箱の中に光っていた、美しい宝石のような模様の罐に入ったのを買ってやったのである。丸く平べったい、掌位の小罐であったが、非常に綺麗に装飾がしてあって、私は、中味よりも罐が気に入って、それを選んだ程であった。初代の死体の枕元に、銀紙が散らばっていたというのだから、彼女は昨夜、寝ながら、その幾つかをたべたものに相違ない。人を殺した賊が、危急な場合、何の余裕があって、又何の物好きから、そんな下らない、お金にして一円足らずのお菓子などを、持って行ったのであろうか。母親の思い違いではないか、どっかにしまい込んであるのではないかと、色々検べて見たが、その綺麗な罐は何処からも出て来なかった。だが、チョコレートの罐位は、なくなろうとどうしようと、大した問題ではなかった。この殺人事件の不思議さは、もっともっと外の部分にあったのである。

Qu’est-ce donc qui sort de l’ordinaire ? D’abord, pourquoi le voleur a-t-il aussi emporté une boîte de chocolats ? C’était le second objet manquant. En entendant cela, je me suis souvenu : la veille, lors de notre promenade à Ginza, sachant qu’Hatsuyo aimait les chocolats, je lui avais acheté dans une confiserie une jolie boîte décorée, aussi belle qu’un bijou. C’était une petite boîte ronde et plate, très élégante, que j’avais choisie autant pour la boîte que pour son contenu. On a retrouvé des papiers d’argent au chevet du corps, preuve qu’Hatsuyo en avait mangé quelques-uns avant de dormir. Mais pourquoi le meurtrier, dans la précipitation, a-t-il pris la peine d’emporter une boîte de chocolats, objet sans valeur ? Peut-être la mère se trompe-t-elle, peut-être la boîte a-t-elle été rangée ailleurs, mais, après vérification, elle resta introuvable. Cela dit, la disparition de la boîte n’est pas le plus étrange : le mystère est ailleurs.

一体、この賊はどこから忍入り、どこから逃出したのであろう。先ず、この家には普通に人の出入する箇所が三つあった。第一は表の格子戸、第二は裏の二枚障子になった勝手口、第三は初代の部屋の縁側である。その外は壁と厳重にとりつけた格子窓ばかりだ。この三つの出入口は、前夜充分に戸締りがしてあった。縁側の戸にも一枚一枚クルルがついていて、中途からはずすことは出来ない。つまり泥棒は普通の出入口から入ることは絶対に不可能だったのである。それは母親の証言ばかりでなく、最初叫声を聞きつけて現場に入った、近隣の五六人の人達が、充分認めていた、と云うのは、その朝彼等が初代の家に這入ろうとして、戸を叩いた時、已に読者にも分っている通り、表口も裏口も、中から錠が卸してあって、どうしても開ることが出来なかったからである。又初代の部屋に這入って、光線を入れる為に、二三人でそこの縁側の雨戸をくった時にも、雨戸には完全に締りがしてあったのだ。とすると、賊はこの三つの出入口の外から忍込み又逃去ったものと考える外はないのだが、そんな箇所がどこにあったであろうか。

Comment le voleur est-il entré et sorti ? La maison comptait trois issues : la porte d’entrée à claire-voie, la porte de service à double panneau coulissant à l’arrière, et la véranda attenante à la chambre de Hatsuyo. Le reste n’était que murs et fenêtres à barreaux solidement fixés. Les trois issues étaient bien fermées la veille au soir. Les portes de la véranda étaient verrouillées, impossibles à ouvrir de l’intérieur. Bref, il était impossible que le voleur soit passé par une entrée ordinaire. Ce n’est pas seulement la mère qui l’affirmait : les cinq ou six voisins venus au matin pour entrer chez Hatsuyo constatèrent eux-mêmes que toutes les portes étaient fermées de l’intérieur. Même la véranda, qu’ils ont tenté d’ouvrir pour laisser entrer la lumière, était parfaitement close. Il fallait donc que le voleur soit passé par un autre endroit, mais lequel ?

先ず最初気がつくのは、縁の下であるが、縁の下と云っても、外に現われている部分は、この家には二箇所しかない。玄関の靴脱ぎの所と、初代の部屋の縁側の内庭に面した部分である。だが、玄関の方は完全に厚い板が張りつけてあるし、縁側の方は犬猫の侵入を防ぐ為に、一面金網張りになっている。そして、その何れにも、最近取りはずした様な形跡はなかったのである。

少し汚い話をする様だが、便所の掃除口はどうかというに、その便所は丁度初代の部屋の縁側の所にあったのだが、掃除口は昔風の大きなものでなく、近い頃[#「近い頃」は底本では「近頃」]用心深い家主がつけ換えたという話であったが、やっと五寸角位の小さなものであった。これも疑う余地はないのだ。又、台所の屋根についている明りとりにも、異状はなかった。それの締りをする細引きはちゃんと折釘に結びつけたままになっていた。その外、縁側の外の内庭のしめった地面にも、足跡などは見当らず、一人の刑事が天井板の取りはずしの出来る部分から、上に昇って検べて見たが、厚く積ったほこりの上には、何の痕跡も発見することは出来なかった。とすると、賊は壁を破るか、表の窓の格子をとりはずして、出入りする外には、全く方法がないのである。云うまでもなく、壁は完全だし、格子は厳重に釘づけになっていた。

La première chose à laquelle on pense, c’est au-dessous de la maison, mais il n’y a que deux endroits où cette partie est visible de l’extérieur : sous le seuil de l’entrée et sous la véranda de la chambre de Hatsuyo, donnant sur le jardin intérieur. Mais, du côté de l’entrée, une planche épaisse a été solidement fixée, et du côté de la véranda, un grillage a été posé pour empêcher l’intrusion des chiens et des chats. Rien n’indiquait que l’un ou l’autre ait été récemment retiré.

Pour aborder un point un peu moins ragoûtant, qu’en est-il de la trappe de nettoyage des toilettes ? Ces toilettes se trouvaient justement près de la véranda de la chambre de Hatsuyo, mais la trappe n’était pas du grand modèle ancien : le propriétaire précautionneux l’avait récemment remplacée par une toute petite, d’environ quinze centimètres de côté. Là non plus, aucun doute n’était permis. De même, la lucarne du toit de la cuisine ne présentait aucune anomalie : la cordelette qui permet de la fermer était toujours bien attachée à son clou. Par ailleurs, sur la terre humide du jardin intérieur, devant la véranda, on ne relevait aucune trace de pas, et un policier, monté par la trappe amovible du plafond, n’a rien trouvé non plus : la poussière épaisse n’avait pas été dérangée. Dès lors, à moins que le voleur n’ait percé un mur ou arraché les barreaux d’une fenêtre pour entrer et sortir, il n’y avait absolument aucune autre possibilité. Or, les murs étaient intacts et les barreaux solidement cloués.

更に、この盗賊は、彼の出入の跡を留めなかったばかりでなく、屋内にも、何等の証拠物を残していないのであった。兇器の白鞘の短刀は、子供のおもちゃにも等しいもので、どこの金物屋にも売っている様な品であったし、その鞘にも、初代の机の上にも、その他検べ得た限りの場所に、一つの指紋さえ残っていなかった。無論遺留品はなかった。妙な云い方をすれば、これは入らなかった泥棒が、人を殺し、物を盗んだのである。殺人と窃盗ばかりがあって、殺人者、窃盗者は影も形もないのである。

De plus, le cambrioleur n’a laissé aucune trace ni preuve à l’intérieur. L’arme du crime, un petit poignard à fourreau blanc, était un objet banal, en vente dans n’importe quelle quincaillerie, et ni sur le fourreau, ni sur le bureau de Hatsuyo, ni ailleurs, on ne trouva la moindre empreinte digitale. Aucun objet abandonné, rien. En somme, c’est comme si un voleur qui ne serait jamais entré avait tué et volé : il y a eu meurtre et vol, mais ni meurtrier ni voleur n’ont laissé la moindre trace.

ポウの「モルグ街の殺人事件」やルルウの「黄色の部屋」などで、私はこれと似た様な事件を読んだことがある。共に内部から密閉された部屋での殺人事件なのだ。だが、そういう事は外国の様な建物でなければ起らぬもの。日本流のヤワな板と紙との建築では起らぬものと信じていた。それが今、そうばかりも云えぬことが分って来たのだ。仮令ヤワな板にもしろ、破ったり取はずしたりすれば跡が残る。だから、探偵という立場から云えば、四分板も一尺のコンクリート壁も、何の変りがないのである。

だが、ここで、ある読者は一つの疑問を提出されるかも知れない。「ポウやルルウの小説では密閉された部屋の中に被害者丈けがいたのである。それ故誠に不思議であったのだ。所が君の場合では、君が一人で、この事件をさも物々しく吹聴しているに過ぎないではないか。仮令家は君の云う様に密閉されていたにもしろ、その中には、被害者ばかりではなくて、もう一人の人物がちゃんといたのではないか」と。洵に左様である。当時、裁判所や警察の人々も、その通りに考えたのであった。

J’ai lu des histoires similaires dans « Double assassinat dans la rue Morgue » de Poe ou « Le Mystère de la chambre jaune » de Leroux. Dans les deux cas, il s’agit de meurtres commis dans une pièce hermétiquement close de l’intérieur. Mais je croyais que ce genre de choses n’arrivait que dans des bâtiments à l’occidentale ; dans une maison japonaise, faite de cloisons de bois léger et de papier, cela semblait impossible. Or, je comprends maintenant que ce n’est pas si simple : des cloisons fragiles, si on les brise ou les enlève, cela laisse des traces. Pour un détective, il n'y a aucune différence entre une cloison mince et un mur de béton d’un pied d’épaisseur.

Mais ici, le lecteur pourrait soulever une objection : « Dans les romans de Poe ou de Leroux, la victime était seule dans la pièce close, ce qui rendait l’affaire vraiment mystérieuse. Or, dans ton cas, tu ne fais que raconter cette histoire de façon spectaculaire, mais il n’y avait pas que la victime dans la maison : il y avait aussi une autre personne, n’est-ce pas ? » C’est tout à fait vrai. À l’époque, c’est aussi ce que pensaient les juges et les policiers.

盗賊の出入した痕跡が絶無だとすると、初代に近づき得た唯一の人は、彼女の母親であった。盗まれた二品というのも、ひょっとしたら彼女の偽瞞であるかも知れない。小さな二品を人知れず処分するのはさして面倒なことではない。第一、おかしいのは、仮令一間隔たっていたとは云え、耳が少し位遠かったとは云え、目ざとい筈の老人が、人一人殺される騒ぎを、気附かなんだという点である。この事件の係りの検事は、定めしそんな風に考えたことであろう。

その外、検事は色々な事実を知っていた。彼女等が本当の親子でなかったこと、最近は結婚問題で、絶えず争いのあったこと。

丁度殺人のあった夜も、母親は亡夫の弟の力を借りる為に彼を訪問したのだし、帰ってから二人の間に烈しいいさかいがあったらしいことも、隣家の古道具屋の老主人の証言で明かになっている。私が陳述した所の、母親が初代の留守中に、彼女の机や手文庫を、ソッと検べていたなどと云う事も、可也悪い心証を与えた様子であった。

可哀想な初代の母親は、初代の葬儀の翌日、遂にその筋の呼出しを受けたのである。

Si l’on admet qu’aucune trace d’effraction n’existe, la seule personne qui aurait pu approcher Hatsuyo était sa mère. Les deux objets volés pourraient très bien être une invention de celle-ci. Il n’est pas difficile de faire disparaître deux petits objets sans attirer l’attention. Ce qui est étrange, avant tout, c’est qu’une vieille femme, même un peu dure d’oreille, n’ait rien remarqué d’un tel tumulte, même si elle dormait dans une pièce voisine. Le procureur chargé de l’affaire a sans doute pensé de cette manière.

Par ailleurs, il connaissait d’autres faits : que les deux femmes n’étaient pas mère et fille biologiques, que des disputes fréquentes avaient éclaté récemment à propos du mariage de Hatsuyo.

La nuit du meurtre, la mère était allée voir le frère de son défunt mari pour solliciter son aide, et, d’après le vieux brocanteur voisin, il y avait eu une violente dispute à son retour. Le fait, rapporté par moi, que la mère fouillait en cachette le bureau et la boîte à lettres de Hatsuyo pendant ses absences, a aussi joué en sa défaveur.

La pauvre mère de Hatsuyo fut donc convoquée par la police dès le lendemain des funérailles.

恋人の灰 - Les cendres de la bien-aimée

私はそれから二三日、会社も休んでしまって、母親や兄夫婦に心配をかけた程も、一間にとじ籠った切りであった。たった一度、初代の葬儀に列した外には、一歩も家を出なかった。

Je ne suis pas allé au bureau pendant deux ou trois jours, au point d’inquiéter ma mère et mon frère aîné ainsi que sa femme : je suis resté enfermé dans ma chambre, sans en sortir, sauf une seule fois, pour assister aux funérailles de Hatsuyo ; sinon, je n’ai pas mis le pied dehors.

一日二日とたつに従って、ハッキリと本当の悲しさが分って来た。初代とのつき合いは、たった九ヶ月でしかなかったけれど、恋の深さ烈しさは、そんな月日で極まるものではない。私はこの三十年の生涯にそれは色々な悲しみも味って来たけれど、初代を失った時程の、深い悲しみは一度もない。私は十九の年に父親を、その翌年に一人の妹をなくしたが、生来柔弱な質の私は、その時も随分悲しんだけれど、でも、初代の場合とは比べものにはならぬ。恋は妙なものだ。世に比いなき喜びを与えてもくれる代りには、又人の世の一番大きな悲しみを伴って来る場合もあるのだ。私は幸か不幸か失恋の悲しみというものを知らぬのだが、どの様な失恋であろうとも、それはまだ耐えることが出来るであろう。失恋という間は、まだ相手は他人なのだ。だが、私達の場合は、双方から深く恋し合って、あらゆる障碍を物ともせず、そうだ、私のよく形容する様に、どことも知れぬ天上の、桃色の雲に包まれて、身も魂も、溶け合って、全く一つのものになり切ってしまっていた。どんな肉親もこうまで一つになり切れるものではないと思う程、初代こそは、一生涯に、たった一度巡り合った、私の半身であったのだ。その初代がいなくなってしまった。病死なればまだしも看病する隙もあったであろうに、私と機嫌よく分れてから、たった十時間余りの後に、彼女はもう物云わぬ悲しい蝋人形となって、私の前に横わっていたのだ。しかも、無残に殺されて、どこの誰とも分らぬ奴に、あの可憐な心臓を、むごたらしく抉られて。

Au fil des jours, j’ai commencé à ressentir pleinement la tristesse véritable. Ma relation avec Hatsuyo n’avait duré que neuf mois, mais la profondeur et l’intensité de notre amour ne se mesuraient pas au temps. J’ai connu bien des peines en trente ans de vie, mais jamais une douleur aussi profonde que celle d’avoir perdu Hatsuyo. J’ai perdu mon père à dix-neuf ans, puis une sœur l’année suivante ; j’en ai beaucoup souffert, car j’ai toujours eu un tempérament fragile, mais rien de comparable à ce que j’ai ressenti pour Hatsuyo. L’amour est une chose étrange : il apporte une joie incomparable, mais il peut aussi causer la plus grande des douleurs humaines. Je n’ai jamais connu le chagrin d’un amour non partagé, mais, quel qu’il soit, je pense que j’aurais pu le supporter. Car, dans un chagrin d’amour, l’autre reste un étranger. Mais dans notre cas, nous nous aimions profondément, envers et contre tout, et, comme je le dis souvent, nous étions enveloppés dans un nuage rose venu d’on ne sait où, nos corps et nos âmes fondus l’un dans l’autre, devenus une seule et même personne. Aucun parent, même proche, ne pourrait atteindre une telle fusion : Hatsuyo était, dans toute ma vie, l’unique moitié de moi-même. Et voilà qu’elle n’était plus. Si elle était morte de maladie, j’aurais au moins pu la veiller ; mais à peine dix heures après notre séparation joyeuse, elle était déjà là, devant moi, silencieuse et froide comme une poupée de cire, atrocement assassinée, le cœur délicat arraché par un inconnu.

私は彼女の数々の手紙を読み返しては泣き、彼女から贈られた彼女の本当の先祖の系図帳を開いては泣き、大事に保存してあった、いつかホテルで描いた彼女の夢に出て来るという浜辺の景色を眺めては泣いた。誰に物を云うのもいやだった。誰の姿を見るのもいやだった。私はただ、狭い書斎にとじ籠って、目をつむって、今はこの世にない初代と丈け逢っていたかった。心の中で、彼女と丈け話がしていたかった。

彼女の葬式の翌朝、私はふとある事を思いついて、外出の用意をした。嫂が「会社へいらっしゃるの」と聞いたけれど、返事もしないで外に出た。無論会社へ出る為ではなかった。初代の母親を慰問する為でもなかった。私は丁度その朝は、なき初代の骨上げが行われることを知っていた。アア、私は嘗ての恋人の悲しき灰を見る為に、いまわしい場所を訪れたのである。

Je relisais ses lettres en pleurant, j’ouvrais le carnet de généalogie de ses ancêtres qu’elle m’avait offert, je contemplais, en larmes, le dessin de la plage de ses rêves que j’avais fait un jour à l’hôtel. Je ne voulais parler à personne, ni voir personne. Je restais enfermé dans mon étroite bibliothèque, les yeux clos, ne désirant qu’une chose : retrouver Hatsuyo, disparue de ce monde. Je voulais, dans mon cœur, continuer à lui parler.

