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坂口安吾全集 04
「光 LA CLARTÉ 第二巻第一一号」
1946昭和21年11月1日発行
*あらすじ
*安吾自身の生い立ちと、冷酷で謎めいた父との複雑な関係を描いた作品です。父は政治家でありながら詩人でもあり、安吾にとって理解しがたい存在でした。父を理解しようと伝記を読み漁る中で、安吾は自身の性格に父の姿を重ね、その冷めたさ、小ささ、そして底知れない深みを感じます。父の死をきっかけに、安吾は自分自身の心の奥底にある「悲しみ」や「切なさ」と向き合い始めます。そこには母の愛情を求めながらも、母に反抗する複雑な感情が渦巻いており、安吾自身を「石」にたとえるほど、硬質な心の内面が浮かび上がります。
石の思ひ
私の父は私の十八の年(丁度東京の大地震の秋であつたが)に死んだのだから父と子との交渉が相当あつてもよい筈なのだが、何もない。私は十三人もある兄弟(尤も妾の子もある)の末男で下に妹が一人あるだけ父とは全く年齢が違ふ。だから私の友人達が子供と二十五か三十しか違はないので子供達と友達みたいに話をしてゐるのを見ると変な気がするので、私と父にはさういふ記憶が全くない。
Mon père étant mort quand j'avais dix-huit ans (c'était l'automne juste après le grand tremblement de terre de Tokyo), on pourrait s'attendre à ce que nous ayons eu pas mal de relations entre père et fils, mais il n'en a rien été. J'étais le dernier d'une fratrie de treize enfants (il y a eu aussi des enfants illégitimes), et j'avais seulement une sœur cadette; il y avait donc une grande différence d’âge entre mon père et moi. Aussi, quand je vois mes amis parler à leurs enfants -- qui n'ont que vingt-cinq ou trente ans de moins qu'eux -- comme à des amis, ça me fait une drôle d'impression, car je n'ai absolument aucun souvenir de relation de ce genre avec mon père.
私の父は二三流ぐらゐの政治家で、つまり田舎政治家とでも称する人種で、十ぺんぐらゐ代議士に当選して地方の支部長といふやうなもの、中央ではあまり名前の知られてゐない人物であつた。しかし、かういふ人物は極度に多忙なのであらう。家にゐるなどといふことはめつたにない。ところが私の親父は半面森春涛門下の漢詩人で晩年には「北越詩話」といふ本を三十年もかゝつて書いてをり、家にゐるときは書斎にこもつたきり顔をだすことがなく、私が父を見るのは墨をすらされる時だけであつた。女中が旦那様がお呼びですといつて私を呼びにくる、用件は分つてゐるのだ、墨をするのにきまつてゐる。父はニコリともしない、こぼしたりすると苛々怒るだけである。私はたゞ癪にさはつてゐたゞけだ。女中がたくさんゐるのに、なんのために私が墨をすらなければならないのか。その父とは私に墨をすらせる以外に何の交渉関係もない他人であり、その外の場所では年中顔を見るといふこともなかつた。
Mon père était un politicien de second ou troisième ordre, du genre qu'on pourrait appeler un politicien de province. Élu député une dizaine de fois, c’était une sorte de chef de section locale, une figure peu connue au niveau national. Mais ces gens-là sont toujours très occupés, et il était rare qu'il soit à la maison. Or, mon père était aussi un poète de kanshi (poésie chinoise classique), disciple de Mori Shuntō, et sur la fin de sa vie, il a passé trente ans à écrire un livre intitulé "Hokuetsu Shiwa" (Récits poétiques du Nord d'Echigo). Quand il était à la maison, il restait enfermé dans son bureau et ne se montrait jamais, et la seule fois où je voyais mon père, c'était quand il fallait lui préparer son encre. La servante venait me chercher en disant : "Monsieur vous demande." Je savais déjà pourquoi, c'était toujours pour préparer l'encre. Mon père ne souriait jamais, et si j'en renversais, cela l'énervait et il se mettait en colère. Moi, ça m'agaçait terriblement. Alors qu'il y avait tant de domestiques, pourquoi devais-je préparer l'encre ? Ce père était un étranger pour moi, avec qui je n'avais d'autre relation que de lui préparer son encre, et en dehors de ça, je ne le voyais jamais de l'année.
*森春涛 Mori Shuntō 1819-1889
だから私は父の愛などは何も知らないのだ。父のない子供はむしろ父の愛に就て考へるであらうが、私には父があり、その父と一ヶ月に一度ぐらゐ呼ばれて墨をする関係にあり、仏頂面を見て苛々何か言はれて腹を立てゝ引上げてくるだけで、父の愛などと云へば私には凡そ滑稽な、無関係なことだつた。幸ひ私の小学校時代には今の少年少女の読物のやうな家庭的な童話文学が存在せず、私の読んだ本といへば立川文庫などといふ忍術使ひや豪傑の本ばかりだから、さういふ方面から父親の愛などを考へさせられる何物もなかつた。父親などは自分とは関係のない存在だと私は切り離してしまつてゐた。そして墨をすらされるたびに、うるさい奴だと思つた。威張りくさつた奴だと思つた。そしてともかく父だからそれだけは仕方がなからうと考へてゐたゞけである。
C'est pourquoi je ne connais rien de l'amour paternel. Un enfant sans père y penserait peut-être, mais moi, j'avais un père, et ma seule relation avec lui était d'être appelé une fois par mois pour préparer son encre, de voir son visage renfrogné, d'être agacé par ses remarques et de m'en aller en colère. L'idée de l'amour paternel était pour moi quelque chose de ridicule et d'étranger. Heureusement, pendant mon enfance à l'école primaire, il n'existait pas de littérature enfantine familiale comme celle d'aujourd'hui pour les jeunes lecteurs, et les seuls livres que je lisais étaient des histoires de ninjas et de héros de la bibliothèque Tachikawa, donc rien ne me poussait à réfléchir à l'amour paternel. J'avais coupé le lien, considérant mon père comme un être qui ne me concernait pas. Et chaque fois que je devais préparer son encre, je le trouvais ennuyeux. Je le trouvais arrogant. Et je pensais simplement que, de toute façon, comme c'était mon père, je n'avais pas d'autre choix que de le faire.
子供が十三人もゐるのだから相当うんざりするだらうが、然し、父の子供に対する冷淡さは気質的なもので、数の上の関係ではなかつたやうだ。子供などはどうにでも勝手に育つて勝手になれと考へてゐたのだらうと思ふ。
Avec treize enfants, il devait être passablement excédé, mais la froideur de mon père envers ses enfants semblait être une question de tempérament, et ne pas être liée à leur nombre. Je crois qu'il pensait que les enfants devaient grandir à leur guise et se débrouiller comme ils le voulaient.
たゞ田舎では「家」といふものにこだはるので、「家」の後継者である長男にだけは特別こだはる。父も長兄には特別心を労したらしいが、この長兄は私とは年齢も違ひ上京中で家にはをらなかつたから、その父と子の関係もよく知らない。たゞ父の遺稿に、わが子(長男)を見て先考を思ひ不孝をわびるといふやうな老後の詩があり、親父にそんな気持があつたかね、これは詩の常套の世界にすぎないのだらうと冷やかしたくなるのだが、然し、父の伝記を読むと、長男にだけはひどく心を労してゐたことが諸家によつて語られてゐる。父の莫逆の友だつた市島春城翁、政治上の同輩だつた町田忠治といふやうな人の話に、長男のことを常に呉々も頼んでをり、又、長男のことを非常によく話題にして、長男にすゝめられて西洋の絵を見るやうになつたとか、登山に趣味を持つやうになつたとか、そんなことまで得々と喋つてゐるのであつた。これは私にとつては今もつて無関係の世界であり、父はともかく「家」として兄に就て考へてをつたが、私にとつては、父と子の関係はなかつた。私にとつては、父のない子供より父が在るだけ父に就て無であり、たゞ墨をすらせる不快な老人を知つてゐただけであつた。
Seulement, à la campagne, on est très attaché à la notion de "maison", et on accordait une attention particulière au fils aîné, l'héritier de la "maison". Mon père semblait aussi avoir pris particulièrement soin de mon frère aîné, mais comme celui-ci avait un âge très différent du mien et était à Tokyo, absent de la maison, je ne connais pas bien leur relation père-fils. Seulement, dans les écrits posthumes de mon père, il y avait un poème écrit dans sa vieillesse disant qu'en regardant son fils (l'aîné), il pensait à son propre père et se repentait de son manque de piété filiale. Je suis tenté de me demander si mon père avait vraiment de tels sentiments, si ce n'était pas simplement une convention poétique. Cependant, en lisant la biographie de mon père, plusieurs personnes racontent qu'il prenait énormément soin de son fils aîné. Son ami le plus proche, le vénrable Ichishima Shunjô, et un de ses collègues en politique, Machida Chūji, racontaient qu'il leur demandait toujours instamment de prendre soin de son fils aîné, et qu'il parlait très souvent de lui, disant par exemple que c'était sur les conseils de son fils aîné qu'il avait commencé à regarder des tableaux occidentaux et à s'intéresser à l'alpinisme. C'était pour moi un monde qui m'était encore étranger, et mon père, en tout cas, pensait à mon frère en tant qu'héritier de la "maison", mais pour moi, il n'y avait pas de relation père-fils. Pour moi, qui avais un père, j'étais plus indifférent à son sujet qu'un enfant sans père, et je connaissais seulement un vieil homme désagréable qui me faisait préparer son encre.
*市島春城 nom de plume de市島謙吉 1860-1940, journaliste, homme politique
*町田忠治 1863-1946 homme politique
私の家は昔は大金満家であつたやうだ。徳川時代は田地の外に銀山だの銅山を持ち阿賀川の水がかれてもあそこの金はかれないなどと言はれたさうだが、父が使ひ果して私の物心ついたときはひどい貧乏であつた。まつたくひどい貧乏であつた。借金で生活してゐたのであらう。尤も家はひろかつた。使用人も多かつた。出入りの者も多かつたが、それだけ貧乏もひどかつたので、母の苦労は大変であつたのだらう。だから母はひどいヒステリイであつた。その怒りが私に集中してをつた。
Ma famille, à ce qu’il paraît, avait été autrefois très riche. À l'époque Tokugawa, on disait qu'en plus des terres, nous possédions des mines d'argent et de cuivre, et que même si l'eau de la rivière Aga venait à manquer, notre or ne s'épuiserait jamais. Mais mon père avait tout dépensé, et quand j'ai commencé à comprendre les choses, nous étions terriblement pauvres. Vraiment terriblement pauvres. Nous vivions probablement à crédit. Bien sûr, la maison était grande. Il y avait beaucoup de domestiques. Il y avait beaucoup de gens qui allaient et venaient, mais la pauvreté était d'autant plus terrible, et ma mère devait en souffrir énormément. C'est pourquoi elle était terriblement hystérique. Et sa colère se concentrait sur moi.
