私の青春時代 : Ma Jeunesse

宮本百合子 : Miyamoto Yuriko

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初出:「青年ノ旗」43号

1947昭和22年6月15日発行

paru le 15/6/1947 dans “Le Drapeau de la Jeunesse”

宮本百合子全集=第十七巻

私の青春時代

わたしの青春について語るとき、そこには所謂階級的なヒロイズムもないし、勤労者的な自誇もない。そこにあるのは一九一四、五年から二三、四年にかけての日本の中流的な家庭のなかで、一人の少女が次第に人間としてめざめてゆく物語があるだけである。それから、一人の少女が若い女となってゆく過程で日本の当時の自由主義がどうその成長に影響し、またつよくのこっている封建性が、どう反作用を加えたかという物語である。

いまから三十年もむかし、中流の家庭では一人二人の家事手伝いの女をもっているのが普通であった。私の育ったうちにも一人二人のそういう女中さんがいた。その頃、さんづけでよばれることはなく女中とよびすてられた。

Quand je parle de ma jeunesse, il n'y a ni ce qu’on pourrait appeler un héroïsme de classe, ni fierté ouvrière. Il n'y a que l'histoire d'une jeune fille qui s'éveille peu à peu à son humanité dans une famille de la classe moyenne japonaise entre 1914-1915 et 1923-1924. Ma jeunesse, c'est aussi l'histoire de la façon dont, dans le processus par lequel une jeune fille devient une femme, le libéralisme du Japon de l'époque a influencé ma croissance et comment la féodalité, qui était encore fortement présente, a réagi sur moi.

Il y a trente ans, il était courant dans les familles bourgeoises d'employer une ou deux femmes pour aider aux tâches ménagères. Dans celle où j'ai grandi, il y avait une ou deux de ces servantes. À cette époque, on ne les appelait pas par leur nom avec le suffixe "-san", mais simplement "servante".

その女中と、中流の子供たちの生活は、親が知っているよりも遙に互に近くむすばれていて、ある意味では主人と親とに対して、共通の秘密をもっていた。上流の子供には、教育ということをわきまえたおつきがつくが、中流の家庭で、女中を一人おくぐらいの経済事情のところでは地方の――福島や茨城、千葉などから働きに出て来た娘たちと、その家の子供の生活とが絡み合ってゆくのであった。

その娘たちは粗野であり、子供たちに対して自然だった。というのは、腹が立てば箒をふりまわして追っかけたし、きげんがよくて、自分もおなかがすいているときは、おはちから御飯を出して握りめしをこしらえてくれ、水がめからひしゃくで水をのむことを教えた。手ばなをかんでみせた。そして、動物の生殖について、野卑な説明を与え、むきだしに自分たちの興味を示した。書生がいるとき、子供によくわからないけれども何かを意味するいろいろの話が、子供のいるときでもされた。留守番をするながい時間、子供はそういう荒っぽい空気のなかにいる。よごされもせず、わいせつな話の意味を知らず、すがすがしく笑いながら、裏へ出て繩とびなどもしながら。

Les vies des servantes et des enfants de la bourgeoisie étaient mutuellement liées de manière bien plus étroite que ne le pensaient les parents, et dans un sens, servantes et enfants partageaient des secrets communs envers leurs maîtres et leurs parents. Les enfants de la classe supérieure avaient des gouvernantes qui avaient des notions d’éducation, mais dans les familles de la classe moyenne, qui n’avaient les moyens financiers que pour une seule bonne, la vie des jeunes filles venues des régions rurales - comme Fukushima, Ibaraki, Chiba - et celle des enfants de la famille s’entremêlaient.

Ces filles étaient rudes, mais naturelles avec les enfants. Quand elles se mettaient en colère, elles poursuivaient les enfants en brandissant un balai ; quand elles étaient de bonne humeur, et même si elles avaient faim, elles sortaient du riz de la marmite pour faire des boulettes, elles apprenaient aux enfants à boire de l’eau à la louche dans la jarre, elles leur montraient comment mâcher du tabac. Elles donnaient des explications grossières sur la reproduction des animaux, montrant sans détour leur propre intérêt pour ces sujets. Quand il y avait un étudiant pensionnaire, elles faisaient toutes sortes de commentaires dont le sens échappait aux enfants, et cela même en leur présence. Pendant les longues heures de garde, les enfants vivaient dans cette atmosphère rustre. Ils n’étaient jamais salis, ne comprenaient pas le sens des propos obscènes, et riaient d’un rire clair en allant dans la cour sauter à la corde.

なかのいい女中が、母から叱られるということは、一つの事件であった。必ず、わきに立ち傍聴し、前かけをひねくって、時には涙をおとしている女中に同情した。十一二歳になった少女には、稚い正義感が芽生えてそういうとき段々女中の弁護者となって行った。子供は実証主義者だから、母が主人という立場から、かくかくにするべきもの、という論点は分らず、女中がしたことがわるかったか、よかったかということを、めのこで主張し弁護するのであった。「お前はだまっているもんです、子供のくせに!」そう言われるようになった。

Quand une bonne avec qui l’on s’entendait bien se faisait gronder par ma mère, c’était un véritable événement. Je restais toujours à côté, écoutant, tordant mon tablier, éprouvant parfois de la compassion et même versant des larmes pour la bonne. À l’âge de onze ou douze ans, une jeune fille voit naître en elle un sentiment naïf de justice et devient peu à peu la défenseure de la bonne. Les enfants sont empiristes : ils ne comprennent pas l’argument selon lequel, en tant que maîtresse, ma mère doit agir ainsi ; ils défendent la bonne en se demandant simplement si ce qu’elle a fait était bien ou mal, et ils le font ouvertement. « Toi, tu devrais te taire, tu n’es qu’une enfant ! » C’est ce qu’on finissait par me dire.

