假面 : le Masque

正宗白鳥 : Masamune Hakuchô

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初出:「文章世界 第十一巻第七号」

1916(大正5)年7月1日発行

假面

+目次

五月も末になつてゐるのに、火鉢の欲しいほどの時候外れの寒さで、雨さへ終日降りつゞいた。

午過ぎから夜具を被つて横になつて、心を落着けようと努めてゐた馬越は、默してぢつとしてゐればゐるほど、頭の中の狂暴に堪へられなくなつた。其處等にある家具を片端から打壞すか、誰れかを打つか蹴るかしたなら、いくらか頭が輕くなりはしないかと思はれた。右へ轉んだり左へ寢返つたりしてゐたが、少しも睡りは催されなくつて、電燈の點くころになつた。

電球がぱつと赤くなると同時に、彼れは跳ね起きて、帽子も冠らずに、二階を下りて外へ出たが、心の荒れてゐるのとは打つて變つて、階子段を踏む足音も、障子や格子戸を開ける音も穩やかだつた。周圍を憚つてゐるやうに擧動が靜かだつた。が、傘に重たげに肩を掛けて行く先の定めなく其邊を歩き出した彼れは、電車や自動車の行き交ふ大通へ足を入れるのが自分ながら危險に思はれるくらゐに頭が亂れてゐる。ある新聞の取次店の前には、傘や蝙輻傘が押し合つて、角力の勝負札を見てゐた。さま/″\な批評も人々の口から出てゐた。

On était déjà à la fin du mois de mai, mais il faisait bien froid pour la saison, au point d’avoir envie d’un brasero, et la pluie tombait toute la journée sans discontinuer.

Depuis le début de l’après-midi, Umagoshi restait allongé sous sa couette, essayant de retrouver son calme. Mais plus il restait silencieux et immobile, plus il avait du mal à supporter la fureur qui bouillonnait dans sa tête. Il se disait que s’il brisait tous les meubles autour de lui, ou s’il frappait ou donnait un coup de pied à quelqu’un, cela allégerait peut-être un peu son esprit. Il se tournait tantôt à droite, tantôt à gauche, mais le sommeil ne venait pas, et ce fut bientôt l’heure où l’on allume les lampes.

Au moment même où l’ampoule rougeâtre s’alluma, il bondit hors du futon, descendit l’escalier et sortit sans même prendre de chapeau. Pourtant, en dépit de la tempête intérieure qui l’agitait, ses pas sur les marches, le bruit des portes coulissantes et de la grille qu’il ouvrait étaient calmes. Il semblait agir discrètement, comme s’il craignait de déranger son entourage. Mais, marchant sans but, la tête sous le parapluie lourdement appuyé sur ses épaules, il se sentait si troublé qu’il se sentait être un danger pour lui-même alors qu’il s’aventurait sur la grande avenue où circulaient tramways et automobiles. Devant un kiosque à journaux, parapluies et ombrelles se pressaient pour regarder les résultats des combats de sumo. Les conversations allaient bon train, chacun y allant de son commentaire.

馬越もふと足を留めて、傘と傘との間から今日の勝負を見て、二つ三つ番狂はせと思はれるものを心に留めてから通り過ぎた。世間の事を考へるどころではない彼れも、嘗て見たことのある力士の顏形や、國技館の土俵の光景を念頭に浮べた。度外れに大きな體格をしてゐる力士を空想してゐると、彼等は肉體の力ばかりで確實に生きてゐるやうに見えて、馬越自身などは靈魂ばかりでふは/\と生きてゐるやうに思はれた。しかも彼れの靈魂は汚く黝ずんでゐて、艷も光もなかつた。

青々と繁つた並木の葉末には、電燈の光が雨にきら/\してゐる。冷たい風が傘の上にぱら/\と雫を落した。それ等の音も光も色も彼れは間違ひなく見聞きし得られる五官を具へてゐながら、自分の知りたいことの些とも分らないのが齒痒かつた。……死後の世界を知らうとか宇宙の外を知りたいとかいふやうな大それた願ひを、この頃の彼れは抱いてゐるのではないが、只目の前に起つてゐる事の眞の姿を明ら樣に知りたかつた。

Umagoshi s’arrêta lui aussi un instant, observa les résultats du jour entre les parapluies, il nota mentalement quelques résultats inattendus puis reprit sa route. Même s’il n’ avait guère l’esprit aux affaires du monde, il se remémora tout de même les visages des lutteurs qu’il avait déjà vus et la scène du dohyō au Kokugikan. Ces lutteurs à la carrure démesurée lui semblaient vivre uniquement par la force de leur corps, tandis que lui-même avait l’impression de flotter dans la vie, composé seulement d’une âme sans consistance. De plus, son âme à lui était sombre et terne, sans éclat ni brillance.

Sous les feuilles des arbres d’un vert profond, la lumière des lampadaires scintillait dans la pluie. Un vent froid faisait tomber des gouttes sur son parapluie. Bien qu’il possédât tous les sens pour percevoir ces sons, ces lumières et ces couleurs, il était frustré de ne pas comprendre la moindre chose de ce qu’il désirait vraiment savoir. … Son ambition n’était pas de percer les mystères de l’au-delà ou des confins de l’univers, il voulait simplement connaître clairement la véritable nature des choses qui se passaient sous ses yeux.

で、彼れは自分の家へ歸りかけた足を轉じて、浮つかり電車に乘つた。妹に會つたつて何の甲斐もないとは思ひながら、妹の嫁いでゐる櫻田町の北川の家へ向つた。電車の内でも角力の噂がされてゐたが、電車を下りてからも、彼方此方の店先で、誰れが負けたの勝つたのと、興ありげに語られてゐた。

妹のおすぎは夕餐の支度に取り掛つてゐたが、何時の間にか茶の間の入口に突立つてゐる兄の顏が目につくと吃驚した。

「默つて入つて來るんですもの……。」と、やがて、自分の吃驚した言ひ譯して、「何處か加減が惡いの?」と、兄の目顏の普通でないのを氣遣つた。

Alors, il changea d’avis et, au lieu de rentrer chez lui, monta distraitement dans un tramway. Il savait bien que voir sa sœur ne lui apporterait rien, mais il se dirigea tout de même vers la maison de Kitagawa, à Sakurada-chō, où sa sœur vivait avec son mari. Même dans le tramway, on parlait de sumo, et, après en être descendu, il entendit encore, devant plusieurs boutiques, des gens discuter avec animation de qui avait gagné ou perdu.

Sa sœur Osugi était en train de préparer le dîner, mais lorsqu’elle aperçut soudain son frère debout à l’entrée de la salle à manger, elle fut surprise.

« Tu entres sans rien dire… » dit-elle, puis, pour justifier sa surprise, ajouta : « Tu ne te sens pas bien ? » s’inquiétant de l’expression inhabituelle qu’elle lisait sur le visage de son frère.