私は元来手のつけられないヒネクレた子供であつた。子供らしい可愛さなどの何一つない子供で、マセてゐて、餓鬼大将で、喧嘩ばかりしてゐた。私が生れたとき、私の身体のどこかゞ胎内にひつかゝつて出てこず母は死ぬところであつたさうで、子供の多さにうんざりしてゐる母は生れる時から私に苦しめられて冷めたい距離をもつたやうだ。おまけに育つにつれて手のつけられないヒネクレた子供で、世間の子供に例がないので、うんざりしたのは無理がない。
J'étais dès l'origine un enfant retors et indomptable. Un enfant dépourvu de toute la gentillesse enfantine habituelle, précoce, meneur de bande et toujours en train de se battre. Il paraît qu'à ma naissance une partie de mon corps était restée coincée dans le ventre de ma mère, qui avait failli mourir. Lassée d'avoir tant d'enfants, elle semble avoir gardé une froide distance avec moi dès ma naissance, comme si j'étais une source de souffrance. De plus, en grandissant, j'étais devenu un enfant retors et indomptable, sans exemple parmi les autres enfants; il n'est donc pas étonnant qu'elle en ait été exaspérée.
私は小学校へ上らぬうちから新聞を読んでゐた。その読み方が子供みたいに字を読むのが楽しくて読んでゐるのではないので、書いてあることが面白いから熟読してをり、特に講談(そのころは小説の外に必ず講談が載つてゐた。私は小説は読まなかつた。面白くなかつたのだ)を読み、角力の記事を読む。この角力の記事には当時は必ず四十八手の絵がはいつてをり、この絵がひどく魅力であつたのを忘れない。私は小学校時代は一番になつたことは一度もない。一番は必ず山田といふお寺の子供で二番が私か又は横山(後にペンネームを池田寿夫といふ左翼の評論家か何かになつた人である)といふ人で、私はたいがい横山にも負けて三番であつたやうに記憶する。私は予習も復習も宿題もしたためしがなく、学校から帰ると入口へカバンを投げ入れて夜まで遊びに行く。餓鬼大将で、勉強しないと叱られる子供を無理に呼びだし、この呼びだしに応じないと私に殴られたりするから子供は母親よりも私を怖れて窓からぬけだしてきたりして、私は鼻つまみであつた。外の町内の子供と喧嘩をする。すると喧嘩のやり方が私のやることは卑怯至極でとても子供の習慣にない戦法を用ひるから、いつも憎まれ、着てゐる着物は一日で破れ、いつも乞食の子供のやうな破れた着物をきてゐた。そして、夜になつて家へ帰ると、母は門をしめ、戸にカンヌキをかけて私を入れてくれない。私と母との関係は憎み合ふことであつた。
Au moment d’entrer à l'école primaire, je lisais déjà les journaux. Je ne lisais pas comme les autres enfants pour le plaisir de déchiffrer les lettres, mais parce que ce qui était écrit était intéressant; alors je lisais attentivement, surtout les kōdan (à cette époque, en plus des romans, les journaux publiaient toujours des kōdan. Je ne lisais pas les romans. Ils ne m'intéressaient pas), et les articles sur le sumo. Je me souviens que ces articles de sumo contenaient toujours des illustrations des quarante-huit prises, et ces dessins étaient extrêmement fascinants. Pendant mes années d'école primaire, je n'ai jamais été premier de la classe. Le premier était toujours un enfant d'un temple nommé Yamada, et le deuxième était soit moi, soit Yokoyama (qui devint plus tard, sous le pseudonyme d'Ikeda Hisao, un critique de gauche ou quelque chose de ce genre). Je crois que j'étais la plupart du temps troisième, battu par Yokoyama. Je n'ai jamais fait de préparation, de révision ou de devoirs. En rentrant de l'école, je jetais mon cartable à l'entrée et allais jouer jusqu'à la nuit. J'étais un meneur de bande, je forçais les enfants à venir jouer avec moi, et ils se faisaient gronder pour ne pas avoir étudié,. S'ils n'obéissaient pas à mon appel, ils se faisaient frapper par moi, si bien que les enfants me craignaient plus que leur mère et s'échappaient par la fenêtre. J'étais mal vu. Je me battais avec les enfants des autres quartiers. Et la façon dont je me battais était extrêmement lâche, car j’utilisais des tactiques qui n'étaient pas habituelles chez les enfants, si bien que j'étais toujours détesté, mes vêtements étaient déchirés en une journée, et je portais toujours des vêtements déchirés, comme un jene mendiant. Et quand je rentrais à la maison le soir, ma mère fermait la porte à clé pour ne pas me laisser entrer. Ma relation avec ma mère était faite de haine mutuelle.
私の母を苦しめたのは貧乏と私だけではないので、そのころは母に持病があつて膀胱結石といふもので時々夜となく昼となく呻り通してゐる。そのうへ、私の母は後妻で、死んだ先妻の子供に母といくつも年の違はぬ三人の娘があり(だから私の姉に当るこの三人の人達の子供、つまり私には姪とか甥に当る人達が実は私よりも年上なのである)この三人のうち上の二人が共謀して母を毒殺しようとしモルヒネを持つて遊びにくる、私の母が半気違ひになるのは無理がないので、これがみんな私に当ることになる。私は今では理由が分るから当然だと思ふけれども、当時は分らないので、極度に母を憎んでゐた。母の愛す外の兄妹を憎み、なぜ私のみ憎まれるのか、私はたしか八ツぐらゐのとき、その怒りに逆上して、出刃庖丁をふりあげて兄(三つ違ひ)を追ひ廻したことがあつた。私は三つ年上の兄などは眼中に入れてゐなかつた。腕力でも読書力でも私の方が上である自信をもち、兄のやうな敬意など払つたことがなかつた。それほど可愛らしさといふものゝない、たゞ憎たらしい傲慢なヒネクレ者であつた。いくらか環境のせゐもあつても、大部分は生れつきであつたと思ふ。そのくせ卑怯未練で、人の知らない悪事は口をぬぐひ、告げ口密告はする、しかも自分がそれよりも尚悪いことをやりながら、平然と人を陥入れて、自分だけ良い子になり、しかも大概成功した。なぜなら、子供のしわざと思へぬほど首尾一貫し、バレたときの用心がちやんと仕掛けてあり、大概の人は私を信用するのであつた。私は大概の大人よりも狡猾であつたのである。
Ce n'est pas seulement la pauvreté et moi qui faisaient souffrir ma mère. À cette époque, elle avait une maladie chronique, des calculs à la vessie, qui par périodes la faisaient gémir jour et nuit. De plus, ma mère était une seconde épouse, et les trois filles de la première épouse, défunte, qui n'avaient pas beaucoup moins d'années qu'elle (les enfants de ces trois personnes, mes nièces et neveux, étaient donc en fait plus âgés que moi), dont les deux aînées conspiraient pour empoisonner ma mère et venaient jouer avec la morphine. Il n'est pas étonnant que ma mère soit devenue à moitié folle, et tout cela retombait sur moi. Maintenant que je comprends ses raisons, je trouve cela normal, mais à l'époque, je ne comprenais pas et je détestais ma mère au plus haut point. Je détestais mes frères et sœurs, qu'elle aimait, et je me demandais pourquoi j'étais le seul à être détesté. Je me souviens qu'à environ huit ans, pris d'une rage folle, j'avais brandi un couteau de cuisine et poursuivi mon frère (de trois ans mon aîné). Je ne tenais aucun compte de mon frère aîné de trois ans. J'avais la certitude d'être supérieur à lui en force physique et en capacité de lecture, et je ne lui ai jamais témoigné le moindre respect. J'étais un être arrogant et retors, dépourvu de toute gentillesse. Bien que l'environnement ait joué un rôle, je crois que c'était en grande partie inné. Malgré cela, j'étais lâche et rancunier, effaçant les traces de mes méfaits secrets, dénonçant et rapportant ceux des autres, tout en faisant des choses encore pires, et réussissant généralement à faire accuser les autres pour passer pour un enfant sage. C'était parce que mes actions étaient si cohérentes qu'elles semblaient incroyables pour un enfant, et que j'avais mis en place des précautions pour le cas où j'étais découvert, si bien que la plupart des gens me faisaient confiance. J'étais plus rusé que la plupart des adultes.
八ツぐらゐの時であつたが、母は私に手を焼き、お前は私の子供ではない、貰ひ子だと言つた。そのときの私の嬉しかつたこと。この鬼婆アの子供ではなかつた、といふ発見は私の胸をふくらませ、私は一人のとき、そして寝床へはいつたとき、どこかにゐる本当の母を考へていつも幸福であつた。私を可愛がつてくれた女中頭の婆やがあり、私が本当の母のことをあまりしつこく訊くので、いつか母の耳にもはいり、母は非常な怖れを感じたのであつた。それは後年、母の口からきいて分つた。母と私はやがて二十年をすぎてのち、家族のうちで最も親しい母と子に変つたのだ。私が母の立場に理解を持ちうる年齢に達したとき、母は私の気質を理解した。私ほど母を愛してゐた子供はなかつたのである。母のためには命をすてるほど母を愛してゐた。その私の気質を昔から知つてゐたのは先妻の三番目の娘に当る人で、上の二人は母を殺さうとしたが、この三番目は母に憎まれながら母に甘えよりかゝつてゐた。その境遇から私の気質がよく分り、私が子供のとき、暴風の日私が海へ行つて荒れ海の中で蛤をとつてきた、それは母が食べたいと言つたからで、母は子供の私が荒れ海の中で命がけで蛤をとつてきたことなど気にもとめず、ふりむきもしなかつた。私はその母を睨みつけ、肩をそびやかして自分の部屋へとぢこもつたが、そのときこの姉がそッと部屋へはいつてきて私を抱きしめて泣きだした。だから私は母の違ふこの姉が誰よりも好きだつたので、この姉の死に至るまで、私ははるかな思慕を絶やしたことがなかつた。この姉と婆やのことは今でも忘れられぬ。私はこの二人にだけ愛されてゐた。他の誰にも愛されてゐなかつた。
J'avais environ huit ans lorsque ma mère, dépassée par moi, m'a dit que je n'étais pas son enfant, que j'étais un enfant adopté. Quel bonheur j'ai ressenti à ce moment-là ! La découverte que je n'étais pas l'enfant de cette vieille sorcière a gonflé ma poitrine, et quand j'étais seul, et quand j'allais me coucher, j'étais toujours heureux de penser à ma vraie mère, quelque part. Il y avait une vieille servante en chef qui m'aimait beaucoup, et comme je lui posais trop de questions sur ma vraie mère, cela a fini par arriver aux oreilles de ma mère, qui a ressenti une grande peur. C'est ce que j'ai compris plus tard, par la bouche de ma mère. Ma mère et moi sommes devenus, après plus de vingt ans, la mère et l'enfant les plus proches de la famille. Quand j'ai atteint l'âge où j'ai pu comprendre la position de ma mère, elle a compris mon tempérament. Aucun enfant n'a jamais aimé sa mère autant que moi. Je l'aimais au point de donner ma vie pour elle. La seule personne qui connaissait mon tempérament depuis longtemps était la troisième fille de la première épouse, tandis que les deux aînées avaient essayé de tuer ma mère. Cette troisième fille, bien que détestée par ma mère, s'appuyait sur elle avec affection. De par sa situation, elle comprenait bien mon tempérament. Quand j'étais enfant, un jour de tempête, j'étais allé à la mer et j'avais rapporté des palourdes de cette mer déchaînée, parce que ma mère avait dit qu'elle en voulait. Ma mère n'avait pas prêté attention au fait que son enfant avait risqué sa vie dans la mer déchaînée pour rapporter des palourdes, elle ne s'était même pas retournée. Je l'avais regardée fixement, j’avais haussé les épaules et m'étais enfermé dans ma chambre, mais à ce moment-là, cette sœur, qui n'était pas ma mère, était entrée doucement dans ma chambre et m'avait serré dans ses bras en pleurant. C'est pourquoi j'aimais cette sœur, qui n'était pas ma mère, plus que quiconque, et jusqu'à sa mort, je n'ai jamais cessé de ressentir une profonde affection pour elle. Je n'oublierai jamais cette sœur et la vieille servante. J'étais aimé seulement par ces deux personnes. Je n'étais aimé par personne d'autre.