Le lendemain des funérailles, une idée me traversa soudain l’esprit, et je me préparai à sortir. Ma belle-sœur me demanda : « Tu vas au bureau ? » mais je ne répondis pas et sortis. Bien sûr, ce n’était pas pour aller travailler, ni pour aller réconforter la mère de Hatsuyo. Je savais que ce matin-là aurait lieu la collecte des ossements de Hatsuyo. Oui, j’allais, poussé par une sombre pulsion, voir les cendres de mon ancienne bien-aimée.

私は丁度間に合って、初代の母親や親戚の人達が、長い箸を手にして、骨上げの儀式を行っている所へ行合わした。私は母親にその場にそぐわぬ悔みを述べて、ボンヤリ竈の前に立っていた。そんな際誰も私の無躾をとがめる者はなかった。隠亡が、金火箸で乱暴に灰の塊をたたき割るのを見た。そして、彼はまるで冶金家が、坩堝の金糞の中から何かの金属でも探し出す様に、無雑作に、死人の歯を探し出して、別の小さな容器に入れていた。私は、私の恋人が、そうして、まるで「物」の様に取扱われるのを、殆ど肉体的な痛みをさえ感じて、眺めていた。だが、来なければよかったなどとは思わなんだ。私には最初から、ある幼い目的があったのだから。

J’arrivai juste à temps : la mère de Hatsuyo et les proches, armés de longues baguettes, procédaient à la collecte des ossements. Je présentai maladroitement mes condoléances à la mère, puis restai planté, hébété, devant le four crématoire. Personne ne me fit de reproche pour mon manque de tenue. Je vis l’employé briser brutalement les blocs de cendres avec des pinces en métal, puis, comme un métallurgiste cherchant un métal rare dans les scories, il extrayait les dents du défunt pour les placer dans un petit récipient à part. Voir ainsi ma bien-aimée traitée comme une « chose » me causa une douleur presque physique. Pourtant, je ne regrettais pas d’être venu : j’avais, dès le début, un but secret, presque enfantin.

私はある機会に、人々の目をかすめて、その鉄板の上から、一握りの灰を、無残に変った私の恋人の一部分を盗みとったのである。(アア、私は余りに恥かしいことを書き出してしまった)そして、附近の広い野原へ逃れて、私は、気違いみたいに、あらゆる愛情の言葉をわめきながら、それを、その灰を、私の恋人を、胃の腑の中へ入れてしまったのであった。

私は草の上に倒れて、異常なる昂奮にもがき苦しんだ。「死にたい、死にたい」とわめきながら、転げまわった。長い長い間、私は、そこにそうして横わっていた。だが私は、恥かしいけれど死ぬ程強くはなかった。或は、死んで恋人と一体になるという様な、古風な気持ちにはなれなんだ。その代りに、私は死の次に、強く、死の次に古風な、一つの決心をしたのである。

Profitant d’un moment d’inattention, je dérobai une poignée de cendres sur la plaque de fer — une partie de ma bien-aimée, désormais réduite à l’état de poussière. (Ah, quelle honte d’écrire cela !) Puis, fuyant vers la vaste prairie voisine, je hurlai toutes les paroles d’amour possibles, et j’avalai ces cendres, j’avalai mon aimée, les enfouissant dans mes entrailles.

Je m’effondrai sur l’herbe, déchiré par une excitation insensée. « Je veux mourir, mourir ! » criai-je en me roulant à terre. Longtemps, longtemps, je restai là, prostré. Mais, honte à moi, je n’eus pas la force de mourir. Je ne pus me résoudre à cette idée romantique de rejoindre ma bien-aimée dans la mort. À la place, je pris une résolution, forte, ancienne, presque aussi radicale que la mort elle-même.

私は、私から大切な恋人を奪った奴を憎んだ。初代の冥福の為にというよりは、私自身の為に恨んだ。腹の底から、そいつの存在を呪った。私は検事が如何に疑おうと、警察官が何と判断しようと、初代の母親が下手人だとは、どうしても信じられなかった。だが、初代が殺された以上、仮令賊の出入した形跡が絶無であろうとも、そこには、下手人が存在しなければならぬ。何者だか分らぬもどかしさが、一層私の憎しみをあおった。私は、その野原に仰臥して、晴れた空にギラギラと輝いていた太陽を、目のくらむ程見つめながら、それを誓った。

「俺はどうしたって、下手人を見つけ出してやる。そして、俺達の恨みをはらしてやる」

私が陰気で内気者であった事は、読者も知る通りであるが、その私が、どうしてその様な強い決心をすることが出来たのであるか、又其後のあらゆる危険に突進んで行った、あの私に似げなき勇気を獲得することが出来たのであるか、私は顧みて不思議に思う程であるが、それは凡て亡びた恋のさせる所であったろう。恋こそ奇妙なものである。それは時には人を喜びの頂点に持上げ、時には悲しみのどん底につきおとし、又時には、人に比類なき強力を授けさえするのだ。

Je haïssais celui qui m’avait arraché ma bien-aimée. Ce n’était pas tant pour le repos de l’âme de Hatsuyo que pour moi-même que je nourrissais cette rancœur. Du plus profond de mon être, je maudissais l’existence de cet individu. Qu’importaient les soupçons du procureur ou les conclusions de la police, je ne pouvais absolument pas croire que la mère de Hatsuyo fût la coupable. Mais puisque Hatsuyo avait été assassinée, il fallait bien qu’il y ait un meurtrier, même si aucune trace d’effraction n’avait été relevée. L’impossibilité de savoir qui il était ne faisait qu’attiser davantage ma haine. Allongé dans cette prairie, les yeux fixés sur le soleil éclatant dans le ciel, je fis ce serment :

« Coûte que coûte, je retrouverai l’assassin. Et j’assouvirai notre vengeance. »

Vous le savez, j’étais d’un naturel sombre et timide ; comment ai-je pu prendre une telle résolution, et, par la suite, trouver le courage de me jeter dans tous les dangers ? Moi-même, en y repensant, je m’en étonne. Mais c’est sans doute l’amour perdu qui m’a poussé à cela. L’amour est une chose étrange : il peut porter l’homme au comble de la joie, le précipiter dans l’abîme du chagrin, ou encore lui donner une force inouïe.

やがて、昂奮から醒めた私は、やっぱり同じ場所に横わったまま、やや冷静に、それから私の為すべき事を考えた。そして、様々に考え巡らす内に、ふと一人物のことを思出した。その名は読者も已に知っている、私が素人探偵と名づけた所の、深山木幸吉のことである。警察は警察でやるがいい、私は私自身で犯人を探し出さないでは、承知が出来ぬのだ。「探偵」という言葉はいやだけれど、私は甘んじて「探偵」をやろうと決心した。それについては、私の奇妙な友人の深山木幸吉程、適当な相談相手はないのである。私は立上ると、その足で附近の省線電車の駅へと急いだ。鎌倉の海岸近くに住む深山木の家を訪ねる為であった。

Lorsque l’exaltation retomba, je restai allongé au même endroit, plus calme, et je réfléchis à ce que je devais faire. Au fil de mes pensées, un nom me vint à l’esprit : celui que vous connaissez déjà, mon « détective amateur », Fukiyamaki Kōkichi. La police fera ce qu’elle voudra, mais moi, je ne pourrais me satisfaire qu’en découvrant moi-même le coupable. Je n’aimais pas le mot « détective », mais j’acceptai de jouer ce rôle. Et, pour cela, nul n’était plus indiqué comme confident que mon étrange ami Fukiyamaki. Je me relevai et me dirigeai d’un pas décidé vers la gare la plus proche, résolu à aller le trouver chez lui, près de la côte de Kamakura.

読者諸君、私は若かった。私は恋を奪われた恨みに我を忘れた。前途にどれ程の困難があり、危険があり、この世の外の活地獄が横わっているかを、まるで想像もしていなかった。その内のたった一つをすら、予知することが出来たなら、私のこの向見ずな決心が、やがて私の尊敬すべき友人、深山木幸吉の生命をさえ奪うものであることを、予知し得たならば、私は或は、あの様な恐ろしい復讐の誓いをしなかったかも知れないのだ。だが、私はその時、何のその様な顧慮もなく、成否は兎も角も、一つの目的を定め得た事が、やや私の気分を清々しくしたのであったか、足並みも勇ましく、初夏の郊外を、電車の駅へと急いだのである。

Lecteurs, j’étais jeune. Aveuglé par la rancœur d’avoir perdu mon amour, je ne soupçonnais pas les épreuves, les dangers, l’enfer qui m’attendaient. Si j’avais pu prévoir ne serait-ce qu’une seule des épreuves à venir — si j’avais deviné que cette résolution téméraire allait coûter la vie à mon ami Fukiyamaki, que je respectais tant —, peut-être n’aurais-je pas fait un serment aussi terrible. Mais à ce moment-là, sans la moindre hésitation, le simple fait de m’être fixé un but me donna un certain apaisement, et c’est d’un pas énergique que je me hâtai vers la gare sous le soleil du début d’été.

奇妙な友人 - Un étrange ami

私は内気者で、同年輩の華やかな青年達には、余り親しい友達を持たなかった代りに、年長の、しかも少々風変りな友達にめぐまれていた。諸戸道雄もその一人に相違なかったし、これから読者に紹介しようとする深山木幸吉などは、中でも風変りな友達であった。そして、私のまわり気かも知れぬけれど、年長の友達は殆ど凡て、深山木幸吉とても例外ではなく、多かれ少かれ、私の容貌に一種の興味を持つ様に思われた。仮令いやな意味ではなくとも、何かしら私の身内に彼等を引きつける力があるらしく見えた。そうでなくて、あの様にそれぞれ一方の才能に恵まれた年長者達が、青二才の私などに構ってくれる筈はなかったのだ。

Timide de nature, je n’avais guère de liens avec les jeunes gens brillants de mon âge ; en revanche, j’étais entouré d’amis plus âgés, souvent un peu originaux. Moroto Michio en faisait partie, mais Fukiyamaki Kōkichi, que je vais vous présenter, était le plus singulier de tous. Peut-être n’était-ce qu’une impression, mais il me semblait que tous ces amis plus âgés — Fukiyamaki y compris — manifestaient un certain intérêt pour mon apparence. Même sans intention malveillante, il semblait que quelque chose en moi les attirait. Sans cela, pourquoi ces hommes talentueux auraient-ils accordé de l’attention à un jeune homme insignifiant comme moi ?

それは兎も角、深山木幸吉というのは、私の勤め先の年長の友人の紹介で知合いになった間柄であったが、当時四十歳を大分過ぎていたにも拘らず、妻もなく子もなくその外血縁らしいものは、私の知る限り一人もなく、本当の独り者であった。独り者といっても諸戸の様に女嫌いという訳ではなく、これまでに、随分色々な女と夫婦みたいな関係を結んだらしく、私の知る様になってからでも、二三度そういう女を換えているのだが、いつも長続きがしないで、暫く間を置いて訪ねて見ると、いつの間にか女がいなくなっている、といった調子であった。「俺のは刹那的一夫一婦主義だ」と云っていたが、つまり極端に惚っぽく、飽きっぽいたちなのである。誰しも感じたり云ったりはするけれど、それを彼の様に傍若無人に実行したものは少いであろう。こういう所にも彼の面目が現われていた。

Quoi qu’il en soit, j’avais fait la connaissance de Fukiyamaki par l’entremise d’un collègue plus âgé. Bien qu’il ait largement dépassé la quarantaine, il n’avait ni femme ni enfants, ni, à ma connaissance, aucun parent proche : c’était un vrai solitaire. Mais, à la différence de Moroto, il n’était pas misogyne ; il avait eu plusieurs liaisons, et même depuis que je le connaissais, il avait changé deux ou trois fois de compagne, sans jamais que cela dure. « Moi, je pratique la monogamie instantanée, » disait-il, mais en réalité, il était d’une nature passionnée et se lassait vite. Beaucoup en parlent ou y songent, mais rares sont ceux qui, comme lui, le vivent sans scrupule. Voilà qui le caractérisait bien

彼は一種の雑学者で、何を質問しても知らぬと云った事がなかった。別に収入の道はなさそうであったが、幾らか貯えがあると見え、稼ぐということをしないで、本を読む間々には、世間の隅々に隠れている、様々な秘密をかぎ出して来るのを道楽にしていた。中にも犯罪事件は彼の大好物であって、有名な犯罪事件で、彼の首を突込まぬはなく、時々は其筋の専門家に有益な助言を与える様なこともあった。

C’était une sorte d’érudit touche-à-tout : il n’y avait pas une question à laquelle il ne sache répondre. Il ne semblait pas avoir de véritable source de revenus, mais il devait posséder quelques économies, car il ne travaillait pas et passait son temps à lire et à s’adonner à son passe-temps favori : dénicher, aux quatre coins de la société, tous les secrets cachés. Les affaires criminelles étaient sa grande passion : il ne laissait passer aucune affaire célèbre sans y fourrer son nez, et il arrivait même qu’il donne à l’occasion des conseils avisés à des spécialistes du métier.

独り者の上に彼の道楽がそんな風であったから、何所へ行くのか、三日も四日も家を開けている様なことが、ちょくちょくあって、うまく彼の在宅の折に行合わせるのは、仲々難しいのだ。その日も、又留守を食うのではないかと、心配しながら歩いていると、幸なことには、彼の家の半丁も手前から、もう彼の在宅であることが分った。というのは、可愛らしい子供等の声に混って、深山木幸吉の聞覚のある胴間声が、変な調子で当時の流行歌を歌っていたからである。

近づくと、チャチな青塗り木造の西洋館の玄関を開っ放しにして、そこの石段に四五人の腕白小僧が腰をかけ、一段高いドアの敷居の所に深山木幸吉があぐらをかき、みんなが同じ様に首を左右に振りながら、大きな口をあいて、

「どこから私ゃ来たのやら

いつまたどこへ帰るやら」

とやっていたのである。

Comme il était célibataire et que ses activités étaient ainsi faites, il lui arrivait de disparaître trois ou quatre jours d’affilée sans qu’on sache où il était, si bien qu’il était difficile de le trouver chez lui. Ce jour-là encore, je craignais de ne pas le trouver, mais par chance, arrivé à une cinquantaine de mètres de sa maison, je sus déjà qu’il était là : parmi les voix d’enfants qui jouaient, j’entendis la sienne, sonore et reconnaissable, chantant sur un ton étrange une chanson populaire du moment.

En m’approchant, je vis la porte d’entrée de sa modeste maison de style occidental, peinte en bleu, grande ouverte. Quatre ou cinq garnements étaient assis sur les marches, et, sur le seuil surélevé, Fukiyamaki Kōkichi, assis en tailleur, chantait à tue-tête avec eux, tous balançant la tête de droite à gauche, la bouche grande ouverte :

« D’où suis-je venu,

Où retournerai-je un jour… »

彼は自分に子供がないせいか、非常な子供好きで、よく近所の子供を集めては、餓鬼大将となって遊んでいた。妙なことには子供等も亦、彼等の親達とは反対に、近所ではつまはじきのこの奇人のおじさんになついていたのである。

「サア、お客さんだ。美しいお客さまがいらしった。君達、又遊ぼうね」

私の顔を見ると、深山木は敏感に私の表情を読んだらしく、いつもの様に一緒に遊ぼうなどとは云わないで、子供等を帰し、私を彼の居間に導くのであった。

西洋館と云っても、アトリエか何かのお古と見えて、広間の外に小さな玄関と台所の様なものがついている切りで、その広間が、彼の書斎、居間、寝室、食堂を兼ねていたのだが、そこには、まるで古本屋の引越しみたいに書物の山々が築かれ、その間に、古ぼけた木製ベッドや、食卓や、雑多の食器や、罐詰や、蕎麦屋の岡持などが、滅茶苦茶に放り出してあった。

N’ayant pas d’enfants lui-même, il adorait la compagnie des gamins du quartier, qu’il rassemblait souvent pour jouer au chef de bande. Étrangement, les enfants, contrairement à leurs parents qui le trouvaient bizarre, s’étaient pris d’affection pour ce drôle d’oncle.

« Tiens, un visiteur ! Un beau visiteur ! On rejouera plus tard, les enfants. »

En me voyant, Fukiyamaki, qui avait perçu mon expression, ne me proposa pas, comme à son habitude, de jouer avec eux mais congédia les enfants et m’invita dans son salon.

Sa maison de style occidental, qui ressemblait à un ancien atelier, n’était composée que d’un petit vestibule et d’une sorte de cuisine attenante à une grande pièce unique. Cette pièce lui servait à la fois de bureau, de salon, de chambre et de salle à manger : on y voyait des piles de livres entassées comme lors d’un déménagement de bouquiniste, et, entre elles, un vieux lit en bois, une table, de la vaisselle disparate, des boîtes de conserve, des paniers à soba, tout cela jeté pêle-mêle.