「どうもしないさ。僕は散歩した次手に一寸寄つたのだよ。まだ夕餐は食べないけどお腹は空かないから何も御馳走しなくつてもいゝよ。」と、馬越はわざと氣輕に云つて笑ひを見せて、壁に凭れて兩脚を投げ出した。

「誰れも御馳走しようなんて云やしませんよ。家では今日歸りが遲いんださうですから、お座敷の方で煙草でも吸つて待つてらつしやい。皆んな一緒に御飯を頂きませう。」

「僕はさう愚圖々々してはゐられない。北川に會ひに來たのぢやないしね。」

「ぢや、私に會ひたくつて、雨の中をわざ/\來て呉れたのですか。珍しいわね。女と話したつて詰まらないなんてよく云つてた癖に。」

« Oh, rien du tout. Je me suis arrêté ici en passant, après une petite promenade. Je n’ai pas encore dîné, mais je n’ai pas faim, alors ne t’embête pas pour moi, » dit Umagoshi d’un ton délibérément léger, en esquissant un sourire, puis il s’adossa au mur et étendit les jambes devant lui.

« Personne n’a dit qu’on allait te préparer un festin. De toute façon, mon mari rentre tard aujourd’hui, alors va t’installer dans le salon et fume une cigarette en attendant. On dînera tous ensemble. »

« Je ne peux pas traîner ici trop longtemps. Ce n’est pas pour voir Kitagawa que je suis venu. »

妹は悦しさうに云つて、臺所のことは下女にまかせて置いて、火鉢の側に坐つて、身内の噂をし出した。顏立ちは似てゐるとは云へ、兄の弱々しさうなのとは異つて、妹は丸々と肥つて、色艷もよかつた。

「お前に話したつて仕方がないが、おれは二三日怨靈に襲はれてゐるよ。獨りでその事を考へてると根が盡きてしまふよ。……かうしちやゐられないと思ふ。」

馬越は煙草一本吸ふ間もなく座を立たうとしたが、妹は怪訝な顏して、引き留めて、「兄さんはどうかしてるわね。心配事でもあるんならはつきり云つて御覽なさいな。」

Sa sœur, l’air ravi, laissa les tâches de la cuisine à la bonne, s’assit près du brasero et commença à évoquer les nouvelles de la famille. Elle ressemblait à son frère, mais, au contraire de la fragilité apparente de celui-ci, elle était ronde et bien portante, avec un joli teint.

« Ça ne sert à rien de t’en parler, mais depuis deux ou trois jours, je suis assailli par des esprits vengeurs. Rien que d’y penser, j’ai l’impression que mes forces s’épuisent… Je ne peux pas continuer comme ça. »

Umagoshi avait à peine fini de fumer sa cigarette qu’il voulut déjà se lever pour partir, mais sa sœur, intriguée, le retint et lui dit :

« Franchement, tu n’es pas dans ton état normal. Si quelque chose te tourmente, dis-le moi.»

「さう輕率に云へるこつちやない。……お前なぞは明日の日も恐れずに遊び事見たいなことばかりして暮してゐるけれど、今に頭を金槌でどづかれるやうな目に會はされるぞ。」

「どづいてやらうか。」妹は雄々しい聲で口眞似して、子供の時分よく兄達の口から出たこの田舍言葉を懷しく思ひ出しながら、「何も罪のないのに金槌なんかでどづかれちや溜らないわ。」

「さう云つて笑つてられる間が仕合せさ。」

「兄さんは何時も自分一人が苦勞してるやうなこと云つてるから可笑しいわ。私にだつて云ふに云はれない苦勞があつてよ。だけど毎日泣いたり悔んだりしてたつてはじまらないから、無理にでも面白さうにしてるんだわ。……兄さんには美術家としての苦勞があるんでせうけれど、世間の俗人には分らない藝術上の煩悶があればこそ、製作に價値が増すんぢやありませんか。」

「おれなんぞの繪が藝術も糞もあつたものか。」

« Ce n’est pas si simple… Toi, tu passes tes journées à t’amuser, sans te soucier du lendemain, mais un jour, tu risques de te prendre un coup de marteau sur la tête. »

« Tu veux que je t’en donne un ? » répondit sa sœur d’une voix hardie, imitant son frère, se rappelant avec nostalgie cette expression campagnarde qu’ils utilisaient souvent enfants. « Ce serait vraiment injuste de recevoir un coup de marteau alors qu’on n’a rien fait de mal. »

« Tant que tu peux en rire, c’est que tu es heureuse. »

« Tu dis toujours que tu es le seul à avoir des soucis, c’est drôle. Moi aussi, j’ai des peines que je ne peux pas dire. Mais pleurer ou regretter chaque jour ne sert à rien, alors je fais tout pour avoir l’air joyeuse… Toi, tu as sûrement des difficultés en tant qu’artiste, mais c’est justement parce que tu connais des tourments artistiques que tes œuvres ont de la valeur, non ? »

« Mes peintures, tu parles, il n’y a ni art ni rien là-dedans… »

馬越は投げ付けるやうにさう云つて、わざと自分を貶した。妹が一かどの鑑賞家のつもりで、兄の繪について批評めいた口を利いたり、流行の藝術的用語など使つて生意氣な議論を喋々するのを、齒の軋むほど平生厭がつてゐたのだつた。

「おれは平生だつて、自分の繪のことは些とも考へてやしない。お前はおれが屈託してゐるのを見ると、藝術の夢でも見てるやうに思つてるだらうが、そりやおれを買ひ被つてるんだぜ。」

「そんなに謙遜しなくつてもいゝわ。兄さんの繪が評判になれば私達まで肩身が廣くなるのだから、心細いことなぞ云はないで確かりして下さいな。今度の日曜ごろには新しい作品を拜見に行かうと思つてるのよ。」

「拜見に來たつて、おれはこの頃何も書いてやしないよ。部屋の中は空つぽだ。空つぽの部屋の中を、おれは布團を被つてごろ/″\轉げ廻つてるんだ」

Umagoshi lança ces mots comme une provocation, se rabaissant volontairement. Il détestait par-dessus tout que sa sœur joue à celle qui s’y connaît, qu’elle se mette à critiquer ses tableaux, à utiliser un jargon à la mode et à discuter avec une assurance qui l’agaçait.

« Je ne pense jamais à mes toiles, tu sais. Tu crois que si j’ai l’air soucieux, c’est que je rêve d’art, mais tu me surestimes vraiment. »

« Tu n’as pas besoin d’être si modeste. Si tes tableaux devenaient célèbres, nous aussi, nous en serions fiers, alors ne dis pas de choses décourageantes, reprends-toi. D’ailleurs, j’avais prévu d’aller voir tes nouvelles œuvres dimanche prochain. »

« Tu peux venir, mais je n’ai rien peint ces derniers temps. Mon atelier est vide. Je passe mes journées roulé dans ma couette dans cette pièce vide. »

「氣樂だわね。私も一日でもさうして氣儘にごろ/″\してゐたいと思つてゝよ。この頃は正午過ぎになると、睡くつて/\仕樣がないんですもの。でも、主人がお勤めに行つてる留守に、まさか居睡りなんかしちやゐられないわね。そこは兄さんは得だわね。寢たい時には寢て、起きたい時には起きて、北川のやうな機械的に時間に縛られて齷齪しなくつてもいゝのだから。……藝術家の不規則な生活を責めるのは沒分曉漢よ。私始終さう思つてゐるの。」

これは藝術などに些しも趣味のない兄嫁に當てつけたのだとは、馬越も直ぐに感じた。が、彼れは今の場合さういふ趣味の缺乏について妻を非難する氣が更になかつたのみか、むしろさういふ氣取つた趣味を妻が持つてゐないのをいゝ事だと思つてゐた。妹にしろ妻にしろ、自分を世間に出しては取り柄のない人間と見做して、さう見做した上で、身内のよしみで、永への愛情を寄せて呉れることを望んでゐた。自分の繪などに三文の價値も置かれなくつてもいゝから、業病で鼻が缺けて身體中から膿が出るやうになつても、愛想を盡かさぬほどの親しみを求めてゐた。

« Quelle liberté ! Moi aussi, j’aimerais bien, ne serait-ce qu’un jour, pouvoir me prélasser ainsi à ma guise. Ces temps-ci, dès que midi est passé, je dois lutter contre le sommeil. Mais tout de même, je ne peux pas me permettre de faire la sieste à la maison pendant que mon mari est au travail. Tu dors quand tu veux, tu te lèves quand tu veux, tu n’es pas obligé de courir après le temps comme Kitagawa, comme l’esclave d’un emploi du temps mécanique. ... Critiquer la vie irrégulière des artistes, c’est vraiment ne rien comprendre à rien. Moi, j’ai toujours pensé ainsi.»