★
私は私の気質の多くが環境よりも先天的なもので、その一部分が母の血であることに気付いたが、残る部分が父からのものであるのを感じてゐた。私は父を知らなかつた。そこで私は伝記を読んだ。それは父の中に私を探すためであつた。そして私は多くの不愉快な私の影を見出した。父に就て長所美点と賞揚せられてゐることが私にとつては短所弱点であり、それは私に遺恨の如く痛烈に理解せられるのであつた。
J'ai réalisé qu'en grande partie mon tempérament était plus congénital qu'environnemental, et si une partie venait du sang de ma mère, je sentais que le reste venait de mon père. Je ne connaissais pas mon père. Alors j'ai lu des biographies. C'était pour chercher une part de moi en lui. Et j'ai découvert de nombreuses ombres déplaisantes de moi-même. Ce qui était loué comme des qualités et des mérites chez mon père était pour moi des défauts et des faiblesses, et je le comprenais avec une acuité douloureuse, comme un ressentiment.
父は誠実であつた。約をまもり、嘘をつかなかつた。父は人のために財を傾け、自分の利得をはからなかつた、父は人に道をゆづり、自分の栄達をあとまはしにした。それは全て父の行つた事実である。そしてそれは私に於てその逆が真実である如く、父に於ても、その逆が本当の父の心であつたと思ふ。父は悪事のできない男であつた。なぜなら、人に賞揚せられたかつたからである。そしてそのために自分を犠牲にする人であつたと私は思ふ。私自身から割りだして、さう思つたのである。
Mon père était sincère. Il tenait ses promesses et ne mentait pas. Il dépensait sa fortune pour les autres et ne cherchait pas son propre profit. Il cédait le passage aux autres et remettait à plus tard son propre avancement. Ce sont tous des faits avérés concernant mon père. Et de même que le contraire est vrai pour moi, je crois que le contraire était le véritable cœur de mon père. Mon père était incapable de mauvaises actions. Parce qu'il voulait être loué par les autres. Et je crois qu'il était quelqu'un qui se sacrifiait pour cela. C'est ce que j'ai déduit de moi-même.
私は先づ第一に父のスケールの小さゝを泣きたいほど切なく胸に焼きつけてゐるのだ。父は表面豪放であつたが、実はうんざりするほど小さな律義者でありながら、実は小さな悪党であつたと思ふ。
私がなぜ殆ど私の無関係なこの老人をスケールの小さゝで胸に焼きつけてゐるかといふと、私は震災のとき、東京にをり、父はもう死床に臥したきり動くことができなかつた。私は地震のときトラムプの一人占ひをやつてゐると、ガタ/\ゆれて壁がトラムプを並べた上へ落ちた。立上つて逃げだすと戸が倒れ、唐紙、障子が倒れ、それをひよろ/\とさけながら庭へ下りると瓦が落ちてくる、私は父を思ひだして寝室へはいると、床の間の鴨居が落ちてをり、そこで父の枕元の長押を両手で支へてゐたことを覚えてゐる。
Avant tout, la petitesse d'esprit de mon père me brûle le cœur d'une tristesse à pleurer. Mon père était superficiellement magnanime, mais en réalité, je crois qu'il était un homme scrupuleux à en être lassant, tout en étant un petit malfrat.
La raison pour laquelle la petitesse d'esprit de ce vieil homme, qui m'était presque étranger, me brûle le cœur, c'est que j'étais à Tokyo lors du tremblement de terre, et mon père était déjà alité, incapable de bouger. Pendant le séisme, alors que je jouais au solitaire aux cartes, tout s'est mis à trembler violemment et le mur est tombé sur les cartes. En me levant pour m'enfuir, la porte est tombée, puis les cloisons en papier et les paravents, et quand je descendait en titubant dans le jardin en criant, les tuiles tombaient. Je me suis souvenu de mon père et suis entré dans sa chambre. Je me souviens que le linteau du tokonoma était tombé, et que je soutenais de mes deux mains la tablette au chevet de mon père.
その翌日であつたと思ふ。私は父に命ぜられて火事見舞に行つた。加藤高明と若槻礼次郎を訪れたのである。若槻礼次郎邸では名刺を置いてきたゞけだつたが、加藤高明のところでは招ぜられて加藤高明に会ひ、一中学生の私に丁重極まる言葉で色々父の容態を質問された。私はもう会話も覚えてをらぬ。全てを忘れてゐるが、私はこの大きな男、まつたく、入道のやうな大坊主で、顔の長くて円くて大きいこと、海坊主のやうな男であつたが、ひどく大袈裟な物々しい男のくせに、私と何の距てもない心の幼さが分るやうであつた。私の父は頑固で物々しく気むづかしく、そのへんの外貌は似たところもあつたが、私の父の方がもつと子供つぽいところがあつた。然し私の父の本当の心は私と通じる幼さは微塵もなかつた。父は大人であつた。夢がなかつた。加藤高明には、妙な幼さが私の心にやにはに通じてきた。私はすぐホッとした気持になつてゐた。そして私の父のスケールの小さゝを痛切に感じたのである。私はそのとき十八であつた。
Je crois que c'était le lendemain. Mon père m'a ordonné d'aller présenter mes condoléances aux victimes de l'incendie. J'ai rendu visite à Katō Takaaki et Wakatsuki Reijirō. Chez Wakatsuki Reijirō, j'ai seulement laissé ma carte de visite, mais chez Katō Takaaki, j'ai été invité à entrer et j'ai rencontré Katō Takaaki, qui, avec des mots d'une politesse extrême vis à vis d’un collégien comme moi, m'a posé diverses questions sur l'état de santé de mon père. Je ne me souviens plus de la conversation. J'ai tout oublié, mais je me souviens de cet homme imposant, vraiment comme un grand bonze chauve, avec un visage long, rond et grand, comme un monstre marin. Malgré son allure très pompeuse et solennelle, on sentait une innocence enfantine dans son cœur, sans aucune distance avec moi. Mon père était têtu, solennel et difficile, et il y avait une certaine similitude dans leur apparence extérieure, mais mon père avait un côté plus enfantin. Cependant, le véritable cœur de mon père n'avait pas la moindre innocence qui puisse communiquer avec moi. Mon père était un adulte. Il n'avait pas de rêves. Chez Katō Takaaki, une étrange innocence a pénétré mon cœur comme de la résine. Je me suis immédiatement senti soulagé. Et j'ai ressenti vivement la petitesse d'esprit de mon père. J'avais alors dix-huit ans.
父は客間に「七不堪」といふ額をかけて愛してゐたが、誰だか中国人の書いたもので、七の字が七と読めずに長の字に見え、誰でも「長く堪へず」と読む。客がさう読んで長居をてれるからをかしいので父は面白がつてゐたが、今では私がたつた一つ父の遺物にこれだけ所蔵して客間にかけてゐる。又父はその蔵書印に「子孫酒に換ふるも亦可」といふのを彫らせて愛してをり、このへんは父の衒気ではなく多分本心であつたと思ふが、私も亦、多分に通じる気持があり、私にとつてもそれらが矢張り衒気ではないのだが、決して深いものではなく、見様によつては大いに空虚な文人趣味の何か気質的な流れなので、私はいつも淋しくなり、侘しくなり、そして、なさけなくなるのである。
Mon père avait accroché dans le salon un kakemono portant l'inscription "Les sept insupportables", qu'il aimait beaucoup. C'était l'œuvre d'un Chinois, mais le caractère “sept” ressemblait à un caractère signifiant “long”, si bien que tout le monde lisait "Longtemps insupportable". Mon père trouvait amusant que les invités, en lisant cela, hésitent à s'attarder. Maintenant, c'est le seul souvenir de mon père que je possède et je l'ai accroché dans mon salon. De plus, mon père avait fait graver sur sonsceau de bibliothèque la phrase : «Que mes descendants échangent ces livres contre du saké, cela me va aussi», et il y tenait beaucoup. Je pense que ce n’était pas là une affectation de sa part, mais sans doute son sentiment sincère. Moi aussi, je ressens probablement la même chose ; pour moi non plus, ce n’est pas de l’affectation, mais ce n’est jamais très profond. Selon la façon dont on le voit, cela relève plutôt d’un goût littéraire quelque peu vide, une sorte de penchant de lettré, et cela me rend toujours mélancolique, solitaire, et finalement, un peu pitoyable.
*Les sept insupportables : 七不堪 (sept 七, long 長)
*Longtemps insupportable 長く堪へず
*子孫酒に換ふるも亦可
私の父は代議士の外に新聞社長と株式取引所の理事長をやり、私慾をはかればいくらでも儲けられる立場にゐたが全く私慾をはからなかつた。又、政務次官だかに推されたとき後輩を推挙して自分はならなかつた。万事やり方がさうで、その心情は純粋ではなかつたと思ふ。本当の素直さがなかつたのだと私は思ふ。その子供のそしてさういふ気質をうけてゐる私であるゆゑ分るのだ。私の父は酒間に豪快で、酔態淋漓、然し人前で女に狎れなかつたさうであるから私より大いに立派で、私はその点だらしがなくて全く面目ないのだが、私は然し酒間に豪放磊落だつたといふ父を妙に好まない。
Mon père, en plus d'être député, était président d'un journal et directeur d'une bourse des valeurs, et il aurait pu, s’il avait cherché son intérêt personnel, gagner autant d’argent qu’il le voulait, mais il n’a jamais agi par égoïsme. De plus, lorsqu'il fut pressenti pour un poste de vice-ministre ou quelque chose de ce genre, il refusa le poste et recommanda un de ses cadets à sa place. Il agissait toujours ainsi, mais je ne pense pas que ce soit par pureté de cœur. Je crois qu’il n’était pas vraiment sincère. Je le comprends parce que je suis son fils et que j’ai hérité de ce tempérament. Mon père était exubérant lorsqu’il buvait, ivre à souhait, mais il paraît qu’il ne se montrait jamais familier avec les femmes en public ; il était donc bien plus respectable que moi, qui manque totalement de tenue sur ce point. Pourtant, je n’ai jamais vraiment aimé ce côté de mon père, si franc et insouciant sous l’effet de l’alcool.