「椅子がこわれてしまって、一つきゃない。マア、それにかけて下さい」

と云って、彼自身は、ベッドの薄汚れたシーツの上にドッカとあぐらをかいたものである。

「用事でしょう。何か用事を持って来たんでしょう」

彼は乱れた長い頭髪を、指でうしろへかきながら、一寸はにかんだ表情をした。彼は私に逢うと、きっと一度はこんな表情をするのだ。

「エエ、あなたの智恵をお借りし度いと思って」

私は、相手の西洋乞食みたいな、カラもネクタイもない皺くちゃの洋装を見ながら云った。

「恋、ね、そうでしょう。恋をしている目だ。それに、近頃とんと僕の方へは御無沙汰だからね」

« Je n’ai plus qu’une seule chaise, les autres sont cassées. Allez, asseyez-vous dessus. »

Il s’installa lui-même en tailleur sur le drap taché du lit.

« Tu as une raison de venir, n’est-ce pas ? Tu as une affaire à me soumettre. »

Il repoussa en arrière ses longs cheveux, d’un geste de la main, avec une expression un peu gênée. Il avait toujours cette expression quand il me voyait.

« Oui, j’aimerais profiter de ton intelligence, » répondis-je, en observant sa tenue chiffonnée, sans col ni cravate, qui lui donnait l’air d’un vagabond occidental.

« L’amour, hein ? Je le vois à tes yeux. Et puis, tu ne m’as pas donné de nouvelles depuis longtemps… »

「恋、エエ、マア、……その人が死んじまったんです。殺されちまったんです」

私は甘える様に云った。云ってしまうと、どうしたことか止めどなく涙がこぼれた。私は目の所へ腕を当てて、本当に泣いてしまったのだ。深山木はベッドから降りて来て、私の側に立って、子供をあやす様に、私の背中を叩きながら、何か云っていた。悲しみの他に、不思議に甘い感触があった。私のそうした態度が、相手をワクワクさせていることを、私は心の隅で自覚していた。

« L’amour… oui, enfin… cette personne est morte. Elle a été assassinée. »

Je le dis d’une voix presque suppliante, et à peine eus-je prononcé ces mots que les larmes se mirent à couler sans fin. Je portai mon bras à mes yeux et me mis à pleurer pour de bon. Fukiyamaki descendit du lit, vint près de moi, et, comme pour consoler un enfant, me tapota le dos en murmurant quelques mots. À la tristesse s’ajoutait une étrange douceur. Je sentais, au fond de moi, que mon attitude éveillait en lui une sorte de frisson.

深山木幸吉は実に巧な聞手であった。私は順序を立てて話をする必要はなかった。一語一語、彼の問うに従って答えて行けばよいのであった。結局私は何もかも、木崎初代と口を利き初めた所から、彼女の変死までの、あらゆることを喋ってしまった。深山木が見せよと云うものだから、例の初代の夢に出て来る海岸の景色の見取図も、彼女から預かった系図書きさえも、丁度内隠しに持っていたので、取出して彼に見せた。彼はそれらを、長い間見ていた様であったが、私は涙を隠す為に、あらぬ方を向いていたので、その時の彼の表情などには、少しも気づかなんだ。

私は云う丈け云ってしまうと、黙り込んでしまった。深山木も異様に押黙っていた。私はうなだれていたのだが、余り長い間相手が黙っているので、ふと彼の方を見上ると、彼は妙に青ざめた顔をして、じっと空間を見つめていた。

Fukiyamaki Kōkichi était un auditeur remarquablement habile. Je n’avais pas besoin de raconter les choses dans l’ordre : il me suffisait de répondre, point par point, à ses questions. Finalement, je lui racontai tout, depuis les premiers mots échangés avec Kizaki Hatsuyo jusqu’à sa mort mystérieuse. À sa demande, je sortis même – je les avais gardés cachés sur moi - le croquis du rivage qui hantait les rêves de Hatsuyo ainsi que le carnet de généalogie qu’elle m’avait confié, et je les lui montrai. Il les examina longuement, tandis que, pour cacher mes larmes, je détournais le regard ; je ne prêtai donc aucune attention à son expression à ce moment-là.

Quand j’eus tout dit, je me tus. Fukiyamaki aussi resta silencieux, de façon étrange. J’avais la tête baissée, mais comme il ne disait rien depuis un long moment, je levai les yeux vers lui : il avait le visage étrangement pâle et fixait le vide.

「僕の気持を分って下さるでしょう。僕は真面目に敵討ちを考えているのです。せめて下手人を僕の手で探し出さないでは、どうにも我慢が出来ないんです」

私が相手を促す様に云っても、彼は表情も変えず黙り込んでいた。何かしら妙なものがあった。日頃の東洋豪傑風な、無造作な彼が、こんな深い感動を示すというのは、ひどく意外に思われた。

「僕の想像が誤りでなけりゃ、これは君が考えているよりは、つまり表面に現われた感じよりは、ずっと大袈裟な、恐ろしい事件かも知れないよ」

やっとしてから、深山木は考え考え、厳粛な調子で云った。

「人殺しよりもですか」

私はどうして彼がそんな事を口走ったのか、まるで判断もつかず、漫然と聞返した。

« Tu comprends ce que je ressens, n’est-ce pas ? Je pense sérieusement à venger Hatsuyo. Je ne pourrai jamais me calmer tant que je n’aurai pas retrouvé le coupable moi-même. »

Même en l’incitant ainsi, il ne changea pas d’expression et resta muet. Il y avait là quelque chose d’inhabituel. Lui d’ordinaire si désinvolte, à la manière d’un héros oriental, semblait profondément bouleversé, ce qui me surprit.

« Si mon intuition ne me trompe pas, cette affaire est bien plus grave, bien plus effrayante que tu ne le crois, plus que ce qu’elle laisse paraître en surface. »

Après un long silence, Fukiyamaki parla enfin, d’une voix grave.

« Plus effrayante qu’un meurtre ? »

Je ne comprenais pas pourquoi il disait cela et lui demandai machinalement.

「人殺しの種類がだよ」深山木はやっぱり考え考え、彼の平常に似ず陰気に答えた。「手提げがなくなったからと云って、ただの泥棒の仕業でないことは、君も分っているだろう。かと云って、単なる痴情の殺人にしては、余り考え過ぎている。この事件の蔭には、非常にかしこい、熟練な、しかも、残忍刻薄な奴が隠れている。並々の手際ではないよ」

彼はそう云って、一寸言葉を切ったが、何故か、少し色のあせた唇が、興奮の為にワナワナと震えていた。私は彼のこんな表情を見るのは初めてだった。彼の恐怖が伝わって、私も妙にうしろを顧みられる様な気がし始めた。だが、愚な私は、彼がその時、私以上に何事を悟っていたか、何がかくも彼を興奮させたか、その辺の事には、まるで気がつかなんだ

« Je parle du genre de meurtre, » répondit-il, toujours pensif, d’un ton inhabituellement sombre. « Même si le sac a disparu, tu sais bien que ce n’est pas un simple vol. Et ce n’est pas non plus un banal crime passionnel : c'est trop réfléchi pour cela. Derrière cette affaire, il y a quelqu’un de très intelligent, expérimenté, et d’une cruauté froide. Ce n’est pas l’œuvre d’un amateur. »

Il s’arrêta un instant, mais je remarquai que, pour une raison inconnue, ses lèvres pâlies tremblaient d’excitation. C’était la première fois que je voyais une telle expression sur son visage. Son effroi me gagna, et je me surpris à jeter des regards inquiets autour de moi. Mais, naïf, je n’avais aucune idée de ce qu’il avait compris à ce moment-là, ni de ce qui le bouleversait à ce point.。

「心臓の真中をたった一突きで殺していると云ったね。泥棒が見とがめられた為の仕業にしては、手際がよすぎる。ただ一突で人間を殺すなんて、何でもない様だが、余程の手練がなくては出来るものではないのだよ。それに、出入りした跡の全くないこと、指紋の残っていないこと、何というすばらしい手際だ」彼は讃嘆する様に云った。「だが、そんなことよりも、もっと恐ろしいのは、チョコレートの罐のなくなっていた事だ。俺にもまだ、何故そんなものが紛失したのだか、はっきり見当がつかぬけれど、何だかただ事でない感じがするんだ。そこにゾーッとする様なものがあるんだ。それに初代の三晩も見たというよぼよぼの老人……」

彼は言葉尻をにごして、黙ってしまった。

私達はてんでの考えに耽って、じっと目を見合わせていた。窓の外には、昼過ぎたばかりの日光がキラキラと輝いていたが、室の中は、妙にうそ寒い感じだった。

« Tu as dit que le cœur avait été transpercé d’un seul coup. Pour un voleur surpris, c’est trop habile. Tuer d’un seul coup, ça paraît simple, mais il faut une grande maîtrise pour y parvenir. Et puis, aucune trace d’effraction, aucune empreinte digitale, quelle perfection dans l’exécution… » Il parlait presque avec admiration. « Mais, plus que tout, ce qui m’effraie, c’est la disparition de la boîte de chocolats. Je ne sais pas encore pourquoi, mais il y a là quelque chose d’anormal, de glaçant. Et puis ce vieillard décrépit qu’Hatsuyo a vu trois nuits de suite… »

Il laissa sa phrase en suspens et se tut.

Nous restâmes tous deux plongés dans nos pensées, nous regardant fixement. Dehors, la lumière du début d’après-midi scintillait, mais dans la pièce régnait une étrange sensation de froid.

「あなたも、初代の母親には疑うべき点はないと思いますか」

私は一寸深山木の考えをただして置きたかったので、それを聞いて見た。

「一笑の価値もないよ。なんぼ意見の衝突があったところで、思慮のある年寄りが、たった一人のかかり子を、殺す奴があるものかね。それに、君の口ぶりで察するに、母親という人は、そんな恐ろしい事の出来る柄ではないよ。手提げ袋は人知れず隠せるにしてもだ、母親が下手人だったら、何の必要があって、チョコレートの罐が紛失したなんて、変な嘘をつくものかね」

深山木はそう云って立上ったが、一寸腕時計を見ると、

「まだ時間がある。明るい内に着けるだろう。兎も角、その初代さんの家へ行って見ようじゃないか」

« Vous pensez vous aussi qu’il n’y a rien à reprocher à la mère de Hatsuyo ? »

Je voulais clarifier la position de Fukiyamaki, aussi lui posai-je la question.

« Cela ne mérite même pas un sourire. Même s’il y a eu des conflits, quelle personne sensée irait tuer son unique enfant ? Et d’après ce que tu dis, cette mère n’est pas du tout du genre à commettre une telle horreur. Même si elle avait caché le sac, pourquoi aurait-elle inventé une histoire aussi étrange que la disparition de la boîte de chocolats, si elle était coupable ? »

Sur ces mots, Fukiyamaki se leva, consulta sa montre et déclara :

« Nous avons encore le temps. Nous arriverons avant la nuit. Allons donc voir la maison de Hatsuyo. »

彼は室の一隅のカーテンの蔭へ入って、何かゴソゴソやっていたかと思うと、間もなく少しばかり見られる服装に変って出て来た。「さあ行こう」無造作に云って、帽子とステッキを掴むと、もう戸外へ飛出していた。私もすぐ様彼のあとを追った。私は深い悲しみと、一種異様の恐れと、復讐の念の外には何もなかった。例の系図帳や私のスケッチなどを、深山木がどこへ始末したのかも知らなんだ。初代の死んでしまった今となって、私にそんな物の入用もなく、てんで念頭にも置いてなかった。

汽車と電車の二時間余りの道中を、私達は殆ど黙り込んでいた。私の方では何かと話しかけるのだけれど、深山木が考え込んでいて、取合ってくれぬのだ。でもたった一言、彼が妙なことを云ったのを覚えている。これは後々にも関係のある大切な事柄だから、ここに再現して置くと、

Il disparut un instant derrière un rideau, puis reparut, un peu mieux habillé. « Allons-y, » dit-il simplement. Il attrapa son chapeau et sa canne, et il fut déjà dehors. Je le suivis aussitôt. Je n’avais plus en tête que de la tristesse, une sorte d’angoisse étrange, et le désir de vengeance. Je ne savais même pas ce qu’il avait fait de l’arbre généalogique et de mon croquis : maintenant que Hatsuyo était morte, je n’en avais plus besoin et n’y pensais même plus.

Pendant les deux heures de trajet en train et en tram, nous restâmes presque tout le temps silencieux. J’essayais bien de parler, mais Fukiyamaki était absorbé dans ses réflexions et ne me répondait pas. Pourtant, je me souviens d’une chose étrange qu’il a dite, et comme cela aura son importance plus tard, je la rapporte ici :

「犯罪がね、巧妙になればなる程、それは上手な手品に似て来るものだよ。手品師はね、密閉した箱の蓋を開ないで、中の品物を取出す術を心得ている。ね、分るだろう。だが、それには種があるんだ。御見物様方には、全く不可能に見えることが、彼には何の造作もありはしないのだ。今度の事件が丁度密閉された手品の箱だよ。実際見た上でないと分らぬけれど、警察の人達は、大事な手品の種を見落しているに相違ない。その種が仮令目の前に曝されていても、思考の方向が固定してしまうと、とんと気のつかぬものだ。手品の種なんて、大抵見物の目の前に曝されているんだよ。多分それはね、出入口という感じが少しもしない箇所なのだ。それでいて考え方を換えると非常に大きな出入口なんだよ。まるで開っぱなし見たいなもんだ。錠がかからねば、釘を抜いたり、破壊したりする必要もない。そういう箇所は開け放しのくせに誰もしまりなんてしないからね。ハハハハハ僕の考えている事柄は、実に滑稽なんだよ。馬鹿馬鹿しい事だよ。だが、案外当っていないとは極まらない。手品の種はいつも馬鹿馬鹿しいものだからね」

« Plus un crime est habile, plus il ressemble à un bon tour de magie. Un prestidigitateur sait retirer un objet d’une boîte fermée sans en ouvrir le couvercle. Tu comprends, n’est-ce pas ? Mais il y a toujours un truc. Ce qui paraît impossible au public est en réalité très simple pour lui. Cette affaire, c’est exactement comme une boîte magique bien fermée. Je ne peux rien affirmer sans avoir vu les lieux, mais je suis sûr que la police a manqué le truc essentiel. Même si le secret est sous leurs yeux, ils ne le voient pas, parce qu’ils sont enfermés dans un schéma de pensée. Les trucs de magie sont presque toujours sous le nez du public. Et je parie que, dans ce cas, il s’agit d’un endroit qui ne ressemble pas du tout à une issue, mais qui, si l’on change de perspective, est en réalité une immense porte ouverte. C’est comme si elle était grande ouverte : pas besoin de forcer, de retirer des clous ou de casser quoi que ce soit. Et comme personne ne pense à la fermer, elle reste ouverte. Ha ha ha, ce que j’imagine est vraiment ridicule. C’est absurde. Mais il n’est pas impossible que j’aie raison, car les trucs de magie sont toujours d’une simplicité ridicule. »

探偵家というものが、何故そんな風に思わせぶりなものであるか、幼稚なお芝居気に富んでいるものであるかということを、今に至っても、私は時々考える。そして、腹立たしくなるのだ。若し、深山木幸吉が、彼の変死に先だって、彼の知っていたことを、凡て私に打開けてくれたならば、あんなにも事を面倒にしないで済んだのである。だが、それは、シャーロックホームズがそうであった様に、又はデューパンがそうであった様に、優れた探偵家の免れ難い衒気であったのか、彼も亦、一度首を突込んだ事件は、それが全く解決してしまうまで、気まぐれな思わせぶりの外には、彼の推理の片影さえも、傍人に示さぬのを常としたのである。

私はそれを聞くと、彼が已に何事か、事件の秘密を掴んでいる様に思ったので、もっと明瞭に打開けてくれる様に頼んだけれど、かたくなな探偵家の虚栄心から、彼はそれ切り口をつぐんでしまって、何事をも云わなかった。

Je me demande encore aujourd’hui pourquoi les détectives aiment tant cultiver le mystère et jouer la comédie. Cela m’agace parfois : si Fukiyamaki m’avait révélé tout ce qu’il savait avant sa propre mort mystérieuse, bien des complications auraient pu être évitées. Mais, comme Sherlock Holmes ou Dupin, il semble que les grands détectives ne peuvent s’empêcher de garder pour eux leurs déductions tant que l’affaire n’est pas totalement résolue.

En l’écoutant, j’eus la conviction qu’il avait déjà percé une partie du secret, et je le suppliai de m’en dire plus clairement. Mais, par orgueil professionnel, il garda le silence et ne me confia plus rien.

七宝の花瓶 - Le vase cloisonné

木崎の家は、もう忌中の貼紙も取れ、立番の巡査もいなくなって、何事もなかった様にひっそりと静まり返っていた。あとで分ったことであるが、丁度その日、初代の母親は骨上げから帰ると間もなく、検事局の呼出しを受けて、巡査につれて行かれたというので、彼女の亡夫の弟という人が、自分の家から女中を呼び寄せて、陰気な留守番をしていたのであった。

私達が格子戸を開けて入ろうとすると、出会頭に、中から意外な人物が出て来た。私とその男とは、非常な気拙い思いで、ぶつかった目をそらす事も出来ず、暫く無言で睨み合っていた。それは、求婚者であったに拘らず、初代の在世中には、一度も木崎家を訪れなかった諸戸道雄が、何故かその日になって、悔みの挨拶に来ているのだった。彼はよく身に合ったモーニングコートを着て、暫く見ぬ間に、少しやつれた顔をして、どうにも目のやり場がないという様子で、立ちつくしていたが、やっとの思いらしく私に言葉をかけた。

La maison des Kizaki avait retrouvé son calme : plus de bande de deuil sur la porte, plus de policier en faction, tout semblait redevenu paisible, comme si rien ne s’était passé. J’appris plus tard que, ce jour-là, la mère de Hatsuyo, à peine rentrée de la crémation, avait été convoquée par le parquet et emmenée par un agent ; c’était donc le frère du défunt mari qui, ayant fait venir une domestique de chez lui, assurait une morne garde de la maison.