Umagoshi comprit tout de suite que les paroles de sa soeur visaient en fait sa femme, qui n’avait aucun goût pour l’art. Mais en l’occurrence, il n’avait aucune envie de reprocher à sa femme ce manque d’intérêt, bien au contraire, il se réjouissait même qu’elle ne se donne pas des airs d’amatrice d’art. Que ce soit sa sœur ou sa femme, il espérait qu’elles le voient comme quelqu’un sans grand mérite aux yeux du monde, mais qu’elles lui témoignent, simplement parce qu’il était de la famille, une affection durable. Peu lui importait que ses tableaux ne valent rien ; il voulait seulement qu’on ne le rejette jamais et qu’on lui garde une vraie tendresse, même s’il devenait un lépreux au nez rongé, couvert de plaies purulentes.

「おれがごろごろ寢ころんでる間に何を考へてるかお前にや分るまい。」

「私が毎日家の中でまご/\してゐる間に何を考へてるかも兄さんにや分らないでせう。お互ひさまだわ。兄さんの心の活動が分らないつたつて私の無智の證據にはならなくつてよ。女は女で、いくらえらい男でも持つてゐない智惠を持つてるのよ。だから、見下げるものぢやないわ。」

妹の快活な言葉を聞けば聞くほど、馬越は二人の心と心との隔りを感じながら、「おれには見上げるものも見下げるものもありやしないよ。今日もおれは自分のこのやくざな頭を打壞したいと思つてた。」

「何で急にさう失望することが出來たの? 私にまで憚つて隱す必要はないでせう。」妹は氣遣はしげに訊いたが、顏では戲談見たいに笑ひを浮べてゐた。

「おれは泥棒した譯ぢやないし、反抗を企んでるのでもないから、お前達に隱さうと思つてやしないが。……」

「ぢや、早く仰有いな。」

「好奇心がお前の目の中に現れてる間は、おれは口へ出すことは出來ない。」

「ぢや、かう?」

妹は嚴つく口を噤んで黒瞳を相手の顏へ据ゑたが、すると、馬越はそのわざとらしい浮薄な態度にむかつとして、急に起ち上つて玄關の方へ出た。

「兄さん怒つたんですか。」

呆氣に取られて見送つて出た妹に返事もしないで馬越は外へ出た。

「おすぎの奴、おれが狂人にでもなつたかと思つてやがるだらう。そして、あまり藝術に苦心するために腦が疲れたのだなんて思つてやがるだらう。」と、暫らくして、先つき妹に對して無用な口を利いたり焦々した素振を見せたりしたことを後悔した。

« Tu ne peux pas comprendre ce à quoi je pense quand je reste vautré ainsi. »

« Et toi, tu ne sais pas non plus à quoi je pense quand je m’active dans la maison chaque jour. Nous sommes à égalité. Que je ne comprenne pas l’activité de mon esprit ne prouve pas que je suis ignorante. Une femme a ses propres formes d’intelligence, que même les plus grands hommes ne possèdent pas. Ce n’est donc pas une raison pour me mépriser. »

Plus Umagoshi écoutait les paroles pleines d’entrain de sa sœur, plus il sentait la distance entre leurs cœurs.

« Je n’ai rien à admirer ni à mépriser, tu sais. Aujourd’hui encore, j’ai eu envie de fracasser cette fichue tête. »

« Pourquoi ce désespoir soudain ? Tu n’as pas besoin de me le cacher, tu sais. » demanda sa sœur, inquiète, mais avec un sourire qui se voulait léger.

« Ce n’est pas que je veuille vous cacher quoi que ce soit, ce n’est pas comme si j’avais volé quelque chose ou préparé une rébellion… »

« Alors, dis-le ! »

« Tant que je verrai la curiosité briller dans tes yeux, je ne pourrai pas le dire. »

« Comme ça alors ? »

Sa sœur serra fermement les lèvres et fixa son regard noir sur le visage de son frère. Mais Umagoshi, agacé par cette attitude volontairement légère, se leva brusquement et se dirigea vers l’entrée.

« Tu es fâché, grand frère ? »

Sans répondre à sa sœur, qui le suivait, déconcertée, Umagoshi sortit.

« Osugi doit se demander si je ne suis pas devenu fou. Elle doit croire que c’est à force de trop me tracasser pour l’art que mon cerveau est fatigué », pensa-t-il, regrettant d’avoir parlé inutilement et d’avoir montré des signes d’impatience envers sa sœur.

妻にも妹にも母にも云はれないやうなことが、明ら樣に打ち明けたら笑はれるか卑しまれるかしさうなことが、馬越を責め苛んでゐたのだつた。田舍の病院に勤めてゐた内海といふ再從兄弟くらゐの縁に當る醫師が、今年になつて上京して、ある先輩の經營してゐる病院に奉職してから、馬越の不安はます/\激しくなつたのであつた。

馬越の目に映つた内海は筋肉が逞しくて、しかも顏にも姿にも人を親しませるやうな柔し味を有つてゐた。技術が傑れてゐて自信もそれに伴つてゐるやうに思はれた。で、昔馴染みのこの男に會ふたびに、馬越は幼い頃を顧みて、二人の別れて來た道を辿つた。一時は同じ學校にゐてお互ひの氣質や學才は云ふまでもなく、身體の何處に黒子があるか痣があるかといふことまで知り合つてゐたのだが、此方では父兄の保護で微弱な生涯を續けてゐた間に、先方では學資の不足に惱みながらも、望み通りの學問をやり通して來たのだつた。

Des choses qu’il aurait jamais dites ni à sa femme, ni à sa sœur, ni à sa mère tourmentaient et accablaient Umagoshi, des choses qui, s’il les avouait franchement, auraient suscité le rire ou le mépris. Depuis qu’Utsumi, un parent éloigné (un cousin au second degré environ) qui était auparavant médecin dans un hôpital de campagne, était monté à Tokyo cette année-là pour prendre un poste dans un hôpital dirigé par un de ses aînés, l’angoisse de Umagoshi n’avait fait que s’aggraver.

Aux yeux de Umagoshi, Utsumi, un homme à la musculature robuste, était aussi doué d’une douceur qui le rendait sympathique tant par son visage que par son allure. Il semblait posséder une grande maîtrise technique et la confiance qui l’accompagnait. Chaque fois qu’il revoyait cet ami d’enfance, Umagoshi repensait à leur jeunesse et aux chemins qu’ils avaient suivis depuis leur séparation. Ayant été un temps dans la même école, chacun connaissait non seulement le caractère et les capacités intellectuelles de l’autre, mais aussi la moindre tache de naissance ou cicatrice sur le corps. Tandis que Umagoshi, protégé par sa famille, avait mené une existence sans ambition, Utsumi, lui, malgré les difficultés financières, avait poursuivi les études qu’il désirait faire.