私は父の伝記の中で、父の言葉に一つ感心したところがあつて、それは取引所の理事長の父がその立場から人に言ひきかせたといふ言葉で、モメゴトの和解に立つたら徹夜してでも一気に和解させ、和解させたらその場で調印させよ、さもないと、一夜のうちに両方の考へがぐらつき又元へ逆戻りするものだ、と言ひきかせてゐたさうだ。私は尾崎士郎と竹村書房のモメゴトの時、私が間に立つて和解させたが、その場で調印を怠つたために翌日尾崎士郎から速達がきて逆戻りをし、親父の言葉が至言であるのを痛感したことがあつた。そして私は又しても親父の同じ道を跡を追つてゐる私を見出して、非常に不愉快な思ひがしたものであつた。
Dans la biographie de mon père, il y a une parole de lui qui m’a particulièrement impressionné. En tant que président de la Bourse, il disait à ses interlocuteurs : «Lorsque tu interviens pour réconcilier un différend, veille à obtenir la réconciliation d’un seul trait, même si cela doit te prendre toute la nuit, et fais signer l’accord sur-le-champ ; sinon, en l’espace d’une nuit, les esprits des deux parties peuvent vaciller et tout revenir à la case départ.» Je me souviens que, lors d’un différend entre Ozaki Shiro et la maison d’édition Takemura Shobō, j’étais intervenu comme médiateur et j’avais réussi à les réconcilier, mais ayant négligé de faire signer l’accord sur place, j’ai reçu dès le lendemain une lettre exprès de Ozaki Shiro qui remettait tout en question. J’ai alors ressenti profondément à quel point la parole de mon père était juste. Et, une fois de plus, je me suis retrouvé à suivre les traces de mon père, ce qui m’a laissé un sentiment de profond malaise.
父の伝記の中で、私の父が十八歳で新潟取引所の理事の時、十九歳で新潟新聞の主筆であつた尾崎咢堂が父のことを語つてゐる話があり、私の父は咢堂の知る新潟人のうち酔つ払つて女に狎れない唯一の人間だつたさうだが、それにつけたして「然し裏面のことはどうだか知らない」と咢堂は特につけたしてゐるのである。咢堂といふ人は何事につけても特にかういふ注釈づきの見方をつけたさずにゐられぬ人で、その点政治家よりも文学者により近い人だ。見方が万事人間的、人性的なので、それを特につけたして言ひ加へずにゐられぬといふ気質がある。私の親父にはそれがない。ところが私にはそれが旺盛で、その点では咢堂の厭味を徹底的にもつてゐる。自分ながらウンザリするほど咢堂的な臭気を持ちすぎてゐる。そして私は咢堂によつて「然し裏面のことは知らない」とつけたされてゐる父が、まるで私自身の不愉快な気質によつて特に冒涜されてゐるやうで、私は父に就て考へるたびに咢堂の言葉を私に当てはめて思ひ描いて厭な気持になるのであつた。だから私は、私自身の体臭を嫌ふごとくに咢堂を嫌ふ気持をもつてゐる。私の父は咢堂の辛辣さも甘さも持たなかつた。咢堂が二流の人物なら、私の父は三流以下のボンクラであつた。
*尾崎咢堂 nom de plume de 尾崎行雄 Ozaki Yukio
Dans la biographie de mon père, il y a un passage où, alors qu’à dix-huit ans il est administrateur à la Bourse de Niigata, Ozaki Gakudō, qui, à dix-neuf ans, est rédacteur en chef du Niigata Shimbun, parle de mon père. Selon Gakudō, mon père était le seul Niigatais qu’il connût qui, ivre, ne devenait pas familier avec les femmes. Mais Gakudō ajoutait aussitôt : «Mais je ne sais rien de ce qui se passait en coulisses.» Gakudō était le genre d’homme qui ne pouvait s’empêcher d’ajouter ce genre de remarque à tout ce qu’il disait, ce qui le rendait plus proche d’un homme de lettres que d’un homme politique. Sa façon de voir les choses était toujours humaine, personnelle, et il ne pouvait s’empêcher de le souligner. Mon père, lui, n’avait pas ce trait. Mais moi, en revanche, j’en suis abondamment pourvu ; sur ce point, je possède à l’excès l’ironie de Gakudō, à tel point que cela m’agace moi-même. Ainsi, chaque fois que je pense à mon père, j’ai l’impression que la remarque de Gakudō — «je ne sais rien de ce qui se passait en coulisses» — s’applique à moi, et cette pensée me met mal à l’aise, comme si mon propre caractère désagréable souillait la mémoire de mon père. C’est pourquoi je ressens envers Gakudō une antipathie semblable à celle que j’ai pour ma propre nature. Mon père n’avait ni la causticité ni la douceur de Gakudō. Si Gakudō était un homme de second ordre, alors mon père n’était qu’un bon à rien de troisième ordre ou moins.
私は父の気質のうちで最も怖れてゐるのは、父の私に示した徹底的な冷めたさであつた。母と私は憎しみによつてつながつてゐたが、私と父とは全くつながる何物もなかつた。それは父が冷めたいからで、そして父が、私を突き放してゐたからで、私も突き放されて当然に受けとつてをり、全くつながるところがなかつた。
Ce que je craignais le plus dans le tempérament de mon père, c'était sa froideur absolue envers moi. Ma mère et moi étions liés par la haine, mais il n'y avait absolument rien qui me liât à mon père. C'était parce que mon père était froid, parce qu'il me tenait à distance, et moi, naturellement, j'acceptais d'être tenu à distance, et il n'y avait absolument aucun point de contact entre nous.
私は私の驚くべき冷めたさに時々気づく。私はあらゆる物を突き放してゐる時がある。その裏側に何があるかといふと、さういふ時に、実は私はたゞ専一に世間を怖れてゐるのである。私が個々の物、個々の人を突き放す時に、私は世間全体を意識してをり、私は私自身をすら突き放して世間の思惑に身売しようとする。私は父がさうであつたと思ふ。父は私利、栄達をはからなかつたとき、自分を突き放して、実は世間の思惑に身売りしてゐたやうに思ふ。私の親父は田舎政治家の親分であり、そしていゝ気になつてゐた。
Il m’arrive parfois de prendre conscience de ma propre étonnante froideur. Il y a des moments où je tiens repousse tout. Ce qu'il y a derrière cela, c'est qu'en réalité, à ces moments-là, je crains uniquement le monde. Quand je rejette chaque chose, chaque personne, j’ai pleinement conscience de la société dans son ensemble, et je vais jusqu’à me renier moi-même pour me vendre à l’opinion publique. Je pense que mon père était ainsi. Lorsqu’il refusait de poursuivre son intérêt personnel ou la réussite, il se tenait à distance de lui-même et, en réalité, se livrait à l’opinion du monde. Mon père était un chef politique de province, et il en tirait une certaine satisfaction.
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私の冷めたさの中には、父の冷めたさの外に母からの冷めたさがあつた。私の母方は吉田といふ大地主で、この一族は私にもつながるユダヤ的な鷲鼻をもち、母の兄は眼が青かつた。母の兄はまつたくユダヤの顔で、日本民族の何物にも似てゐなかつた。この鷲鼻の目の青い老人は十歳ぐらゐの私をギラ/\した目でなめるやうに擦り寄つてきて、お前はな、とんでもなく偉くなるかも知れないがな、とんでもなく悪党になるかも知れんぞ、とんでもない悪党に、な、と言つた。私はその薄気味悪さを呪文のやうに覚えてゐる。
Dans ma propre froideur, il y avait non seulement celle de mon père, mais aussi celle héritée de ma mère. Du côté maternel, les Yoshida étaient de grands propriétaires terriens, et cette lignée possédait, tout comme moi, un nez aquilin d’allure juive ; l’un des frères de ma mère avait les yeux bleus. Cet oncle, au visage tout à fait juif, ne ressemblait en rien à un Japonais. Quand j’avais une dizaine d’années, ce vieil homme aux yeux perçants s’est approché de moi, m’a dévisagé intensément et m’a dit : « Toi, tu pourrais devenir incroyablement grand, ou bien incroyablement scélérat. Oui, un scélérat hors du commun. » Je me souviens de ce malaise comme d’une incantation.
私の母は継娘に殺されようとし、又、持病で時々死の恐怖をのぞき、私の子供の頃は死と争つてヒステリーとなり全く死を怖れてゐる女であつたが、年老いて、私と和解して後は凡そ死を平然と待ちかまへてゐる太々しい老婆であつた。私には死を突き放した太々しさは微塵もなく、凡そ死を怖れる小心だけが全部の私の思ひなのだが、私は然し、母から私へつながつてゐる異常な冷めたさを知つてゐる。
Ma mère a failli être tuée par sa belle-fille, et de plus, souffrant d'une maladie chronique, elle a souvent côtoyé la peur de la mort. Pendant mon enfance, elle luttait contre la mort, sombrant dans l’hystérie, et elle craignait terriblement la mort. Mais en vieillissant, après s'être réconciliée avec moi, elle est devenue une vieille femme imposante qui attendait la mort avec sérénité. Pour ma part, je n’ai pas la moindre parcelle de cette assurance face à la mort : je ne suis fait que d’une peur timorée de la mort. Pourtant, je sais qu’une froideur étrange, héritée de ma mère, me relie à elle.
私の母は凡そ首尾一貫しない女で、非常にケチなくせに非常に豪放で、一銭を惜しむくせに人にポン/\物をやり、一枚の瀬戸物を惜しむ反面、全部の瀬戸物をみんな捨てゝ突然新調したりする、移り気とも違ひ、気分屋とも違ふ、惜しむ時と捨てる時と心につながりがないので、惜しむ時はケチで、捨てる時は豪快で、その両方を関係させずに平然としてゐられる女であつた。人に気前よく物を呉れてやる時にも別に相手の人に愛情はないので、それはそれだけで切り離されてをり、二度目を当にしてももう連絡はないので、今度はひどくケチな反面を見せられてウンザリさせられたりするのである。人のことなど考へてやしないのだ。何でも当然と思つて受け入れる。どうでもいゝやと底で思ひ決してゐるからで、凡そ根柢的に冷めたい人であつた。私の家には書生がたくさんゐた。今は社長だの重役だの市長だの将軍だのになつてゐるが、みんな親父の人柄はのみこめても、母の人柄は今でも怪物のやうにわけが分らなく思つてゐる。本当は微塵も甘さがない。そのくせ疑ることも知らない。なんでもそのまゝ受け入れる。
Ma mère était une femme foncièrement incohérente : extrêmement avare, mais aussi très généreuse, capable de mégoter sur un sou tout en distribuant des choses sans compter ; elle pouvait regretter une seule assiette en porcelaine, puis tout jeter d’un coup pour tout renouveler. Ce n’était ni de l’inconstance ni du caprice : il n’y avait aucun lien entre les moments où elle gardait et ceux où elle jetait. Quand elle gardait, elle était avare ; quand elle jetait, elle était prodigue, et elle pouvait passer d’un état à l’autre sans jamais les relier, restant parfaitement indifférente. Même lorsqu’elle donnait généreusement des choses aux autres, il n’y avait aucune affection : c’était un acte isolé, sans suite, et si la personne revenait demander une seconde fois, elle se montrait alors d’une avarice extrême, au point de la dégoûter. Elle ne se souciait pas des autres, acceptait tout comme allant de soi, et au fond, elle s’en moquait complètement : c’était une personne foncièrement froide. Il y avait beaucoup d’étudiants logés à la maison. Aujourd’hui, certains sont devenus présidents, directeurs, maires ou généraux, et tous comprenaient le caractère de mon père, mais personne, même aujourd’hui, ne parvient à comprendre celui de ma mère, qu’ils considèrent comme une sorte de monstre. En vérité, elle n’avait pas la moindre douceur. Pourtant, elle ne savait pas non plus douter : elle acceptait tout tel quel.