Alors que nous ouvrions la porte à claire-voie pour entrer, une rencontre inattendue eut lieu : je tombai nez à nez avec un homme, et, pris au dépourvu, nous restâmes un instant à nous fixer sans rien dire, incapables de détourner le regard. C’était Moroto Michio, le prétendant qui, du vivant de Hatsuyo, n’avait jamais mis les pieds chez les Kizaki, et qui, pour une raison inconnue, venait ce jour-là présenter ses condoléances. Il portait un élégant morning-coat, paraissait amaigri, et semblait ne savoir où poser les yeux. Finalement, il me lança quelques mots, comme à contrecœur :

「ア、蓑浦君、しばらく。お悔みですか」

私は何と返事をしていいのか分からなかったので、乾いた唇で一寸笑って見せた。

「僕、君に少しお話したいことがあるんだが、外で待ってますから、御用が済んだら、一寸その辺までつき合ってくれませんか」

実際用事があったのか、その場のてれ隠しに過ぎなかったのか、諸戸はチラと深山木の方を見ながら、そんなことを云った。

« Ah, Minoura, ça fait longtemps… Tu viens présenter tes condoléances ? »

Ne sachant que répondre, je me contentai de lui adresser un sourire crispé.

« J’aurais quelque chose à te dire… Je vais t’attendre dehors, alors, quand tu auras fini, pourrais-tu venir marcher un peu avec moi ? »

Était-ce une véritable affaire, ou seulement un prétexte pour masquer son embarras ? Il jeta un regard furtif à Fukiyamaki en parlant.

「諸戸道雄さんです。こちらは深山木さん」

私は何の気であったか、どぎまぎして二人を紹介してしまった。双方とも私の口から噂を聞合っていた仲なので、名前を云った丈けで、お互に名前以上の種々なことが分ったらしく、二人は意味ありげな挨拶を交した。

「君、僕に構わずに行って来給え。僕はここの家へ一寸紹介さえしといて呉れりゃいいんだ。どうせ暫くこの辺にいるから、行って来給え」

深山木は無造作に云って、私を促すので、私は中に這入って、見知り越しの留守居の人々に、ソッと私達の来意を告げ、深山木を紹介して置いて、外に待合せていた諸戸と一緒に、遠方へ行く訳にも行かぬので、近くのみすぼらしいカフェへ這入った。

« C’est Moroto Michio. Voici Fukiyamaki, » balbutiai-je en les présentant, sans trop savoir pourquoi. Tous deux avaient entendu parler l’un de l’autre par mon intermédiaire, si bien qu’un simple échange de noms semblait suffire à leur faire comprendre bien des choses, et ils se saluèrent d’un air lourd de sous-entendus.

« Ne t’occupe pas de moi, vas-y, » dit Fukiyamaki d’un ton détaché. « Il suffit de me présenter à la maison, je vais rester dans le coin de toute façon. Vas-y. »

Sur son encouragement, j’entrai, expliquai discrètement la raison de notre visite aux personnes présentes, présentai Fukiyamaki, puis rejoignis Moroto, qui m’attendait dehors. Nous n’allâmes pas bien loin, mais nous entrâmes dans un café minable du quartier.

諸戸としては、私の顔を見れば彼の異様な求婚運動について、何とか弁解しなければならぬ立場であっただろうし、私の方では、そんな馬鹿なことがと打消しながらも、心の奥の奥では、諸戸に対して、ある恐ろしい疑念を抱いていて、それとなく彼の気持を探って見たい、と云う程ハッキリしていなくても、何かしらこの好機会に彼を逃がしてはならぬという様な心持があって、それに深山木が私に行くことを勧めた調子も、何だか意味ありげに思われたので、お互の不思議な関係にも拘らず、私達はつい、そんなカフェなどへ這入ったものであろう。

私達はそこで何を話したか、今ではひどく気拙ずかったという感じの外は、ハッキリ覚えていないのだが、恐らく殆ど話らしい話をしなかったのではないかと思われる。それに、深山木が用事を済ませて、そのカフェを探し当てて、這入って来たのが余りに早かったのだ。

Moroto devait se sentir obligé de s’expliquer sur sa demande en mariage extravagante, tandis que, de mon côté, même si je voulais en rire, je nourrissais au fond de moi un soupçon terrible à son égard ; sans pouvoir le formuler clairement, je sentais qu’il ne fallait pas laisser passer cette occasion de le sonder. L’attitude de Fukiyamaki, qui m’avait poussé à y aller, me semblait elle aussi lourde de sens. C’est ainsi que, malgré la bizarrerie de notre relation, nous nous retrouvâmes dans ce café.

Je ne me souviens plus très bien de ce que nous nous sommes dit, sinon que la gêne était palpable ; sans doute n’avons-nous presque rien dit d’important. D’ailleurs, Fukiyamaki, ayant rapidement terminé ses affaires, ne tarda pas à nous retrouver au café.

私達は飲物を前にして、長い間うつむき合っていた。私は相手を責めたい気持、彼の真意を探り度い気持で一杯ではあったが、何一つ口に出しては云えなんだ。諸戸の方でも妙にもじもじしていた。先に口を開いた方が負けだといった感じであった。奇妙な探り合いであった。だが、諸戸がこんなことを云ったのを覚えている。

「今になって考えると、僕は本当に済まぬことをした。君はきっと怒っているでしょう。僕はどうして謝罪していいか分らない」

彼はそんなことを、遠慮勝に、口の中で、くどくどと繰返していた。そして、彼が一体何について謝罪しているのか、ハッキリしない内に、深山木がカーテンをまくって、つかつかとそこへ這入って来た。

「お邪魔じゃない?」

彼はぶっきら棒に云って、ドッカと腰を卸すと、ジロジロ諸戸を眺め始めるのだった。諸戸は深山木の来たのを見ると何であったかは分らぬが、彼の目的を果しもせず、突然分れの挨拶をして、逃げる様に出て行ってしまった。

Nous restâmes longtemps, silencieux, devant nos verres, baissant la tête. J’avais envie de confronter Moroto, de sonder ses intentions, mais je n’osais rien dire. Lui aussi semblait nerveux, comme s’il pensait que celui qui parlerait le premier aurait perdu. C’était une étrange joute silencieuse. Je me souviens cependant qu’il finit par dire :

« Avec le recul, je me rends compte que j’ai vraiment mal agi. Tu dois sûrement m’en vouloir. Je ne sais même pas comment m’excuser… »

Il répétait cela à voix basse, sans préciser exactement de quoi il s’excusait, quand Fukiyamaki entra brusquement, soulevant le rideau, et vint s’asseoir sans façon, se mettant à dévisager Moroto.

« Je ne dérange pas, j’espère ? »

Il s’installa, prit un air bourru et se mit à observer Moroto avec insistance. Celui-ci, à la vue de Fukiyamaki, et après de brèves salutations, quitta soudainement la pièce sans même avoir atteint son but.

「おかしな男だね。いやにソワソワしている。何か話したの?」

「イイエ、何だか解らないんです」

「妙だな。今木崎の家の人に聞くとね。あの諸戸君は初代さんが死んでから、三度目なんだって、訪ねて来るのが。そして妙に色々なことを尋ねたり、家の中を見て廻ったりするんだって。何かあるね。だが、かしこ相な美しい男だね」

深山木はそう云って、意味ありげに私を見た。私はその際ではあったけれど、でも顔を赤くしないではいられなかった。

「早かったですね。何か見つかりましたか」

私はてれ隠しに質問した。

« Drôle de type. Il était tout agité. Il t’a dit quelque chose ? »

— Non, je n’ai rien compris.

« C’est étrange. Les gens de la maison m’ont dit qu’il était venu trois fois depuis la mort de Hatsuyo, et qu’il posait toutes sortes de questions, inspectant la maison. Il y a quelque chose de louche. Mais il est beau garçon, c’est sûr, » ajouta Fukiyamaki en me lançant un regard lourd de sens. Malgré la situation, je ne pus m’empêcher de rougir.

« Vous avez été rapide. Avez-vous trouvé quelque chose ? » demandai-je, pour masquer mon trouble.

「色々」彼は声を低めて真面目な顔になった。彼の鎌倉を出る時からの興奮は、増しこそすれ決してさめていない様に見えた。彼は何かしら、私の知らない色々なことを、心の奥底に隠していて独りでそれを吟味しているらしかった。「俺は久しぶりで、大物にぶつかった様な気がする。だが、俺一人の力では、少し手強いかも知れぬよ。兎に角、俺は今日からこの事件にかかり切るつもりだ」

彼はステッキの先で、しめった土間にいたずら書をしながら、独言の様に続けた。

「大体の筋道は想像がついているんだが、どうにも判断の出来ない点が一つある。解釈の方法がないではないが、そして、どうもそれが本当らしく思われるのだが、若しそうだとすると、実に恐ろしいことだ。前例のない極悪非道だ。考えても胸が悪くなる。人類の敵だ」

« Plusieurs choses, » répondit-il à voix basse, l’air grave. Depuis notre départ de Kamakura, son excitation semblait même s’être accrue. Je sentais qu’il cachait au fond de lui bien des choses qu’il examinait seul.

« J’ai l’impression de tomber, pour la première fois depuis longtemps, sur une affaire majeure. Mais seul, ce sera peut-être trop difficile. Quoi qu’il en soit, à partir d’aujourd’hui, je vais me consacrer entièrement à cette enquête. »

Il traçait des dessins dans la terre humide du bout de sa canne, parlant comme pour lui-même :

« Je crois deviner les grandes lignes, mais il y a un point que je n’arrive pas à élucider. Il y a bien une façon de l’interpréter, et cela me semble même probable, mais si c’est le cas, c’est vraiment effrayant. Ce serait un crime d’une cruauté sans précédent. Rien qu’à y penser, j’en ai la nausée. Ce serait l’ennemi du genre humain. »

彼は訳の分らぬことを呟きながら、半ば無意識にステッキを動かしていたが、ふと気がつくと、そこの地面に妙な形が描かれていた。それは燗徳利を大きくした様な形で、花瓶を描いたものではないかと思われた。彼はその中へ、非常に曖昧な書体で、「七宝」と書いた。それを見ると、私は好奇心にかられて、思わず質問した。

「七宝の花瓶じゃありませんか。七宝の花瓶が何かこの事件に関係があるのですか」

彼はハッとした顔を上げたが、地面の絵模様に気づくと、慌ててステッキでそれを掻き消してしまった。

「大きな声をしちゃいけない。七宝の花瓶、そうだね。君も仲々鋭敏だね。これだよ分らないのは。俺は今その七宝の花瓶の解釈で苦しんでいたのだよ」

Il marmonnait des choses incompréhensibles en bougeant son bâton à moitié inconsciemment, quand soudain il remarqua qu’il avait dessiné une forme étrange sur le sol. Cela ressemblait à une grande bouteille à saké chauffé, et il pensa que c’était un vase. À l’intérieur, il écrivit, d’une écriture très vague, le mot « shippō » (七宝, cloisonné). Voyant cela, la curiosité me prit et, sans réfléchir, je lui demandai :

« N’est-ce pas un vase cloisonné ? Ce vase cloisonné a-t-il un rapport avec cette affaire ? »

Il releva la tête d’un air surpris, mais, remarquant le dessin sur le sol, il s’empressa de l’effacer avec son bâton.

« Ne parle pas trop fort. Oui, un vase cloisonné. Tu es perspicace. C’est justement ce point que je ne comprends pas. Je me tourmentais à propos de l’interprétation de ce vase cloisonné. »

だが、それ以上は、私がどんなに尋ねても、彼は口を緘して語らぬのであった。

間もなく私達はカフェを出て巣鴨の駅へ引返した。方向が反対なので、私達がそこのプラットフォームで別れたのだが、別れる時、深山木幸吉は「四日ばかり待ち給え。どうしてもその位かかる。五日目には、何か吉報がもたらせるかも知れないから」と云った。私は彼の思わせぶりが不服ではあったけれど、でも、ひたすら、彼の尽力を頼む外はなかったのである。

Mais, j'eus beau le questionner, il resta muet et ne voulut rien ajouter.

Peu après, nous quittâmes le café et retournâmes à la gare de Sugamo. Comme nous allions dans des directions opposées, nous nous séparâmes sur le quai. Au moment de partir, Fukiyamaki Kōkichi me dit : « Attends environ quatre jours. Il me faudra au moins ce temps-là. Le cinquième jour, il se pourrait que je t’apporte de bonnes nouvelles. » Son air mystérieux m’agaçait, mais je n’avais d’autre choix que de compter sur ses efforts.

古道具屋の客 - Le client du brocanteur

家人が心配するので、私はその翌日から、進まぬながらS・K商会へ出勤することにした。探偵のことは深山木に頼んであるのだし、私にはどう活動のして見ようもなかったので、一週間と云った彼の口約を心頼みに、空ろな日を送っていた。会社がひけると、いつも肩を並べて歩いた人の姿の見えぬ淋しさに、私の足はひとりでに、初代の墓地へと向うのであった。私は毎日、恋人にでも贈る様な、花束を用意して行って、彼女の新しい卒塔婆の前で泣くのを日課にした。そしてその度毎に、私の復讐の念は強められて行く様に見えた。私は一日一日不思議な強さを獲得して行く様に思われた。

二日目にはもう辛抱が出来なくて、私は夜汽車に乗って、鎌倉の深山木の家を訪ねて見たが、彼は留守だった。近所で聞くと、「一昨日出かけた切り、帰らぬ」ということであった。あの日巣鴨で別れてから、そのまま彼はどこかへ行ったものと見える。私はこの調子だと、約束の五日目が来るまでは訪ねて見ても無駄足を踏むばかりだと思った。

Comme mes proches s’inquiétaient, je décidai dès le lendemain de retourner, tant bien que mal, au travail à la S.K. Shōkai. J’avais confié l’enquête à Fukiyamaki et ne pouvais rien faire moi-même ; je vivais des jours vides, comptant sur sa promesse de répondre dans une semaine. Après le travail, la solitude de ne plus marcher aux côtés de celle que j’aimais me poussait invariablement vers la tombe de Hatsuyo. Chaque jour, j’apportais un bouquet, comme pour une bien-aimée, et pleurais devant sa nouvelle stèle. Et mon désir de vengeance semblait s’intensifier à chaque visite. J’avais l’impression de gagner chaque jour une force étrange.

Dès le deuxième jour, je ne pus plus tenir et pris le train de nuit pour aller chez Fukiyamaki à Kamakura, mais il était absent. Les voisins me dirent qu’il était parti deux jours plus tôt et n’était pas encore revenu. Depuis notre séparation à Sugamo, il semblait avoir disparu. Je compris qu’il serait inutile de le chercher avant le cinquième jour promis.

だが、三日目になって私は一つの発見をした。それが何を意味するのだか、全く不明ではあったけれど、兎も角も一つの発見であった。私は三日おくれてやっと、深山木の想像力のほんの一部分を掴むことが出来たのだ。

あの謎の様な「七宝の花瓶」という言葉が、一日として私の頭から離れなかった。その日も、私は会社で仕事をしながら、算盤を弾きながら「七宝の花瓶」のことばかり思っていた。妙なことに、巣鴨のカフェで、深山木のいたずら書きを見た時から、「七宝の花瓶」というものが、私には何だか初めての感じがしなかった。どこかにそんな七宝の花瓶があった。それを見たことがあるという気がしていた。しかも、それは死んだ初代を聯想する様な関係で、私の頭の隅に残っているのだ。それが、その日、妙なことには、算盤に置いていたある数に関聯して、ヒョッコリ私の記憶の表面に浮び出した。

「分った。初代の家の隣の古道具屋の店先でそれを見たことがあるのだ」

私は心の中で叫ぶと、その時はもう三時を過ぎていたので、早びけにして、大急ぎで古道具屋へ駈けつけた。そして、いきなりそこの店先へ這入って行って、主人の老人を捉えた。

Mais, le troisième jour, je fis une découverte. Je n’en comprenais pas la signification, mais c’en était une tout de même. Ce jour-là, j’ai enfin saisi une partie de l’intuition de Fukiyamaki.

Le mot mystérieux « vase cloisonné » ne quittait pas mon esprit. Ce jour-là aussi, au bureau, en manipulant mon boulier, je ne pensais qu’à ce vase. Étrangement, depuis que j’avais vu le dessin de Fukiyamaki au café de Sugamo, ce mot ne me semblait pas nouveau. J’avais l’impression d’avoir déjà vu un tel vase quelque part. Et il me restait en mémoire, lié à la défunte Hatsuyo. Ce jour-là, par une association inattendue avec un chiffre sur mon boulier, le souvenir me revint soudain à l’esprit.