昔下らない事を云ひ合つてゐたこの友人の頭の中に豪い魂が動いてゐるとは信じられないが、この世の中ではかういふ男が得意な生活をするといふことは疑はれなかつた。この男の前に立つと、馬越は自分がどの點からも、太陽の光つてゐるこの世の生存に適しないほどに劣つてゐる有樣が反射されるやうだつた。……それだけならまだいゝ。が、内海が舊友として、親類の端として、無遠慮に家庭に立ち入つて來るのが恐しかつた。

「君は半歳ばかり海岸へでも轉地して、御馳走を食つて汐風を吸つて、十分に靜養して來なくつちや駄目だぜ。……そして半歳か一年は全く女色を絶つんだね。」と、先日馬越の身體を細かに診察した後で内海は眞面目に忠告した。

女色を絶つと云つて、馬越には色を漁つた經驗など殆んどなかつた。

Il avait du mal à croire que ce vieil ami, en compagnie de qui il avait fait autrefois tant de bêtises, abritait désormais une telle force d’âme, mais il n’y avait pas à douter que dans ce monde, ce genre d’homme était promis à une vie brillante. Face à lui, Umagoshi avait l’impression que son propre manque d’aptitude à la vie, sous le soleil, se reflétait dans toute son insignifiance... Ce n’était pas tout. Ce qui l’effrayait, c’était qu’Utsumi, en tant qu’ancien ami et parent, pénétrait très facilement dans son foyer.

« Tu devrais partir six mois au bord de la mer, bien manger, respirer l’air marin, et te reposer complètement. Et puis, il faut t’abstenir complètement de femmes pendant six mois, voire un an », lui avait conseillé Utsumi, très sérieusement, après l’avoir examiné l’autre jour.

S’abstenir de femmes ? Umagoshi n’avait pourtant presque aucune expérience dans ce domaine.

「妻君は連れて行かないで一人でゆつくり靜養して來るさ。」と、内海は笑ひ/\云つた。

「僕はその點では潔白なものさ。」と、馬越はその慾望には殆んど無關心であると眞しやかに日ごろの事を説いた。

「君の潔白なのは昔からだが、三十になるやならずで、去勢した動物のやうぢや心細いぜ。」

内海は相手の身體には人間の生命の波が極めて稀薄に打つてゐるやうに云つたが、さう云つたのには侮蔑の意味は含んでゐなかつた。むしろ、昔ながら温順しくつて控へ目で精神的な友人の好意と同情を持つてゐたのであつた。

« Il ne faut pas emmener ta femme, pars te reposer seul », ajouta Utsumi en riant.

« De ce côté-là, je suis irréprochable », répondit Umagoshi, expliquant très sérieusement qu’il n’avait guère d’intérêt pour ce genre de désir.

« Tu as toujours été pur, c’est vrai, mais à trente ans, vivre comme un animal castré, ce n’est pas rassurant », dit Utsumi, comme si les ondes vitales étaient extrêmement faibles dans le corps de son ami. Il n’avait toutefois aucune intention de le mépriser, et lui témoignait au contraire la même amitié et la même sympathie qu’autrefois, avec douceur et réserve.

「精神的」といふ形容詞を名前の上に冠されるのを、嘗ては喜んでゐた馬越も、今はそんな文字を甘くも酸つぱくも感じられなくなつてゐた。古くから評判の聖人や傑人の智慧だつて高が知れてゐるかも知れないが、他人は他人として、馬越は自分の微弱な精神の働きに人らしい誇りは持つてゐなかつた。たゞ、知人に捨てられるのが恐しさに、世間並に流行々々の進んだらしい思想に跋を合せたり、身内の者に對しては有り來りの人の道を守つてゐるばかりであつた。そして、内々、「この味氣ない世の中に住み終つて後では、光明淨土へ入る望みはないものか。」と、他人には笑はれさうなことを一圖に念じてゐた。

母でさへ妻でさへ、たまに心の思ひを訴へる馬越の言葉を笑つた。

「まるでお爺さんの云ひさうなことだわね」と、妻には何時も輕く聞き流された。母は笑ひながらも、馬越家の中心であるこの息子が、何一つ道樂らしいことはしないで、無事に世を送つてゐることを喜んでゐた。際立つた出世はしないでも、愚圖ら/\してゐても、他所の子達のやうに間違ひをし出かさないのを何よりも仕合せだと思つてゐた。わが子が思はしく稼がないのを歎くよりも、奢り癖のないのが母には悦しかつた。

Autrefois, Umagoshi était fier qu’on le qualifie de « spirituel », mais aujourd’hui, ce mot ne lui faisait plus ni chaud ni froid. Peut-être que la sagesse des saints et des grands hommes n’est pas si impressionnante, mais Umagoshi ne tirait aucune fierté de sa propre faiblesse d’esprit. Il craignait simplement d’être rejeté par ses proches, alors il suivait les idées à la mode et se comportait comme il se doit avec sa famille. Intérieurement, il se demandait, chose dont on se moquerait s’il l’avouait : « Après avoir fini de vivre dans ce monde si terne, n’aurai-je pas l’espoir d’entrer dans la Terre Pure ? »

Même sa mère et sa femme riaient parfois des rares confidences qu’il leur faisait.

« On dirait le discours d’un vieil homme », disait sa femme, qui prenait toujours ses paroles à la légère. Sa mère, tout en riant, se réjouissait de ce que son fils, le centre de la famille Umagoshi, mène une vie sans excès, sans faire de bêtises comme les enfants des autres, même s’il ne faisait pas une brillante carrière et s’il était un peu lent. Elle préférait qu’il n’ait pas de mauvaises habitudes plutôt que s’inquiéter de ses faibles revenus.

「逆さま事か知らんけれど、私はお母さんの生きてゐる間に死にたいと思つてゐますよ。あなたの手に縋つてゐなければ、私は死ぬるにも死なれないと思ひます。」と、ある日眞顏で母に云ふと、

「それや私の云ふことだ。私には望みも樂みもないけれど、お前達に介抱されて死ねれば、極樂へ行つたも同樣に結構なことだと思つてる。」

「いくら考へ直しても恐しいものですね。かうして毎日顏を見合つてゐる人間でも、死んだらそれつきりになるのだらうから。」

「それはさうだけれど……。」母は老いてはゐても、まだ目の前に迫つてもゐない死際の苦しみを今から豫め苦しんでかゝるほど餘裕のない人間ではなかつた。

« C’est peut-être étrange à dire, mais j’aimerais mourir pendant que tu es encore en vie, maman. Si je ne peux pas m’appuyer sur toi, je ne pourrai même pas mourir », lui dit-il un jour, le visage grave.

« C’est justement ce que je dis aussi. Je n’ai plus beaucoup d’espoirs ni de plaisirs dans la vie, mais si je peux mourir entourée de vous, ce sera comme d’aller au paradis », répondit-elle.