かういふ茫洋たる女だからめつたに思ひつめて憎んだりしないが、二人の継娘と私のことだけは憎んだので、かういふ女に憎まれては、子供の私がほと/\難渋したのは当然であり、私は小学校のときから、家出をしようか自殺しようか、何度も迷つたことがあつた。私が本来ヒネクレた上にもヒネクレたのは当然で、私は小学校の時から一文の金も貰へず何も買つて貰へないので、盗みを覚えた。中学へ行つても一文の小遣ひも貰へない。私は物を持ちだして売り、何でも通帳で買つてヂャン/\人にやつた。欲しくない物まで買つた。私が使ふ為でなく人にやるためだ。人に物をやるのは人に愛されたい為ではなく、母を嘆かせるためで、母に対する反抗からであつた。したがつて、私の胸の真実は常にはりさけるやうであつた。
Parce que c’était une femme aussi vague et indéfinie, elle ne haïssait presque jamais personne avec acharnement, mais elle nous haïssait, ses deux belles-filles et moi. Il était donc naturel que moi, enfant, je sois terriblement malheureux d'être haï par une telle femme, et dès l'école primaire, j'avais maintes fois hésité entre m'enfuir de la maison et me suicider. Il était naturel que je devienne encore plus retors que je ne l'étais déjà. Depuis l'école primaire, je ne recevais pas un sou et on ne m'achetait rien, alors j'ai appris à voler. Même au collège, je ne recevais pas la moindre petite monnaie. Je volais des objets, les vendais et j'achetais n'importe quoi, que je donnais aux gens sans compter, même des choses dont je n’avais pas envie. Ce n'était pas pour mon propre usage, mais pour les donner aux autres. Ce n’était pas pour être aimé des autres, mais pour faire enrager ma mère, par esprit de révolte contre elle. Ainsi, mon cœur était constamment prêt à éclater.
私は小学校の時から近眼であつたが、中学へはいつたときは眼鏡なしでは最前列へでても黒板の字が見えない。私の母は眼鏡を買つてくれなかつた。私は眼が見えなくて英語も数学も分らなくなり、その真相が見破られるのが羞しくて、学校を休むやうになつた。やうやく眼鏡を買つて貰へたので天にも昇る心持で今度は大いに勉強しようと思つたのに、私が又不注意でどういふわけだか黒眼鏡を買つてしまつたのだ。私は決して黒眼鏡を買つたつもりではないので、こればかりは今もつて分らない。多分眼鏡屋が間違へたのだと思ふ。私は黒眼鏡だとは知らずにかけて学校へ行つた。友達がめづらしがつてひつたくり買つたその日、眼鏡がこはれてしまつた。
J'étais myope depuis l'école primaire, et quand je suis entré au collège, je ne pouvais pas voir ce qui était écrit au tableau, même en étant au premier rang. Ma mère ne voulait pas m'en acheter. Ne voyant plus rien, je ne comprenais plus ni l'anglais ni les mathématiques, et j’avais honte qu’on en découvre la raison, alors j'ai commencé à sécher les cours. Finalement, j'ai réussi à me faire acheter des lunettes, et j'étais tellement heureux que je me sentais au septième ciel, décidé cette fois à étudier sérieusement. Mais par inadvertance, je ne sais pas comment, j'ai acheté des lunettes noires. Je n'avais absolument pas l'intention d'acheter des lunettes noires, et je ne comprends toujours pas comment c'est arrivé; sans doute une erreur de l'opticien. Sans savoir que c'étaient des lunettes noires, je suis allé à l’école avec. Mes camarades, intrigués, me les ont arrachées, et ce jour-là, les lunettes se sont cassées.
元より私は再び買つてもらへる筈がないのは分りきつてをり、幸ひ、黒眼鏡であつた為友人達は元々私は目が悪くないのに伊達でかけてきたのだらうと考へて、翌日から眼鏡なしでも買つて貰へないせゐだと思はれないのが幸せであつた。私は仕方がないので本格的に学校を休んで、毎日々々海の松林でねころんでゐた。そして私は落第した。然し私は学校を休んでゐても別に落第する必要はなかつたのだ。私は然し母を嘆かせ苦しめ反抗せずにゐられないので、わざ/\答案に白紙をだしたのである。先生が紙をくばる。くばり終ると私は特に跫音高く道化た笑ひを浮べて白紙の答案をだす。みんな笑ふ。私は英雄のやうな気取つた様子でアバヨと外へ出て行くが、私の胸は切なさで破れないのが不思議であつた。
Je savais d’avance qu’on ne m’en achèterait pas d’autres. Heureusement, comme c’étaient des lunettes noires, mes amis pensaient que je n’avais pas vraiment de problème de vue et que je les portais par coquetterie, si bien que le fait de ne pas en avoir ensuite ne trahissait pas mon besoin. Je n’avais donc pas d’autre choix que de sécher sérieusement les cours, et je passais mes journées allongé dans la pinède au bord de la mer. Et j'ai redoublé. Pourtant, même en séchant l'école, je n’aurais pas nécessairement dû redoubler. Mais je ne pouvais m’empêcher de faire souffrir ma mère, de lui résister, alors j’ai remis copie blanche à chaque examen. Quand le professeur distribuait les feuilles, je les rendais aussitôt, marchant bruyamment, affichant un sourire bravache. Tout le monde riait. Je sortais en disant “Adieu”, jouant les héros, mais au fond de moi, j’étais déchiré par la tristesse.
私が落第したので私の家では私に家庭教師をつけた。医科大学の秀才で、金野巌といふ人で、盛岡の人であつた。然し、私が眼鏡がなくて黒板の字が見えないから学校へ行かないといふことは金野先生も知らないし、意地つ張りで見栄坊の私はそれを白状することが出来ないので、相変らず毎日学校を休み、天気の良い日は海の松林で、雨の日は学校の横手のパン屋の二階でねころんでゐた。そして学校を追ひだされたのである。そして私は東京の中学へ入学したが、母と別れることができる喜びで、そして、たぶん東京では眼鏡を買ふことができ、勉強することが出来る喜びで、希望にかゞやいてゐた。私は然し母と別れてのち母を世の誰よりも愛してゐることを知つた。
Comme j’avais redoublé, mes parents m’ont pris un précepteur : un brillant étudiant en médecine nommé Kaneno Iwao, originaire de Morioka. Mais ni lui ni personne ne savait que je n’allais pas à l’école parce que je ne voyais pas le tableau sans lunettes, et, trop orgueilleux, je ne pouvais pas l’avouer. Je continuais donc à manquer les cours, passant mes journées dans la pinède quand il faisait beau, ou, les jours de pluie, à l’étage de la boulangerie près de l’école. J’ai fini par être renvoyé. Ensuite, je suis entré dans un collège à Tokyo, rayonnant d’espoir à l’idée de pouvoir enfin quitter ma mère et, peut-être, d’acheter des lunettes et d’étudier. Mais c’est après avoir quitté ma mère que j’ai compris que je l’aimais plus que quiconque au monde.
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新潟中学の私は全く無茶で、私は無礼千万な子供であり、姓は忘れてしまつたがモデルといふ渾名の絵の先生が主任で、欠席届をだせといふ。私は偽造してきて、ハイヨといつて先生に投げて渡した。先生は気の弱い人だから恨めしさうに怒りをこめて睨んだだけだが、私は今でも済まないことだと思つてゐる。先生にバケツを投げつけて窓から逃げだしたり、毎日学校を休んでゐるくせに、放課後になると柔道だけ稽古に行く。先生に見つかつて逃げだす。そして、北村といふチョーチン屋の子供だの大谷といふ女郎屋の子供と六花会といふのを作り、学校を休んでパン屋の二階でカルタの稽古をしてゐた。カルタといふのは小倉百人一首のことで、正月やるあの遊びで、これを一年半も毎日々々学校を休んで夢中で練習してゐたのだから全く話にならない。大谷といふ女郎屋の倅は二年生のくせに薬瓶へ酒をつめて学校で飲んでゐる男で、試験のとき英語の先生のところへ忍んで行つて試験の問題を盗んできたことがあつた。私が家から刀を盗んできて売つて酒をのんだこともあり、一度だけだが、料理屋でドンチャン騒ぎをやらかしたことがある。かういふことは大谷が先生であつたやうで、外に渡辺といふ達人もゐた。これが中学二年生の行状で、荒れ果てゝゐたが、私の魂は今と変らぬ切ないものであつた。この切なさは全く今と変らない。恐らく終生変らず、又、育つこともないもので、怖れ、恋ふる切なさ、逃げ、高まりたい切なさ、十五の私も、四十の私も変りはないのだ。
Au collège de Niigata, j’étais totalement indiscipliné, un enfant d’une impolitesse extrême. J’ai oublié son nom, mais notre professeur principal, surnommé “le Modèle”, m’a demandé un jour de fournir un justificatif d’absence. Je l’ai falsifié et lui ai lancé un « Tiens ! » en le lui tendant. C’était un homme timide, il s’est contenté de me regarder d’un air furieux, mais aujourd’hui encore, je le regrette. Il m’est arrivé de lui jeter un seau à la figure et de m’enfuir par la fenêtre, ou de sécher les cours tous les jours, mais d’aller à l’entraînement de judo après la classe. Quand le professeur me surprenait, je m’enfuyais. Avec Kitamura, fils d’un fabricant de lanternes, et Ōtani, fils d’une maison close, nous avions fondé le “Rokkakai”, et nous passions nos journées à jouer aux cartes à l’étage de la boulangerie au lieu d’aller à l’école. Les cartes, c’était le Hyakunin Isshu, ce jeu du Nouvel An, et nous nous y entraînions tous les jours, pendant un an et demi, en séchant les cours : c’est dire si nous étions incorrigibles. Ōtani, bien qu’il ne soit qu’en deuxième année, remplissait des flacons de médicament avec de l’alcool pour boire à l’école, et il a même volé les sujets d’examen d’anglais chez le professeur. Moi, j’ai volé un sabre à la maison pour le vendre et acheter de l’alcool, et il m’est arrivé une fois de faire la fête dans un restaurant. Ōtani était le chef de ces expéditions, et il y avait aussi un certain Watanabe, un vrai expert. Voilà à quoi ressemblait ma deuxième année de collège : une vie de débordements, mais mon âme était aussi tourmentée qu’aujourd’hui. Cette douleur, je la ressens encore aujourd’hui, inchangée. Sans doute ne changera-t-elle jamais, ni ne grandira-t-elle : c’est une douleur faite de peur, de désir, d’envie de fuir, de s’élever… À quinze ans comme à quarante, rien n’a changé.