« J’ai compris. Je l’ai vu devant la boutique du brocanteur, à côté de la maison de Hatsuyo. » m’écriai-je intérieurement, et, comme il était déjà trois heures passés, je quittai le bureau en avance et me précipitai chez le brocanteur. J’entrai brusquement et accostai le vieux propriétaire.

「ここに大きな七宝の花瓶が、確かに二つ列べてありましたね。あれは売れたんですか」

私は通りすがりの客の様に装って、そんな風に尋ねて見た。

「ヘエ、ございましたよ。ですが、売れちまいましてね」

「惜しいことをした。欲しかったんだが、いつ売れたんです。二つとも同じ人が買ってったんですか」

「対になっていたんですがね。買手は別々でした。こんなやくざな店には勿体ない様な、いい出物でしたよ。相当お値段も張っていましたがね」

「いつ売れたの?」

« Il y avait bien ici deux grands vases cloisonnés alignés, n’est-ce pas ? Ont-ils été vendus ? »

Je fis semblant d’être un client de passage en posant la question.

« Oui, ils y étaient. Mais ils ont été vendus. »

« Quel dommage, je les voulais. Quand ont-ils été vendus ? Les deux à la même personne ? »

« Ils formaient une paire, mais les acheteurs étaient différents. C’était des objets trop beaux pour une boutique comme la mienne, et ils étaient assez chers. »

« Quand ont-ils été vendus ? »

「一つは、惜しいことでございました。昨夜でした。遠方のお方が買って行かれましたよ。もう一つは、あれはたしか先月の、そうそう二十五日でした。丁度お隣に騒動のあった日で、覚えて居りますよ」

という様な具合で、話好きらしい老人は、それから長々と所謂お隣の騒動について語るのであったが、結局、そうして私の確め得た所によると、第一の買手は商人風の男で、その前夜約束をして金を払って帰り、翌日の昼頃使いの者が来て風呂敷に包んであった花瓶を担いで行った。第二の買手は洋服の若い紳士で、その場で人力車を呼んで、持帰ったということであった。両方とも通りかかりの客で、何所の何という人だか勿論分らない。

云うまでもなく、第一の買手が花瓶を受取りに来たのが、丁度殺人事件の発見された日と一致していたことが、私の注意を惹いた。だが、それが何を意味するかは少しも分らない。深山木もこの花瓶のことを考えていたに相違ないが、(老人は深山木らしい人物が三日前に同じ花瓶のことを尋ねて来たのを、よく覚えていた)どうして彼は、あんなにもこの花瓶を重視したのであろう。何か理由がなくては叶わぬ。

« L’un, hélas, a été vendu hier soir à un client venu de loin. L’autre, je crois, le 25 du mois dernier. C’était le jour où il y a eu du grabuge chez les voisins, je m’en souviens bien. »

Le vieux propriétaire, très bavard, se lança dans de longs détails sur les événements du voisinage. Selon ce que je pus vérifier, le premier acheteur était un homme d’affaires, qui avait payé la veille et envoyé un employé chercher le vase le lendemain. Le second était un jeune homme élégant en costume occidental, qui avait appelé un pousse-pousse pour l’emporter. Les deux étaient des clients de passage, et je n’avais aucune idée de leur identité.

Il va de soi que le premier acheteur est venu chercher le vase le jour même où le meurtre a été découvert, ce qui attira mon attention. Mais j’ignorais ce que cela pouvait signifier. Fukiyamaki pensait aussi à ces vases (le vieux se souvenait qu’un homme ressemblant à Fukiyamaki était venu s’informer trois jours auparavant). Pourquoi attachait-il tant d’importance à ces vases ? Il devait y avoir une raison.

「あれは確かに揚羽の蝶の模様でしたね」

「エ、エエその通りですよ。黄色い地に沢山の揚羽の蝶が散らし模様になっていましたよ」

私は覚えていた。くすんだ黄色い地に、銀の細線で囲まれた黒っぽい沢山の蝶が、乱れとんでいる、高さ三尺位の一寸大きな花瓶であった。

「どこから出たもんなんです」

「何ね、仲間から引受けたものですが、出は、何でもある実業家の破産処分品だって云いましたよ」

この二つの花瓶は、私が初代の家に出入りする様になった最初から飾ってあった。随分長い間だ。それが初代の変死後、引続いて僅か数日の間に、二つとも売れたというのは、偶然であろうか。そこに何か意味があるのではないか。私は第一の買手の方にはまるで心当りがなかったが、第二の買手には少し気附いた点があったので、最後にそれを聞いて見た。

« Ils étaient décorés de papillons machaon, n’est-ce pas ? »

« Oui, c’est exact. Sur un fond jaune terne, de nombreux papillons noirs, cerclés de fins traits d’argent, volaient en désordre. »

Je m’en souvenais bien. C’était des grands vases, d’environ trois shaku de haut, décorés de papillons machaon sur un fond jaune terne.

« D’où venaient-ils ? »

« Ils venaient d’une liquidation de faillite d’un industriel. »

Ces deux vases étaient exposés depuis longtemps chez les Kizaki, au moins depuis que j’avais commencé à fréquenter leur maison. Le fait qu’ils aient été vendus tous deux en quelques jours après la mort de Hatsuyo ne pouvait être une coïncidence. Je n’avais aucune idée de l’identité du premier acheteur, mais j’avais un soupçon sur le second, et je posai une dernière question.

「そのあとで買いに来た客は、三十位で、色が白くて、髭がなく、右の頬に一寸目立つ黒子のある人ではなかったですか」

「そうそう、その通りの方でしたよ。優しい上品なお方でした」

果してそうであった。諸戸道雄に相違ないのだ。その人なら隣の木崎の家へ二三度来た筈だが、気附かなんだかと尋ねると、丁度そこへ出て来た老人の細君が、加勢をして、それに答えてくれた。

「そう云えば、あのお人ですわ。お爺さん」幸なことには彼女も亦、老主人に劣らぬ饒舌家であった。

「二三日前に、ホラ、黒いフロックを着て、お隣へいらっした立派な方。あれがそうでしたわ」

彼女はモーニングとフロックコートとを取違えていたけれど、もう疑う所はなかった。私は尚念の為に、彼が傭ったという人力車の宿を聞いて、尋ねて見たところ、送り先が、諸戸の住居のある池袋であったことも分った。

« Le second acheteur était-il un homme d’une trentaine d’années, à la peau claire, sans barbe, avec un grain de beauté visible sur la joue droite ? »

« Oui, c’était bien lui. Un homme gentil et élégant. »

C’était bien Moroto Michio. Il avait dû venir plusieurs fois chez les Kizaki, mais personne ne l’avait remarqué. La femme du vieux propriétaire vint confirmer mes soupçons.

« Oui, c’était cet homme, le vieil homme, » dit-elle. Heureusement, elle était aussi bavarde que son mari.

« Il y a trois jours, il est venu en habit noir, un beau monsieur. »

Elle confondait morning-coat et redingote, mais il n’y avait plus de doute. Par précaution, je me renseignai sur la destination du pousse-pousse : il s’avéra que c’était Ikebukuro, là où habitait Moroto.

それは余りに突飛な想像であったかも知れない。だが、諸戸の様な、謂わば変質者を、常軌で律することは出来ぬのだ。彼は異性に恋し得ない男ではなかったか。彼は同性の愛の為に、その恋人を奪おうと企てた疑いさえあるではないか。あの突然の求婚運動がどんなに烈しいものであったか。彼の私に対する求愛がどんなに狂おしいものであったか。それを思い合わせると、初代に対する求婚に失敗した彼が、私から彼女を奪う為に、綿密に計画された、発見の恐れのない殺人罪を敢て犯さなかったと、断言出来るであろうか。彼は異常に鋭い理智の持主である。彼の研究はメスを以て小動物を残酷にいじくり廻すことではなかったか。彼は血を恐れない男だ。彼は生物の命を平気で彼の実験材料に使用している男だ。

C’était peut-être une idée trop extravagante. Mais on ne peut pas juger un homme comme Moroto selon les normes ordinaires. N’était-il pas incapable d’aimer une femme ? N’avait-il pas même tenté de me ravir ma bien-aimée par amour pour un homme ? Sa campagne de demande en mariage avait été d’une telle intensité, son amour pour moi si démentiel, que je ne pouvais exclure que, afin de m’arracher Hatsuo, il ait commis un meurtre, soigneusement planifié pour ne jamais être découvert. Il était d’une intelligence exceptionnelle. N’était-il pas, dans ses recherches, habitué à manipuler cruellement de petits animaux avec un scalpel ? Il n’avait pas peur du sang. Il utilisait la vie des êtres vivants comme simple matériau d’expérience.

私は彼が池袋に居を構えて間もなく、彼を訪ねた時の無気味な光景を思出さないではいられぬ。

彼の新居は池袋の駅から半里も隔った淋しい場所に、ポッツリと建っている陰気な木造洋館で、別棟の実験室がついていた。鉄の垣根がそれを囲んでいた。家族は独身の彼と十五六歳の書生と飯炊きの婆さんの三人暮しで、動物の悲鳴の外には、人の気配もしない様な、物淋しい住いであった。彼はそこと、大学の研究室の両方で、彼の異常な研究に耽っていた。彼の研究題目は、直接病人を取扱う種類のものではなくて、何か外科学上の創造的な発見という様な事にあるらしく思われた。

それは夜のことであったが、鉄の門に近づくと、私は可哀想な実験用動物の、それは主として犬であったが、耐えられぬ悲鳴を耳にした。それぞれ個性を持った犬共の叫び声が、物狂わしき断末魔の聯想を以て、キンキンと胸にこたえた。今実験室の中で、若しやあのいまわしい活体解剖ということが行われているのではないかと思うと、私はゾッとしないではいられなかった。

Je ne peux m’empêcher de me rappeler l’impression sinistre que j’ai eue lorsque je suis allé rendre visite à Moroto peu après qu’il se soit installé à Ikebukuro.

Sa nouvelle demeure était une morne maison de style occidental, en bois, isolée dans un endroit désert à un demi-ri de la gare d’Ikebukuro, avec un laboratoire séparé attenant, le tout entouré d’une clôture de fer. Ils vivaient là à trois : lui, célibataire, un jeune étudiant de quinze ou seize ans, et une vieille femme qui faisait la cuisine. C’était une maison lugubre, on entendait des cris d’animaux, principalement des chiens, mais on ne percevait aucune présence humaine. Il se consacrait à ses recherches singulières à la fois là et dans le laboratoire de l’université. Ses travaux ne portaient pas directement sur des malades, mais semblaient viser quelque découverte créative en chirurgie.

C’était la nuit. En approchant de la grille de fer, j’entendis les hurlements insoutenables des animaux de laboratoire, surtout des chiens. Leurs cris, tous différents, résonnaient dans ma poitrine comme autant d’agonies délirantes. Je frissonnai à l’idée qu’on pratiquait peut-être, à cet instant même, une vivisection dans le laboratoire.

門を這入ると、消毒剤の強烈な匂が鼻をうった。私は病院の手術室を思出した。刑務所の死刑場を想像した。死を凝視した動物共のどうにも出来ぬ恐怖の叫びに、耳が被い度くなった。一層のこと、訪問を中止して帰ろうかとさえ思った。

夜も更けぬに、母屋の方は、どの窓も真暗だった。僅かに実験室の奥の方に明りが見えていた。怖い夢の中での様に、私は玄関にたどりついて、ベルを押した。暫くすると、横手の実験室の入口に電燈がついて、そこに主人の諸戸が立っていた。ゴム引きの濡れた手術衣を着て、血のりで真赤によごれた両手を前に突き出した。電燈の下で、その赤い色が、怪しく光っていたのを、まざまざと思い出す。

恐ろしい疑いに胸をとざされて、併しそれをどう確めるよすがもなくて、私は夕闇せまる郊外の町を、トボトボと歩いていた。

En entrant dans la cour, une forte odeur de désinfectant me monta au nez. Cela me rappela la salle d’opération d’un hôpital, ou même la chambre d’exécution d’une prison. J’avais envie de me boucher les oreilles devant les cris de terreur impuissante de ces animaux face à la mort. J’ai même songé à rebrousser chemin.

Il n’était pas encore très tard, mais la maison principale était plongée dans l’obscurité, toutes les fenêtres éteintes. Seule une lumière brillait au fond du laboratoire. Comme dans un mauvais rêve, j’atteignis l’entrée et appuyai sur la sonnette. Après un moment, la lumière s’alluma à la porte latérale du laboratoire, et Moroto apparut, vêtu d’une blouse de chirurgie en caoutchouc mouillée, les mains tendues devant lui, toutes rouges de sang. Je me souviens distinctement de l’éclat étrange que prenait cette couleur sous la lumière électrique.

Le cœur serré par de terribles soupçons, mais sans moyen de les vérifier, j’errai à pas lents dans la banlieue crépusculaire.

明正午限り - Juste avant midi

深山木幸吉との約束の「五日目」は、七月の第一日曜に当っていた。よく晴れた、非常に暑い日であった。朝九時頃、私が鎌倉へ行こうと着換えをしている所へ、深山木から電報が来た。逢い度いというのだ。

汽車は、その夏最初の避暑客で可成混雑していた。海水浴には少し早かったけれど、暑いのと、第一日曜というので、気の早い連中が、続々湘南の海岸へ押かけるのだ。

深山木の家の前の往来は、海岸への人通りが途絶えぬ程であった。空地にはアイスクリームの露店などが、新しい旗を立てて商売を始めていた。

Le « cinquième jour » promis par Fukiyamaki Kōkichi tombait le premier dimanche de juillet. Il faisait très beau, une chaleur accablante. Vers neuf heures du matin, alors que je m’habillais pour aller à Kamakura, je reçus un télégramme de Fukiyamaki : il voulait me voir.

Le train était bondé de vacanciers, les premiers de l’été. La saison des baignades n’avait pas encore vraiment commencé, mais la chaleur et le premier dimanche du mois attiraient déjà une foule pressée vers les plages de Shōnan.

Devant la maison de Fukiyamaki, la rue était animée par un flot ininterrompu de gens se rendant à la mer. Des vendeurs de glace avaient dressé de nouveaux étals sur le terrain vague et commençaient leur commerce sous des drapeaux tout neufs.

だが、これらの華やかな、輝かしい光景に引換えて、深山木は例の書物の山の中でひどく陰気な顔をして、考え込んでいた。

「どこへ行っていたのです。僕は一度お訪ねしたんだけど」

私が這入って行くと、彼は立上りもしないで、側の汚いテーブルの上を指しながら、

「これを見給え」

と云うのだ。そこには、一枚の手紙様のものと、破った封筒とが放り出してあったが、手紙の文句は、鉛筆書きのひどく拙い字で、次の様に記されてあった。

貴様はもう生かして置けぬ。明正午限り貴様の命はないものと思え。併し、貴様の持っている例の品物を元の持主に返し(送り先は知っている筈だ)今日以後かたく秘密を守ると誓うなら、命は助けてやる。だが、正午までに書留小包にして貴様が自分で郵便局へ持って行かぬと、間に合わぬよ。どちらでも好きな方を選べ。警察に云ったとて駄目だよ。証拠を残す様なへまはしない俺だ。

Cependant, en contraste avec ce décor animé et éclatant, Fukiyamaki, plongé dans ses montagnes de livres, avait l’air sombre et soucieux.

« Où étiez-vous passé ? Je suis venu vous voir une fois, mais vous n’étiez pas là. »

En entrant, je le trouvai assis, sans même se lever, et il me montra du doigt la table encombrée à côté de lui :

« Regarde ça. »

Sur la table traînaient une sorte de lettre et une enveloppe déchirée. La lettre, écrite au crayon d’une main maladroite, disait :

"Tu ne dois plus rester en vie. À midi pile, considère ta vie comme terminée. Si tu rends l’objet en question à son propriétaire (tu dois connaître l’adresse) et si tu jures de garder le secret à jamais à partir d’aujourd’hui, ta vie sera épargnée, mais si tu ne déposes pas toi-même l’objet au bureau de poste en recommandé avant midi, il sera trop tard. Choisis ce que tu veux. Même si tu préviens la police, ça ne servira à rien. Je ne laisse jamais de preuve derrière moi."

「つまらない冗談をするじゃありませんか。郵便で来たんですか」

私は何気なく尋ねた。

「いや、昨夜、窓から放り込んであったんだよ。冗談じゃないかも知れない」

深山木は案外真面目な調子で云った。彼は本当に恐怖を感じているらしく、ひどく青ざめていた。

「だって、こんな子供のいたずらみたいなもの、馬鹿馬鹿しいですよ。それに正午限り命をとるなんて、まるで活動写真みたいじゃありませんか」

「いや、君は知らないのだよ。俺はね、恐ろしいものを見てしまったんだ。俺の想像がすっかり適中してね。悪人の本拠を確めることは出来たんだけれど、その代り変なものを見たんだ。それがいけなかった。俺は意気地がなくて、逃出してしまった。君はまるで何も知らないのだよ」

« C’est une mauvaise plaisanterie, non ? C’est arrivé par la poste ? »

demandai-je distraitement.

« Non, on l’a jetée par la fenêtre la nuit dernière. Ce n’est peut-être pas une blague. »

Fukiyamaki avait l’air étonnamment sérieux, et il semblait vraiment avoir peur, son visage était livide.