« Quand on y pense, c’est quand même effrayant. Même avec les gens qu’on voit tous les jours, une fois morts, tout est fini. »

« C’est vrai, mais… » Sa mère, bien que vieillissante, n’était pas du genre à s’angoisser à l’avance pour les souffrances d’une mort qui était encore lointaine.

「私は昔からのえらい人が、汽車や電信を發明したり、繪だの芝居だのを發明したりする先に、死んだ後の成り行きを發見しといて呉れたら、どれほど有難いか知れないと思つてゐますよ。私など頭の惡い者には一寸さきの事も分らないけれど、えらい人が大勢で考へたら少しは分りさうなものだが。……またそれが分らんほどなら本當のえらい人ぢやないと思ふ。水の泡のやうな世の中の便利不便利や、僅か生きてる間の遊び事を一生懸命考へるだけの人なら、私はさう崇める氣になれませんよ。」

「惡い事さへしなければ、死んだ後も案じるには及ばないさ。」

「若しお釋迦樣の云はれたやうな未來があつても、殺人者が極樂へ行つて、慈善家が針の山へ追はれたりしたら、皆んなの當てが外れて餘程變なことになるでせうね。そんな筈はないと爭つたつて取り返しはつきませんからね。」

« J’ai toujours pensé que si les grands hommes d’autrefois, avant d’inventer le train ou le télégraphe, ou de créer des peintures ou des pièces de théâtre, avaient découvert ce qui se passe après la mort, ce serait tellement plus utile. Moi, qui ne suis pas très intelligent, je ne comprends même pas ce qui va se passer dans un instant, mais si autant de grands hommes y réfléchissaient, ils devraient bien trouver une réponse… Et s’ils ne le peuvent pas, ce ne sont pas de vrais grands hommes. Je n’admire pas ceux qui passent leur vie à s’occuper des commodités ou des distractions de ce monde éphémère. »

« Tant que tu ne fais rien de mal, tu n’as pas à t’inquiéter de l’au-delà. »

« Mais si, comme l’a dit Bouddha, il y a un avenir après la mort, et que les meurtriers vont au paradis tandis que les bienfaiteurs sont envoyés en enfer sur la montagne des aiguilles, tout le monde serait bien surpris, et ce serait un drôle de monde. On aura beau protester, il sera trop tard. »

母親など相手にこんな話をするのは不似合ひだが、他には座興にもならぬこんな話に相槌を打つて呉れさうなものはなかつた。妻でさへ取り合つて呉れなかつた。

其處へ、内海が屡々やつて來ては生々した世間話で家の中を賑はした。まだ東京馴れないので、此處の母親や妻君を何かにつけての相談相手にしたり、大人しい馬越を氣焔の受け役にしたりした。

母親や妻君は馬越のためにいゝ友人の出來たのを喜んで、快活な笑ひ聲が二階や客間に響き渡るやうになつたのを喜んだ。そして、客の好みに適つた食物なども拵へて心待ちにするやうになつた。

Ce genre de conversation n’était pas approprié avec sa mère, mais il n’avait personne d’autre avec qui parler de telles choses, même en plaisantant. Même sa femme ne l’écoutait pas.

C’est alors qu’Utsumi venait souvent animer la maison avec ses récits pleins de vie. N’étant pas encore habitué à Tokyo, il avait tendance à prendre la mère ou la femme de Umagoshi comme confidentes, et à faire de Umagoshi, avec son caractère effacé, le réceptacle de ses discours enflammés.

Sa mère et sa femme se réjouissaient que Umagoshi ait un si bon ami, et la maison résonnait souvent de rires dans les chambres du haut ou dans le salon. Elles préparaient même des plats adaptés aux goûts de leur invité et attendaient sa venue avec impatience.

「内海さんが、あゝ仰有るんだから、思ひ切つて保養にでも行つて來ちやどうだい。兄さんのやうに夭死をしちや大變だから、家の事は心配しなくつてもいゝから、繪を書きながら何時までゞも、身體のよくなるまで養生してお出でな。」と、母親は内海の云ふことにかぶれて、頻りにわが子に轉地療養をすゝめた。

「行きたけりや内海なんぞに云はれないでも、今までに行くんでしたけど、私はさう永く轉地なんかしちやゐられませんよ。これまでたまに四五日も旅行してさへ、痩せて歸るぢやありませんか。私に一人で轉地をしろといふのは、私を世間普通の患者同樣に見てるからなんですよ。」

« Tu devrais suivre les conseils de M. Utsumi et partir te reposer quelque part. Ce serait terrible que, comme ton frère, tu meures jeune, alors ne t’inquiète pas pour la maison, pars te soigner, peins autant que tu veux et reviens seulement quand tu seras complètement rétabli », disait sa mère, influencée par les propos d’Utsumi, et elle encourageait vivement son fils à partir en convalescence.

« Si j’avais voulu partir, je l’aurais déjà fait sans qu’Utsumi me le dise, mais je ne peux pas rester longtemps en cure. Même quand je pars quelques jours, je reviens encore plus maigre. Si on me dit de partir seul, c’est qu’on me considère comme un malade ordinaire. »

「ぢや、誰れかお友達の方を誘つたらいゝだらう。」

「それこそ自分の破滅を招きに行くやうなものです。平生友達と話してる間でさへ、どれほど私の壽命が縮まつてるか、お母さんには分らないんですか。私は友達は戀しいけれど、此方で云ふことを腹の中で冷かさないで聞いて呉れるやうな友達は一人もなさゝうですからね。内海だつてさうらしいです。……だから私の友達はお母さんかおつゆぐらゐだと思つてるんですよ。私の獨り言が兎に角聞いて貰へるんだから。」

人のいゝ母親は「それもさうか。」と、何の考へもなく息子の話を受け入れてゐた。が、馬越は友達は扨置き、母にさへ妻にさへ、謙つてゐなければならぬ腑甲斐なさを悲んでゐた。――この二人も知らず識らず自分を内海に比べてゐるらしかつた。まだ世間の波に搖られてゐない、異性に對する批判力のまだ養はれてゐない妻のおつゆでさへ、内海のきび/″\した男らしさや、面白い話の種に富んでゐることなどに心を惹かされてゐるらしかつた。

« Alors, invite un ami. »

« Ce serait comme aller à ma propre perte. Même parler avec des amis me fatigue, tu ne comprends pas ? J’aime mes amis, mais il n’y en a pas un seul qui écouterait mes paroles sans se moquer intérieurement. Même Utsumi est comme ça. C’est pourquoi, pour moi, mes seuls amis sont toi et Otsuyu. Au moins, vous écoutez mes monologues. »

Sa mère, avec gentillesse, acceptait cela sans réfléchir, et disait : « Oui, c’est vrai. » Mais Umagoshi, au fond, était triste de devoir rester humble même envers sa mère et sa femme. Il sentait que ces deux femmes, sans s’en rendre compte, le comparaient à Utsumi. Même Otsuyu, sa jeune épouse encore naïve, semblait attirée par la virilité et l’esprit d’Utsumi, si différent de Umagoshi.