尤も私は六ツの年にもう幼稚園をサボつて遊んでゐて道が分らなくなり道を当てどなくさまよつてゐたことがあつた。六ツの年の悲しみも矢張り同じであつたと思ふ。かういふ悲しみや切なさは生れた時から死ぬ時まで発育することのない不変のもので、私のやうなヒネクレ者は、この素朴な切なさを一生の心棒にして生を終るのであらうと思つてゐる。だから私は今でも子供にはすぐ好かれるのはこの切なさで子供とすぐ結びついてしまふからで、これは愚かなことであり、凡そ大人げない阿呆なことに相違ないが、悔いるわけにも行かないのである。
D’ailleurs, à l’âge de six ans, j’ai déjà séché la maternelle pour aller jouer, je me suis perdu et j’ai erré sans but. Je pense que la tristesse que j’ai ressentie à six ans était fondamentalement la même. Ce genre de tristesse ou de mélancolie est une chose immuable, qui ne se développe ni ne change, de la naissance à la mort ; pour un être aussi retors que moi, c’est probablement ce sentiment naïf de mélancolie qui servira de fil conducteur à toute ma vie. C’est pourquoi, même aujourd’hui, les enfants m’aiment immédiatement : cette tristesse me lie instantanément à eux. C’est sans doute une chose stupide, totalement puérile, mais je ne peux pas le regretter.
私の父には、すくなくとも、この悲しみはなかつた。然し、この悲しみの有無は生れつきの気質ではなく、人は本来この悲しみが有るものなので、この悲しみは素朴であり、父はそれを抑へるか、抑へることによつて失ふか、後天的に処理したもので、さういふ風に処理し得たことには性格的なものがあつたかも知れない。
Mon père, du moins, ne connaissait pas cette tristesse. Pourtant, la présence ou l’absence de cette tristesse n’est pas une question d’hérédité : l’être humain possède à l’origine cette tristesse, qui est toute simple, et mon père l’a soit réprimée, soit perdue en la réprimant, ou bien il l’a gérée après coup ; il se peut que cela tienne à son caractère.
私はだから子供の頃は、大人といふものは子供の悲しさを知らないものだときめこんでゐた。私は然し後年市島春城翁と知つたとき、翁はこの悲しみの別して深い人であり、又、会津八一先生なども父の知人であるが、この悲しみは老後もつきまとうて離れぬ人のやうである。だから父も今の私が見ればこの悲しみを見出すことが出来るかも知れないとも思ふのだが、然し、さうではない、と私は思ふ。なぜなら、私の長兄は父に最も接触してゐた子供であり、この長兄にはこの悲しみが微塵もないからである。この悲しみは血液的な遺伝ではなくて、接触することによつて外形的に感化され同化される性質の処世的なものであるから、長兄の今日の性格から判断しても、父にはたしかにこの悲しさがなかつたんだと思はれるのである。
C’est pourquoi, enfant, j’étais convaincu que les adultes ne connaissaient pas la tristesse des enfants. Mais plus tard, lorsque j’ai rencontré le vénérable Ichijima Shunjō, j’ai vu que c’était un homme particulièrement habité par cette tristesse, et même le professeur Aizu Yaichi, qui était un ami de mon père, semble avoir été poursuivi par cette tristesse jusque dans sa vieillesse. Je me dis donc que si mon père était là et que je le regardais avec mes yeux d'aujourd'hui, je pourrais peut-être y déceler cette tristesse ; mais non, je ne le pense pas. Car mon frère aîné, qui était l’enfant le plus proche de mon père, ne porte pas la moindre trace de cette tristesse. Ce n’est donc pas une question de transmission sanguine, mais un trait qui s’acquiert par contact et assimilation extérieure. À en juger par le caractère de mon frère aujourd’hui, il est certain que mon père ne portait pas cette tristesse.
私は父に対して今もつて他人を感じてをり、したがつて敵意や反撥はもつてゐない。そして、敵意とは別の意味で、私は子供のときから、父が嫌ひであつた如く、父のこの悲しみに因縁のない事務的な大人らしさが嫌ひであり、なべてかゝる大人らしさが根柢的に嫌ひであつた。
J’éprouve toujours un sentiment d’étrangeté envers mon père, sans hostilité ni rejet. Mais, depuis l’enfance, tout comme je n’aimais pas mon père, je n’aimais pas non plus cette allure d'adulte affairé, détachée de cette tristesse, qui caractérisait mon père ; en fait, je n’aimais pas ce genre d’adulte en général.
私が今日人を一目で判断して好悪を決し、信用不信用を決するには、たゞこの悲しみの所在によつて行ふので、これは甚だ危険千万な方法で、そのために人を見間違ふことは多々あるのだが、どうせ一長一短は人の習ひで、完全といふものはないのだから、標準などはどこへ置いてもどうせたかゞ標準にすぎないではないか。私はたゞ、私のこの標準が父の姿から今日に伝流してゐる反感の一つであることを思ひ知つて、人間の生きてゐる周囲の狭さに就て考へ、そして、人間は、生れてから今日までの小さな周囲を精密に思ひだして考へ直すことが必要だと痛感する。私は今日、政治家、事業家タイプの人、人の子の悲しみの翳をもたない人に対しては本能的な反撥を感じ一歩も譲らぬ気持になるが、悲しみの翳に憑かれた人の子に対しては全然不用心に開け放して言ひなり放題に垣を持つことを知らないのである。
Aujourd’hui, je juge les gens d’un seul regard, décidant aussitôt si je les aime ou non, si je leur fais confiance ou non, uniquement en fonction de la présence ou de l’absence de cette tristesse. C’est une méthode extrêmement risquée, et il m’arrive souvent de me tromper sur les gens, mais après tout, la perfection n’existe pas et un critère reste un critère, peu importe lequel. Je réalise simplement que ce critère, hérité de mon opposition à mon père, me vient de lui, et cela me fait réfléchir à l’étroitesse du milieu dans lequel on vit. Je ressens qu’il est nécessaire pour l’homme de se souvenir précisément de son environnement depuis la naissance et de le reconsidérer. Aujourd’hui, face aux politiciens, aux hommes d’affaires, à ceux qui n’ont pas l’ombre de cette tristesse humaine, je ressens une répulsion instinctive et je ne cède pas d’un pouce ; mais face à ceux qui portent cette ombre de tristesse, je m’ouvre sans méfiance, incapable d’ériger la moindre barrière.
父は幼い心を失つてゐた。然しそれは健康な人の心の姿ではないので、父は晩年になつて長男と接触して子供の世界を発見しその新鮮さに驚くやうになつた。洋画を見たり、登山趣味だの進歩的な社会運動だの、さういふものに好奇の目を輝やかせるやうになつたのだが、それはもうたゞ知らない異国の旅行者の目と同じことで、同化し血肉化する本当の素直さは失つてゐる。彼自らの本質的な新鮮さはなかつたのである。
*洋画 tableau ou film occidental ?
Mon père avait perdu son âme d’enfant. Mais ce n’est pas là l’état d’esprit d’une personne en bonne santé : dans ses dernières années, au contact de son fils aîné, il découvrit le monde des enfants et s’émerveilla de sa fraîcheur. Il se mit à regarder les films occidentaux, à s’intéresser à l’alpinisme ou aux mouvements sociaux progressistes, les yeux brillants de curiosité ; mais ce regard était celui d’un simple voyageur étranger qui découvre un pays inconnu, et il avait perdu la vraie simplicité qui permet d’assimiler et de faire sienne une expérience. Il n’avait plus en lui cette fraîcheur essentielle.
私は私の心と何の関係もなかつた一人の老人に就て考へ、その老人が、隣家の老翁や叔父や学校の先生よりも、もつと私との心のつながりが稀薄で、無であつたことを考へ、それを父とよばなければならないことを考へる。墨をすらせる子供以外に私に就て考へてをらず、自分の死後の私などに何の夢も托してゐなかつた老人に就て考へ、石がその悲願によつて人間の姿になつたといふ「紅楼夢」を、私自身の現身のやうにふと思ふことが時々あつた。オレは石のやうだな、と、ふと思ふことがあるのだ。そして、石が考へる。
Je repense à ce vieil homme qui n’avait aucun lien avec mon cœur, et je me rends compte que, comparé aux vieillards du voisinage, à mes oncles ou à mes professeurs, il était encore plus étranger à moi, plus distant, et je devais pourtant l’appeler père. Il ne pensait à moi que comme à l’enfant qui lui préparait son encre, et il n’a jamais nourri le moindre rêve pour moi après sa mort. Parfois, je pense soudain au « Rêve dans le pavillon rouge », où une pierre prend forme humaine à force de désir, et je me demande si ce n’est pas là mon propre reflet. Il m’arrive de me dire : « Je suis comme une pierre. » Et la pierre réfléchit.
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私は「家」といふものが子供の時から怖しかつた。それは雪国の旧家といふものが特別陰鬱な建築で、どの部屋も薄暗く、部屋と部屋の区劃が不明確で、迷園の如く陰気でだだつ広く、冷めたさと空虚と未来への絶望と呪咀の如きものが漂つてゐるやうに感じられる。住む人間は代々の家の虫で、その家で冠婚葬祭を完了し、死んでなほ霊気と化してその家に在るかのやうに形式づけられて、その家づきの虫の形に次第に育つて行くのであつた。
Depuis mon enfance, « la maison » m’a toujours fait peur. Les vieilles maisons des pays de neige sont particulièrement lugubres, toutes les pièces sont sombres, les séparations entre les pièces sont indéfinies, l’ensemble est vaste, morne comme un labyrinthe, imprégné de froideur, de vide, de désespoir et d’une sorte de malédiction envers l’avenir. Les habitants, de génération en génération, sont comme des insectes de la maison, accomplissant dans cette demeure toutes les cérémonies de la vie avant d’y mourir, puis ils semblent, même après leur mort, y rester sous forme d’esprits, devenant peu à peu eux-mêmes des insectes attachés à la maison.
私の生れて育つた家は新潟市の仮の住宅であつたから田舎の旧家ほどだだつ広い陰鬱さはなかつたけれども、それでも昔は坊主の学校であつたといふ建築で、一見寺のやうな建物で、二抱へほどの松の密林の中にかこまれ、庭は常に陽の目を見ず、松籟のしゞまに沈み、鴉と梟の巣の中であつた。
La maison où je suis né et où j’ai grandi n’était qu’une résidence temporaire à Niigata, elle n’avait donc pas l’immensité lugubre d’une vieille maison de campagne. Mais c’était tout de même un ancien bâtiment d’école de bonzes, qui ressemblait à un temple, entouré d’une forêt dense de pins de deux brasses d'épaisseur, et le jardin ne voyait jamais le soleil, il était plongé dans le silence du vent dans les pins, au milieu des nids de corbeaux et de chouettes.