« Mais enfin, c’est une gaminerie, on dirait une menace de film d’aventure ! »

— Non, tu ne sais pas… J’ai vu quelque chose d’effrayant. Mon intuition s’est révélée juste. J’ai pu découvrir le repaire des coupables, mais en échange, j’ai vu des choses terribles. J’ai eu peur et j’ai fui. Tu ne sais rien, toi.

「いや、僕だって、少し分ったことがありますよ。七宝の花瓶ね。何を意味するのだか分らないけれど、あれをね諸戸道雄が買って行ったんです」

「諸戸が? 変だね」

深山木は、併し、それには一向気乗りのせぬ様子だった。

「七宝の花瓶には、一体どんな意味があるんです」

「俺の想像が間違っていなかったら、まだ確めた訳ではないけれど、実に恐ろしい事だ。前例のない犯罪だ。だがね、恐ろしいのは花瓶丈けじゃない、もっともっと驚くべき事がある。悪魔の呪いといった様なものなんだ。想像も出来ない邪悪だ」

— Moi aussi, j’ai compris quelque chose : le vase cloisonné. Je ne sais pas ce que ça signifie, mais c’est Moroto Michio qui l’a acheté.

— Moroto ? C’est étrange…

Fukiyamaki ne semblait pourtant pas très intéressé par ce détail.

— Qu’est-ce que cela signifie, ce vase cloisonné ?

— Si mon intuition est correcte — je ne peux pas l’affirmer encore —, c’est quelque chose d’épouvantable. Un crime sans précédent. Mais ce qui est effrayant, ce n’est pas seulement le vase : il y a bien pire. C’est comme une malédiction démoniaque, une abomination inimaginable.

「一体、あなたには、もう初代の下手人が分っているのですか」

「俺は、少くとも彼等の巣窟をつき止めることは出来た積りだ。もう暫く待ち給え。併し俺はやられてしまうかも知れない」

深山木は、彼の謂う所の悪魔の呪いにでもかかったのであるか、馬鹿に気が弱くなっていた。

「変ですね。併し、万一にもそんな心配があるんだったら、警察に話したらいいじゃありませんか。あなた一人の力で足りなかったら、警察の助力を求めたらいいじゃありませんか」

「警察に話せば、敵を逃がしてしまう丈けだよ。それに、相手は分っていても、そいつを上げる丈けの確かな証拠を掴んでいないのだ。今警察が入って来ては、却って邪魔になるばかりだ」

— Au fond, savez-vous déjà qui a tué Hatsuyo ?

— Je crois au moins avoir localisé leur repaire. Attends encore un peu… Mais il se peut que je sois la prochaine victime.

Fukiyamaki semblait littéralement sous le coup d’une malédiction, terriblement abattu.

— C’est étrange… Mais si vous craignez vraiment quelque chose, pourquoi ne pas prévenir la police ? Si vous n’y arrivez pas seul, demandez-leur de l’aide.

— Si j’en parle à la police, ils s’enfuiront. Et même si je connais leur identité, je n’ai pas de preuve suffisante pour les faire arrêter. Si la police intervient maintenant, ce sera un obstacle de plus.

「この手紙にある例の品物というのは、あなたには分っているのですか。一体何なのです」

「分っているよ、分っているから怖いのだよ」

「これを先方の申出通り送ってやる訳には行かぬのですか」

「俺はね、それを敵に送り返す代りに」彼はあたりを見廻す様にして、極度に声を低め「君に宛てて書留小包で送ったよ。今日帰ると、変なものが届いている筈だが、それを傷つけたり毀したりしない様に大切に保管してくれ給え。俺の手元に置いては危いのだ。君なら幾分安全だから、非常に大切なものなんだから間違いなくね。そして、それが大切なものだっていうことを、人に悟られぬ様にするんだよ」

私は深山木のこれらの、余りにも打とけぬ、秘密的な態度が、何だか馬鹿にされている様で、快くなかった。

— Et cet « objet » mentionné dans la lettre, savez-vous ce que c’est ?

— Oui, je sais, et c’est bien ce qui me fait peur.

— Ne pourriez-vous pas simplement le leur rendre, comme ils le demandent ?

— Au lieu de le leur renvoyer, répondit-il en baissant la voix et en regardant autour de lui, je te l’ai envoyé à toi, par colis recommandé. Quand tu rentreras, tu trouveras un paquet étrange : surtout, ne l’abîme pas, garde-le précieusement. Il est trop dangereux chez moi, tu es un peu plus en sécurité que moi. Et surtout, ne laisse personne deviner que c’est un objet important.

Cette attitude si secrète et distante me mettait mal à l’aise, comme s’il se moquait de moi.

「あなたは、知っている丈けのことを、僕に話して下さる訳には行かぬのですか。一体この事件は、僕からあなたにお願いしたので、僕の方が当事者じゃありませんか」

「だが、必らずしもそれがそうでなくなっている事情があるんだ。併し、話すよ。無論話す積りなんだけれど、では、今夜ね、夕飯でもたべながら話すとしよう」

彼は何だか気が気でないといった風で、腕時計を見た。「十一時だ。海岸へ出て見ないか。変に気が滅入っていけない。一つ久しぶりで海につかって見るかな」

私は気が進まなんだけれど、彼がどんどん行ってしまうものだから、仕方なく彼のあとに従って、近くの海岸に出た。海岸には目がチロチロする程も、けばけばしい色合の海水着が群っていた。

— Ne pourriez-vous pas me dire tout ce que vous savez ? Après tout, c’est moi qui vous ai demandé d’enquêter, je suis le premier concerné.

— Il y a des circonstances qui font que ce n’est plus tout à fait le cas… Mais je te raconterai, bien sûr. Ce soir, au dîner, d’accord ?

Il jeta un coup d’œil nerveux à sa montre. « Il est onze heures. Allons voir la mer, j’ai besoin de prendre l’air. Ça me déprime trop, tout ça. Ça fait longtemps que je ne me suis pas baigné. »

Je n’en avais pas envie, mais il partit si vite que je dus le suivre jusqu’à la plage voisine. Là, une foule bariolée de maillots de bain animait le rivage.

深山木は波打際へ駈けて行って、いきなり猿股一つになると、何か大声にわめいて、海の中へ飛込んで行った。私は小高い砂丘に腰をおろして、彼の強いてはしゃぎ廻る様子を、妙な気持で眺めていた。

私は見まいとしても、時計が見られて仕様がなかった。まさかそんな馬鹿なことがと思うものの、何となく例の脅迫状の「正午限り」という恐ろしい文句が気にかかるのだ。時間は容赦なく進んで行く、十一時半、十一時四十分と、正午に近づくにしたがって、ムズムズと不安な気持が湧上って来る。それに、その頃になって、私を一層不安にした事柄が起った。と云うのは、果然、私は果然という感じがした。彼の諸戸道雄が、海岸の群衆に混って、遥か彼方に、チラリとその姿を見せたのである。彼が丁度この瞬間、この海岸に現われたのは、単なる偶然であっただろうか。Fukiyamaki courut jusqu’à la limite des vagues, se déshabilla jusqu’à son caleçon, poussa un cri et plongea dans la mer. Je m’assis sur une dune, le regardant s’agiter avec une gaieté forcée.

Impossible de ne pas regarder l’heure. Je me disais que c’était absurde, mais la menace « à midi pile » de la lettre me revenait sans cesse à l’esprit. Le temps passait inexorablement : onze heures et demie, puis quarante minutes… Plus midi approchait, plus l’inquiétude me gagnait. Et c’est alors qu’un détail me troubla davantage : je le pressentais, et cela se confirma. Moroto Michio apparut, au loin, parmi la foule sur la plage. Qu’il se montre précisément à ce moment-là, ici, était-ce vraiment un hasard ?

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深山木はと見ると、子供好きの彼は、いつの間にか海水着の子供らに取囲まれて、鬼ごっこか何かをして、キャッキャッとその辺を走り廻っていた。

空は底知れぬ紺青に晴れ渡り、海は畳の様に静かだった。飛込台からは、うららかな掛声と共に、次々と美しい肉団が、空中に弧を描いていた。砂浜はギラギラと光り、陸に海に喜戯する数多の群衆は、晴々とした初夏の太陽を受けて、明るく、華やかに輝いて見えた。そこには、小鳥の様に歌い、人魚の様にたわむれ、小犬の様にじゃれ遊ぶものの外は、つまり、幸福以外のものは何もなかった。この開けっ放しな楽園に、闇の世界の罪悪という様なものが、どこの一隅を探しても、ひそんでいようとは思えなんだ。まして、そのまっただ中で、血みどろな人殺しが行われようなどとは、想像することも出来なかった。

だが、読者諸君、悪魔は彼の約束を少しだってたがえはしなかったのだ。彼は先には、密閉された家の中で、人を殺し、今度は、見渡す限り開けっ放しの海岸で、しかも数百の群衆の真中でその中のたった一人にさえ見とがめられることなく、少しの手掛りをも残さないで見事に人殺しをやってのけたのである。悪魔ながら、彼は何という不可思議な腕前を持っていたことであろうか。

Fukiyamaki, quant à lui, s’était laissé entourer par des enfants en maillot de bain, et jouait à chat ou à quelque autre jeu, courant et riant gaiement tout autour.

Le ciel était d’un bleu profond, sans nuages, la mer calme comme un tatami. Du plongeoir, des corps gracieux s’élançaient en arcs harmonieux au cri joyeux des baigneurs. La plage scintillait, et la foule, sur la plage comme dans l’eau, semblait baignée d’une lumière éclatante, animée par la joie du soleil du début d’été. Ici, les gens chantaient comme des oiseaux, s’amusaient comme des sirènes, gambadaient comme des chiots : il n’y avait, en somme, que du bonheur. Dans ce paradis ouvert, il paraissait impossible d’imaginer que le mal ou le crime puisse se cacher, et encore moins qu’un meurtre sanglant puisse s’y produire en plein jour, au cœur de la foule.

Mais, chers lecteurs, le démon n’a pas failli à sa promesse. Après avoir tué dans une maison close, il a su, cette fois, commettre un meurtre en plein air, au milieu de centaines de personnes, sans que personne ne s’en aperçoive et sans laisser la moindre trace. Quelle incroyable habileté que celle de ce démon !

理外の理 - La logique de l’illogique

私は小説を読んで、よく、その主人公がお人好しで、へまばかりやっているのを見ると、自分であったら、ああはしまいなどと、もどかしく、歯痒く思うことがあるが、この私の書物を読む人も、主人公である私が、何か五里霧中に迷った形で、探偵をやるのだといいながら、一向探偵らしいこともせず、深山木幸吉のいやな癖の思わせぶりに、いい気になって引ずられている様子を見て、きっとじれったく思っていらっしゃることでしょう。私とても、こんな風にありのままに記して行くのは、自分の愚かさを吹聴する様なもので実は余り気が進まぬのだけれど、当時、私は実際お坊ちゃんであったのだから、どうも致方がない。読者を歯痒ゆがらせる点については、事実談ならこうもあろうかと、大目に見て貰う外はないのである。

さて、前章に引続いて、私は深山木幸吉の気の毒な変死の顛末を書綴らなければならぬ。

深山木はその時猿股一つで、砂浜の上を海水着の子供等と、キャッキャと云って走り廻っていた。彼が子供好きで、腕白共の我鬼大将になって、無邪気に遊ぶのを好んだことは、已に屡々述べた所であるが、その時の彼の馬鹿なはしゃぎ方には、子供好きという様なことの外に、もっと深い原因があった。彼は怖がっていたのだ。例の下手な字の脅迫状の「正午限り」という文句におびえていたのだ。四十男の非常に聡明な彼が、あの様な子供だましの脅迫状を真に受けるというのは、何か滑稽な感じがしたけれど、彼にしてはあんなものでも、真面目に怖がるだけの充分の理由があったことに相違ない。

Il m’est souvent arrivé, en lisant des romans, de m’agacer devant la naïveté des héros, de me dire que je n’aurais jamais agi ainsi à leur place. Peut-être, vous aussi, trouvez-vous exaspérant de me voir, moi le protagoniste de cette histoire, errer dans le brouillard, jouer au détective sans rien faire de concret, me laisser entraîner par les allusions énigmatiques de Fukiyamaki. Je l’avoue, écrire tout cela tel quel revient à exposer ma propre bêtise, mais à l’époque j’étais vraiment un jeune homme naïf, et je n’y pouvais rien. Si ce récit vous agace, j’espère que vous saurez faire preuve d’indulgence, puisqu’il s’agit d’un témoignage sincère.

Je dois maintenant raconter la fin tragique de Fukiyamaki Kōkichi.

À ce moment-là, il n’avait pour tout vêtement qu’un caleçon, et courait sur la plage en riant avec les enfants. J’ai déjà dit combien il aimait jouer avec eux, mais ce jour-là, son agitation cachait autre chose : il avait peur. Il était effrayé par la menace du billet : « à midi pile ». Qu’un homme de quarante ans, aussi intelligent que lui, puisse prendre au sérieux une lettre aussi enfantine parait absurde, mais il devait avoir de bonnes raisons de la craindre.

彼はこの事件について彼の知り得たことを、殆ど全く私に打開けていなかったので、彼の様な磊落な男を、これ程まで恐怖させた所の、蔭の事実の恐ろしさは、想像だも出来なかったけれど、彼の真から怖がっている様子を見ると、私もついつり込まれて、華やかな海水浴場の、何百という群衆に取囲まれながらも、何だか変な気持ちになって来るのを、どうにも出来なかった。誰かの云った「本当にかしこい人殺しは、淋しい場所よりも、却って大群集の真中を選ぶ」という言葉なぞも思出されるのであった。

私は深山木を保護する気持で、砂丘をおりて、彼の喜戯していた方へ近づいて行った。彼等は鬼ごっこにも飽きたと見えて、今度は、波打際に近い所に大きな穴を掘って、三四人の十歳前後の無邪気な子供等が、深山木をその中に埋め、上からせっせと砂をかけていた。

「サア、もっと砂をかけて、足も手もみんな埋めちまわなくちゃ。コラコラ顔はいけないぞ。顔だけは勘弁してくれ」

Il ne m’avait presque rien révélé de ce qu’il savait sur cette affaire ; je ne pouvais donc imaginer l’ampleur de l’horreur qui l’avait terrifié à ce point. Mais en le voyant vraiment effrayé, je ne pus m’empêcher, moi aussi, de ressentir un malaise, malgré la foule et l’ambiance joyeuse de la plage. Je repensais à ce dicton : « Le vrai meurtrier choisit la foule plutôt que la solitude. »

Par instinct de protection, je descendis de la dune pour me rapprocher de Fukiyamaki et des enfants. Lassés de jouer à chat, ils creusaient maintenant un grand trou près du rivage, et trois ou quatre enfants de dix ans enterraient Fukiyamaki en le recouvrant de sable.

« Allez, encore du sable, il faut l’enterrer jusqu’aux pieds et aux mains ! Mais pas le visage, pitié pour le visage ! »

深山木はいいおじさんになって、しきりとわめいていた。

「おじさん。そんなに身体を動かしちゃ、ずるいや。じゃ、もっとどっさり砂をかけてやるから」

子供らは両手で砂をかき寄せては、かぶせるのだけれど、深山木の大きな身体は仲々隠れぬ。

そこから一間ばかり隔った所に、新聞紙を敷いて、洋傘をさして、きちんと着物をつけた二人の細君らしい婦人が、海に這入っている子供を見守りながら休んでいたが、時々深山木達の方を見て、アハアハと笑っていた。その二人の細君連が深山木の埋まっている場所からは一番近かった。反対の側のもっと隔った所には、派手な海水着の、美しい娘さんがあぐらをかいて、てんでに長々と寝そべった青年達と笑い興じていた。その外には、近くでは、一ヶ所に腰をすえている人は見当らなんだ。

Fukiyamaki jouait les oncles gentils, protestant à voix haute.

« Si tu bouges, c’est de la triche ! Tiens, on va t’en mettre encore plus ! »

Les enfants ramenaient le sable à pleines mains, mais son grand corps restait difficile à recouvrir.

Non loin de là, deux femmes élégamment vêtues, assises sous une ombrelle, surveillaient des enfants dans l’eau et jetaient de temps en temps un regard amusé vers Fukiyamaki et les enfants. C’étaient les adultes les plus proches de la scène. Plus loin, quelques jeunes femmes en maillot de bain riaient et plaisantaient avec des garçons allongés sur le sable. À part cela, il n’y avait personne assis à proximité.

深山木の側を通り過ぎる者は、絶え間もなくあったけれど、たまに一寸立止って笑って行く人がある位で、誰も彼の身近かに接近したものはなかった。それを見ていると、こんな所で人が殺せるものだろうかと、やっぱり深山木の恐怖が馬鹿馬鹿しく思われて来るのだった。

「蓑浦君、時間は?」

私が近づくと、深山木は、まだそれを気にしているらしく、尋ねるのだ。

「十一時五十二分。あと八分ですよ。ハハハ……」

「こうしていれば安全だね。君、君を初め近所に沢山人が見ていてくれるし、手元にこう、四人の少年軍が護衛してらあ。その上砂のとりでだ。どんな悪魔だってこれじゃ近寄れないね。ウフフ」

彼はやや元気を恢復している様に見えた。

Des passants défilaient sans cesse près de Fukiyamaki, certains s’arrêtaient un instant pour rire, mais personne ne s’approchait vraiment. À voir cette scène, il semblait inconcevable qu’un meurtre puisse être commis ici, et la peur de Fukiyamaki paraissait presque ridicule.