「内海はおれ達とは異つて、田舍にゐた間取つた金は右から左へ使つて好きなことをやつて來たのだよ。毎日病人を取り扱つてゐながら、自分は永久に病氣しない人間のやうに思つてゐる。おれが醫者になつたら患者が一人死ぬのを見ても、飯の味が變つて一晩くらゐは眠れないかも知れないね。自分もやがて死ぬることは忘れて、他人の死を自分の力で止めることが出來るやうに考へる醫者の量見が不思議に思はれる。」と、馬越は妻に向つて云つた。

「でもお醫者さんの云ふことは守つた方がよ御座んすよ。内海さんが貴下の身體について仰有ることには成程と思ふことがあるんですもの。貴下には病氣があるんですよ。」

「おれが平生云ふことには成程と思ふことはないのかい。」

« Utsumi n’est pas comme nous. Quand il était à la campagne, il dépensait tout ce qu’il gagnait, il faisait ce qui lui plaisait. Alors qu’il s’occupe tous les jours de malades, il a l’air de croire qu’il ne tombera jamais malade lui-même. Si j’étais médecin, il suffirait que je voie un patient mourir pour que le goût de la nourriture change et que je passe toute une nuit sans dormir. Mais les médecins, eux, oublient qu’ils mourront un jour, et ils croient pouvoir arrêter la mort d’autrui par leur seule volonté. Je trouve cette façon de voir bien étrange », dit Umagoshi à sa femme.

« Mais tu devrais suivre les conseils du médecin. Ce que M. Utsumi dit sur ta santé me semble tout à fait sensé. Tu es malade, tu sais. »

« Et il n’y a jamais rien de sensé dans ce que je dis, moi ? »

「それはあるかも知れないわ。」おつゆには夫の平生の尤もらしい言ひ草はたわいないことのやうに思ひ出された。そして、興もないことをくど/″\言ひ立てられるのを恐れて、「あんな方の奧さんになる女は隨分氣骨が折れるでせうね。何でもよく知つてらつしやるんだから迂闊なことは出來ますまいよ。」と話を外らさうとした。

「内海を何でも知つてる男とすれば、世間の男は皆んな何でも知つてゐる。お前だつて世の中へ出れば何でも知つた女になれるだらう。一寸銀座や淺草を散歩しても、お前の目の色も顏付も變るくらゐだから。」

「まさかそんなことはないわよ。」

「お前は田舍から出たばかりの内海に智慧をつけられて、世間を面白づくめに見てゐるやうだが、この先いろんな人に觸れるたびにます/\家の窓の外へ目がつくやうになるだらう。」

それ以上は口に出さなかつたが、馬越は自分の女房が自分と同じまぼろしを何時までも見てゐないのを手頼りなく思つた。自分だけの眞實を妻などに何時までも強ひてゐられさうでないのが淋しかつた。そして、馬越には自分の身内の一人をも生きながら自分のために殉死させるやうな力はなかつた。

« Peut-être bien que si… » Pour Otsuyu, les propos de son mari, aussi sérieux qu’ils paraissaient, lui semblaient bien futiles. Craignant qu’il ne se lance dans un de ses longs discours sans intérêt, elle détourna la conversation : « La femme qui deviendra l’épouse d’un homme comme lui devra avoir du caractère ! Il sait tout sur tout, alors impossible de faire quoi que ce soit à la légère. »

« Voyons, ce n’est pas possible… »

« Tu as l’air de trouver la vie passionnante depuis qu’Utsumi, tout juste sorti de la campagne, t’a ouvert les yeux sur le monde, mais plus tu rencontreras de gens, plus tu seras attirée par ce qui se passe hors de la maison. »

Umagoshi n’en dit pas plus, mais il sentait qu’il ne pouvait pas espérer que sa femme partage éternellement les mêmes illusions que lui. Il était triste à l’idée qu’il ne pourrait jamais imposer sa propre vérité à sa femme. Et il n’avait pas la force de faire que l’un de ses proches lui soit dévoué corps et âme de son vivant.

馬越が妹に別れて、袂を濡らして寒氣に震へながら家へ歸つた時には、母は妻とは膳立てして待ちあぐんでゐた。馬越は帽子も被らずに何處へ行つたのかと二人は多少氣遣つてゐた。

「内海さんでもお訪ねしたのかい。」と、母親は馬越の姿を見ると、胸の痞へをおろして云つた。「寢てばかりゐたのに、急に羽織も着ないで出歩いたりしちや身體にさはるだらうに。」

「皆んなしてこの頃は私を病人にしてしまふから。」

馬越は不平らしく云つて、妹を訪問したことは默つてゐた。食事の折には何かと話がはずむので、母親の慈愛のみならず、妻の親しみをも感ずるのはこの食卓のほとりなのだが、今夜はむツつりして手早く食事を終つて、二階へ驅け上つた。晝間引被つてゐた布團は片付けられて、部屋の中は見違へるほどに整頓されてゐた。

Lorsque Umagoshi, après avoir quitté sa sœur, rentra chez lui, les manches trempées et grelottant de froid, sa mère et sa femme l’attendaient, ayant déjà dressé la table. Toutes deux s’étaient un peu inquiétées de ne pas savoir où il était allé sans même prendre son chapeau.

« Tu es allé voir M. Utsumi ? » demanda sa mère, soulagée de le voir rentrer. « Tu étais resté couché toute la journée, et te voilà soudain dehors sans même mettre un haori, ce n’est pas bon pour ta santé. »

« Vous faites tous de moi un malade, ces temps-ci », répondit Umagoshi d’un ton mécontent, sans mentionner sa visite à sa sœur. D’ordinaire, c’est autour du repas que les conversations s’animent et que Umagoshi ressent l’affection non seulement de sa mère, mais aussi la tendresse de sa femme. Mais ce soir, il resta morose, termina rapidement son repas et monta à l’étage. La couette qu’il avait utilisée dans la journée avait été rangée, et la chambre était dans un ordre impeccable.

馬越は一家の主人として、身内の者に大事にされることを、些細なことまでも感じてゐた。袂の綻び一つ縫つて貰つても、身のまはりの世話を何かとして貰ふのを、身内ならばこそと、をり/\心で禮を云つてゐた。そして、それとともに、自分の柄にない仕事に精を出して、少しは名前を賣つて、皆んなを喜ばせたい氣持にたまにはなつた。が、さういふ氣持は力強く實行に移らなくつて、われながら仕事の上に傑れた進歩は見られなかつた。肉體を描いても自然を描いても、實感の伴はないものばかりだつた。大家の評判の筆法を眞似てはとぼ/\と繪筆をいぢくつてゐるのが、われながら醜かつた。

孫の生れるのを待ち設けて、お願掛けをしてゐる母親の心根をいぢらしく思ふほど、彼れは自分の肉體の欲望の人並でないのを知つて居た。子供の折からの自分の過去を考へて見ても、肉慾の刺戟の乏しかつたやうにのみ思はれた。西鶴とかあるひはもつと激しい物語の祕密出版などを讀んでも、試みに遊廓などへ足を踏み入れて見ても、血の湧き立つやうな樂みは得られなかつた。結婚するについても、浮世の淋しさを慰められるための同棲者を求めるやうなつもりだつた。縁談の極つた時に、「おれのためには幸福な日かも知れないが、この女のためには不幸な日かも知れない。」と、濟まぬやうな氣がしたのだつた。

En tant que chef de famille, Umagoshi ressentait dans les moindres détails à quel point ses proches prenaient soin de lui. Même lorsqu’on rapiéçait une simple déchirure à sa manche, ou qu’on s’occupait de lui au quotidien, il en était secrètement reconnaissant. Il lui parfois arrivait d’avoir envie de se donner à fond dans un travail qui ne lui ressemblait pas, de se faire un nom et de rendre ses proches heureux, mais il n’arrivait jamais à transformer ce sentiment en action, et il ne voyait aucun progrès remarquable dans son travail. Qu’il peigne des corps ou des paysages, rien ne semblait empreint de réalité. Il se trouvait ridicule à imiter maladroitement le style des maîtres célèbres.