私は母のゐる家が嫌ひで、学校から帰ると夜まで外で遊ぶけれども雨が降れば仕方がないので、さういふときは女中部屋へもぐりこむ。女中部屋は屋根裏で、寺の建築の屋根裏だから、どの部屋よりも広く陰気で、おまけに梁の一本が一間あまり切られたところがあり、これは坊主の学校のとき生徒の一人が首をくゝり、不吉を怖れてその部分だけ梁を切つたといふ因縁のものだ。尤もその切口もまつたく煤けて同じ色の黒さで、切つた年代の相違などといふものもすでに時間の底に遠く失はれてゐるのであつた。この屋根裏は迷路のやうに暗闇の奥へ曲りこんでをり、私は物陰にかくれるやうにひそんで、講談本を読み耽つてゐたのである。雪国で雪のふりつむ夜といふものは一切の音がない。知らない人は吹雪の激しさを思ふやうだが、ピュウ/\と悲鳴のやうに空の鳴る吹雪よりも、あらゆる音といふものが完全に絶え、音の真空状態といふものゝ底へ落ちた雪のふりつむ夜のむなしさは切ないものだ。あゝ、又、深雪だなと思ふ。そして、さう思ふ心が、それから何か当のない先の暗さ、はかなさ、むなしさ、そんなものをふと考へずにゐられなくなる。子供の心でも、さうだつた。私は「家」そのものが怖しかつた。
Je détestais la maison où vivait ma mère : en rentrant de l’école, je restais dehors jusqu’à la nuit, mais quand il pleuvait je n'avais pas d'autre choix que de me réfugier dans la chambre des domestiques. Cette pièce, sous les combles, était la plus vaste et la plus lugubre de toutes, et une des poutres y avait été sciée sur plus d’un mètre : on disait qu’un élève s’était pendu là, à l’époque où c’était une école de bonzes, et que la poutre avait été coupée par superstition. Mais la coupure était depuis longtemps noircie par la suie, et sa différence d’âge s’était perdue dans le temps. Ce grenier s’enfonçait dans l’obscurité comme un labyrinthe, et je m’y cachais pour lire des romans d’aventure. Les nuits de neige dans les pays de neige sont d’un silence absolu. Ceux qui ne connaissent pas cela imaginent la violence des tempêtes, mais la tristesse d’une nuit où la neige tombe sans bruit, où tout son a disparu, où l’on tombe dans un véritable vide sonore, est bien plus poignante que le hurlement du vent. Ah, encore de la neige profonde, pensais-je. Et cette pensée m’amenait inévitablement à songer à l’obscurité, à la vanité, à la vacuité de l’avenir. Même le cœur d’un enfant le ressentait ainsi. J’ai toujours eu peur de la « maison » elle-même.
私の東京の家は私の数多い姉の娘達、つまり姪達が大きくなつて東京の学校へはいる時の寄宿舎のやうなものであつたが、この娘達は言ひ合したやうに、この東京の小さな部屋が自分の部屋のやうで可愛がる気持になるといふ。田舎の家は自分の部屋があらゆる部屋と大きくつながり、自分だけの部屋、といふ感じを持つことができないのだ。そしてその大きな全部、家の一つのかたまりに、陰鬱な何か漂ふ気配があつた。それは家の歴史であり、家に生れた人間の宿命であり、溜息であり、いつも何か自由の発散をふさがれてゐるやうな家の虫の狭い思索と感情の限界がさし示されてゐるやうな陰鬱な気がする。
Ma maison à Tokyo servait en quelque sorte de pensionnat pour les filles de mes nombreuses sœurs, c’est-à-dire mes nièces, lorsqu’elles devenaient assez grandes pour entrer dans une école à Tokyo. Ces jeunes filles, comme si elles s’étaient concertées, disaient toutes qu’elles s’attachaient à cette petite chambre de Tokyo comme si c’était leur propre chambre. Dans la maison de campagne, leur chambre était tellement reliée à toutes les autres qu’il était impossible d’avoir le sentiment d’une pièce qui leur appartienne en propre. Et dans cette grande maison, dans tout cet ensemble, planait toujours une sorte d’atmosphère lugubre. C’était l’histoire de la maison, le destin de ceux qui y étaient nés, un soupir, et l’on sentait comme une limite étroite à la pensée et aux sentiments, comme si la liberté y était toujours entravée, comme si l’on n’était qu’un insecte de la maison.
別して少年の私は母の憎しみのために、その家を特別怖れ呪はねばならなかつた。
中学校をどうしても休んで海の松林でひつくりかへつて空を眺めて暮さねばならなくなつてから、私のふるさとの家は空と、海と、砂と、松林であつた。そして吹く風であり、風の音であつた。
私は幼稚園のときから、もうふら/\と道をかへて、知らない街へさまよひこむやうな悲しさに憑かれてゐたが、学校を休み、松の下の茱萸の藪陰にねて空を見てゐる私は、虚しく、いつも切なかつた。
Surtout, moi, enfant, à cause de la haine de ma mère, je devais particulièrement craindre et maudire cette maison.
Lorsque j’ai commencé à sécher le collège pour aller m’allonger dans la pinède face à la mer, ma maison natale est devenue pour moi le ciel, la mer, le sable et la pinède. Et c’était le vent, c’était le bruit du vent.
Depuis la maternelle, j’étais déjà en proie à cette tristesse qui me poussait à changer de chemin et à errer dans des rues inconnues. Quand je séchais l’école et que je regardais le ciel, allongé à l’ombre d’un buisson de cornouiller sous les pins, je me sentais vide, toujours envahi par une mélancolie poignante.
私は今日も尚、何よりも海が好きだ。単調な砂浜が好きだ。海岸にねころんで海と空を見てゐると、私は一日ねころんでゐても、何か心がみたされてゐる。それは少年の頃否応なく心に植ゑつけられた私の心であり、ふるさとの情であつたから。
Aujourd’hui encore, ce que j’aime par-dessus tout, c’est la mer. J’aime la monotonie de la plage. Allongé sur le rivage, à contempler la mer et le ciel, je peux passer la journée ainsi, le cœur empli d’une certaine plénitude. C’est parce que ce sentiment a été profondément ancré en moi, malgré moi, dans mon enfance, et c’est le lien avec mon pays natal.
私は然し、それを気付かずにゐた。そして人間といふものは誰でも海とか空とか砂漠とか高原とか、さういふ涯のない虚しさを愛すのだらうと考へてゐた。私は山あり渓ありといふ山水の風景には心の慰まないたちであつた。あるとき北原武夫がどこか風景のよい温泉はないかと訊くので、新鹿沢温泉を教へた。こゝは浅間高原にあり、たゞ広茫たる涯のない草原で、樹木の影もないところだ。私の好きなところであつた。ところが北原はこゝへ行つて帰つてきて、あんな風色の悪いところはないと言ふ。北原があまり本気にその風景の単調さを憎んでゐるので、そのとき私は始めてびつくり気がついて、私の好む風景に一般性がないことを疑ぐりだしたのである。彼は箱根の風景などが好きであるが、なるほどその後気付いてみると人間の九分九厘は私の好む風景よりも山水の変化の多い風景の方が好きなものだ。そして私は、私がなぜ海や空を眺めてゐると一日ねころんでゐても充ち足りてゐられるか、少年の頃の思ひ出、その原因が分つてきた。私の心の悲しさ、切なさは、あの少年の頃から、今も変りがないのであつた。
Mais je ne m’en étais pas rendu compte. Je pensais que tous les humains aimaient la mer, le ciel, le désert ou les hauts plateaux, ce genre de vide sans limites. Les paysages de montagnes et de vallées ne m’apaisaient pas. Un jour, Kitahara Takeo m’a demandé s’il n’existait pas une source thermale dans un beau paysage ; je lui ai recommandé la source de Shin-kazawa. Elle se trouve sur le plateau d’Asama, c’est une vaste prairie sans fin, sans l’ombre d’un arbre. C’était un endroit que j’aimais. Mais Kitahara y est allé et, à son retour, il m’a dit qu’il n’avait jamais vu un paysage aussi triste. Il détestait tellement la monotonie du paysage que, pour la première fois, j’ai commencé à douter que mon goût pour ce genre de paysage soit partagé. Lui aimait les paysages variés comme ceux de Hakone, et en y réfléchissant, je me suis rendu compte que neuf personnes sur dix préfèrent les paysages changeants de montagnes et d’eau à ceux que j’aime. J’ai alors compris pourquoi je pouvais passer une journée entière à contempler la mer ou le ciel, et j’ai retrouvé la cause dans mes souvenirs d’enfance. Ma tristesse, ma mélancolie, n’ont pas changé depuis mon enfance.
私は「家」に怖れと憎しみを感じ、海と空と風の中にふるさとの愛を感じてゐた。それは然し、同時に同じ物の表と裏でもあり、私は憎み怖れる母に最もふるさとゝ愛を感じてをり、海と空と風の中にふるさとの母をよんでゐた。常に切なくよびもとめてゐた。だから怖れる家の中に、あの陰鬱な一かたまりの漂ふ気配の中に、私は又、私のやみがたい宿命の情熱を托しひそめてもゐたのであつた。私も亦、常に家を逃れながら、家の一匹の虫であつた。
J'éprouvais de la crainte et de la haine pour la "maison", et je ressentais de l'amour pour mon pays dans la mer, le ciel et le vent. Mais en réalité, ces deux aspects étaient l’envers et l’endroit d’une même chose : j’aimais le plus, dans cette mère que je craignais et haïssais, ce qu’il y avait de plus natal en elle, et dans la mer, le ciel et le vent, j’appelais la mère de mon pays natal. C'est pourquoi, dans la maison que je craignais, dans cette atmosphère sombre et flottante, je cachais aussi ma passion irrésistible pour mon destin. Moi aussi, tout en fuyant sans cesse la maison, j'étais un insecte de cette maison.
私の家から一町ほど離れたところに吉田といふ母の実家の別邸があつた。こゝに私の従兄に当る男が住んでをり、女中頭の子供が白痴であつた。私よりも五ツぐらゐ年上であつたと思ふ。
À environ un chō (environ 100 mètres) de ma maison se trouvait la résidence secondaire de la famille de ma mère, les Yoshida. Un homme, mon cousin, y vivait, et le fils de la servante en chef était un attardé mental. Il avait, je crois, environ cinq ans de plus que moi.