« Minoura, quelle heure est-il ? » me demanda-t-il, visiblement inquiet, quand je m’approchai.

« Onze heures cinquante-deux. Il reste huit minutes. Ha ha ha… »

« Comme ça, je suis en sécurité. Il y a plein de gens autour, toi, mes quatre petits gardes du corps, et cette forteresse de sable. Même le diable ne pourrait pas m’atteindre. »

Il semblait avoir retrouvé un peu de courage.

私はその辺を行ったり来たりしながら、さっきチラッと見た諸戸のことが気になるので、広い砂浜を、あちらこちらと、物色したが、どこへ行ったのか、彼の姿はもう見えなんだ。それから、私は深山木の所から二三間離れた場所に立止って、暫くの間ボンヤリと、飛込台の青年達の妙技を眺めていたが、少したって、深山木の方を振向くと、彼は子供等のたんせいでもうすっかり埋められていた。砂の中から首だけ出して、目をむいて空を睨んでいる様子は、話に聞く印度の苦行者を思出させた。

「おじさん、起きてごらんよ。重いかい」

「おじさん、滑稽な顔をしてらあ。起きられないのかい。助けて上げようか」

子供等はしきりと深山木をからかっていた。だが、いくら「おじさん」「おじさん」と連呼しても、彼は意地悪く空を睨んだままそれに応じようともしなかった。ふと時計を見るともう十二時を二分ばかり過ぎていた。

Je marchais autour, cherchant du regard Moroto, que j’avais aperçu tout à l’heure, mais il avait disparu. Je m’éloignai de Fukiyamaki pour regarder les plongeurs, puis me retournai : il était maintenant presque entièrement enseveli par les enfants, seul son visage dépassant du sable, les yeux levés vers le ciel, comme un fakir hindou.

— Hé, monsieur, réveillez-vous ! C’est lourd, non ?

— Monsieur, vous faites une drôle de tête. Vous ne pouvez pas vous lever ? Vous voulez qu’on vous aide ?

Les enfants taquinaient Fukiyamaki sans relâche. Mais ils eurent beau l’appeler « monsieur, monsieur » encore et encore, il continuait de fixer méchamment le ciel sans leur répondre. Jetant un œil à ma montre, je vis qu’il était déjà midi passé de deux minutes.

「深山木さん。十二時過ぎましたよ。とうとう悪魔は来なかったですね。深山木さん、深山……」

ハッとして、よく見ると、深山木の様子が変だった。顔が段々白くなって行く様だし、大きく見開いた目が、さっきから長い間瞬きをしないのだ。それに、彼の胸の辺の砂の上に、どす黒い斑紋が浮出して、それがジリジリと、少しずつ拡がっている様に見えるではないか。子供等もただならぬ気配を感じたのか、妙な顔をして黙り込んでしまった。

私はいきなり深山木の首に飛びついて、両手でそれを揺り動かして見たが、まるで人形の首みたいに、グラグラするばかりだった。急いで、胸の斑紋の所を掻き分けて見ると、厚い砂の下から、小型の短刀の白鞘が現われて来た。その辺の砂が血のりでドロドロになっていたが、なお掻きのけると、短刀は丁度心臓の部分に、根元までグサリと突きささっていた。

— Fukiyamaki-san, il est midi passé. Finalement, le démon n’est pas venu. Fukiyamaki-san, Fukiyama…

Je m’interrompis, soudain frappé par son étrange attitude. Son visage semblait devenir de plus en plus pâle, et ses yeux grands ouverts ne clignaient plus depuis un moment. De plus, sur le sable qui recouvrait sa poitrine, une tache sombre apparaissait et s’étendait lentement. Les enfants, sentant que quelque chose n’allait pas, se turent, l’air inquiet.

Je me jetai alors sur le cou de Fukiyamaki et le secouai de mes deux mains : sa tête ballottait mollement, comme celle d’une poupée. Je dégageai précipitamment la tache sur sa poitrine : sous l’épaisse couche de sable, apparut le fourreau blanc d’un petit poignard. Le sable alentour était souillé de sang, et en creusant davantage, je vis que le poignard était enfoncé jusqu’à la garde, droit dans la région du cœur.

それからの騒動は、極り切っていることだから、細叙を省くけれど、何しろ日曜日の海水浴場での出来事だったから、深山木の変死は、誠にはれがましいことであった。私は何百という若い男女の、好奇の目を浴びながら、蓆をかぶせた死体のそばで、警官と問答したり、検事の一行が来て、現場の検証が済むと、死体を深山木の家へ運ぶのに附添ったり、ひどく恥しい思いをしなければならなかった。だが、そんな際にも拘らず、私は、その群衆の折り重なった顔の間に、ふと諸戸道雄の、やや青ざめた顔を発見して、何かしら強い印象を受けた。彼は黒山の様に群がった弥次馬のうしろから、じっと深山木の死体に目を注いでいた。死体を運んでいる時にも、私は絶えずうしろの方にもののけの様な彼の気配を感じていた。諸戸が殺人の行われた際、現場附近にいなかったことは明かなのだから、彼を疑うべき何等の理由もなかったのだけれど、それにしても、諸戸のこの異様な挙動は、一体何を意味したのであろうか。

それから、もう一つ記して置かねばならぬのは、さして意外な事でもないが、深山木を運んで彼の家に這入った時、たださえ乱雑な彼の居間が、まるで嵐のあとみたいに、滅茶苦茶に取散らされているのを発見したことである。云うまでもなく、曲者が例の「品物」を探す為に、彼の留守宅へ忍込んだものに相違なかった。

Je passe sur le tumulte qui s’ensuivit, car il est aisé de l’imaginer : c’était un dimanche, sur une plage très fréquentée, et la mort mystérieuse de Fukiyamaki fit grand bruit. J’eus à subir la curiosité de centaines de jeunes gens, à répondre aux policiers, à accompagner le corps jusqu’à la maison de Fukiyamaki après la venue du procureur et la fin de l’enquête sur place : ce fut une épreuve pénible. Mais même dans cette agitation, je remarquai, parmi la foule, le visage pâle de Moroto Michio, qui me fit forte impression : il se tenait derrière les badauds et fixait intensément le cadavre. Même lors du transport du corps, je sentais son étrange présence derrière moi. Pourtant, il était certain que Moroto n’était pas près du lieu du meurtre au moment des faits, et il n’y avait aucune raison de le soupçonner. Mais son comportement restait inexplicable.

Je dois aussi préciser, sans que ce soit très surprenant, que lorsque nous avons ramené le corps à la maison de Fukiyamaki, son salon, déjà en désordre, était cette fois sens dessus dessous, comme après un ouragan. Il était évident que le coupable s’y était introduit en son absence, à la recherche du fameux « objet ».

無論私は検事の詳細な取調べを受けたが、その時私は凡ての事情を正直に打開けたけれども、虫が知らせたとでも云うのか(この意味は後に読者に明かになるであろう)深山木が脅迫状に記された「品物」を私に送ったことだけは、態と黙って置いた。その「品物」について質問されても、ただ知らぬと答えた。

取調べがすむと、私は近所の人の助けを借りて、死者と親しい友人達に通知を出したり、葬儀の準備をしたり、色々手間取ったので、あとを隣家の細君に頼んで、やっと汽車に乗ったのは、もう夜の八時頃であった。自然、私は諸戸がいつ帰ったのか、彼がその間にどんなことをしていたのか、少しも知らなかった。

Bien sûr, je fus interrogé en détail par le procureur. Je racontai tout honnêtement, mais — par un pressentiment dont je comprendrai plus tard la raison — je ne dis rien du fait que Fukiyamaki m’avait envoyé l’« objet » mentionné dans la lettre de menace. Même interrogé à ce sujet, je répondis que je n’en savais rien.

Après l’enquête, j’envoyai des avis à ses amis, préparai les funérailles avec l’aide des voisins, et ne pus prendre le train du retour qu’à huit heures du soir. Naturellement, j’ignorais à quel moment Moroto était rentré ou ce qu’il avait fait entre-temps.

取調べの結果、下手人は全く不明であった。死者と遊んでいた子供等は(彼等の内三人は、海岸近くに住んでいる中流階級の子供で、一人は当日姉につれられて海水浴に来ていた東京のものであった)砂に埋まっていた深山木の身辺へは、誰も近寄ったものがないと明言した。十歳前後の子供であったとは云え、人一人刺殺されるのを見逃がす筈はなかった。又、彼から一間ばかりの所に腰をおろしていた、彼の二人の細君達も、彼女等は深山木の身辺に近づいたものがあれば、気のつかぬ筈はない様な地位にいたのだが、そんな疑わしい人物は一度も見なかったと断言した。その外彼の附近にいた人で、下手人らしい者を見かけたものは一人もなかった。

私とても同様に、何の疑わしき者をも見なかった。彼から二三間はなれた所に立ち、暫く若者たちのダイヴィングに見とれていたとは云え、若し彼に近づき、彼を刺したものがあったとすれば、それを目の隅に捉え得ぬ筈はなかった。誠に夢の様に不可思議な殺人事件と云わねばならぬ。被害者は衆人に環視されていたのである。しかも何人も下手人の影をさえ見なかったのである。深山木の胸深く、かの短刀を突きたてたのは、人間の目には見ることの出来ぬ妖怪の仕業であったのだろうか。私はふと、何者かが短刀を遠方から投げつけたのではないかと考えて見た。だが、その時の凡ての事情は、全くそんな想像を許さなかった。

L’enquête conclut à un meurtrier totalement inconnu. Les enfants qui jouaient avec Fukiyamaki (trois étaient du voisinage et un venait de Tokyo avec sa sœur) déclarèrent qu’aucun adulte ne s’était approché de lui pendant qu’il était enterré dans le sable. Même à dix ans, ils n’auraient pas pu manquer la scène si quelqu’un l’avait poignardé. Les deux femmes assises non loin, surveillant leurs enfants, étaient aussi placées pour voir tout ce qui se passait, et affirmèrent n’avoir rien remarqué de suspect. Personne, parmi les gens proches, n’avait vu quoi que ce soit d’anormal.

Moi non plus, je n’avais rien vu. J’étais à deux ou trois mètres de là, regardant les plongeurs, mais si quelqu’un s’était approché de Fukiyamaki pour le poignarder, je l’aurais forcément aperçu du coin de l’œil. C’était un meurtre aussi mystérieux qu’un rêve. La victime était entourée de témoins, et pourtant, personne n’avait vu l’assassin. Était-ce donc l’œuvre d’un être invisible ? J’eus un instant la pensée que le poignard avait pu être lancé de loin, mais rien dans la situation ne permettait d’envisager cette hypothèse.

注意すべきことは、深山木の胸の傷口が、そのえぐり方の癖とも云うべきものが、曾つての初代の胸のそれと酷似していたことが、のちに取調べの結果分って来た。のみならず、兇器の白鞘の短刀が、両方とも同じ種類の安物であったことも明かにされた。つまり、深山木殺しの下手人は、恐らく初代殺しの下手人と、同一人物であろうという推定がついた訳である。

それにしても、この下手人は、一体全体、どの様な魔法を心得ていたのであろうか。一度は全く出入口のない、密閉された家の中へ、風のように忍び込み、一度は衆人環視の雑踏の場所で、数百人の目をかすめて、通り魔の様に逃れ去った。迷信がかったことの嫌いな私であったが、この二つの理外の理を見ては、何かしら怪談めいた恐怖をさえ感じないではいられなかった。

Il est à noter que la blessure au cœur de Fukiyamaki ressemblait étrangement à celle de Hatsuyo, et que le poignard à fourreau blanc était du même type bon marché dans les deux cas. On en conclut que le meurtrier de Fukiyamaki était probablement le même que celui de Hatsuyo.

Mais alors, de quel prodige ce coupable était-il capable ? Il s’était introduit comme le vent dans une maison close sans issue, puis, au vu de tous, avait frappé au cœur de la foule sans être vu. Moi qui n’aimais pas les superstitions, je ne pus m’empêcher de ressentir une peur quasi surnaturelle devant ces deux crimes défiant la logique.

鼻欠けの乃木大将 - Le général Nogi au nez coupé

私の復讐、探偵の仕事は、今や大切な指導者を失ってしまった。残念なことには、彼は生前彼の探り得た所、推理した事柄を、少しも私に打開けて置かなんだので、私は彼の死に会って、全く途方に暮れてしまった。尤も彼は二三暗示めいた言葉を洩らさぬではなかったが、不敏な私には、その暗示を解釈する力はないのだ。

それと同時に、一方では、私の復讐事業は、一層重大さを加えて来た。今や私は、私の恋人のうらみを報いると共に、私の友人であり、先輩であった深山木の敵をも討たねばならぬ立場に置かれた。深山木を直接殺したものは、かの目に見えぬ不思議な下手人であったけれど、彼をその様な危険に導いた者は、明かに私であった。私が今度の事件を依頼さえせねば、彼は殺されることはなかったのである。私は深山木に対する申訳の為丈けにでも、何が何でも、犯人を探し出さないでは済まぬ事になった。

深山木は殺される少し前に、脅迫状に書いてあった彼の死の原因となった所の「品物」を、書留小包にして私に送ったと云ったが、その日帰って見ると、果して小包郵便が届いていた。だが、厳重な荷造りの中から出て来たものは、意外にも、一個の石膏像であった。

それは石膏の上に、絵具を塗って、青銅のように見せかけた、どこの肖像屋にもころがってい相な、乃木大将の半身像だった。随分古いものらしく、所々絵具がはげて白い生地が現われ、鼻などは、この軍神に対して失礼なほど、滑稽にかけ落ちていた。鼻かけの乃木大将なのだ。ロダンに、似たような名前の作品があったことを思出して、私は変な気持がした。

Ma vengeance, mon travail de détective, venaient de perdre leur guide le plus précieux. Malheureusement, Fukiyamaki ne m’avait rien révélé de ses découvertes ou de ses déductions avant sa mort, et je me retrouvais complètement désemparé. ertes, il avait laissé échapper quelques paroles à demi-mot, mais je n’avais pas la capacité de les interpréter.

En même temps, ma quête de vengeance prenait une dimension encore plus grave : je devais désormais venger non seulement ma bien-aimée, mais aussi mon ami et mentor Fukiyamaki. Même si c’était ce mystérieux assassin invisible qui avait tué Fukiyamaki, c’est moi qui l’avais conduit à ce danger : s’il n’avait pas accepté d’enquêter à ma demande, il ne serait pas mort. Pour lui aussi, je devais, coûte que coûte, retrouver le coupable.

Peu avant d’être tué, Fukiyamaki m’avait dit qu’il m’envoyait, en recommandé, « l’objet » mentionné dans la lettre de menace et cause de sa mort. En rentrant ce jour-là, je trouvai effectivement un colis. Mais, à ma surprise, il contenait un simple buste en plâtre, peint pour ressembler à du bronze, représentant le général Nogi. L’objet était ancien, la peinture écaillée laissait apparaître le plâtre blanc, et le nez, notamment, était cassé de façon presque grotesque. Ce « général Nogi au nez cassé » me rappela vaguement une œuvre de Rodin, ce qui me troubla.

無論、私はこの「品物」が何を意味するのか、何故人殺しの原因となる程大切なのか、まるで想像もつかなんだ。深山木は、「毀さぬように大切に保管せよ」と云った。又「それが大切な品だと云うことを、他人に悟られるな」とも云った。私はいくら考えても、この半身像の意味を発見することが出来ぬので、兎も角死者の指図に従って、人に悟られぬ様に態とがらくた物の入れてある押入の行李の中へ、それをソッとしまって置いた。この品のことは、警察では何も知らぬのだから、急いで届けるにも及ばなかったのだ。

それから一週間ばかりの間、心はイライラしながらも、私は深山木の葬儀の為に一日つぶした外は何の為す所もなく、いやな会社勤めを続けた。会社がひけると欠かさず初代の墓地に詣でた。そこで私は相ついで起った不思議な殺人事件の顛末を、私のなき恋人に報告したことであったが、すぐ家へ帰っても寝られぬものだから、私は墓詣りをすませると、町から町を歩き廻って、時間をつぶしたものである。

Bien sûr, j’étais incapable de deviner la signification de cet « objet », ni pourquoi il était si important qu’il ait causé un meurtre. Fukiyamaki m’avait recommandé de le garder précieusement sans l’abîmer, et surtout de ne pas laisser deviner à quiconque son importance. Incapable d’en percer le sens, je me contentai de suivre ses instructions : je cachai la statuette dans une malle, parmi des objets sans valeur, pour que personne ne la remarque. La police n’étant pas au courant de son existence, il n’y avait pas d’urgence à la leur remettre.

Durant la semaine suivante, je n’eus rien à faire, sinon organiser les funérailles de Fukiyamaki et poursuivre mon travail ennuyeux. Chaque soir, j’allais sans faute me recueillir sur la tombe de Hatsuyo, à qui je racontais les événements mystérieux qui s’étaient succédés. Mais, incapable de dormir en rentrant, je traînais de longues heures dans les rues désertes.