Plus il voyait sa mère, qui priait pour la naissance d’un petit-enfant, plus il était touché par sa sollicitude, et plus il prenait conscience que ses propres désirs physiques étaient anormalement faibles. Repensant à son enfance, il se souvenait avoir été peu stimulé par les plaisirs charnels. Ni la lecture de Saikaku, ni celle de romans érotiques plus violents, ni même ses visites dans les quartiers de plaisir n’avaient éveillé en lui un plaisir véritablement intense. S’il s’était marié, ce n’était que pour chercher une compagne pour adoucir la solitude de la vie. Lorsque son mariage fut arrangé, il se dit : « Ce sera peut-être un jour heureux pour moi, mais peut-être un jour malheureux pour cette femme », et il en ressentit un certain malaise.

「が、不幸な方はおれだつた。」

馬越は綺麗に片付けられた部屋にしよんぼり坐つて、降り頻る雨の音を聞きながらさう思つた。一年あまり、心を盡して情を求めて來た妻のおつゆが自分を遠く離れて行くのも目の前に迫つてゐるやうで、ふは/\した彼れの魂は絶えず脅かされてゐた。母の側を離れて自分達二人になつた時には、妻が口を利かうとするたびに彼れはおどおどした。

惡氣を有つてゐなくつても、内海のために、夫としての自分の價値が妻の心に低くされてゐることを馬越は疑はなかつた。

そこへ、階子段を踏む足音がしたが、妻のではなくつて、母親の靜かな足音だつた。仕事の邪魔になるのを憚つて、よく/\の用事でもなければ二階へ上つて來ないのにと訝つてゐたが、母親は火鉢を持つて來たのだつた。

« Mais le malheureux, c’était moi », pensa-t-il, assis tristement dans sa chambre impeccablement rangée, écoutant la pluie tomber sans relâche. Après un peu plus d’un an à chercher sincèrement l’amour de sa femme Otsuyu, il sentait qu’elle s’éloignait de lui, et son âme flottante était sans cesse menacée. Dès qu’ils se retrouvaient seuls, loin de sa mère, il devenait anxieux chaque fois que sa femme voulait lui parler.

À cause d’Utsumi, et sans mauvaise intention de la part de celui-ci, sa propre valeur de mari avait diminué dans le cœur de sa femme, Umagoshi en était persuadé.

Il entendit soudaindes pas dans l’escalier, mais ce n’était pas ceux de sa femme, c’était ceux, discrets, de sa mère. Il s’étonna, car, de peur de le déranger dans son travail, elle ne montait jamais à l’étage sans raison sérieuse. Elle apportait un brasero.

「寒いやうだから。」と、火鉢を馬越の前に置いて、自分も手を翳しながら、「おつゆを連れて、一晩寄席へでも芝居へでも遊びに行つてお出でな。家にばかり籠つて勉強してゐちやよくあるまいよ。おつゆも時々は遊びにやらなければ可哀相だから。」

「ぢや、お母さんが何處へでも入らつしやい。私は留守番しますから。」

「私なぞは何を見たつて分りやしないから、お金を使つて遊びに行つても詰まらないよ。自分で芝居を觀るよりも、お前達に後で話を聞かせて貰つた方が面白いくらゐだから。」

「お母さんも金のかゝらない人ですね。」馬越は珍しさうに母親の顏を見詰めて、「私だつて百圓の稼ぎをして、百圓の生活をするよりも、十圓の稼ぎをして十圓の生活をした方がいゝと思つてゐますね。この頃はそれどころぢやない。二杯の飯を一杯に減らしても損得はないやうに思ひます。」と云つて、自分の腑甲斐なさを嘲るやうに笑つた。

« Il fait froid, » dit-elle en posant le brasero devant Umagoshi et en tendant les mains vers la chaleur. « Emmène Otsuyu passer la soirée au théâtre ou au music-hall. Ce n’est pas bon de rester enfermé à étudier tout le temps. Otsuyu aussi a besoin de se divertir de temps en temps. »

« Alors, maman, sortez où vous voulez. Je resterai à la maison. »

« Je ne comprends rien à ce que je vois, alors dépenser de l’argent pour sortir ne m’amuse pas. Je préfère encore que vous me racontiez ce que vous avez vu, c’est plus intéressant. »

« Vous êtes vraiment économe, maman », dit Umagoshi en la regardant avec étonnement. « Je préfère gagner dix yens et vivre avec dix yens, plutôt que de gagner cent yens et vivre avec cent yens. Ces temps-ci, ce n’est même plus ça : même si je réduis mes deux bols de riz à un seul, je n’ai pas l’impression d’y gagner quoi que ce soit », ajouta-t-il en riant de sa propre impuissance.

「いくら儉約するつたつてまさか御飯まで減らせるものかね。内海さんのお話もあるから、儉約は儉約として、お前の食物には氣をつけてゐるつもりだよ。」

「大政治家とか大學者とかいふ人は蛋白質を何匁とか取らなければ腦が強くならないから、えらい研究は出來ないのださうですが、私の頭は滋養物も役に立ちませんね。私はそれよりもお互ひに骸骨に皮を着たやうになつても、永久に捨てられないやうになつたらと思ひますよ。」

「…………。」母親は無意味に笑つてゐた。そして、一寸樣子を見たゞけで安心して階下へ下りた。

今見た母親の顏は、見る方の頭のせゐでか、殊に老いさらばひて死相を帶びてゐた。馬越はこの骸骨見たいな母親の外には、三十の歳をした自分とは縁のない男女が何百萬百億萬と世界にうよ/\してゐることを、無關心で座興見たいには見てゐられなかつた。

« On peut bien faire des économies, mais on ne va quand même pas réduire la nourriture. Avec tout ce que dit M. Utsumi, j’essaie de faire attention à ton alimentation, malgré tout. »

« On dit que les grands hommes politiques ou les grands professeurs doivent absorber tant de grammes de protéines pour avoir un cerveau fort, mais la nourriture ne sert à rien pour ma tête. Je préférerais encore que, même réduits à l’état de squelettes, on ne soit jamais séparés. »

« … » Sa mère se contenta de sourire, puis, rassurée, elle redescendit.

Le visage de sa mère, qu’il venait de voir, lui parut, sans doute à cause de son propre état d’esprit, particulièrement vieilli, presque marqué par la mort. Umagoshi pensait qu’à part cette mère qui ressemblait à un squelette, il y avait des millions, des centaines de millions d’hommes et de femmes de trente ans dans le monde, mais il ne pouvait les regarder qu’avec indifférence, comme un simple spectacle.