小学校の四年のとき白痴になつたのであるが、そのときは碁が四級ぐらゐで、白痴にならなければ、いつぱし碁打の専門家になれたかも知れない。白痴になつてからは年毎に力が劣へ、従兄に何目か置かせてゐたのが相先になり、逆に何目か置くやうになつてゐた。白痴は強情であつたが臆病であつた。この別邸の裏は新潟の刑務所だが、碁を打つてお前が負けたら刑務所へ入れるとか、土蔵へ入れると云つて脅かす。白痴の方では何年か前には何目か置かせて打つてゐた自信が今も離れないから、せゝら笑つて(まつたくせゝら笑ふのである。呆れるばかり一徹で強情であつた)やりだすのだが、白痴の方は案に相違、いつも負けてしまふ。はてな、と云つて、石が死にかけてから真剣に考へはじめ、どうして自分が負けるのか原因が分らなくて深刻にあわてはじめる、それが白痴の一徹だから微塵も虚構や余裕がなくて勝つ方の愉しさに察せられるものがある。けれども従兄はそれだけで満足ができないので、本当に土蔵へ入れて一晩鍵をかけておいたり、裏門から刑務所の畑の中に突きだして門を閉ぢたりしたものだ。白痴は一晩ヒイ/\泣いて詫びてゐる。そのくせ懲りずに、翌日になると必ずせゝら笑つてやりだすので、負けて悄然今日だけは土蔵へ入れずに許してくれ、へいつくばつて平あやまりにあやまるあとでせゝら笑つて、本当は負ける筈がないのだと呟いて、首を傾けて考へこんでゐる。
Il était devenu idiot en quatrième année du primaire mais il avait à l'époque un niveau de go autour de quatre kyū, et il serait peut-être devenu un bon joueur de go professionnel s'il n'était pas devenu idiot. Après être devenu idiot, ses capacités ont décliné d’année en année : alors qu’auparavant il laissait mon cousin poser des pierres d’avance, il est rapidement passé à l’égalité, puis c’est lui qui a dû poser des pierres à l’avance. Il était têtu mais peureux. Derrière cette maison secondaire se trouvait la prison de Niigata ; on le menaçait en disant : «Si tu perds au go, tu iras en prison» ou «On t’enfermera dans la réserve». Lui, qui gardait encore la confiance d’avoir fait poser des pierres d’avance quelques années plus tôt, se mettait à jouer en ricanant (il ricanait vraiment, c’était à la fois stupéfiant de ténacité et d’obstination), mais, contrairement à ses attentes, il perdait toujours. Il se demandait pourquoi, et ce n’est qu’une fois ses pierres en danger qu’il commençait à réfléchir sérieusement; alors, sans jamais comprendre la raison de ses défaites, il se mettait à paniquer, profondément troublé. Cette obstination ne laissait place à aucune feinte ni à la moindre distance, et l’on percevait dans la joie du vainqueur quelque chose de douloureux. Mais cela ne suffisait pas à mon cousin, qui, pour aller plus loin, l’enfermait vraiment une nuit dans le grenier ou le poussait dans le champ de la prison voisine en fermant la porte derrière lui. Le déficient mental passait la nuit à pleurer et à demander pardon. Pourtant, il ne s’en corrigeait pas : le lendemain, il recommençait toujours en ricanant, puis, après avoir perdu et supplié qu’on ne l’enferme pas cette fois, il s’excusait platement, puis ricanait encore, murmurant qu’en réalité, il n’aurait jamais dû perdre, et restait plongé dans ses réflexions, la tête penchée.
Derrière cette villa se trouvait la prison de Niigata, et on le menaçait de l'enfermer à la prison ou dans l'entrepôt s'il perdait au go. L'idiot, lui, n'oubliait pas la confiance qu'il avait eue quelques années auparavant en jouant avec quelques pierres d'avance, alors il ricanait (il ricanait vraiment. Il était incroyablement obstiné et têtu) et commençait à jouer, mais contrairement à ses attentes, l'idiot perdait toujours. "Hein ?", disait-il, et quand ses pierres étaient sur le point de mourir, il commençait à réfléchir sérieusement, et ne comprenant pas pourquoi il perdait, il commençait à paniquer sérieusement. C'était la ténacité de l'idiot, sans la moindre fiction ni marge de manœuvre, si bien qu'il y avait quelque chose de perceptible dans le plaisir du gagnant. Mais mon cousin ne se contentait pas de cela, alors il l'enfermait vraiment dans l'entrepôt pour une nuit en fermant la porte à clé, ou le poussait hors de la porte de derrière dans le champ de la prison et fermait la porte. L'idiot pleurait et s'excusait toute la nuit en gémissant. Malgré cela, sans jamais apprendre, le lendemain, il ricanait invariablement et recommençait à jouer, alors que, abattu par sa défaite, il suppliait qu'on ne l'enferme pas dans l'entrepôt pour cette seule journée, se prosternant et s'excusant platement, puis ricanait en murmurant qu'il n'aurait pas dû perdre, et penchait la tête en réfléchissant profondément.
毎晩負けて土蔵へ入れられる辛らさに、たうとう家出をした。街のゴミタメを漁つて野宿して乞食のやうに生きてをり、どうしても掴まらなくなり、一年ぐらゐ彷徨してゐるうちに、警察の手で精神病院へ送られた。そのときはもう長い放浪で身体が衰弱してをり、冬の暮方、病院で息をひきとつた。
À force de perdre chaque soir et d’être enfermé dans la réserve, il finit par s’enfuir de chez lui. Il vivait comme un mendiant, fouillant les tas d’ordures, dormant dehors, et il devint impossible de le rattraper. Après environ un an d’errance, il fut finalement envoyé à l’asile par la police. Il était alors déjà affaibli par sa longue errance, et, un soir d’hiver, il mourut à l’hôpital.
Finalement, incapable de supporter la souffrance d'être enfermé dans l'entrepôt chaque nuit après avoir perdu, il s'est enfui de chez lui. Il fouillait les poubelles de la ville, vivait dehors comme un mendiant, et comme il était impossible de l'attraper, après avoir erré pendant environ un an, il a été envoyé à l'hôpital psychiatrique par la police. À cette époque, son corps était déjà affaibli par une longue errance, et il a rendu son dernier souffle à l'hôpital un soir d'hiver.
それはまだ暮方で、別邸では一家が炉端で食事を終へたところであつたが、突然突風の音が起つて先づ入口の戸が吹き倒れ、突風は土間を吹きぬけて炉端の戸を倒し、台所から奥へ通じる戸を倒し、いつも白痴がこもつてゐた三畳の戸を倒して、とまつた。すべては瞬間の出来事で、けたゝましい音だけが残つてゐた。それは全くある人間の全身の体力が全力をこめて突き倒し蹴倒して行つたものであり、たゞその姿が風であつて見えないだけの話であつた。そこへ病院から電話で、今白痴が息をひきとつたといふ報せがあつたのである。
C’était encore le crépuscule ; dans la maison secondaire, la famille, autour du foyer, venait de finir le repas, lorsqu’un coup de vent soudain fit d’abord tomber la porte d’entrée, puis traversa le vestibule, fit tomber la porte du foyer, puis celle qui menait à la cuisine, et enfin la porte de la petite chambre de trois tatamis où l’idiot s’enfermait d’habitude, avant de s’arrêter. Tout cela s’était passé en un instant, ne laissant qu’un vacarme assourdissant. C’était comme si toute la force physique d’un être humain s’était déchaînée pour tout renverser, mais seule la forme du vent était visible. C’est alors qu’un appel téléphonique de l’hôpital annonça que l’idiot venait de rendre son dernier souffle.
私は白痴のゴミタメを漁つて逃げ隠れてゐる姿を見かけたことがあつた。白痴の切なさは私自身の切なさだつた。私も、もしゴミタメをあさり、野に伏し縁の下にもぐりこんで生きてゐられる自信があるなら、家を出たい、青空の下へ脱出したいと思はぬ日はなかつた。私はそのころ中学生で、毎日学校を休んで、晴れた日は海の松林に、雨の日はパン屋の二階にひそんでゐたが、私の胸は悲しみにはりさけないのが不思議であり、罪と怖れと暗さだけで、すべての四囲がぬりこめられてゐるのであつた。青空の下へ自分一人の天地へ! 私は白痴の切なさを私自身の姿だと思つてゐた。私はこの白痴とは親しかつた。私は雨の日は別邸へ白痴を訪ねて四目置いて碁を教へてもらふことが度々あつたのである。
J’avais déjà aperçu l’idiot fouiller les ordures, fuir et se cacher. La détresse de l’idiot était ma propre détresse. Si j’avais eu la certitude de pouvoir survivre en fouillant les poubelles, en dormant dans les champs ou sous les planches de la galerie, il n’y aurait pas eu un seul jour où je n’aurais pas voulu quitter la maison, m’évader à ciel ouvert. À cette époque, j’étais collégien, je séchais l’école chaque jour, passant les jours de beau temps dans la pinède du bord de mer et les jours de pluie à l’étage de la boulangerie. Mon cœur était alors si plein de tristesse quel je m’étonnait qu’il n’éclate pas ; tout autour de moi n’était que péché, peur et obscurité. Sous le ciel bleu, dans un monde à moi seul ! Je voyais se refléter ma propre image dans la détresse de l’idiot. Nous étions proches. Les jours de pluie, il m’arrivait souvent d’aller le voir à la maison secondaire pour qu’il m’enseigne le go, en lui donnant quatre pierres d’avance.
ゴミタメを漁り野宿して犬のやうに逃げ隠れてどうしても家へ帰らなかつた白痴が、死の瞬間に霊となり荒々しく家へ戻つてきた。それは雷神の如くに荒々しい帰宅であつたが、然し彼は決して復讐はしてゐない。従兄の鼻をねぢあげ、横ッ腹を走るついでに蹴とばすだけの気まぐれの復讐すらもしてゐない。彼はたゞ荒々しく戸を蹴倒して這入つてきて、炉端の人々をすりぬけて、三畳のわが部屋へ飛びこんだだけだ。そしてそこで彼の魂魄は永遠の無へ帰したのである。
L’idiot qui fouillait les ordures, dormait dehors, vivait comme un chien et refusait obstinément de rentrer chez lui, est revenu en esprit, au moment de sa mort, dans la maison familiale, d’une manière sauvage et violente. Ce fut un retour aussi brutal que celui d’un dieu du tonnerre, mais il n’a jamais cherché à se venger. Il n’a même pas eu un geste de rancune, comme tordre le nez de mon cousin ou lui donner un coup de pied en passant. Il est simplement entré en renversant les portes, a traversé la famille rassemblée autour du foyer, et s’est précipité dans sa petite chambre de trois tatamis. Là, son âme s’est fondue dans le néant pour l’éternité.
この事実は私の胸に焼きついた。私が私の母に対する気持も亦さうであつた。私は学校を休み松林にねて悲しみに胸がはりさけ死ねときがあり、私の魂は荒々しく戸を蹴倒して我家へ帰る時があつても、私も亦、母の鼻すら捩ぢあげはしないであらう。私はいつも空の奥、海のかなたに見えない母をよんでゐた。ふるさとの母をよんでゐた。
そして私は今も尚よびつゞけてゐる。そして私は今も尚、家を怖れる。いつの日、いづこの戸を蹴倒して私は死なねばならないかと考へる。一つの石が考へるのである。
Ce fait est resté gravé dans mon cœur. Mon sentiment envers ma mère était semblable. Il m’est arrivé, couché dans la pinède, de souhaiter que mon cœur éclate de tristesse et que je meurs, et si jamais mon âme devait revenir violemment à la maison en renversant les portes, moi non plus, je ne tordrais sans doute même pas le nez de ma mère. J’appelais toujours, au loin, la mère invisible au fond du ciel au-delà de la mer: j’appelais la mère de mon pays natal.
Et aujourd’hui encore, je continue de l’appeler. Et aujourd’hui encore, j’ai peur de la maison. Je me demande quand et où je devrai renverser une porte pour mourir. C’est une pierre qui réfléchit.
了
***
底本:「坂口安吾全集 04」筑摩書房
1998(平成10)年5月22日初版第1刷発行
底本の親本:「光 LACLARTÉ第二巻第一一号」
1946(昭和21)年11月1日発行
初出:「光 LACLARTÉ 第二巻第一一号」
1946(昭和21)年11月1日発行
※底本は、物を数える際や地名などに用いる「ヶ」(区点番号5-86)を、大振りにつくっています。
入力:tatsuki
校正:宮元淳一
2006年5月5日作成
青空文庫作成ファイル:
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