建築技師であった父は明治初年の寛闊な空気のなかに青年時代をすごして、死ぬまで一種の自由主義者であった。母も、女だから、という社会の習慣的なひけめには、観念的であり矛盾ももちながら抵抗しつづけたひとであった。そのために、わたしが十三となり十四五となるにつれ、家庭の重みよりもむしろ通っていた官立の女学校の教師からうける言うに言えない圧迫を実に苦しんだ。女学校の教師は、自分の家にないお嬢さんの型、女だからという型、女のくせに、という型、それらのすべてで、性格の角々を削って、標準の中流若夫人をこしらえるのが眼目であったから。女学校の三年ごろを思い出すと、わたしの二十四時間には、それからあとに出来た不良少女というものになってゆくモメントが一つ二つではすまないほどどっさりあった。学校の空気と学課が、自分をしっかりと掴えない。苦しく無意味に思える。そこで、上野の図書館へ行ってしまう。女学校の四年生になって、学校の比較的豊富な図書館がつかえるようになるまで、わたしの知識慾は、惨めな状態におかれた。図書館と、うちで買う文学の本をよむこと。わたしの少女期の危機は、それをよすがにして、辛うじてまともにすごされたのであった。四年生になって、本当に文学がすきときまってから、あぶなっかしさはよっぽど減った。自分の熱中し、うちこむ目標がきまったから。

Mon père, ingénieur en construction, avait passé sa jeunesse dans l’atmosphère libérale du début de l’ère Meiji et fut jusqu’à sa mort une sorte de libéral. Ma mère aussi, malgré ses contradictions, avait toujours résisté aux préjugés sociaux qui voulaient qu’une femme soit inférieure parce qu’elle est une femme. C’est pourquoi, à mesure que j’ai atteint treize, puis quatorze ou quinze ans, j'ai vraiment souffert de la pression indicible exercée par les enseignantes de mon école publique de filles, bien plus que plutôt que par le poids de ma famille. Les enseignantes avaient pour objectif de façonner des jeunes femmes modèles, effaçant les aspérités du caractère à coups de « type de jeune fille qui n’existe pas chez soi », de «pour une  femme donc », de « tu n’es qu’une fille », en vue de créer la parfaite jeune épouse de la classe moyenne. Quand je repense à la troisième année de l’école de filles, les vingt-quatre heures de ma journée contenaient tant d’éléments qui auraient pu faire de moi, par la suite, une mauvaise fille, que les doigts d’une main ne sufiraient pas pour les compter. L’atmosphère de l’école et les cours ne me convenaient pas, je ne me sentais pas à ma place. Tout me semblait pénible et dénué de sens. Alors, j’allais à la bibliothèque d’Ueno. Jusqu’à ce que, en quatrième année, j’aie enfin accès à la bibliothèque assez fournie de l’école, mon appétit de savoir ne pouvait être satisfait dans cette situation misérable. Lire des livres de littérature à la bibliothèque et ceux que nous achetions à la maison: c’est grâce à cela que j’ai pu, de justesse, traverser sans trop de dégâts la crise de mon adolescence. En quatrième année, quand j’ai vraiment su que j’aimais la littérature, mon instabilité a beaucoup diminué. J’avais enfin trouvé un but auquel me consacrer passionnément.

わたしが、初めて作品を発表したのは十八歳の時であった。女学校を卒業したばかりの少女が、作品を発表されたということは、ほんとうに複雑な人間テストであったと思う。こういう早く咲いた花のような立場はそれからのちのほとんど十年間を自分のぐるりをとりかこむ環境とのたたかいにすごすことになった。自分に小説をかかしたその家庭の積極の面とともに作用する消極の面――わかい天才主義、独善の傾向、型にはまりやすさとたたかうと同時に、一定の仕事を生涯の仕事ときめた若い女のもつ、結婚、家庭生活と仕事との間の板ばさみの苦しさを経なければならなかった。そしてそれは一九三〇年に、プロレタリア文学運動に参加するようになって自分の矛盾の本質がわかり、そこからある程度解放されるまで続いたのであった。

Quand j'ai publié mon premier texte, j’avais dix-huit ans. Pour une jeune fille qui venait tout juste de sortir de l’école, voir une œuvre publiée fut une véritable épreuve humaine, d’une grande complexité. Cette situation, semblable à celle d’une fleur qui éclot trop tôt, a fait que j’ai passé la quasi-totalité des dix années suivantes à lutter contre l’environnement qui m’entourait. Il me fallut affronter non seulement les aspects positifs du foyer qui m’avait permis d’écrire, mais aussi ses aspects négatifs : le jeune génie, la tendance à l’autosatisfaction, la facilité à se conformer à un modèle. En même temps, il me fallut endurer la souffrance de la jeune femme qui a décidé de faire d’un travail précis le travail de sa vie, coincée entre le mariage, la vie familiale et son œuvre. Et cela a continué jusqu’en 1930, lorsque j’ai rejoint le mouvement littéraire prolétarien; j’ai alors compris l’essence de mes contradictions et commencé à m’en libérer, du moins dans une certaine mesure.

〔一九四七年六月〕

Juillet 1947

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底本:「宮本百合子全集 第十七巻」新日本出版社

1981(昭和56)年3月20日初版発行

1986(昭和61)年3月20日第4刷発行

底本の親本:「宮本百合子全集 第十五巻」河出書房

1953(昭和28)年1月発行

初出:「青年ノ旗」43号

1947(昭和22)年6月15日発行

入力:柴田卓治

校正:磐余彦

2003年9月15日作成

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