「私は歳を取らぬ間に身に藝をつけて置かうと思ひますから、半日だけ學校へやつて下さい。」と、先日おつゆは熱心に云つた。

「何を習ふつもりだい。そして何處の學校へ行かうと思ふのだ。」

「貴下やお母さんが承知して下すつてからでなければ云はれませんわ。貴下からお母さんによくさう云つて下さい。私は我儘で勝手なことをするんぢやないんです。心細くつて仕樣がないやうな氣がこの頃するのですもの。自分の身に一人立ちの出來るだけの藝を持つてゐなければ。」

「一人立ちの出來るやうになりたいのかね。」馬越は驚いたが不思議には思はなかつた。「惡い考へぢやないから、思つた通りのことをやつて御覽な。」

妻の方で豫期したやうな反對が夫の口から出なかつたゝめに、妻は隱れた不滿を洩らして、馬越の痛いところをこづき廻すことが出來なかつた。

Otsuyu avait récemment demandé avec insistance : « Je voudrais apprendre un métier tant que je ne suis pas trop vieille, me laisseras-tu aller à l’école, ne serait-ce qu’une demi-journée ».

« Qu’est-ce que tu veux apprendre ? Et dans quelle école veux-tu aller ? »

« Je ne peux pas le dire tant que toi et ta mère n’êtes pas d’accord. Parle-en à ta mère pour moi. Ce n’est pas par caprice, c’est parce que je me sens de plus en plus anxieuse ces temps-ci. Je veux avoir une compétence qui me permette de vivre seule. »

« Tu veux vraiment devenir indépendante ? » Umagoshi fut surpris, mais pas choqué. « Ce n’est pas une mauvaise idée, tu peux faire ce que tu veux. »

Comme son mari ne s’opposait pas, contrairement à ce qu’elle avait prévu, Otsuyu ne put exprimer le moindre mécontentement ni le taquiner sur ses points faibles.

打やつて置くと、おつゆは學校行きを實行する氣配は見えなかつた。そして、ふとまた改つた口調で、

「角の麺麭屋は面白いほどよく賣れるわね。千圓も資本があればあのくらゐな店は出せるんですつて。私もあゝいふ商賣を初めて見たいと思ふんですがね。資本は貴下に出して頂かなくつても、私が自分でどうにか工面をつけるつもりなのですから、只商賣を許して頂きさへすればいゝんですよ。」

「お前もいろんな計畫を立てるぢやないか。……もう一年か二年今まで通りにしてゐる譯にも行かないのかね。」

「だつて思ひ立つたことは一日でも早い方がいゝわ。貴下のためにも生活の心配が減つていゝんですよ。」

「おれのためにもなるから商賣か何か初めようと云ふのかい。」

「えゝ。……」

「……おれはこの先困ることがあれば、割長屋の紙屑屋の隣りに住んでもいゝ、殘飯で生命をつないでもいゝ。……」

「いくら零落れても、まさか乞食見たいな暮しはしたかありませんよ。」

« La boulangerie du coin marche incroyablement bien. Avec mille yens de capital, on pourrait ouvrir une boutique comme celle-là. J’aimerais aussi essayer ce genre de commerce. Je n’aurais même pas besoin que tu me donnes le capital, je me débrouillerais toute seule. Il me suffit juste d’avoir ta permission. »

« Tu en fais, des projets… Tu ne pourrais pas continuer comme avant encore un an ou deux ? »

« Quand j’ai une idée, mieux vaut la réaliser au plus vite. Ce serait aussi une inquiétude de moins pour toi. »

« Tu veux travailler pour m’aider, c’est ça ? »

« Oui… »

« …Moi, si jamais j’ai des problèmes, je pourrais vivre dans une masure à côté d’un chiffonnier, ou survivre avec des restes… »

« Même si on tombe dans la misère, je n’aimerais pas vivre comme une mendiante. »

妻は一生そんな淺間しい境遇に落ちることは夢にも豫期しないやうに笑つてゐた。が、馬越は自分の身體も靈魂も、人の助力を乞はないでは、一人立ちで生きて行く力のないことを思つて、さながら一種の乞食のやうな氣がした。……そして、この乞食に憐みを投げて呉れる一人の女が、自分に冷笑を見せて離れて行くのが見え透いてゐるやうで、云ひやうのない寂しさを覺えた。

母親が階下へ下りてから、馬越は先日中からの妻の態度や言葉などを穴の明くほど見詰めてゐたが、すると、怒りを含んで物狂はしさの發作を感じた。……が、その怒りは誰れも相手にも出來ないやうな茫漠たる怒りであつた。

やがて睡眠時刻になつて、この部屋へ妻が入つて來て、この頃萌してゐる邪惡な目付を見せるのが今から不穩でならなくなつた。おれが持ち前の話は何の興をも與へぬとすると、相手に媚びるために、内海の事か内海に聞いた話を話さなければならなかつた。

妻の心に根差してゐる事を、遲かれ疾かれ起るべきある光景を思ひ出すと、馬越は女房でも誰れでも斬りきざむか毆り殺したくなつたが、さうなつて行くまでの波瀾に自分が堪へられるやうでなかつた。何事の侮辱を憤る價値も自分にはありさうでなかつた。

ふと、彼れは日々の乞食見たいな生活を免れて一人立ちになるには、こんなやくざな身體を亡ぼすより外仕方がないと思つた。二三日以來の本體の分らぬ物狂はしい思ひは、彼れをして少しの間死の恐しさを忘れさせた。薄暗い雨の夜に隣家の塀から伸び出てゐる松の枝は、彼れの身體をぶら下げて息の根を絶つに役立つやうだつた。……

Otsuyu disait cela en riant, comme si elle n’imaginait même pas une telle déchéance. Mais Umagoshi, conscient qu’il n’avait pas la force de vivre seul sans l’aide de personne, se sentait lui-même comme un mendiant. Et il avait l’impression de voir déjà la femme qui avait eu pitié de ce mendiant le quitter avec un sourire de mépris, et cela produisait en lui une tristesse indicible.

Après que sa mère fut descendue, Umagoshi resta à regarder fixement sa femme, [fixement, jusqu’à en percer un trou] repensant à ses paroles et à son attitude des jours précédents,. Il sentit alors monter en lui une colère mêlée de folie… mais c’était une colère vague, sans cible.

Bientôt vint l’heure du coucher. Il redoutait déjà que sa femme n’entre dans la chambre, avec ce regard mauvais qui était apparu ces derniers temps. Si ce qu’il avait à dire n’intéressait pas sa femme, il devait alors, pour lui plaire, parler d’Utsumi ou raconter ce qu’il avait entendu de lui.

Quand Umagoshi pensait à ce qui prenait racine dans le cœur de sa femme, à cette scène qui finirait par se produire tôt ou tard, il était pris de l'envie de la tailler en pièces, de la battre à mort, elle ou quiconque se trouvait là. Pourtant, il se savait incapable d’endurer les tumultes qui le mèneraient à un tel acte. Il ne se sentait même pas digne de s'indigner face à quelque insulte que ce soit.

Soudain, il se dit que, pour échapper à cette vie de quasi-mendiant et devenir enfin indépendant, il ne lui restait plus qu’à détruire ce corps misérable. Depuis deux ou trois jours, cette folie incompréhensible lui faisait presque oublier la peur de la mort. La branche de pin qui dépassait de la clôture du voisin, dans la nuit pluvieuse, semblait faite pour y pendre son corps et mettre fin à ses jours…

***

底本:「正宗白鳥全集第六卷」福武書店

1984(昭和59)年1月30日発行

底本の親本:「梅鉢草」平和出版社

1917(大正6)年4月15日

初出:「文章世界 第十一巻第七号」

1916(大正5)年7月1日発行

入力:特定非営利活動法人はるかぜ

校正:山村信一郎

2014年7月16日作成

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