その間、別段の事変もなかったが、二つ丈け、甚だつまらぬ様な事ではあるが、読者に告げて置かねばならぬ出来事があった。その一つは、二度ばかり、誰かが私の留守中に私の部屋に這入って、机の抽斗や本箱の中の品物を、取乱した形跡のあったことである。私はそんなに几帳面なたちではなかったから、はっきりしたことは云えぬのだが、何となく部屋の中の品物の位置、例えば本箱の棚の書物の並べ方などが、私の部屋を出る時の記憶とは違っている様に思われたのだ。家内の者に尋ねても、誰も私の持物をなぶった覚えはないと云うことであったが、私の部屋は二階にあって、窓の外は、他家の屋根に続いているのだから、誰かが屋根伝いに忍込もうと思えば、全く出来ぬことではないのだ。神経のせいだと打消して見ても、何となく安からぬ思いがするので、若しやと、押入の行李を検べて見たが、例の鼻かけの乃木将軍はその都度別状なく元の所に納まっていた。

Pendant cette période, il ne se passa rien de notable, sauf deux faits, apparemment insignifiants, mais que je dois rapporter. D’abord, à deux reprises, j’eus l’impression que quelqu’un était entré dans ma chambre durant mon absence : le désordre inhabituel de mes affaires, la disposition des livres sur les étagères ne correspondaient pas à mes souvenirs. Personne dans la maison n’avait touché à mes affaires, mais ma chambre étant à l'étage, avec une fenêtre donnant sur les toits voisins, il n’était pas impossible que quelqu’un s’y soit introduit. Même en me persuadant que c’était mon imagination, je ne pouvais m’empêcher de vérifier la malle : chaque fois, la statuette du général Nogi était à sa place.

それからもう一つは、ある日、初代の墓参を済ませて、いつも歩き廻る場末の町を歩いていた時、それは省線の鶯谷に近い処であったが、とある空地に、テント張りの曲馬団がかかっていて、古風な楽隊や、グロテスクな絵看板が好ましく、私はその以前にも一度そこの前にたたずんだことがあったのだが、その夕方、何気なく曲馬団の前を通りかかると、意外なことには、かの諸戸道雄が、木戸口から急ぎ足で出て行く姿を認めたのである。先方では私に気づかぬ様であったが、恰好のよい背広姿は、まぎれもなく私の異様な友人諸戸道雄であったのだ。

そんなことから、何の証拠もないことであったが、私の諸戸に対する疑いは、益々深められて行った。彼は何故初代の死後、あんなに度々木崎の家を訪れたのであるか。何の必要があって、問題の七宝の花瓶を買取ったのであるか。又彼が丁度深山木の殺人現場にまで来合わせていたのは、偶然にしては少々変ではなかったか。その折の彼のいぶかしい挙動はどうであったか。それに、気のせいか、彼が彼の家とはまるで方角の違う鶯谷の曲馬団を見に来ていたというのも、何となく異様な感じがするではないか。

L’autre événement se produisit un soir, alors que je revenais du cimetière et errais dans un quartier excentré près d’Uguisudani : je passai devant un cirque ambulant, dont la musique et les affiches grotesques m’avaient déjà attiré une fois. Ce soir-là, par hasard, j’aperçus Moroto Michio sortant précipitamment du chapiteau. Il ne me remarqua pas, mais j’étais certain d’avoir reconnu sa silhouette élégante.

Ce genre de détails, même sans preuve, renforçait mes soupçons envers Moroto. Pourquoi avait-il tant de fois visité la maison Kizaki après la mort de Hatsuyo ? Pourquoi avait-il tenu à acheter le fameux vase cloisonné ? Sa présence sur les lieux du meurtre de Fukiyamaki, même si elle pouvait être fortuite, restait troublante. Son comportement étrange ce jour-là, et même le fait qu’il soit venu voir ce cirque, dans un quartier opposé au sien, me mettait mal à l’aise.

そうした外面に現われた事柄ばかりではなく、心理的にも諸戸を疑うべき理由は充分あった。私としては非常に云い悪いことではあるが、彼は私に対して常人には一寸想像も出来ない程強い恋着を感じているらしかった。それが彼をして、木崎初代に心にもない求婚運動を為さしめた原因であったとしても、さして意外ではないのである。更に、この求婚に失敗した彼が、初代は彼に取って正しく恋の敵だったのだから、感情の激するまま、その恋敵を人知れず殺害したかも知れないという想像も、全く不可能ではなかった。果して彼が初代殺しの下手人であったとすると、その殺人事件の探偵に従事し、意外に早く犯人の目星をつけた深山木幸吉は、彼に取って一日も生かして置けぬ大敵であったに相違ない。かくして諸戸は、第一の殺人罪を隠蔽する為に引続いて第二の殺人を犯さねばならなかったと想像することも出来るではないか。

深山木を失った私は、こんな風にでも諸戸を疑って見る外には、全然探偵の方針が立たなかった。私は熟考を重ねた末、結局、もう少し諸戸に接近して、この私の疑いを確めて見る外はないと、心を定めた。そこで、深山木の変死事件があってから、一週間ばかりたった時分、会社の帰りを、私は諸戸の住んでいる池袋へと志したのである。

Au-delà de ces faits extérieurs, j’avais aussi des raisons psychologiques de le soupçonner. Cela peut paraître étrange à dire, mais il semblait éprouver pour moi une passion d’une intensité difficile à imaginer. Ce sentiment avait pu le pousser à faire une demande en mariage insensée à Hatsuyo, et, après son échec, à considérer Hatsuyo comme une rivale amoureuse, qu’il aurait pu assassiner dans un accès de jalousie. Si c’était bien lui le meurtrier, alors Fukiyamaki, qui avait rapidement compris la vérité, était devenu son ennemi mortel, et il avait dû l’éliminer pour dissimuler son premier crime.

Privé de Fukiyamaki, je n’avais d’autre piste que de continuer à surveiller Moroto. Après mûre réflexion, je décidai de me rapprocher de lui pour vérifier mes soupçons. Une semaine après la mort de Fukiyamaki, je me rendis donc, après ma journée de travail, à Ikebukuro, où il habitait.

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再び怪老人 – Encore le vieil homme étrange

私は二晩続けて諸戸の家を訪れたのであったが、第一の晩は諸戸が不在の為、空しく玄関から引返す外はなかったけれど、第二の晩には私は意外の収穫を得たのである。

もう七月の中旬に入っていて、変にむし暑い夜であった。当時の池袋は今の様に賑かではなく、師範学校の裏に出ると、もう人家もまばらになり、細い田舎道を歩くのに骨が折れる程、まっ暗であったが、私は、その一方は脊の高い生垣、一方は広っぱといった様な、淋しい所を、闇の中に僅かにほの白く浮き上っている道路を、目を据えて見つめながら、遠くの方にポッツリ、ポッツリと見えて居る燈火をたよりに、心元なく歩いていた。まだ暮たばかりであったが、人通りは殆どなく、たまさかすれ違う人があったりすると、却って、何かもののけの様で、不気味な感じがした程であった。

先に記した通り、諸戸の邸は仲々遠く、駅から半里もあったが、私は丁度その中程までたどりついた頃、行手に当って、不思議な形のものが歩いているのを気附いた。脊の高さは常人の半分位しかなくて、横幅は常人以上にも広い一人物が、全身をエッチラオッチラ左右に振り動かしながら、そして、その度に或は右に或は左に、張子の虎の様に、彼の異常に低い所についている頭をチラチラと見せながら、難儀相に歩いて行くのである。と云っては一寸法師の様に思われるが、それは一寸法師ではなく、上半身が、腰の所から四十五度の角度で曲っている為に、うしろからは、そんな脊の低いものに見えたのだ。つまりひどく腰の曲った老人なのである。

Je me rendis deux soirs de suite chez Moroto : la première fois, il était absent et je dus repartir bredouille, mais la seconde, je fis une découverte inattendue.

Nous étions déjà à la mi-juillet, par une nuit étrangement lourde et moite. À cette époque, Ikebukuro n’était pas aussi animé qu’aujourd’hui : derrière l’école normale, les maisons se faisaient rares, et il fallait marcher longtemps sur un chemin rural sombre, bordé d’une haute haie d’un côté et d’un terrain vague de l’autre, en suivant à tâtons la route qui se dessinait à peine dans la nuit, guidé seulement par quelques lumières lointaines. Il faisait à peine nuit, mais il n’y avait presque personne, et croiser quelqu’un avait quelque chose d’inquiétant, presque surnaturel.

Comme déjà dit, la maison de Moroto était assez éloignée, à un demi-ri de la gare. Vers la moitié du chemin, j’aperçus devant moi une silhouette étrange : une personne dont la taille n’atteignait que la moitié de celle d’un homme ordinaire, mais dont la largeur dépassait la normale, avançait péniblement, se balançant de droite à gauche, la tête basse oscillant à chaque pas comme un tigre de papier mâché. Ce n’était pas un nain, mais un vieillard au dos si courbé que son torse formait un angle de quarante-cinq degrés, d’où son apparence.

その異様な老人の姿を見て、当然私は曾つて初代が見たという不気味なお爺さんを思い出した。そして、時が時であったし、所が丁度私が疑っていた諸戸の家の附近であったので、私は思わずハッとした。

注意して、悟られぬように尾行して行くと、怪老人は、果して諸戸の家の方へ歩いて行く。一つ枝道を曲ると、一層道巾が狭くなった。その枝道は、諸戸の邸で終っているのだから、もう疑う余地はなかった。向うにボンヤリと諸戸の家の洋館が見えて来たが、今夜はどうしたことか、どの窓にも燈火が輝いている。

老人は、門の鉄の扉の前で一寸立止って、何か考えている様であったが、やがて、扉を押して中へ這入って行った。私は急いであとを追って門内に踏み込んだ。玄関と門の間に一寸茂った灌木の植込みがあって、その蔭に隠れたのか、私は老人を見失った。暫く様子を窺っていたが、老人の姿は現われぬ。私が門にかけつける間に、彼は玄関に這入ってしまったのか、それとも、まだ植込みの辺にうろうろしているのか、一寸見当がつかなんだ。

À la vue de ce vieil homme difforme, je pensai aussitôt au sinistre vieillard qu’Hatsuyo avait vu autrefois. L’heure, le lieu — tout cela, près de la maison de Moroto que je soupçonnais — me fit tressaillir.

Je le suivis prudemment, sans me faire remarquer : il se dirigeait, comme prévu, vers la maison de Moroto. Il tourna dans une ruelle encore plus étroite, qui menait directement à la propriété. On distinguait vaguement la maison occidentale de Moroto, toutes fenêtres allumées ce soir-là.

Le vieillard s’arrêta un instant devant la grille de fer, comme pour réfléchir, puis la poussa et entra. Je me précipitai à sa suite, pénétrant dans la cour. Entre la porte et l’entrée, des buissons touffus offraient une cachette : je perdis la trace du vieillard. Je restai un moment à observer, mais il ne réapparut pas. Peut-être était-il déjà entré, ou bien se cachait-il encore dans les buissons.

私は先方から見られぬ様に気をつけて、広い前庭をあちこちと探して見たが、老人の姿は消えたかの様に、どこの隅にも発見出来なかった。彼は已に屋内に這入ってしまったのであろう。そこで、私は思い切って、玄関のベルを押した。諸戸に逢って、直接彼の口から何事かを探り出そうと決心したのだ。

間もなく扉が開いて、見知り越しの若い書生が顔を出した。諸戸に逢い度いと云うと、彼は一寸引込んで行ったが、直ぐ引返して来て、私を玄関の次の応接間へ通した。壁紙なり、調度なり、仲々調和がよく、主人の豊かな趣味を語っていた。柔かい大椅子に腰かけていると、諸戸は、酒に酔っているのか、上気した顔をして、勢いよく這入って来た。

「ヤア、よく来てくれましたね。この間、巣鴨では本当に失敬しました。あの時は何だか工合が悪くってね」

諸戸は快い中音で、さも快活らしく云うのだった。

Je fis le tour du jardin, prenant soin de ne pas être vu, mais il avait disparu. Sans doute était-il déjà à l’intérieur. Je pris alors mon courage à deux mains et sonnai à la porte : j’étais décidé à interroger Moroto directement.

Peu après, le jeune étudiant de la maison ouvrit la porte. Quand je demandai à voir Moroto, il s’absenta un instant, puis me fit entrer dans le salon. La décoration, les meubles, tout témoignait du goût raffiné du maître des lieux. Installé dans un large fauteuil, j’attendis ; Moroto arriva bientôt, le visage rouge, peut-être sous l’effet de l’alcool, débordant d’énergie.

— Ah, merci d’être venu ! L’autre jour à Sugamo, je t’ai vraiment manqué de respect. Je n’étais pas dans mon assiette ce jour-là.

「そのあとでもう一度お逢いしていますね。ホラ、鎌倉の海岸で」

決心をしてしまうと、私は存外ズバズバと物が云えた。

「エ、鎌倉? アア、あの時君は気がついていたのですか、あんな騒動の際だったので、態と遠慮して声をかけなかったのだが、あの殺された人、深山木さんとか云いましたね。君、あの人とは余程懇意だったのですか」

「エエ、実は木崎初代さんの殺人事件を、あの人に研究して貰っていたんです。あの人はホームズみたいな優れた素人探偵だったのですよ。それが、やっと犯人が分りかけた時に、あの騒動なんです。僕、本当にがっかりしちゃいました」

「僕も大方そうだとは想像していたが、惜しい人を殺したものですね。それはそうと、君食事は? 丁度今食堂を開いた所で、珍らしいお客さんもいるんだが、何だったら、一緒にたべて行きませんか」

諸戸は話題を避ける様に云った。

「イイエ、食事は済ませました。お待ちしますからどうか御遠慮なく。ですが、お客さんと云うのは、若しやひどく腰の曲ったお爺さんの人じゃありませんか」

Maintenant que j’étais décidé, je me sentais capable d’aller droit au but.

— Nous nous sommes revus depuis, à la plage de Kamakura.

— Ah, Kamakura ? Tu avais remarqué ma présence ? C’était un moment agité, j’ai préféré ne pas t’aborder. Ce Fukiyamaki qui a été tué, tu le connaissais bien, non ?

— Oui, en fait, je lui avais demandé d’enquêter sur le meurtre de Kizaki Hatsuyo. C’était un brillant détective amateur, un vrai Holmes. Et voilà qu’il a été tué juste au moment où il touchait au but. J’ai été complètement abattu.

— Je m’en doutais un peu… Quel dommage. Mais as-tu mangé ? Je viens d’ouvrir la salle à manger, il y a un invité inhabituel ce soir. Tu veux te joindre à nous ?

Moroto semblait vouloir changer de sujet.

— Non, j’ai déjà mangé. Je vous attends ici, ne vous gênez pas. Mais, cet invité, ce ne serait pas un vieillard au dos très courbé ?

「エ、お爺さんですって。大違い、小さな子供なんですよ。ちっとも遠慮のいらないお客だから、一寸食堂へ行く丈けでも行きませんか」

「そうですか。でも、僕来る時、そんなお爺さんがここの門を這入るのを見かけたのですが」

「ヘエ、おかしいな。腰の曲ったお爺さんなんて、僕はお近づきがないんだが、本当にそんな人が這入って来ましたか」

諸戸は何故か非常に心配相な様子を見せた。それから、彼はなおも、私に食堂へ行くことを勧めたが、私が固辞するので、彼はあきらめて例の書生を呼び出してこんなことを命じた。

「食堂にいるお客さんにね、ごはんをたべさせて、退屈しない様に、君と婆やとで、よくお守りをしてくれ給え。帰るなんて云い出すと困るからね。何かおもちゃがなかったかしら。……ア、それから、このお客さまにお茶を持ってくるのだ」

— Un vieillard ? Pas du tout, c’est un petit enfant. Un invité sans façon, tu pourrais venir manger avec nous…

— Pourtant, en venant, j’ai vu un vieillard entrer ici, le dos très voûté.

— Vraiment ? Je ne connais pas de tel vieillard. Tu es sûr qu’il est entré ?

Moroto semblait soudain très soucieux. Il insista encore pour que je vienne à table, mais devant mon refus, il se résigna et donna des instructions à l’étudiant :

— Occupe-toi bien de notre invité dans la salle à manger, toi et la vieille, qu’il ne s’ennuie pas et ne parte pas sans prévenir. Trouve-lui un jouet… Et apporte du thé à notre visiteur ici.

書生が去ると、彼は強いて作った様な笑顔で、私の方に向き直った。その間に、私は部屋の一方の隅に置いてあった問題の七宝の花瓶に気づいて、こんな場所にそれを放り出して置く彼の大胆さに、いささか呆れた。

「立派な花瓶ですね。あれ、僕どこかで一度見た様な気がするんですが」

私は諸戸の表情に注意しながら尋ねた。

「アア、あれですか。見たかも知れませんよ。初代さんの家の隣の道具屋で買って来たんだから」

彼は驚くべき平静さで答えた。それを聞くと私は一寸太刀打ちが出来ない気がして、やや心臆するを覚えた。

L’étudiant parti, Moroto se tourna vers moi avec un sourire forcé. C’est alors que j’aperçus le fameux vase cloisonné posé dans un coin de la pièce, et je fus surpris de le voir ainsi exposé.

— Quel beau vase. Il me semble l’avoir déjà vu quelque part…

Je guettais la réaction de Moroto.

— Ah, celui-là ? Tu l’as peut-être vu, je l’ai acheté chez le brocanteur à côté de la maison de Hatsuyo.

Il répondit avec un calme surprenant, ce qui me fit douter de pouvoir l’affronter à armes égales.